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Morsure de serpent
Classification et ressources externesCobra indien (Naja naja) CIM-10 T63.0, T14.1, W59 (non venimeux), X20 (venimeux) CIM-9 989.5, E905.0, E906.2 DiseasesDB 29733 MedlinePlus 000031 eMedicine med/2143 MeSH D012909 Une morsure de serpent est une blessure occasionné par un serpent, et résultant généralement de la pénétration des crochets de cet animal dans le corps, pouvant s’ensuivre d’une envenimation. Bien que la majorité des espèces de serpents ne sont pas venimeuses et étouffent leurs proies par constriction plutôt qu’en les paralysant avec leur venin, on trouve des espèces de serpents venimeux sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique[1]. Les serpents mordent pour chasser et attraper leurs proies, mais également pour se défendre. En cas de morsure, il est souvent difficile d’identifier si l’espèce impliquée était venimeuse ou non, et des précautions médicales doivent être prises[2],[3].
Les conséquences d’une morsure de serpent dépendent de différents facteurs comme l’espèce de serpent impliquée, la région du corps touchée, la quantité de venin injecté et l’état de santé de la personne touchée. Les morsures sont souvent suivies de crises de panique qui peuvent causer des symptômes caractéristiques comme de la tachycardie et des nausées[4],[5]. Les morsures de serpents non-venimeux peuvent également des blessures, liées aux lacérations causées par les dents de l’animal, ou d’une infection en découlant. Une morsure peut également causer une réaction anaphylactique, pouvant être mortel. Les recommandations concernant les premiers soins en cas de blessure diffèrent suivant les régions et les serpents que l’on y rencontre, car des traitements efficaces pour soigner les morsures de certaines espèces peuvent se révéler inefficaces pour d’autres.
Le nombre de morts causées par des morsures de serpents varie énormément suivant la région du monde dans laquelle on se trouve. Ainsi, les morts sont très rares en Australie, Europe et Amérique du Nord[1],[6],[7], alors que les morsures constituent un problème de santé public dans diverses régions du monde, avec des morbidité et mortalités associées très élevées. C’est notamment le cas en Asie du sud et du sud-est, et en Afrique sub-saharienne, régions où on compte le plus de morsures. Les autres régions tropicales ou subtropicales sont également concernées[1],[6],[7]. Chaque année des dizaines de milliers de personnes meurent suite à des morsures de serpents[1], mais le risque de morsure peut être limité grâce à certaines mesures préventives, en portant de chaussures adéquates et en évitant les zones à risque par exemple.
Sommaire
Signes and symptômes
Généralement, suite à une morsure, on observe chez la victime un état de panique et une instabilité émotionnelle qui peut causer des nausées, des vomissements, des vertiges, de la diarrhée, des évanouissements, de la tachycardie et des frissonnements[4],[5]. La télévision, la littérature et le folklore sont en partie responsable de la hype qui suit souvent une morsure, et la victime peut penser même inconsciemment à une mort imminente.
Les morsures sèches, et celles causées par les espèces non-venimeuses, peuvent quand même causer des blessures graves, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord une morsure qui n’est pas traitée correctement peut s’infecter, comme c’est souvent le cas pour les morsures de vipères qui sont souvent très profondes. Par ailleurs la morsure peut causer un choc anaphylactique chez certaines personnes, et la salive du serpent peut contenir des microbes dangereux comme Clostridium tetani. Ainsi, une morsure négligée peut potentiellement tuée la victime.
