- Fosse n° 5
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Fosse no 5 - 5 bis - 5 ter des mines de Marles dite Saint-Augustin ou de la Vallée Carreau
La fosse no 5 - 5 bis vers 1910, le puits no 5 ter n'existe pas encore.Puits n° 5 dit Saint-Augustin Coordonnées [BRGM 1] Début du fonçage juin 1872 Mise en service décembre 1876 Profondeur 670 mètres Étages des accrochages 210, 260, 305, 420, 534 et 654 mètres Arrêt 1963 (extraction) Remblaiement ou serrement 1969 Puits n° 5 bis ou B Coordonnées [BRGM 2] Début du fonçage 1872 Mise en service décembre 1876 Profondeur 660 mètres Étages des accrochages 210, 260, 305, 420, 534 et 654 mètres Arrêt 1963 (extraction) Remblaiement ou serrement 1967 Puits n° 5 ter Coordonnées [BRGM 3] Début du fonçage mai 1917 Mise en service janvier 1936 Profondeur 690 mètres Arrêt 1971 (service et aérage) Remblaiement ou serrement 1971 Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Commune Auchel Caractéristiques Compagnie Compagnie des mines de Marles Groupe Groupe d'Auchel
Groupe d'Auchel-BruayUnité de production UP de Bruay Ressources Houille Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
modifier La fosse no 5 - 5 bis - 5 ter dite Saint-Augustin ou de la Vallée Carreau de la Compagnie des mines de Marles est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Auchel. Deux puits jumeaux nos 5 et 5 bis sont ouverts en juin 1872. La fosse commence à extraire en décembre 1876. Le grisou y fait son apparition pour la première fois dans les travaux de la compagnie en 1878. Des cités sont construites, et un terril conique est édifié à l'est du carreau. Le puits no 5 ter est commencé en mai 1917 mais fonctionnel seulement à partir de janvier 1936.
La Compagnie des mines de Marles est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel. La fosse no 5 - 5 bis - 5 ter est concentrée sur la fosse no 2 bis - 2 ter en 1963, elle cesse alors d'extraire. Les puits nos 5 bis et 5 sont respectivement remblayés en 1967 et 1969, le puits no 5 ter, seul conservé en activité depuis la concentration pour le retour d'air et le service cesse de fonctionner en 1971 et est remblayé la même année. Son chevalement est détruit en 1976
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 5, 5 bis et 5 ter. Il ne reste rien de la fosse, mais ses cités ont été rénovées, et son terril no 14, 5 d'Auchel, est un des terrils majeurs du bassin minier.
Sommaire
La fosse
Fonçage
En 1873, on ouvre un nouveau siège composé de deux puits jumeaux, au sud du puits Saint-Firmin, le 5 - 5 bis. Le puits no 5 dit Saint-Augustin est situé à 740 mètres au sud-est du clocher d'Auchel, et à 180 mètres au nord-ouest du chemin d'Houdain[SA 1]. Le creusement s'effectue par le système Kind-Chaudron[C 1]. Le terrain ébouleux ayant causé l'effondrement du puits de la fosse no 2 a été traversé[A 1]. Le puits no 5 bis est situé 36,40 mètres[C 2] au sud-est[note 1] du puits no 5.
L'orifice des puits nos 5 et 5 bis est situé à l'altitude de 91,75[SA 1] ou 92 mètres[JC 1],[note 2], le terrain houiller est atteint à la profondeur de 135 mètres[JC 1]. La fosse est prête lorsque le puits no 5 atteint 305 mètres[A 1]. Le cuvelage du puits no 5 est en fonte de 29,20 mètres jusqu'à 117 mètres. Le puits a un diamètre utile de 3,65 mètres[SA 1] dans les collets du cuvelage, et de quatre mètres dans la maçonnerie[C 2]. Ses accrochages sont établis à 210, 260 et 305 mètres[SA 1]. Le puits B, autre nom du 5 bis, est cuvelé depuis trente mètres jusqu'à la profondeur de 115 mètres. Sa profondeur est de 270 mètres[SA 1].
Exploitation
Ces deux puits entrent en exploitation en décembre 1876[A 1], et rencontrent les couches de Saint-Firmin. Ils fournissent, en 1877, 45 965 tonnes et, en 1878, 93 395 tonnes. Les terrains y sont très failleux[C 1]. le grisou apparaît dans cette fosse en 1878, il n'y en avait encore jamais eu dans les mines de Marles[C 2].
Le puits no 5 ter est ajouté à partir de mai 1917[A 1], à 268 mètres à l'ouest-sud-ouest[note 1] du puits no 5. Le puits no 5 bis est approfondi de 420 à 534 mètres, les travaux sont terminés en avril 1927[1]. Le puits no 5 ter est approfondi à 315 mètres en 1930, 336,10 mètres en 1933, 416,70 mètres en 1934 et 458 mètres en 1935[1]. Le puits no 5 ter est fonctionnel à partir de janvier 1936. Durant ses premières années, il assure le retour d'air des autres puits. Quelques années plus tard, les puits nos 5, 5 bis et 5 ter sont respectivement destinés à l'extraction, à l'aérage, et au service[B 1].
La Compagnie des mines de Marles est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel[B 1]. La fosse no 5 - 5 bis - 5 ter est concentrée sur la fosse no 2 bis - 2 ter en 1963, elle cesse alors l'extraction. Le puits no 5 ter est le seul à être utilisé, et il assure le retour d'air et le service pour la concentration. Trente mineurs remonte dans la cage le 17 juin 1964 à 22 h 15, mais un choc se produit, les barrières de sécurité s’ouvrent et cinq d'entre eux tombent au fond du puits[B 1].
Le puits no 5 bis, profond de 660 mètres[A 1], est remblayé en 1967, le puits no 5, profond de 670 mètres, l'est deux ans plus tard. Le puits no 5 ter cesse le service et le retour d'air en 1971, et ses 690 mètres sont remblayés la même année. Son chevalement est détruit cinq ans plus tard[B 1].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 5, 5 bis et 5 ter. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Hormis quelques pans de murs, il ne reste rien de la fosse[3].
Le terril
Le terril no 14, 5 d'Auchel, situé à Auchel, est le terril conique de la fosse no 5 - 5 bis - 5 ter des mines de Marles[4]. Il n'a pas été exploité et est situé sur un plateau, il est en conséquence visible de loin.
Les cités
Des cités ont été construites à proximité de la fosse no 5 - 5 bis - 5 ter.
Notes et références
- Notes
- Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne. Les distances sont mesurées grâce à
- Jules Gosselet arrondi au mètre près. Alfred Soubeiran indique des mesures au centimètre, alors que
- Références
- Rapport de l'ingénieur en chef des mines.
- Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,  2008 [PDF]
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 5 - 5 bis - 5 ter des mines de Marles », http://minesdunord.fr/
- Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991
- Dubois et Minot 1991, p. 154
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II, 1992
- Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel, 1880
- Vuillemin 1880, p. 238
- Vuillemin 1880, p. 255
- Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, 1911
- Gosselet 1911, p. 146
- Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, 1898
- Soubeiran 1898, p. 285
Voir aussi
Articles connexes
- Compagnie des mines de Marles
- Groupe d'Auchel
Liens externes
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 5 - 5 bis - 5 ter des mines de Marles », http://minesdunord.fr/
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 154
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992
- Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, 1880, 348 p. [lire en ligne], p. 238
- Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, 1911, p. 146
- Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, 1898, 399 p. [lire en ligne], p. 285
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