Bataille de Mers el Kebir

Bataille de Mers el Kebir

Bataille de Mers el-Kébir

Bataille de Mers el-Kébir
Informations générales
Date 3 juillet 1940
Lieu Port de Mers el-Kébir
Issue Victoire britannique
Belligérants
Royaume-Uni Royaume-Uni France France
Commandants
Amiral Somerville Amiral Gensoul
Forces en présence
1 porte-avions
2 cuirassés
3 croiseurs
11 destroyers
1 porte-hydravions
2 cuirassés
2 croiseurs
5 destroyers
Pertes
2 tués
2 torpilleurs
4 avions
1 297 tués
2 cuirassés
1 croiseurs
1 destroyer
1 aviso
Seconde Guerre mondiale
Opération Catapult
Batailles
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La bataille de Mers el-Kébir fut une confrontation entre les marines française et britannique, au début de la Seconde Guerre mondiale, alors qu'une importante escadre française était stationnée dans le port militaire de Mers el-Kébir dans le golfe d'Oran en Algérie. La bataille eut lieu le 3 juillet 1940 et fit 1 380 morts.

Sommaire

Contexte

Les deux puissances française et britannique s'étaient engagées dans une déclaration solennelle du 28 mars 1940, à ne conclure ni paix ni armistice séparés[1][réf. incomplète].

Après la débâcle de juin 1940, le gouvernement français, déplacé à Bordeaux, doit choisir entre la capitulation, un cessez-le-feu ou une demande d'armistice. Une capitulation aurait engagé l'armée mais aurait permis au gouvernement de poursuivre la guerre en exil avec les alliés et ce qui restait des forces françaises (c'est-à-dire la Marine et les forces françaises d'Afrique). Un armistice, au contraire, devait engager le gouvernement dans son ensemble à ne pas poursuivre la guerre. Une attention toute particulière devait alors être portée sur les conditions de l'armistice pour que celui-ci soit « honorable ».

Début juin 1940, le président du Conseil Paul Reynaud et avec lui, la majorité du gouvernement, penchent pour la première solution. Au contraire, le général Weygand, chef des Armées, le maréchal Pétain, vice-président du Conseil, et l'armée dans son ensemble considèrent que la charge de la défaite appartient aux politiques et souhaitent, pour cette raison, que le gouvernement endosse pleinement sa responsabilité en demandant l'armistice. Laval, de son côté, est également favorable à l'armistice mais il va encore plus loin puisque, particulièrement anglophobe, il penche pour un renversement des alliances. Laval et les militaires s'appuient sur l'anglophobie ambiante (depuis l'affaire de Dunkerque) pour amener les membres du gouvernement à rejoindre leur position, conduisant Paul Reynaud à démissionner de la présidence du Conseil.

D'après Albert Kammerer, l'amiral Darlan qui était à la tête d'une des armées maritimes les plus puissantes du monde, et qui n'avait pas été vaincue (à la différence de l'armée de terre) était début juin sur la même position que Paul Reynaud. Il n'était pas, à l'origine, anglophobe mais il avait beaucoup d'ambitions personnelles et Pétain réussit à le faire changer d'avis en lui promettant de devenir ministre de la Marine dans le nouveau gouvernement.

Finalement, les relations entre les deux nations, qui se sont dégradées après la bataille de Dunkerque, prennent une nouvelle tournure quand Paul Reynaud démissionne et Pétain, nouveau président du Conseil, se prépare à signer l'armistice du 22 juin 1940 avec l'Allemagne (puis le 25 juin avec l'Italie).

L'armistice impliquait d'être délié de l'engagement interallié du 28 mars 1940 puisque celui-ci prévoyait qu’aucune paix séparée n’était possible sans l’accord de l’autre partie. Winston Churchill fait savoir à plusieurs reprises, d'abord à Paul Reynaud puis plus tard au gouvernement Pétain, qu'il comprend la position difficile dans laquelle se trouve la France et qu'il peut admettre que la France soit déliée de ses engagements en concluant un armistice séparé, mais à condition que la flotte française ne puisse jamais tomber dans les mains de l'ennemi, ce qui suppose ou bien que la flotte française se saborde, ou bien qu'elle rallie les positions britanniques ou américaines (ce qu’elle fait jusqu’au 18 juin, avant de se réfugier en Afrique).