La plupart des morsures, par un serpent venimeux ou non, ont des effets locaux. On observe ainsi une douleur et une rougeur dans 90 % des cas, bien que cela dépende de l’endroit du corps touchée[4]. Les morsures de vipères et de certains cobras peuvent être très douloureuses, avec un œdème important des tissus touchés dans les 5 minutes qui suivent[7]. La zone touchée peut également saigner et blister et se nécrose parfois. D’autres symptômes liés aux morsures de pitviper et de vipère sont la léthargie,le saignement, un affaiblissement de la victime, des nausées et des vomissements[4],[7]. Certains symptômes mettent plus en danger la vie de l’individu mordu qui peut développer de l’hypotension, de la tachypnea, une importante tachycardie, une grave hémorragie interne, ou des problèmes aux reins et aux poumons[4],[7]
Paradoxalement, les morsures causées par le Mojave rattlesnake, les kraits, le coral snake et le speckled rattlesnake ne causent pratiquement aucune douleur, alors que ce sont de graves blessures[4]. Certaines victimes déclarent percevoir un goût de "gomme," "menthe," ou "métallique" après avoir été mordues par certaines espèces de serpent à sonnette[4]. Les Spitting cobras et les rinkhalses peuvent cracher leur venin dans les yeux de leur victime, ce qui résulte en une douleur immédiate, une ophthalmoparesis et parfois la cessité[10],[11].
Certains elapides d’Australie et la plupart des envenimations par des vipères causent une coagulopathy, qui peut être si importante que la victime peut saigner spontanément de la bouche, du nez, ou même de vieilles blessures qui semblaient guéries[7]. Les organes internes peuvent également saigner, dont le cerveau et les intestins, ce qui va provoquer des équymoses sur le cors de la victime.
Le venin des elapides, incluant celui des sea snakes, kraits, cobras, king cobra, mambas, et de plusieurs espèces australiennes, contiennent des toxines qui peuvent s’attaquer au système nerveux, causant une neurotoxicity[4],[7],[12]. La personne touchée peut donc avoir des problèmes de vue et même des blurriness. Paresthesia à travers tout le corps et des difficultés à respirer et à parler sont aussi courantes[4]. Les problèmes du système nerveux peuvent provoquer une multitude d’autres symptômes les plus divers, qui en peuvent tous être cités ici. Si la victime n’est pas prise en charge rapidement elle risque de mourir d’arrêt de la respiration.
Le venin de certains cobras, de presque toutes les vipères, de certains elapides d’Australie et de certains serpents de mer causent la nécrose des tissus musculaires [7]. Le tissu musculaire commence à mourir à travers le corps, un phénomène connu sous le nom de rhabdomyolysis. Le Rhabdomyolysis peut déboucher sur des problèmes aux reins liés à une accumulation de myoglobine dans les canaux rénaux. Ceci, en plus de l’hypotension, peut conduire à une acute renal failure, et à la mort si elle n’est pas soignée[7].
Pathophysiologie
L’envenimation par un serpent dépend de sa volonté, et tous les serpents venimeux sont capables de mordre sans injecter de venin. Ces morsures sont appelées morsures sèches, et permettent aux serpents d’économiser leur venin plutôt que de le passer dans un animal de toute façon trop grand pour qu’ils puissent le manger[14]. Toutefois, le pourcentage de morsures sèches est variable suivant l’espèce, allant de 50 % des morsures pour le timide coral snake tandis que seulement 25 % des morsures perpétrées par les pitviper sont sèches[4]. Certains genre de serpents comme les serpents à sonnettes augmentent très fortement la quantité de venin délivrée dans les morsures défensives par rapport aux morsures pour chasser[15].
Certaines morsures sèches peuvent également résulter d’un mauvais timing du serpent, qui relâche son venin avant que ses crochets ne soient plantés dans la chaire de sa victime[14]. Même sans venin, certains serpents, notamment ceux de la famille des Boidae et des Pythonidae, peuvent délivrer des morsures relativement graves. Les grands spécimens causent en effet d’importantes lacérations, liées au fait que la victime tente de s’échapper. La chaire est alors tranchée par les dents incurvées vers l’arrière bien ancrées dans le corps de la victime. Bien qu’ayant moins de risque d’entraîner la mort qu’une morsure venimeuse, ces morsures peuvent causer des infections si elles ne sont pas soigner correctement.
Tandis que la plupart des serpents doivent ouvrir leur bouche pour mordre, certains serpents d’Afrique et du Moyen Orient appartenant à la famille des Atractaspididae sont capables de faire sortir leurs crochets sur les côtés de leur tête sans ouvrir la gueule[16].
