- Fosse n° 24
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Fosse no 24 - 25 des mines de Courrières
La fosse no 24 - 25 en 1982.Puits n° 24 Coordonnées [BRGM 1] Début du fonçage 4 octobre 1931 Mise en service 1932 Profondeur 691 mètres Arrêt 1971 (extraction)
1989 (service et aérage)Remblaiement ou serrement 1989 Puits n° 25 Coordonnées [BRGM 2] Début du fonçage 8 mars 1935 Profondeur 590 mètres Arrêt 1971 (extraction)
1990 (service et aérage)
1991 (démantèlement[note 1])Remblaiement ou serrement 1991 Administration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Commune Estevelles Caractéristiques Compagnie Compagnie des mines de Courrières Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Groupe CentreUnité de production UP d'Ostricourt Secteur Secteur Ouest Siège Houille Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
modifier La fosse no 24 - 25 de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Estevelles. Le puits no 24 est commencé le 4 octobre 1931, la fosse est opérationnelle en 1932. Le puits no 25 est commencé le 8 mars 1935. Des cités sont construites à proximité de la fosse, mais également à Carvin dans le hameau Saint-Paul. Le terril cavalier no 248 relie la terril no 98 conique puis tabulaire est édifié à l'est du carreau.
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. Un lavoir est construit en 1955, et un criblage deux ans plus tard. En 1971, l'extraction est assurée par la bowette longue de six kilomètre avait été creusée deux ans plus tôt. Le lavoir est détruit en 1979. Le puits no 24 est remblayé en 1989, le puits no 25 l'est deux ans plus tard. Les chevalements sont détruits en 1993.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 24 et 25. Les Camus hauts construits post-Nationalisation à Annay ont pour la plupart été détruits, les autres cités, sise à Estevelles et Carvin ont été rénovées. Bien que les ateliers-magasin aient été détruits fin 2011, il subsiste de nombreux bâtiments sur le carreau, qui est devenu un espace naturel protégé. Les terrils nos 98 et 248 sont des espaces de promenade.
Sommaire
La fosse
Peu de temps après la mise en service de sa Noyelles-sous-Lens[A 1], la Compagnie des mines de Courrières décide d'implanter une nouvelle fosse dans la partie nord de sa concession, jusqu'alors inexploitée.
Fonçage
Les travaux du puits no 24 sont commencés le 4 octobre 1931 à Estevelles[A 2], à 693 mètres au sud-sud-est[note 2] de la fosse no 6 des des mines de Meurchin puis de Lens, à 1 696 mètres à l'ouest-sud-ouest[note 2] de la mines de Carvin, et à 3 225 mètres au nord-ouest[note 2] de la modifier] Exploitation
La fosse est fonctionnelle à partir de 1932[A 2]. Le puits no 25 est commencé le 8 mars 1935[A 2].
La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. Un lavoir est construit en 1955, et un criblage deux ans plus tard[B 1].
Au début de 1968, le service d'exploitation fond du siège no 25 Nord-Ouest du Groupe Centre a découvert un important panneau de houille de 600 mètres de longueur et de 300 mètres de relevée, avec une pente moyenne de quinze à vingt degrés. Deux possibilités pour l'exploiter ont été étudiées. La première consiste en un creusement de voie intermédiaire pour l'installation de deux tailles successives de 150 mètres, à avancement rapide. La seconde solution consiste à équiper un seul chantier de grandes dimensions, avec des techniques nouvelles. Des engins capables de s'attaquer à une telle longueur ont été trouvés, et bien que d'après les études l'amortissement serait assez considérable, c'est le second projet qui a été adopté. Ce choix s'est avéré judicieux, puisqu'en 1968, l'exploitation de la taille Beele 11 a représenté 50 % de la production du siège, et un rendement cumulé de 2 000 kg par ouvrier[R 1].
