- Barnabe Louis Paulin Depanis
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Barnabé Louis Paulin Depanis
Barnabé Louis Paulin Depanis, né à Toulouse le 14 janvier 1787 et décédé le 28 janvier 1860 dans la même ville, était un général français.
Il entra au service en qualité d'élève de l'École spéciale militaire de Fontainebleau. Après la bataille d'Iéna, un ordre de Napoléon appela deux cents élèves de cette École qu'il appelait sa poule aux œufs d'or, et M. Depanis partit en poste avec ses compagnons le 9 novembre 1806 et rejoignit le quartier général impérial à Posen.
Nommé-sous-lieutement au 16e d'infanterie légère, il assista au combat de Golymin, et le 8 février 1807, à la bataille d'Eylau. Son régiment y fut presque détruit, plus de quarante officiers y perdirent la vie; le jeune Depanis en fut quitte pour une contusion, et il put commander la compagnie après la mort du capitaine et du lieutenant. Il se battit encore à Friedland et fut témoin de l'entrevue de Tilsitt.
En 1809, le 16e d'infanterie légère fit partie du 1er corps, et se trouva, le 10 novembre, à Espinosa devant 20 000 Espagnols retranchés sur une montagne. L'action fut engagée et le 16e eut les honneurs de la journée; il gravit et enleva des positions inaccessibles et culbuta l'ennemi. Le 22 novembre, M. Depanis fut fait lieutenant sur le champ de bataille de Burgos.
Le 2 décembre, il perdit 40 hommes de sa compagnie à la prise de Madrid. L'embarquement des Anglais à la Corogne, la prise de Toro, de Zamora, l'occupation de Salamanque, l'assaut d'Alcantara dont le pont, défendu par vingt pièces de canon, fut franchi avec une audace inouïe, la bataille de Talavera, telles sont les actions éclatantes du 16e, et M. Depanis en revendique une bonne part.
Nommé adjudant-major le 3 avril 1810 au blocus et sous le canon de Cadix, il soutint sa réputation aux batailles de Chiclana et d'Albuera, au combat de Calauas (3 juillet 1811), où, avec deux officiers et quinze dragons, il fit mettre bas les armes à trois compagnies d'infanterie, au siège de Tarifa et à la bataille de Vittoria où il fut blessé.
Le 11 octobre 1813, le maréchal Soult nomma chef de bataillon au 64e de ligne M. Depanis alors capitaine aide-de-camp du général Saint-Pol. Un décret impérial du 25 novembre le nomma chevalier de la Légion d'honneur après six présentations antérieures.
M. Depanis assista aux sanglants combats qui eurent lieu sur la Nive et l'Adour le 13 novembre, à la bataille de Saint-Pierre-d'Irrube, il marchait au pas de charge sur une batterie anglaise qui balayait la route lorsqu'un coup de feu lui traversa la poitrine et lui fracassa l'articulation supérieure du bras gauche. La première Restauration le laissa à la demi-solde. Pendant les Cent-Jours, il reprit le commandement de son bataillon. Ayant dix blessures ouvertes, il ne put assister à la bataille de Waterloo, se retira derrière la Loire et fut de nouveau licencié.
Retiré à Toulouse dans sa famille, il y fut persécuté comme bonapartiste et fut rappelé le 15 novembre 1826 comme major au 32e de ligne, et reçut la croix de Saint-Louis, par rang d'ancienneté.
Le 11 septembre 1830, M. Depanis fut nommé lieutenant-colonel au 32e puis officier de la Légion d'honneur en 1831. Pendant l'insurrection de la Vendée en 1832, il commandait les arrondissements d'Ancenis et de Châteaubriant, et y mérita les éloges de tous par sa conduite.
Le 24 mars 1834, il fut nommé colonel du 9e de ligne, et le 26 avril 1841, il fut promu au grade de général de brigade.
Source
« Barnabé Louis Paulin Depanis », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource) [Catégorie:Décès en 1860]]
Catégories : Général français | Naissance en 1787 | Naissance à Toulouse | Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis | Officier de la Légion d'honneur
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