Venin de serpent
On pense que la fabrication et les méthodes de délivrance du venin sont apparus chez mes serpents au cours du Miocène[17]. Au milieu du Tertiaire, les serpents étaient de grands prédateurs appartenant à la superfamille des Henophidia, qui chassaient embusqués et tuer leurs proies par constriction. Lorsque les prairies ont commencé à remplacer les forêts dans différents endroits du monde, certaines familles de serpetns se sont adaptées en devenant plus petites et donc plus agiles. Toutefois, il était plus difficile pour ses petits serpents de tuer une proie, et c’est à ce moment qu’est apparu le venin dans leur évolution[17]. D’autres recherches sur les Toxicofera, un hypothétique clade qui pourrait être à l’origine de la plupart des reptiles encore vivants, suggèrent que l’apparition du venin de serpent dans l’évolution pourrait dater de dizaines de millions d’années avant notre ère, au cours du Late Cretaceous[18].
Le venin des serpents est produit par les glandes parotides, qui sécrètent normalement la salive. Le venin est stocké dans des structures appelées alveoli situées derrière les yeux de l’animal, et peut être éjecter par l’intermédiaire de ses crochets. Le venin est composé de centaines de milliers de protéines et enzymes différentes, ayant toutes des propriétés bien particulières , certaines pouvant bloquer le système cardiaque de la proie, d’autres augmenter la perméabilité des tissus et ainsi faciliter l’entrée du venin dans l’organisme.
Le venin de divers serpents, comme les pitvipers, affectent l’ensemble des organes du corps humain, et peuvent être composés de plusieurs toxines différentes, dont des cytotoxines, hemotoxines, neurotoxines, et myotoxines, pouvant causer de très divers symptômes[4],[19]. On pensait autrefois que le venin d’un serpent ne pouvait comporté qu’un type de toxicité, et être par exemple soit hémotoxique soit neurotoxique, et cette croyance erronée demeure persistante tant que la littérature mise à jour reste peu répandue. On observe par ailleurs que le venin des serpents d’Asie et d’Amérique est assez bien étudiée, quand on connait assez mal celui des serpents australiens.
La puissance du venin diffère fortement entre les espèces et encore plus suivant les familles, comme on a pu s’en rendre compte en mesurant les DL50 chez la souris. Subcutaneous Modèle:LD50 varies by over 140-fold within elapids and by more than 100-fold in vipers. La quantité de venin produite diffère également suivant les espèces, et la vipère du Gabon peut notamment délivrer 450 à 600 mg de venin en une seule morsure, ce qui constitue un record[20]. Les colubridés opisthoglyphous ont un venin qui peut être potentiellement mortel (comme chez le boomslang) mais barely noticeable (comme pour le Tantilla).
Prévention
Les serpents mordent généralement quand ils se sentent menacés, sont startled, provoqués, ou acculés. Les rencontres avec un serpent sont toujours dangereuses et il est conseillé d’éviter la proximité de cet animal. Il n’est en effet pas facile d’identifier au premier coup d’œil s’il s’agit d’une espèce inoffensive ou non.
Les serpents s’approchent des secteurs résidentiels attirés par des proies comme les rongeurs. La lutte contre ces derniers va donc éloigner les serpents des lieux de vie. Il est prudent de connaître les espèces de serpents courantes dans les lieux où l’on vit ou où on séjourne dans la nature. L’Afrique, l’Australie et le sud de l’Asie abritent de nombreuses espèces de serpents très dangereuses. Être au courant de la présence de serpents et pouvoir éviter les zones à risque est donc recommandé.
Quand on est dans la nature, le fait de faire beaucoup de bruit va créer des vibrations dans le sol qui peut faire fuir les serpents. Toutefois, cela s’applique surtout aux serpents d’Amérique du Nord, car ailleurs dans le monde certaines espèces très agressives comme le cobra royal et le mamba noir défendent leur territoire. Quand on se retrouve face à un serpent, il est plutôt conseillé d’être silencieux et de ne pas bouger. Si le serpent ne s’enfuit pas il vaut mieux quitter les lieux précautionneusement et lentement.