C'est à ce moment là que démarre un terrible malentendu. Les conditions britanniques ont d'abord été adressées par deux télégrammes à Paul Reynaud, mais elles n'ont même pas été discutées par le conseil des ministres du 16 juin 1940 car un autre télégramme britannique est venu proposer une « union indissoluble » avec le Royaume-Uni en vue de poursuivre la guerre (ce qui rendait évidemment caducs les télégrammes précédents). Seule cette dernière proposition a été discutée en conseil des ministres. Quelques jours plus tard, la Chancellerie britannique a rappelé ses conditions au gouvernement Pétain mais, d'après Albert Kammerer, celui-ci a un comportement équivoque. Pétain affirme qu'il n'a pas l'intention de remettre la flotte française aux mains des Allemands et que le projet d'armistice ne le prévoit d'ailleurs pas, ce qui est vrai, mais ceci ne répond pas vraiment à la demande des Britanniques qui craignent que les Allemands puissent s'emparer de la flotte française contre le gré de celle-ci. C'est pourquoi le télégramme transmis le 16 juin, et reconfirmé ensuite, exige que, si l'armistice est signé, il ne peut l'être « à la seule condition que la flotte française soit immédiatement dirigée sur les ports britanniques en attendant l’ouverture de négociations »[2][réf. incomplète]. Cet aspect durant la discussion de l’armistice entre la France et l'Allemagne est complètement omis. Pire, les Britanniques ne sont pas informés des clauses de l'armistice qui est finalement signé le 22 juin[3].

De facto, l'ambassadeur britannique ne prend connaissance de la clause 8 de l'armistice, exigeant que les navires français ne fussent désarmés dans leur ports d'attache sous contrôle allemand et italien, qu'après la signature (les navires devaient rejoindre leur port d'attache habituel de temps de paix). Comme le confirme l'historien Max Lagarrigue « Les deux tiers des ports d’attache de la marine française étant en zone d’occupation et donc à la merci d’un coup de force de la Wehrmacht, les Britanniques et en premier lieu Churchill ne peuvent pas prendre le risque de ne pas demeurer la première puissance navale du monde. »[4]. Cette clause inquiétait évidemment les Britanniques qui ne savaient pas que les installations portuaires de l'Atlantique et de la Manche avaient été sabotées par les marins français, avant l'arrivée des troupes allemandes, ni que l'amiral de la flotte, Darlan, avait donné l'ordre à tous ses états-majors de saborder leurs bâtiments si les Allemands essayaient de s'en emparer. Ce dernier ajouta même que, s'il devait donner plus tard un ordre contraire sous la contrainte, il ne faudrait pas en tenir compte et que seul l'ordre de sabordage devrait être considéré. Un peu plus de deux ans plus tard, le 27 novembre 1942, les Allemands tentent effectivement de s'emparer des navires français après avoir franchi la ligne de démarcation le 11 novembre 1942 et la flotte se saborde effectivement à Toulon.

Le 27 juin, Churchill décida donc de mettre hors d'état de nuire la marine française. Cette opération avait pour nom de code Catapult et ne visait pas que les navires basés à Mers el-Kébir. Ainsi, les navires en rade en Angleterre et à Alexandrie, retenus depuis le 22 juin[5], sont, au lendemain de la défaite de Mers el-Kébir, neutralisés sans trop d'effusion de sang.

Les pourparlers

L'amiral James Somerville reçut donc l'ordre d'appareiller afin de mettre hors d'état de nuire la flotte française basée à Mers el-Kébir. Arrivé à l'aube du 3 juillet devant la base navale, l’amiral Somerville adressa à l'amiral Marcel Gensoul un télégramme imposant un ultimatum dont le terme échouait six heures plus tard. Il fit trois propositions :

  • soit la flotte française rejoignait la flotte britannique dans sa lutte contre les forces de l'Axe ;
  • soit elle se sabordait ;
  • soit elle gagnait les ports britanniques, américains ou antillais afin d'être désarmée.

Selon Kammerer, il y eut quatre propositions et non pas trois ni deux: la proposition de rejoindre les ports américains était en effet très différente de celle de rejoindre les ports britanniques, puisque les États-Unis n'étaient pas encore entrés en guerre (c'est le gouvernement de Vichy qui fit croire que l'ultimatum ne laissait le choix que de se rallier à l'Angleterre ou de se saborder). Selon les marins français rescapés, il semblerait que l'intention de Gensoul était de saborder (ou du moins de saboter la flotte française pour la rendre inutilisable) et qu'il en aurait fait part à Somerville. Mais, selon Kammerer, Gensoul attendait les ordres du gouvernement (qui était en train de s'installer à Vichy) et, comme l'armistice prévoyait que toute décision concernant la flotte devait être approuvée par le comité de l'armistice (donc par les Allemands), les ordres de Vichy ne pouvaient pas aller dans ce sens.

Dans le courant de l'après-midi, un compromis était sur le point d'être trouvé, après que Somerville eut prolongé son délai. Mais l'adjoint de Darlan, l'amiral Le Luc fit savoir par radio à Gensoul que les escadres françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques captèrent ce message et Londres ordonna à Somerville d'intervenir.

