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Orgelet (Jura)
Pour les articles homonymes, voir Orgelet.Orgelet
Pays France Région Franche-Comté Département Jura Arrondissement Arrondissement de Lons-le-Saunier Canton Canton d'Orgelet
(chef-lieu)Code Insee 39397 Code postal 39270 Maire
Mandat en coursChantal Labrosse
2008-2014Intercommunalité Coordonnées
géographiquesAltitudes moyenne : 508 m
minimale : 374 m
maximale : 653 mSuperficie 23,11 km² (2 311 ha) Population sans
doubles comptes1 733 hab.
(2006)Densité 72 hab./km² Orgelet est une commune française, située dans le département du Jura et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Histoire
Le Moyen-Age
On ignore la date de fondation de la ville, liée à l'édification du premier château d'Orgelet, sans doute au milieu du XIIe siècle. La prédominance d'Orgelet sur les environs va s'affirmer avec la venue d'une famille de grands seigneurs, les Comtes de Chalon, au début du XIIIe siècle. Jean l'Antique y établit ses quartiers de 1232 à 1234 et Orgelet devient bientôt le chef-lieu d'une vaste baronnie contrôlant tout le territoire compris entre la rive droite de l'Ain et le Revermont, de Largillay à Oliferne.
En 1267, à la mort de son père, Jean Ier de Châlon-Auxerre récupère après quelques contestations avec son plus jeune frère, Perrin, la baronnie d'Orgelet, et accorde à la cité une administration communale autonome assurée par quatre consuls élus par les habitants[1]. Cette charte de franchise fixe les droits que se réserve le seigneur. En 1292, Jean Ier fait construire un hôpital dont l'administration est confiée à l'hôpital du Saint Esprit à Besançon chargé d'en recruter le personnel et assurer le fonctionnement. C'est pourquoi il est nommé l'hôpital Notre Dame ou du Saint Esprit. C'est sans doute vers la même époque, qu'est posé dans le château le très beau carrelage mis au jour lors des fouilles menées dans les années 1975. Jean Ier participe au conflit qui oppose de 1294 à 1301 une ligue de barons comtois au roi de France Philippe le Bel, et en 1305 il est en guerre contre Renaud, Comte de Montbéliard, pour le forcer à reconnaître sa suzerainté sur les châteaux de Dramelay, Binans et Pimorin.
Le fils de Jean Ier ayant été tué en 1304 à la Bataille de Mons-en-Pévèle, c'est son petit fils, Jean II, qui lui succède en 1309. Celui-ci part prêter main forte en 1323 au comte de Savoie en guerre contre le dauphin du Viennois. Pris par l'ennemi à la bataille de Varey (1325), il demeure prisonnier jusqu'en 1329. En 1335, il conduit une rebellion des barons comtois contre le duc de Bourgogne Eudes IV, qui vient de réunir entre ses mains, par mariage, le Duché et le Comté de Bourgogne. Orgelet est brûlé lors de cette guerre qui se termine en 1336 par la défaite de Jean II à la bataille de la Malecombe[2]. En 1342, il crée à Orgelet un atelier monétaire[3] où l'on frappa des pièces d'or et d'argent, ce qui lui vaut condamnation et excommunication par son parent l'archevèque de Besançon. En 1356, il est fait prisonnier à la Bataille de Poitiers (1356), en même temps que le roi de France Jean le Bon, et est, comme lui, détenu à Londres jusqu'en 1360.
Comme toute la région, Orgelet est dépeuplée par plusieurs épidémies de peste noire, en 1349 et 1362 qui emporte au tombeau cette année-là Jean II[4].