Les serpents fuient également les lumières trop violentes comme les feux de camps. Ils peuvent être par contre inhabituellement actif les nuits douces avec des températures dépassant les 21 ° C. Il est conseillé de ne pas mettre imprudemment les mains dans un tas de bois, sous un rocher ou dans d’autres abris potentiels pour serpents. Quand on fait de l’escalade, il n’est pas conseillé de saisir des crevasses sans les avoir préalablement examinées.
Les propriétaires d’animaux domestiques ou de serpents doivent savoir qu’un serpent peut causer des blessures et qu’il est toujours nécessaire de faire attention. Aux États-Unis, plus de 40 % des victimes de morsures de serpents l’ont été en manipulant sans précaution leur serpent domestique, ou en tentant de capturer des serpents sauvages, et 40 % de ce nombre avait un taux d’alcoolémie supérieur à 0,1 % [21].
Il faut également faire attention aux serpents qui semblent être morts, car certaines espèces utilisent un stratagème de la sorte pour éviter une menace, faisant le mort pour qu’on la laisse tranquille. Par ailleurs, la tête coupée d’un serpent peut mordre par réflexe et causer des blessures aussi graves qu’un serpent vivant[4],[22]. Les serpents morts sont également nicapables de réguler la quantité de venin injectée, et celle-ci peut être plus importante[23].
Traitement
Il n’est pas facile de déterminer la dangerosité d’une blessure, qui dépend de l’espèce de serpent mais également de la victime. Ainsi une morsure de copperhead sur la ankle est une blessure d’importance modérée pour un adulte bien portant, mais peut devenir mortelle si elle est portée sur l’abdomen ou la figure d’un enfant. La gravité des morsures de serpents dépend donc de la taille, la condition physique et la température du serpent, de l’âge et la condition physique de la victime, de la zone mordue (pied, torse, veine ou muscle), de la quantité de venin injectée, de la rapidité de la prise en charge de la blessure et de la qualité des soins apportés[4],[24].
Identification du serpent
L’identification de l’espèce de serpent concernée est importante pour traiter une morsure, mais n’est pas toujours possible. Dans l’idéal il faudrait apporté le serpent mort avec la victime, mais dans certaines zones où les morsures sont courantes on peut s’appuyer sur les connaissances des gens. Par ailleurs, dans certains pays comme c’est le cas en Amérique du Nord, on dispose d’antivenin polyvalent et l’identification du serpent n’est donc pas une priorité.
Les trois types de serpents venimeux qui causent la majorité des morsures sont les vipères, les kraits, et les cobras. Savoir quelles espèces vivent à quelle endroit est crucial, tout comme savoir les symptômes liés à chacune de ces morsures. Des systèmes de notation ont été établis pour identifier le type de morsure suivant des aspects cliniques[25], mais ces systèmes sont très spécifiques à une zone géographique donnée.
Premiers soins
Les premiers soins a apporter varient suivant le type de venin. Certains n’ont que très peu d’effets locaux mais sont mortels du fait de leurs effets systémiques. Dans ce cas il est important de limiter la propagation du venin en faisant pression sur la plaie. D’autres venins au contraire causent d’importants dommages aux tissus de la zone mordue, et une immobilisation par pression risque d’amplifier les dégâts causés, mais permet de limiter tout de même l’aire touchée, et l’attitude à avoir est donc sujette à controverse.
Toutefois, la plupart des guides traitant des premiers soins en cas de morsures sont d’accord sur quelques points :
- Protéger la personne d’autres morsures. S’il est parfois intéressant de connaître l’espèce incriminée dans certaines zones géographiques, risquer de se faire mordre ou reporter les premiers soins pour essayer de capturer ou tuer le serpent n’est pas recommander.
- Calmer la personne. En effet le stress accroit la circulation sanguine et donc la dispersion du venin dans l’organisme et l’éventuelle hémorragie. Par ailleurs la panique ne permet pas d’avoir un bon jugement sur la situation.
