- Fosse n° 11
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Fosse no 11 - 19 des mines de Lens dite Saint-Pierre ou Pierre Destombes
La tour d'extraction du puits no 19 et le chevalement du no 11.Puits n° 11 Coordonnées [BRGM 1] Début du fonçage 1891 ou 4 janvier 1893 Mise en service 1er juin 1894 Profondeur 852 mètres Étages des accrochages 189 mètres... Arrêt 31 janvier 1986 Remblaiement ou serrement 1987 Puits n° 19 Coordonnées [BRGM 2] Début du fonçage 1954 Mise en service 1960 Profondeur 815 mètres Arrêt 31 janvier 1986 Remblaiement ou serrement 1987 Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Commune Loos-en-Gohelle Caractéristiques Compagnie Compagnie des mines de Lens Groupe Groupe de Lens
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-BéthuneUnité de production UP de Lens Secteur Secteur Ouest Siège Siège no 19 de Lens Ressources Houille Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
modifier La fosse no 11 - 19, dite Saint-Pierre ou Pierre Destombes, est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Loos-en-Gohelle. Le puits no 11 est commencé en 1891 ou 1893 par la Compagnie des mines de Lens, près des limites avec la commune de Lens. En 1909, le puits d'aérage no 11 bis est mis en service sur un autre carreau, plus à l'ouest. Des cités, des écoles et une église, sont édifiés à proximité de la fosse, sur les communes de Lens, Liévin et Loos-en-Gohelle.
La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. Le puits no 19 est commencé en 1954, et commence à extraire en 1960. La fosse devient alors siège de concentration. Le puits no 19 ne possède pas de chevalement, mais une tour d'extraction en béton, haute de 66 mètres, similaire à celle de la fosse Barrois des mines d'Aniche.
Dès 1960, les fosses nos 2 - 2 bis, 3 - 3 bis, 4 et 9 sont concentrées sur le 11 - 19, en 1966, la terrils prennent de l'importance. Les puits de service d'aérage puis de service ferment peu à peu, et la fosse no 11 - 19 ferme le 31 janvier 1986. Les puits sont remblayés en 1987. La même année, l'église est détruite.
Alors que le lavoir et le triage sont détruits, les installations principales sont conservées, et rénovées. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 11 et 19. Les terrils nos 74, 74A et 74B sont conservés, et les cités ont été en grande partie rénovées. La fosse est maintenant, avec la fosse Delloye, la fosse no 9 - 9 bis, et la fosse Arenberg, un des quatre principaux sites conservés, et un des sites majeurs du bassin minier. La salle d'œuvre paroissiales Saint-Pierre, les écoles et le dispensaire sont inscrits aux monuments historiques le 29 novembre 2009, et la fosse est classée par arrêté du 21 décembre 2009, son inscription étant intervenu le 6 mai 1992.
Sommaire
La fosse
Fonçage
Les travaux de la fosse no 11, dite Saint Pierre ou Pierre Destombes, commencent en 1891[SB 1] ou le 4 janvier 1893 au sud de Loos-en-Gohelle, près des limites avec Lens[A 1], à 1 600 mètres au sud du clocher de Loos-en-Gohelle[SB 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 75 mètres[JA 1]. Le niveau a été passé avec quelques difficultés à l'aide de quatre pompes de 55 centimètres de diamètre, donnant de six à huit coups par minute[SB 1]. La venue d'eau maximale a été de 7 000 hectolitres à l'heure. Le diamètre utile du puits est de 4,80 mètres[SB 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 160 mètres[JA 1].
La fosse est baptisée en l'honneur de Pierre Destombes, administrateur de la compagnie[A 1].
Exploitation
L'exploitation commence le 1er juin 1894[A 1]. Le premier accrochage est établi à la profondeur de 189 mètres[SB 1]. L'architecture de la fosse no 11 est commune avec celle des puits nos 5, 8 - 8 bis[A 2], 9[A 3], 12[A 1], 2 bis[A 4], 13[A 5], 14[A 6] et 16[A 7], toutes ouvertes entre la fin du XIXe siècle et la veille de la Grande Guerre.
Le 24 mars 1908, les travaux du puits d'aérage no 11 bis commencent 875 mètres au sud-ouest[note 1] du puits no 11, sur un autre carreau. La mise en fonction du puits a lieu le 29 mai 1909, dès qu'il a atteint la profondeur de 320 mètres. Quelques années plus tard, les cités de la fosse no 11 se sont édifiées autour du carreau du puits d'aérage[A 5].