C'est au cadet des fils de Jean II, Tristan que revient la baronnie d'Orgelet. Il s'empresse de confirmer les franchises accordées à la ville et renforce les fortifications pour faire face aux intrusions des Grandes Compagnies qui désolent la région.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Notes et références
- ↑ "Orgelet, cité comtoise de caractère", page 46, ouvrage collectif, Imprimerie Mourier, Lons le Saunier, 1992
- ↑ "La Franche-Comté, Histoire et Civilisation", page 73, Louis Renard, Imprimerie Jacques et Demontrond, Besançon, 1947
- ↑ "Orgelet, cité comtoise de caractère", page 47, ouvrage collectif, Imprimerie Mourier, Lons le Saunier, 1992
- ↑ "La Franche-Comté, Histoire et Civilisation", page 74, Louis Renard, Imprimerie Jacques et Demontrond, Besançon, 1947
Chemins de fer vicinaux du Jura
- 1901: Le 30 juin, mise en place de la liaison Orgelet – Arinthod en tacot
- 1939: 1er janvier, suppression ligne Orgelet – Arinthod, de la Ligne Clairvaux – Foncine-le-Bas.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1646 1646 Jean Baptiste CAMELIN - notaire 1647 1647 Claude Philibert CHAPUIS - notaire 1648 1648 Jean Baptiste CAMELIN - notaire 1649 1649 Claude DONNEUX - avocat 1650 1650 Laurent MICHAILLE - notaire 1651 1651 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1652 1652 Claude DONNEUX - avocat 1653 1653 Laurent MICHAILLE - notaire 1654 1654 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1655 1655 Jean François DONNEUX - - 1656 1656 Laurent MICHAILLE - notaire 1657 1657 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1658 1658 Jean François DONNEUX - - 1659 1659 Laurent MICHAILLE - notaire 1660 1660 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1661 1661 Jean François DONNEUX - - 1662 1662 Guillaume PACCARD - avocat 1663 1663 Jean Baptiste SAILLARD - notaire 1664 1664 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1665 1665 Jean-François DONNEUX - - 1666 1666 Pierre MICHAILLE - avocat 1667 1667 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1668 1668 Humbert MICHAILLE - avocat 1669 1669 Jean FÉLIX - avocat 1670 1670 Charles BOREL - avocat 1671 1671 Pierre MICHAILLE - avocat 1672 1672 Sébastien Désiré GODARD - avocat 1673 1676 Daniel VAROD - avocat 1677 1677 Baptiste DONNEUX - avocat 1678 1678 Gaspard CHAPUIS - avocat 1679 1679 François DEBRAND - avocat 1680 1681 Joseph TARDY - avocat 1682 1682 Denis CHAPUIS - avocat 1683 1683 Joseph TARDY - avocat 1684 1684 Jean Baptiste DONNEUX - avocat 1685 1685 Jean FÉLIX - avocat 1686 1686 Denis CHAPUIS - avocat 1687 1687 Joseph TARDY - avocat 1688 1688 Pierre MICHAILLE - avocat 1689 1689 Jean FÉLIX - avocat 1690 1690 Denis CHAPUIS - avocat 1691 1691 Jean FÉLIX - avocat 1692 1694 Denis CHAPUIS - avocat 1695 1695 Joseph TARDY - avocat 1696 1698 Abel PERREAUD - médecin 1699 1699 Jean Antoine DONNEUX - avocat 1700 1700 Jean FÉLIX - avocat 1701 1701 Abel PERREAUD - médecin 1702 1702 Jean Antoine DONNEUX - avocat 1703 1705 Joseph TARDY - avocat 1706 1708 Jean Antoine DONNEUX - avocat 1709 1709 Abel PERREAUD - médecin 1710 1712 Jean Balthazar VAROD - avocat 1713 1713 Jean FÉLIX - avocat 1714 1714 Jean Balthazar VAROD - avocat 1715 1716 Claude MAGNIN - avocat 1717 1717 Claude CHAPUIS - avocat 1718 1718 Jean Balthazar VAROD - avocat 1719 1719 Jean Baptiste PERREAUD - médecin 1720 1720 Jean Joseph DONNEUX - avocat 1721 1721 Guillaume TISSOT - avocat 1722 1722 Claude CHAPUIS - avocat 1723 1723 Abel PERREAUD - médecin 1724 1724 Hippolyte ROMAND - procureur 1725 1726 ... TISSOT - avocat 1727 1727 Jean Balthazar VAROD - avocat 1728 1728 Jean Antoine DONNEUX - avocat 1729 1729 J B Joseph CLERC - avocat 1730 1730 Jean GARDEIN - médecin 1731 1731 Pierre François TISSOT - avocat 1732 1732 Laurent DRONIER - - 1733 1735 P François TISSOT - avocat 1736 1737 Abel MAGNIN - avocat 1738 1738 ... MUYARD DU GRAND VILLARD - - 1739 1739 Jean Simon GARDEIN - médecin 1740 1740 Jean Balthazar VAROD - avocat 1741 1741 Abel MAGNIN - avocat 1742 1743 Jean Baptiste PERREAUD - avocat 1744 1749 Abel MAGNIN - avocat 1750 1750 François BABEY - avocat 1751 1751 Abel MAGNIN - avocat 1752 1752 P François TISSOT DE MÉRONA - avocat 1753 1753 Abel MAGNIN - avocat 1754 1754 François BABEY - avocat 1755 