- Appeler de l’aide pour assurer un transport rapide vers les urgences de l’hôpital le plus proche, où un antivenin contre les serpents courants dans la région est souvent disponible.
- S’assurer que le membre mordu est en position fonctionnelle et qu’il soit situé en-dessous du niveau du cœur, afin de limiter le volume de sang retournant au cœur et se dirigeant vers les autres organes du corps.
- Ne rien donner à manger ou à boire à la victime. L’absorption d’alccol est particulièrement préjudiciable puisqu’elle accélère l’absorption du venin. Ne pas administrer de stimulants, oud’analgésiques, sauf si un professionnel de la santé vous le dit.
- Retirer tous les objets ou vêtements pouvant contraindre le membre blesser (bague, bracelet, montre, chaussure.)
- Garder la victime aussi immobile que possible.
- Ne pas inciser le site mordu.
Diverses organisations comme l’American Medical Association et l’American Red Cross recommandent de laver la blessure avec du savon et de l’eau, alors que ceci est déconseillé en Australie. Des traces de venin laissées sur la peau ou des bandages peuvent contribuer à identifier l’espèce de serpent concernée, ce qui permet de déterminer plus rapidement quel antivenin administrer[26].
Immobilisation et pression
En 1979, le National Health and Medical Research Council d’Australie adopte formellement la pression sur la plaie comme la méthode de premier secours à privilégier en cas de morsure[27]. En 2009, les preuves cliniques de l’efficacité de cette méthode n’a encore jamais été démontrée, et repose presqu’entièrement sur des cas anecdotiques[27]. La plupart des autorités internationales en la matière se questionnent donc sur son efficacité[27]. Malgré cela, toutes les organisations de premiers secours australiennes continuent à recommander de faire pression sur la plaie, même si tous les particuliers n’y adhérent pas et que seul un tiers des morsures sont traitées de la sorte[27].
Cette méthode est notamment déconseillée pour les morsures à effet cytotoxique comme celles des vipères[28],[29],[30], mais elle peut être efficace contre celles occasionnées par des elapides qui ont un venin neurotoxique[31],[32],[33]. Développée par le chercheur en médecine Struan Sutherland en 1978[34], le but de la pression est de contenir le venin dans le membre mordu, et l’empêcher d’atteindre le système lymphatique et les organes vitaux. Cette thérapie se décline en deux points, la pression pour empêcher le drainage lymphatique et l’immobilisation du membre touché pour éviter le phénomène de pompage par la contraction des muscles squelettiques.
On utilise généralement un bandage élastique pour réaliser le garot, mais en cas d’urgence n’importe quel vêtement peut faire l’affaire. Le bandage doit commencer quelques centimètres au-dessus de la blessure (entre la morsure et le cœur), l’enroulant progressivement autoru du membre en se rapprochant du cœur, puis en faisant de même de l’autre côté de la blessure et l’enroulant autour du pied ou de la main. Ensuite le membre doit être tenu immobile et on ne doit pas s’en servir, et si possible tenue dans une atèle. Le bandage doit être as tight as when strapping a sprained ankle. Il ne doit pas couper la circulation, ni trop la réduire ; si le membre s’engourdi il faut le défaire. L’emplacement de la blessure doit être bien indiqué à l’extérieur du bandage. Certains oedèmes périphériques découlent de cette pratique.
La méthode doit être appliquée le plus tôt possible pour qu’elle soit efficace. Une fois le bandage réalisé, il ne doit pas être retiré avant l’intervention d’un professionnel de la santé. Elle peut se montrer parfois suffiasmment efficace pour qu’aucun symptôme ne soit visible dans les 24 heures après la morsure, donnant l’illusion d’une morsure sèche. Mais elle ne fait que reporter le problème dans le temps, et une fois le bandage retiré le venin va se propager dans l’organisme.