La taille de Beele 11 est équipée d'un rabot-ancre à deux moteur de cinquante chevaux aidé de pousseurs hydrauliques Sabès à pression de cinquante à soixante kilos, permettant une profondeur de passe de dix centimètres, alors que l'attaque habituelle d'un rabot classique est d'environ six centimètres. Une poutre spéciale pour gisement penté maintient l'installation en tête de taille. Le soutènement est réalisé au moyen d'étançons à friction. Un convoyeur blindé muni de chaînes à trois brins est actionné par trois moteurs de 72 chevaux et des réducteurs à grande et petite vitesse pour assurer la desserte de la taille. À ce pied de taille se trouve un répartiteur qui a la particularité d'être suspendu sur monorail. Ce dernier procédé a pour avantage de permettre un ravancement de cinq à dix mètres en un temps très court, et avec un personnel très réduit de trois hommes pendant deux heures. Un broyeur rapide, installé sur le répartiteur, permet de casser les gros blocs. Les produits sont alors acheminés dans un convoyeur à bande d'une largeur inusités d'un mètre jusqu'à un point de chargement fixe. La lutte contre les poussières est conduite à la fois par infusion et par pulvérisation. L'infusion est faite à partir du front sur une profondeur de six mètres, la pulvérisation abat les poussières dans l'entrée d'air, aux points de déversements, dans la taille au-dessus du blindé et dans le retour d'air. L'organisation du chantier a permis de résoudre certains problèmes comme le placement du personnel, l'amélioration des méthodes, l'utilisation du chantier, et la profondeur de passe du rabot[R 1].
Le chantier a débuté en mars 1968, et son exploitation a cessé en mars 1969. Au 30 septembre 1968, 86 677 m2 ont été déhouillés pour une production de 138 500 tonnes. Les tonnages journaliers produits par la taille sont de l'ordre de 1 200 à 1 300 tonnes. Les statistiques pour le mois de septembre 1968 indiquent un abattage de 1 258 tonnes par jour, soit 713 m2, un avancement de 2,80 mètres par jour, et de 5,28 m2 par descente en taille. l'essai est donc très concluant[R 1]. Une bowette longue de six kilomètres relie la fosse no 24 - 25 à la fosse no 10 en 1969[B 1].
En 1971, l'extraction est assurée par la 1979[B 1].
Le puits no 24, d'une profondeur de 691 mètres[A 2], est remblayé en 1989, mais le puits no 25 sert encore à l'aérage. Ses 590 mètres[A 2] sont remblayés en 1991[B 1], après qu'il a assuré le démantèlement des installations du fond. Les chevalements sont démolis deux ans plus tard[1].
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L'entrée de la fosse vue depuis le terril no 98[note 3].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 24 et 25. Un exutoire de grisou est mis en place sur le puits no 24. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Les ateliers-magasins sont détruits en octobre et novembre 2011[note 4], mais il subsiste les garages et leurs annexes, les bureaux, les locaux sociaux, le logement du garde, les bains-douches ouvriers, la salle de paye et le local du sondage[1].
Les terrils
De l'exploitation de la fosse no 24 - 25, il subsiste deux terrils dont un cavalier minier[3].
Terril no 98, 24 Nord de Courrières
Le terril no 98, situé à Estevelles, est le terril tabulaire de la fosse no 24 - 25.
Terril no 248, Cavalier du 24 d'Estevelles
Le terril no 248, situé à Estevelles, Pont-à-Vendin et Annay, est un terril cavalier reliant la modifier] Les cités
Des cités ont été établies à Estevelles au sud de la fosse, principalement le long d'une avenue. D'autres cités ont été établies dans le hameau Saint-Paul à Carvin. Après la Nationalisation, des Camus hauts ont été construits à Annay. La plupart d'entre eux a été détruit à la fin des années 2000.
Notes et références
- Notes
- Démantèlement des installations du fond.
- Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne. Les distances sont mesurées grâce à
- Les ateliers-magasins situés en bas de l'image ont été détruits en octobre et novembre 2011.
- dossier photographique constitué de quarante-huit photographies a été réalisé pour Wikimedia Commons. Durant les travaux de démolition, un
- Références
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no des mines de Marles », http://minesdunord.fr/
- Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », http://dpsm.brgm.fr/,  2008 [PDF]
- Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I, 1991
- Dubois et Minot 1991, p. 99
- Dubois et Minot 1991, p. 100
- Dubois et Minot 1991, p. 107
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II, 1992
- Références au magazine Relais
- « Au siège no 24 nord-ouest du Groupe Centre, le chantier le plus long : 300 mètres », dans Relais, Charbonnages de France, no 2, février 1969, p. 10-11
Voir aussi
Articles connexes
- Compagnie des mines de Courrières
- Groupe d'Hénin-Liétard
Liens externes
- (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse no 24 - 25 des mines de Courrières », http://minesdunord.fr/
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, 1991, 176 p., p. 99-100, 107
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, 1992
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