- Paul Détrie (1872-1962)
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Paul Détrie (1872-1962) Naissance 22 mars 1872
OranDécès 17 novembre 1962 (à 90 ans)
BayonneOrigine France Années de service 1893 - 1934 Conflits Première Guerre mondiale Commandement 2e Bataillon de Chasseurs à Pied
94e Régiment d'Infanterie
36e Division d'InfanterieDistinctions Légion d'honneur
Croix de Guerre 1914-1918
Croix de guerre belge
Ordre de Saint-Michel et Saint-GeorgeFamille Fils du général Détrie modifier Paul Détrie, né le 26 mars 1872 à Oran et mort le 17 novembre 1962 à Bayonne, est un militaire français ayant terminé sa carrière au grade de général de division qui s'est particulièrement distingué durant la première Guerre mondiale. Il était le deuxième fils de Paul Alexandre Détrie, lui même général.
Biographie
Il passe sa petite enfance en Algérie à Oran, Dellys et de nouveau Oran, où son père est général de la subdivision, puis de la division d'Oran, de 1884 à 1893.
Sous-lieutenant à sa sortie de Saint-Cyr, (promotion Jeanne d'Arc 1893 -1895), il rejoint, en février 1896, le 2° Étranger où il servira quatre années: deux ans à Geryville dans le Sud Oranais et deux ans au Nord-Tonkin. Rentré en France fin 1901, il est affecté au 117° R.I. au Mans. Le 27 janvier 1902, il épouse, à Boulogne-sur-Seine, Suzanne Boucher, fille du Colonel Arthur Boucher. Cinq enfants naissent de ce mariage : Yvonne (1902), Marcel, (1905-1909), Christiane (1910), Michel (fin 1912) et Paul-Henri (1920).
En août 1914, adjoint au colonel Jullien, commandant le 117e régiment d'infanterie, le capitaine Détrie participe à la bataille des frontières, à celle de Virton en Belgique. Nommé chef de bataillon le 23 septembre, il est grièvement blessé, le lendemain, près de Roye. Rapatrié il est soigné, près des siens au Mans.
Le 15 février 1915 il reprend sa place au 117e RI, et le 21 février il est blessé pour la deuxième fois, mais refuse d'être évacué.
Le 10 mai 1915, il prend le commandement du 2° B.C.P et combat sur les fronts de l' Yser, de la Champagne, de Verdun (dès le 25 février 1916) et de la Somme.
Fin septembre 1916, il devient lieutenant-colonel, nommé à la tête du 94e RI, qu'il obtient d'être baptisé « La Garde ». Son régiment est engagé que les fronts de la Somme, de la Champagne, de Verdun, de la Lorraine. Le 8 août 1918 à Montdidier, son régiment pénètre de plus de neuf kilomètres dans les lignes allemandes. Fin octobre 1918, ce sont les durs combats devant Vouziers.
En février 1919, il entre en Alsace, à Rœschwoog. À « L'Alsace est française » que déclare le directeur de l'École, M. Halter, fait écho « Tu nous aideras, petit Paul, à reprendre l'Alsace-Lorraine », l'appel entendu dans son enfance.
Les lettres adressées chaque jour à sa femme, sa correspondance de guerre de quatre années,(plus de 1100 lettres) sera publiée en 1995 sous le titre de Lettres du Front à sa femme.
Il participe avec le drapeau de La Garde et sa garde au défilé de la Victoire, sous l'Arc de Triomphe, le 14 juillet 1919.
Le régiment regagne, en août, Bar-le-Duc, sa garnison d'avant-guerre où il s'installe avec sa famille. L'année suivante, Paul Détrie est nommé colonel à titre définitif. En 1923, son régiment occupe Bochum dans la Ruhr.
Il analyse avec lucidité la situation allemande et entrevoit déjà de sombres perspectives qui se vérifieront seize ans plus tard. Il préside des Conseils de Guerre d’industriels allemands et un avocat allemand Grimm lui rend hommage en ces termes : « Le Président, le colonel Détrie, eu toujours une attitude chevaleresque ».
En 1924, le 94° RI occupe Bingen, en Rhénanie, où sa famille le rejoint enfin.
En juillet 1927, après 11 années de commandement, il reçoit les étoiles de Général de Brigade et quitte le 94° RI pour la 17e D.I. à Angers.
En 1929, il est affecté à la 1re Subdivision de Rouen.
Le 31 mai 1931, lors des fêtes commémoratives du cinquième centenaire de la mort de Jeanne d'Arc, (patronne de sa promotion à Saint-Cyr), il présente les troupes aux plus hautes autorités françaises et étrangères rassemblées place du Vieux Marché.
En octobre 1931, Paul Détrie est promu général de division et prend le commandement de la 36e Division d'Infanterie à Bayonne. Il obtient du ministère de la Guerre l’autorisation d’inviter des Officiers espagnols aux manœuvres de la division à Souge, en Gironde.
Atteint par la limite d'âge, le 26 mars 1934, il se retire à Bayonne et se consacre à de nombreuses activités : président du Syndicat d'initiative du Pays basque, du Souvenir Français, de Valentin Haüy, collabore à la Bayonne, et crée un cycle de conférences sur l’Espagne au Musée Basque.
Il s'éteint à son domicile de Bayonne dans sa quatre-vingt onzième année. Les honneurs militaires lui sont rendus par les parachutistes et la garnison de Bayonne, devant sa villa. Il repose au cimetière Saint Léon de cette ville.
Distinctions
- En 1919 il est fait officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre belge
- Croix de guerre française (dix citations : sept palmes, trois étoiles).
- Le roi d'Angleterre, le 15 mars 1919, le fait commandeur de l'ordre de Saint-Michel et Saint-George.
- En juin 1920 il est promu Commandeur de la Légion d'Honneur
- À Pau, le 4 février 1934, il reçoit, des mains du général Weygand, la plaque de Grand Officier de la Légion d'honneur.
- La République Espagnole, en reconnaissance de son action en faveur du rapprochement franco-espagnol, le fait Grand Croix du Mérite Militaire Espagnol.
Bibliographie
- Paul Détrie, Lettres du front à sa femme. 5 aout 1914 - 26 février 1919., Grenoble, Pointcom', 1995, 584 p.
Présenté par Paul-Henri Détrie
- Marcel Remy, La Garde - 1914-1918 - historique 94° régiment d'infanterie, Bar-le-Duc, Collot, 1920, 110 p.
Présenté par Paul-Henri Détrie
Catégories :- Naissance en 1872
- Décès en 1962
- Général français
- Officier de la Légion d'honneur
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
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