Sérum anti-venin
Avant la découverte des séums anti-venins, les morsures de certaines espèces de serpents étaient presqu’à chaque fois fatales[35]. Malgré d’importantes avancées dans les traitements d’urgence, l’anti-venin est souvent le seul traitement efficace contre une envenimation. Le premier anti-venin a été créé en 1895 par le physicien français Albert Calmette pour traiter la morsure du cobra indien. On fabrique un anti-venin en injectant une faible quantité de venin dans un animal (généralement un cheval ou un agneau) pour créer une réponse immunitaire. Les anticorps qui résultent de cette réaction sont ensuite collectés dans le sang de l’animal.
Un anti-venin est injecté par voie intraveineuse, et agit en neutralisant les enzymes du venin. Il ne peut pas toutefois réparer les dommages déjà causés dans l’organisme, et doit donc être réalisé le plus tôt possible. Les anti-venins modernes sont polyvalents , et un même produit agit contre le venin de nombreuses espèces de serpents. Les industries pharmaceutiques qui produisent l’anti-venin travaillent généralement sur les espèces présentes dans une aire géographique donnée. Certaines personnes peuvent développer des réactions violentes aux anti-venins, comme des chocs anaphylactiques, mais dans des situations d’urgence il est tout de même vivement conseillé de recourir à ce traitement.
Outmoded treatments
Les traitements exposés ci-dessous ont tous été conseillés à un moment ou à un autre, mais sont maintenant considérés comme inefficaces ou même parfois dangereux. Les cas où ces traitements semblent efficaces sont souvent des morsures sèches.
- L’application d’un garrot sur le membre mordu n’est généralement pas recommandée. Il n’y a pas de preuves convaincantes qu’il soit efficace quand il est utilisé[36]. Les garrots se montrent totalement inefficaces contre les morsures de Crotalus durissus[37], mais certains résultats probant ont été obtenus pour le venin de cobra aux Philippines[38]. Un garrot mal fait est potentiellement dangereux, et peut réduire voire couper la circulation et entraîner une gangrène[36]. Un bandage de compression est aussi efficace et moins dangereux.
- Entailler la zone mordue, n’est pas recommandé car cela agrandi la plaie et augmente les risques d’infection. On pratiquait de la sorte généralement avant de sucer la plaie.
- Sucer le venin, par la bouche ou par l’intermédiaire d’une pompe, ne fonctionne pas et peut exacerber les dommages à l’endroit mordu, et ne fonctionne pas forcément[39]. Une sussion commencée trois minutes après la morsure — moins d’un millième de la quantité de venin injectée – comme il l’a été montré dans des études sur l’homme[40]. Dans une étude portant sur les porcs, la sussion n’est pas seulement inefficace mais cause la nécrose de la zone aspirée[41]. Aspirer par la bouche présente aussi un risque d’empoisonnement par la voie orale à travers les muqueuses[42]. Il y a également un risque d’infection de la plaie.
- L’immersion dans l’eau chaude ou le lait aigre, suivie de l’application d’une pierre noire, sensée pompée le poison comme une éponge pompe l’eau.
- L’application de permanganate de potassium.
- L’utilisation d’un électrochoc. Bien que toujours conseillé par certains, des tests sur animaux ont montré que cette pratique était inefficace et potentiellement dangereuse[43],[44],[45],[46].
Dans des cas extrêmes, où les victimes se trouvaient dans des endroits isolés, ces tentatives de traitements mal appropriés ont souvent conduit à des blessures plus graves que celle d’origine. Ainsi des garrots trop serrés ont parfois complètement coupé la circulation et causé la mort du membre, qui a du être amputé.
Epidémiologie
La plupart des morsures sont causées par des serpents non venimeux. Sur les environ 3 000 espèces de serpents connues dans le monde, seuls 15 % sont considérés comme dangereux pour l’homme[1],[4],[47]. On rencontre des serpents sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique[1]. La famille la plus largement distribuée, celle des colubridés, comprend environ 700 espèces de serpents venimeux[48] mais seulement cinq genres - les boomslangs, les serpents lianes africains, les Rhabdophis, les Philodryas, et les Tachymenis —sont mortels pour l‘homme[48].