Liste des navires présents

Le 21 juin 1940, la Royal Navy avait positionné en Méditerranée la force H de Gibraltar, commandée par l'amiral Somerville. Cette flotte comptait 1 porte-avions, 2 cuirassés, 1 croiseur de bataille, 2 croiseurs et 11 destroyers. De son côté, la marine française, sous le commandement de l'amiral Gensoul, alignait dans le port de Mers El Kébir 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 15 torpilleurs, 6 contre-torpilleurs, 1 transport d'hydravions et 6 sous-marins.


Navires présents
Français Britanniques
Porte-aéronefs Commandant Teste Ark Royal
Cuirassés Bretagne Résolution
Provence Valiant
Croiseurs de bataille Dunkerque Hood
Strasbourg
Contre-torpilleurs/destroyers Mogador Faulknor
Tigre Fearless
Kersaint Foxhound
Volta Vidette
Lynx Foresight
Le Terrible Escort
Keppel
Active Wrestler
Vortigern

Le déroulement de l'attaque

À 16 h 53, l'amiral Somerville donne à contrecœur l'ordre d'attaquer la flotte française. La marine française, bloquée dans la rade, est dans l'impossibilité de tirer sur la flotte britannique, qui est, elle, bien abritée par le relief[6]. En effet, les navires étant « cul à la jetée », ne peuvent riposter. Les navires français sont écrasés sous les salves d'obus. Le cuirassé Provence et le croiseur de bataille Dunkerque sont touchés et s'échouent. Le cuirassé Bretagne, atteint par une salve britannique, prend feu et coule en quelques minutes avec une grande partie de son équipage.

Le croiseur de bataille Dunkerque
Le cuirassé Bretagne en flammes, quelques minutes avant qu'il ne saute

Durant le combat, le croiseur de bataille Strasbourg réussit, vers 17 h, sous les ordres du commandant Collinet, à appareiller et, suivi de cinq contre-torpilleurs, gagne le large après un bref engagement, mais le Mogador est touché de plein fouet par un obus de 380 mm et coulé sans avoir pu sortir de la rade. Le Strasbourg parvient à gagner la haute mer et accompagné des 4 bâtiments restants, il rejoint le port de Toulon. Le croiseur de bataille Hood tente en vain de le rattraper.

Sortie de l'escadre sous le feu le 3 juillet 1940
Contre-torpilleur Mogador le 3 juillet 1940, vue arrière

Seul le porte-hydravions Commandant Teste, resté au mouillage, sortira indemne de ce carnage. À 18 heures, l'amiral Gensoul demande un cessez-le-feu pour évacuer les blessés.

Le 6 juillet, les avions torpilleurs du porte-avions Ark Royal reviennent achever le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve. Ils ajoutent ainsi de nouveaux noms à la longue liste des victimes.

Bilan

Cet engagement fait 1 380 morts du côté français, tandis que les blessés sont évacués vers les hôpitaux d'Oran. La plus grande partie de la flotte présente à Mers el Kébir est inutilisable. Mis à part les FNFL, la Marine française ne prit plus part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943 ; au contraire, elle fut engagée ponctuellement plusieurs fois contre les Alliés.

Pertes de la force de raid à Mers el-Kébir
Officiers Officers mariniers Quartiers-maître et marins Totaux
Bretagne 36 151 825 1 012
Dunkerque 9 32 169 210
Provence 1 2 3
Strasbourg 2 3 5
Mogador 3 35 38
Rigault de Genouilly 3 9 12
Terre Neuve 1 1 6 8
Armen 3 3 6
Esterel 1 5 6
Totaux 48 202 1 050 1 300

Les Britanniques ont, pour leur part, perdu 4 avions et 2 torpilleurs. Avec cette attaque, le message des Anglais adressé au monde est clair : nous sommes résolus à continuer la guerre.

À Londres, le général de Gaulle justifie l'opération Catapult en déclarant le 8 juillet :

«  [...] en vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement de Bordeaux avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y a pas le moindre doute qu’en principe et par nécessité l’ennemi les aurait employés soit contre l'Angleterre, soit contre notre propre Empire. Eh bien, je le dis sans ambages, il vaut mieux qu’ils aient été détruits.  »

On prétend souvent que cette attaque ainsi que la déclaration de De Gaulle a porté un coup à la dynamique de l'Appel du 18 Juin. Toutefois les renoncements à la poursuite de la lutte par les principaux gouverneurs de l'Empire sont antérieurs à cet évènement, les quelques ralliements de territoires sont postérieurs et les engagements dans les forces françaises libres, ne décroissent pas avant septembre 1940.

