- Bertrand Clausel
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Bertrand Clauzel
Bertrand Clauzel Naissance 12 septembre 1772
MirepoixDécès 21 avril 1842 (à 68 ans)
CintegabelleOrigine France Mirepoix (Ariège) Grade Maréchal de France Distinctions Grand Croix de la Légion d'honneur le 14 février 1815 Bertrand, comte Clauzel maréchal de France, né à Mirepoix (Ariège), le 12 septembre 1772, mort au château de Secourrieu à Cintegabelle (Haute-Garonne) le 21 avril 1842.
Sommaire
Biographie
Il était neveu du conventionnel Jean-Baptiste Clauzel. Enrôlé dès 1791, sous-lieutement au 43e de ligne, capitaine de chasseurs à cheval en 1792, adjudant-général en 1793, chef d'état-major de la division Pérignon, général de brigade et commandant de Bologne, lors de la retraite de Schérer en Italie, général de division à l'armée de Saint-Domingue, gouverneur de Raguse en 1807.
Il fut envoyé en Espagne, sous Junot et Masséna (1810); il assiégea Ciudad Rodrigo, fut blessé à Salamanque, sauva en 1812, par une mémorable retraite, l'armée de Portugal et la ramena en Espagne, reçut en récompense le commandement en chef de l'armée du Nord de l'Espagne (1813).
Il fut un des derniers à mettre bas les armes en 1814, et un des premiers à se déclarer en faveur de Napoléon Ier aux Cent-Jours, prit à cette époque le commandement de Bordeaux et força la duchesse d'Angoulême à quitter cette ville. Lors du retour de l'île d'Elbe, il opposa, à la tête de l'armée du Midi, une énergique résistance aux ennemis qui envahissaient les départements du Midi.
Compris dans l'ordonnance royale du 24 juillet 1815, qui ordonnait l'arrestation et la traduction devant un conseil de guerre "des généraux et officiers qui ont trahi le Roi avant le 23 mars", il fut contraint de s'exhiler aux États-Unis. Il est à noter que cette ordonnance était scandaleusement contraire à la convention militaire signée trois semaines plus tôt, le 3 juillet 1815 à Saint Cloud, par les plénipontentiaires de Louis XVIII et qui stipulait clairement : "continueront à jouir de leurs droits et libertés, sans pouvoir être inquiétés ni recherchés en rien, relativement aux fonctions qu'ils occupent ou auraient occupées, à leur conduite et à leurs opinions politiques" (article XII de la convention). C'est à cette époque que Christophe et Pétion offrirent de grandes récompenses au capitaine du bâtiment qui sauverait Clausel.
Il fut l'un des actionnaires de la Vine and Olive Colony, vaste compagnie coloniale cultivant en fait du coton et s'étendant sur 370 kilomètres carrés de terres vierges qui fut fondée en 1817 par des centaines de planteurs français de Saint-Domingue menés par d'autres généraux napoléoniens Charles Lefebvre-Desnouettes et Charles Lallemand. Cette colonie s'étendait aux confins des États-Unis, dans ce qui n'était pas encore l'État d'Alabama mais le vaste territoire de Louisiane, racheté à la France napoléonienne en 1803, un an après l'expédition militaire de Bonaparte contre la révolte des esclaves de Saint-Domingue.
Rentré en France en 1820, il fut envoyé à la Chambre des députés en 1827, coopéra à la Révolution de juillet, et fut envoyé en Afrique, en qualité de gouverneur général. Général en chef des troupes de l'Algérie, il occupa Blida, Médéa, après avoir forcé le col de la Mouzaïa, et tenta le premier l'œuvre de la colonisation ; mais il céda les provinces de Constantine et d'Oran à des princes tunisiens et fut écarté pour ce motif. Devenu député de Rethel en 1827, il soutint constamment les idées libérales et la cause de l'Algérie.
Rappelé en France en 1831, il reçut le bâton de maréchal, fut renvoyé de nouveau en Algérie en 1832. Renommé une seconde fois gouverneur général en 1835, il brûla et prit Mascara, puis commanda la première expédition de Constantine en 1836 qui fut un échec par manque de renforts. Il fut définitivement remplacé en 1837.
Les principaux titres de gloire du maréchal Clausel sont les campagnes de 1810 et de 1811 en Espagne, pendant lesquelles il soutint tout le poids d'une guerre terrible. En 1812, il fit une brillante retraite, dite de Portugal, comparée à la retraite de Ney en Russie.
Distinctions
- Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile
- Grand-croix de la Légion d'honneur le 14 février 1815
Voir aussi
Sources
- « Bertrand Clauzel », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- Note: L'article du Bouillet utilisait l'orthographe Bertrand Clausel.
- « Bertrand Clauzel », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
Sources complémentaires
Sources écrivant Clauzel avec un z :
- Annales algériennes Édition de 1854, Mémoires et Documents par Pellissier de Reynaud J. Dumaine, Libraire Éditeur de l'Empereur
- Le livre d'Or de l'Algérie, Narcisse Faucon, Challamel et Cie Éditeurs, Librairie algérienne et coloniale, 1889
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 6 Yd 37.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
Notes et références
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