Étant donné qu’il n’est pas obligatoire de reporter les morsures de serpents dans diverses régions du monde[1], il est très difficile d’estimer leur fréquence au niveau international. Toutefois, on estime que tous les ans 5,4 millions de personnes sont mordues par des serpents, dont 2,5 millions d’envenimations, qui conduisent à environ 125 000 décès[1]. D’autres estimations envisagent entre 1,2 et 5,5 millions de morsures, dont 421 000 à 1,8 millions d’envenimations et entre 20 000 et 94 000 morts[1]. Diverses personnes gardent des séquelles et des handicapent à vie après une morsure[7].
La plupart des envenimations et décès ont lieu en Asie du Sud, en Asie du Sud-est et en Afrique sub-saharienne, avec l’Inde qui reporte le plus de décès liés à des morsures[1]. En Inde, presque toutes les morts sont causées par quatre espèces : la vipère de Russell, le cobra indien, l'échide, et le bongare indien. En Burma 80 % des 1000 décès annuels sont causés par la vipère de Russell. Certains élapidés comme le cobra commun et le cobra royal sont fréquents dans les plantations de thé.
Dans les pays tropicaux d’Amérique du Sud, les serpents du genre Bothrops infligent la majorité des morsures mortelles, avec le fer de lance commun et le terciopelo[7],[49]. Le crotale cascabelle constitue également un danger.
En Afrique, la vipère heurtante est responsable de la plupart des blessures mortelles[50], à part dans le nord du continent où il est absent et ou c’est la saw-scaled viper qui se montre la plus agressive envers l’homme[49]. La plupart des morsures ont lieu dans des plantations industrielles, où vivent diverses proies habituelles des serpents. Les plantations de bananes sont par exemple associées à des vipères comme les Causus, tandis que les gommiers et les palmiers attirent des élapidés comme les cobras et les mambas noirs[6]. Il y a également des colubridés très venimeux en Afrique comme le boomslang.
Au Moyen-Orient, les serpents sont un peu plus venimeux qu’en Europe mais les décès reste très rares, avec environ une centaine de morsures mortelles chaque année[6]. Vipera palaestinae et Macrovipera lebetina sont les espèces les plus souvent impliquées dans les morsures[6]. Des elapides plus gros et plus venimeux comme le cobra égyptien sont également présents.
En Europe, presque tous les serpents responsables d’envenimations appartiennent à la famille des vipères, et parmi elles la vipère ottomane, la vipère ammodyte, la vipère aspic, et la vipère de Lataste infligent la majorité des morsures[6]. Bien que l’Europe soit très peuplée, avec une population de 731 million de personnes, les morsures de serpents de tuent que 30 personnes par an. Ce faible nombre de décès est beaucoup lié au bon accès aux soins, mais aussi à la faible dangerosité des espèces présentes dans ces pays[6].
En Australie, le seul continent où les espèces venimeuses sont majoritaires[51], le taipan, le serpent-tigre et le Pseudonaja textilis infligent la plupart des morsures venimeuses[6],[51], le dernier étant responsable de presque 60 % des décès liés aux morsures de serpents[51]. Bien que les serpents australiens soient très venimeux, l’accès très large aux anti-venins rendent les décès rares, avec seulement quelques morts par an.
Les serpents terrestres sont absents de la plupart des îles du Pacifique[6], toutefois, les serpents marins sont communs dans l’océan indien et l’océan Pacifique, mais on n’en trouve pas dans l’océan Atlantique ou la mer des Caraïbes, la Méditerranée ou la mer rouge[12]. Alors que la majorité des espèces vivent près des côtes ou dans des récifs de coraux le yellow-bellied sea snake peut être rencontré en pleine mer[12]. Plus de la moitié des morsures de serpents de mer, qui ne sont généralement pas agressifs, ont lieu lorsque les pêcheurs tentent de retirer des serpents qui se sont pris dans leurs filets[12],[52]. Les symptômes peuvent apparaître dans les cinq minutes, où mettre huit heures, suivant l’espèce et la zone du corps mordue[12]. Bien que les serpents de mer soient fortement venimeux, environ 80 % des morsures se révèlent être des morsures sèches[12],[53]. La découverte de l’anti-veninn et les progrès de la médecine ont permis de réduire les blessures mortelles à seulement 3 % des cas[12].