De Gaulle écrira cependant plus tard dans ses Mémoires de guerre[7] :

« [...] contrairement à ce que les agences anglaises et américaines avaient d'abord donné à croire, les termes de l'armistice ne comportaient aucune mainmise directe des Allemands sur la flotte française.
Par contre, il faut reconnaître que devant la capitulation des gouvernants de Bordeaux et les perspectives de leurs défaillances futures, l'Angleterre pouvait redouter que l'ennemi parvînt un jour à disposer de notre flotte [...] »

L'affaire de Mers el Kébir indisposa les Français d'Algérie qui voyaient disparaître un élément essentiel à leur protection. Mais la population métropolitaine n'était pas disposée à se jeter dans les bras de l'Allemagne. Seuls les collaborateurs ultra comme Pierre Laval et l'amiral Darlan étaient favorables à une déclaration de guerre immédiate à la Grande-Bretagne. En l'occurrence c'est le maréchal Pétain qui joua un rôle modérateur, déclarant : « Une défaite suffit ». Cependant les relations diplomatiques entre les deux pays furent rompues. C'est ce moment que choisirent Pétain et Laval pour en finir avec la IIIe République et instaurer un régime autoritaire.

La plupart des amiraux français, formés à l'École navale dans les années qui suivirent la crise de Fachoda, virent leurs préjugés confirmés, d'autant que plusieurs autres incidents franco-britanniques eurent lieu, de l'été 1940 à l'automne 1942 : combats de Dakar, du Gabon, de Syrie, de Madagascar, enfin d'Afrique du Nord ou cette fois ci elle affronta également les Américains. Et c'est ce qui explique en partie que le 27 novembre 1942, la flotte de Toulon préféra se saborder pour échapper aux Allemands, plutôt que de chercher à rejoindre les Alliés.

Notes et références

  1. Albert Kammerer, La Tragédie de Mers El kébir, éditions Médicis 1945
  2. Max Lagarrigue, ibidem,
  3. Max Lagarrigue, 99 questions... La France sous l'Occupation, CNDP, Montpellier, 2007, p. 10.
  4. Max Lagarrigue, ibidem, p. 11.
  5. Philippe Lasterle, « Autopsie d’un exode maritime : l’évacuation des ports par la marine », in ' Christine Levisse-Touré (directeur de publication), La campagne de 1940, Paris, Actes du colloque du 16 au 18 novembre 2000, Tallandier, 2001, p. 281
  6. Le site anglophone Maritime Quest propose une photographie de la rade en juillet 1940, probablement peu avant l'attaque.
  7. Charles de Gaulle, Mémoires de guerre – L'appel : 1940-1942 (Tome I), éd. Plon, Paris, 1954 ; rééd. Pocket, 1999 (nouvelle édition 2007) 440 p. (texte intégral), (ISBN 2266095269 et ISBN 978-2-266-09526-6), chap.  : « La France Libre », p. 98

Bibliographie

  • Martial Le Hir, Mers el-Kébir et Catapult - Les marins de l'oubli, Marines Éditions, mai 2008 (ISBN 978-2-915379-75-4)
  • Hervé Coutau-Bégarie et Claude Huan, Mers el Kébir (1940), la rupture franco-britannique, Economica, 1994
  • Yves Rochas, Vérités interdites : Mers el Kébir, juillet 1940, éditions de l'Officine, 2006
  • Max Lagarrigue, 99 questions...La France sous l'Occupation, CNDP, Montpellier, 2007 (ISBN 978-2-86626-280-8)
  • Albert Kammerer, ambassadeur de France, La tragédie de Mers El Kébir / L'Angleterre et la flotte française, éditions Médicis, 1945
  • Winston Churchill, The Second World War, Plon, 1948-1954 ; rééd. La Deuxième Guerre mondiale, Le Cercle du Bibliophile, 12 vol. , 1965-1966, Tome troisième, « L'heure tragique – la chute de le France, 1940 », chap. XI : « L'amiral Darlan et la flotte française, Mers-el-Kébir », p. 226-253
  • Dominique Lormier, Mers El-Kébir – Juillet 1940, éd. Calmann-Lévy, 2007, 190 p. (ISBN 2702138152 et ISBN 978-2-7021-3815-1)
  • Robert Aron, Grands dossiers de l'histoire contemporaine, éd. Librairie Académique Perrin, Paris, 1962-1964 ; rééd. CAL, Paris, chap. « Le drame de Mers el-kébir », p. 157-172

Autres lectures

Gréciet, Vincent, « Combats fratricides en Afrique : Mers-El-Kebir, Dakar, les premiers pas des FAFL en Afrique », revue Batailles Aériennes, no 26, 2003

Annexes

Liens internes

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