1756 Abel MAGNIN - avocat 1757 1757 ... MUYARD DU GRAND VILLARD - - 1758 1758 Jean Simon GARDEIN - médecin 1759 1759 Abel MAGNIN - avocat 1760 1760 François BABEY - avocat 1761 1761 Abel MAGNIN - avocat 1762 1762 ... CORDIER - avocat 1763 1764 Abel MAGNIN - avocat 1765 1775 François CLÉMENT - avocat 1775 1785 Gabriel POUPON - avocat 1786 1787 ... MONNIER DE SAVIGNA - avocat 1788 1789 François Ignace CLÉMENT - avocat 1790 1790 François Gilbert CLERC - avocat 1790 1790 François Lazare BABEY - lieutenant général au bailliage 1791 1791 Georges François GENEAUD - avocat 1792 1792 François Xavier CHAMPION - avocat 1793 1793 Pierre Etienne CLERC - - 1794 1796 François Xavier CHAMPION - avocat 1797 1797 César Marie Joseph MORNAY - avocat 1798 1805 Louis Joseph DARBON - géomètre 1806 1815 François BABEY - avocat 1816 1830 Louis Gaspard PIDOUX - notaire 1831 1832 Constant PAPILLON - chirurgien militaire 1833 1833 Louis Alexandre DARBON - - 1834 1846 François Odon CHARNAL - notaire 1847 1847 Joseph VUILLEMENOT - notaire 1848 1850 Louis MENOUILLARD - médecin 1851 1851 Jean Joseph MICHAUD - - 1852 1860 Jean Marie PACQUELIN - notaire 1861 1862 Charles GACON - - 1863 1869 Charles Urbain DEVAUX - - 1870 1870 Jean Baptiste MOUSSEY - - 1871 1872 Louis Joseph Michel BONDIVENNE - - 1873 1874 Louis MENOUILLARD - médecin 1875 1878 Timothée VAILLANT - - 1879 1880 Louis MENOUILLARD - médecin 1881 1891 Louis Eugène CHAVET - - 1892 1892 Lucien WISHOFFE - tanneur 1893 1895 Timothée VAILLANT - - 1896 1928 Marius VERNIER - bourrelier 1929 1941 Armand VERGUET - négociant 1941 1944 Henri KARCHER - Général - président de la délégation spéciale 1944 1947 Marcel Tremblay - Electricien 1947 1950 Armand Verguet - Négociant 1950 1981 Pierre Futin - Négociant 1981 2001 Gérard Perrier - Transporteur 2001 Chantal Labrosse - secrétaire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1540 1696 1711 1622 1700 1686 1733 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Jumelées
- Schlierbach en Autriche, depuis 1966
- Furstenhagen en Allemagne
Lieux et monuments
- Eglise Notre Dame XIIIe siècle - XVIIe siècle
L'existence d'une église paroissiale du XIIIe siècle, à l'emplacement des chapelles nord de l'édifice actuel, est attesté par le compte de décimes de l'an 1275. Cette église primitive faisait partie des défenses de la ville dont les remparts s'ancraient dans ses murs. Il n'en subsiste que les fondations. Au milieu du XVe siècle, une nouvelle construction constituant la structure du clocher, des chapelles et des bas côtés nord de l'église actuelle fut édifiée. Après un incendie en 1606, le maitre-maçon dolois Odot Maire fut chargé de relever les parties écroulées et d'agrandir l'église qui fut achevée en 1627, dans ses dimensions actuelles : nef de 46 mètres de longueur et de 15 mètres de hauteur recoupée en son milieu par un transept de 32 mètres. Lors de la prise de la ville en 1637, l'église subit de nouvelles dégradations dans l'incendie provoqué par les soldats français du duc de Longueville. Le clocher trouva son allure définitive en 1658 avec l'édification d'un dôme et d'une lanterne qui portèrent sa hauteur à 55 mètres.
En 1776 furent entrepris de grands travaux de décoration intérieure : murs et voûtes blanchis, arêtes, cordons et arceaux de voûtes peints en mélange d'ocre rouge et jaune. Au cours de la Révolution, l'édifice fut le Temple de la Raison et de l'Etre Suprême avant d'être converti en magasin à fourrage. Classée monument historique en 1913, d'importants travaux de rénovation ont été entrepris entre 1986 et 1994 sous la maîtrise d'ouvrage du Ministère de la Culture.
- Orgue, XVIIe siècle, Marin Carouge (1724), Samson Scherrer (1755). Restauré par le facteur Bernard Aubertin en 1985.
Personnalités liées à la commune
Elle est la ville natale de :
- Cadet Rousselle
- Pierre-François-Xavier Bouchard, découvreur de la pierre de Rosette.
- Barbier Jean-Baptiste-Victor
- Cordier Jean-François
- Cordier Laurent
- Dagay Hugues
- Damonet Claude-Joseph
- Devaux Urbain
- Devaux Etienne-Joseph-Victor
- Devaux Marie-Charles-François
- Donneux Joseph
- Ducret Paul
- Gay Antoine
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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