Parmi les 120 espèces de serpents connues en Amérique du Nord, seulement 20 sont venimeuses pour l’homme. Celles-ci appartiennent exclusivement à la famille des Viperidae et des Elapidae[4]. Toutefois, aux États-Unis, tous les états, à l’exception du Maine, de l’Alaska, et d’Hawaii abritent au moins une espèce venimeuse[4]. La plupart des morsures mortelles du pays sont délivrés par le Eastern et le Western diamondback[4]. Par ailleurs, la majorité des morsures ont lieu dans la partie sud-ouest du pays, où les populations de serpent à sonnette sont les plus importantes[54]. La Caroline du Nord a la fréquence de morsure la plus élevée, avoisinnant 19 morsures pour 100 000 personnes[19]. La moyenne nationale est de 4 morsures pour 100 000 personnes[19].
Dans le monde, les morsures de serpent ont principalement lieu l’été, quand les serpents sont actifs et que les humains passent plus de temps dehors[1],[55]. Les régions tropicales et agricoles reportent le plus de morsures[1],[49]. Les vicitmes sont généralement des jeunes hommes entre 17 et 27 ans[4],[55],[56]. Les enfants et les personnes âgées sont les plus fragiles et succombent le plus souvent aux graves morsures[4],[24].
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Les morsures causées par vipère péliade, très répandue à travers l’Europe et la Russi, sont très courantes, mais les décès restent rares.
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Startled snakes peuvent prendre une posture défensive, comme cet mocassin d'eau, et montrer leurs crochets de manière menaçante.
Société et culture
Les serpents étaient à la fois révérés et craints par les anciennes civilisation. Les anciens Égyptiens ont prescrit des traitements contre les morsures de serpents dés la Thirteenth dynasty, comme en témoigne le Brooklyn Papyrus, qui décrit au moins sept espèces de serpents venimeux communs dans la région aujourd’hui, comme le horned vipers[57]. Dans le judaïsme, le Nehushtan est une perche avec un serpent en cuivre enroulé autour, similaire à la Rod of Asclepius. Cet objet sacré avait la réputation de pouvoir soigner les morsures causés par les serpents qui infestaient alors les déserts, les victimes n’ayant qu’à le toucher pour être sauvés d’une mort imminente.
Historiquement, les morsures de serpents sont considérées comme un moyen d’exécution par certaines cultures. Au Moyen-Âge, une des méthodes utilisées pour exécuter une personne condamnée à mort était de la jeter dans une fosse pleine de serpents, la personne décédant des multiples morsures venimeuses qu’elle subissait. Une forme d’exécution similaire existait dans le sud du Han durant la China's Five Dynasties and Ten Kingdoms Period et en Inde[58]. Les morsures de serpents étaient également des formes de suicides, notamment utilisé par la reine égyptienne Cleopatra VII, qui serait morte de la morsure d’un asp—ou plus certainement un cobra égyptien[57],[59]—après avoir appris la mort de Marc-Antoine. Dans le roman d’Antoine de Saint-Exupéry, c’est également la mort choisie par le Petit Prince, « pour rejoindre son étoile ».
L’introduction d’un serpent venimeux à proximité d’une personne pour la tuer est une méthode de meurtre bien présente dans la fiction comme dans The Adventure of the Speckled Band de Sir Arthur Conan Doyle, mais de telles situations n’ont été reportées qu’à de très rares reprises en réalité[58],[60],[61]. On pense que Boris III de Bulgarie, allié de l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale, a été tué par du venin de serpent[58], mais il n’y a pas de preuves formelles. Au moins un cas de suicide par morsure de serpent a été enregistré dans la littérature médicale, avec une morsure à la main par un puff adder[62].
Références
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