Pendant la Première Guerre mondiale, les installations de la fosse no 11, à l'instar de toutes les autres fosses, sont complètement détruites. La reconstruction dure encore quelques années après la fin de la guerre. Le carreau de fosse est reconstruit dans un style propre aux mines de Lens, et commune aux autres puits nos 2 bis, 3 bis, 4, 5, 7 - 7 bis, 8, 9, 12, 13, 14, 15 - 15 bis et 16[note 2].
La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin[B 1]. À cette occasion, il s'avère nécessaire d'ouvrir des fosses de concentration afin de concentrer en certains points l'extraction des multitudes de puits de l'ancienne compagnie. À ce titre, la Hulluch pour concentrer l'exploitation des charbons maigre, le puits no 19 est ouvert à Loos-en-Gohelle auprès du puits no 11 car cette fosse occupe une position centrale[B 1].
Le puits no 19 est entrepris à 80 mètres à l'est-nord-est[note 1] du puits no 11 à partir de 1954. Le puits a un diamètre de 6,65 mètres car il est équipé de deux compartiments. La profondeur de 585 mètres est atteinte en 1957. La tour d'extraction mesure 66 mètres de hauteur, et pèse 10 000 tonnes[B 1]. Ses cages contiennent quatre plateaux pouvant emporter chacun une berline de 3 000 litres. La salle des machines est située au sommet de la tour, et possède deux machines d'extraction de 4 000 chevaux. Un lavoir est construit de la fosse afin de traiter les gros calibres[B 1].
La fosse commence à extraire en 1960, à l'étage de 475 mètres. Les fosses nos 2 - 2 bis, 3 - 3 bis, 4 et 9 cessent d'extraire et sont concentrées sur la fosse no 11 - 19 pour laquelle elles continuent d'assurer le service et l'aérage[B 1]. La accrochage est établi à 710 mètres en 1971. Les skips sont remplacés par un convoyeur à bande pour effectuer la mise à terril. La mines de Liévin est concentrée sur la fosse no 11 - 19 en 1973. Au fil des années, les puits de service du siège de concentration sont remblayés, la fosse no 7 - 7 bis ferme en 1984[B 1].
La fosse no 11 - 19 ferme le 31 janvier 1986. Les puits nos 11 et 19, respectivement profonds de 852 et 815 mètres sont remblayés en 1987[B 1].
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Le chevalement du 11 et la tour d'extraction du 19.
Reconversion
Le lavoir est ensuite détruit, mais la plupart des installations de la fosse ont été conservées, puis rénovées. La fosse est inscrite aux monuments historiques le 6 mai 1992.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 1, 1 bis et 1 ter. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. La tour et le bâtiment d'extraction du puits no 19 ainsi que l'ensemble de son dispositif technique et le chevalement et le bâtiment d'extraction du puits no 11 avec également l'ensemble de son dispositif technique, le bâtiment des machines du puits no 11 avec l'ensemble de son dispositif technique font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 décembre 2009[2].
Les terrils
L'exploitation de la fosse no 11 - 19 a généré la création de trois terrils. Ceux-ci sont numérotés 74, 74A et 74B[note 3], et figurent parmi les 340 terrils de la région[3]. Le terril no 74, dit 11 - 19 de Lens Est, est, à l'instar du terril no 74B, dit 11 - 19 de Lens Ouest, un terril conique. Le terril no 74B, dit 11 - 19 de Lens Nouveau, est un terril tabulaire[4]. La hauteur des deux terrils conique est d'environ 146 mètres, leur altitude par rapport au niveau de la mer est de 187,50 mètres. Les trois terrils s'étendent sur 90 hectares et ont un volume de 24 000 000 m3[4]. 205 espèces végétales, 82 espèces d’oiseaux, deux espèces de batraciens et reptiles, douze espèces de mammifères, neuf espèces de libellules et 53 espèces de papillons de jour et de nuit ont été recensés sur le site.
Un peu plus au nord, accolés au terril tabulaire, se trouvent les terrils nos 79 et 79A[note 4], respectivement dénommés 16 de Lens Est et 16 de Lens Ouest. Érigés par l'exploitation de la
Les terrils nos 74 et 74A, avant l'ouverture du puits no 19.