- André Friederich
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André Friederich (ou Friedrich), né le 17 janvier 1798 à Ribeauvillé et décédé le 9 mai 1877 à Strasbourg, est un sculpteur-statuaire alsacien actif à Strasbourg à partir de 1826. Il réalisa de nombreux monuments funéraires et statues en grès rose.
Sommaire
Biographie
Biographie
André Friederich est d'abord sculpteur sur bois comme son père, se forme ensuite à Strasbourg, en Allemagne, puis à Paris dans l'atelier de Bosio, avant de s'établir en 1826 à Strasbourg où il réalise la plupart de ses œuvres[1].
Au cours de ses années de formation, il eut également des contacts avec Johann Gottfried Schadow, sculpteur et directeur de l'Académie de Berlin et le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen à Rome[2].
Sa première épouse, Maria Anna (1807-1838), mourut à l'âge de 31 ans des suites de l'une des premières césariennes pratiquées à Strasbourg en 1838[3]. Le nouveau-né ne survécut pas. Un monument sculpté par André Friederich perpétue leur mémoire au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg.
Il épousa en secondes noces Marie-Antoinette Momy, décédée le 19 janvier 1890. Leur fille, Amélie (1834-1858), mourut à l'âge de 24 ans. L'artiste réalisa pour elle un monument funéraire qui abrite aussi sa propre sépulture et celle de sa femme[4]. Leur tombe se trouve également au cimetière Sainte-Hélène.
Œuvres
- Travaux pour la halle de la source et la salle de danse (1822) au parc de l'hôtel thermal du château de Bonnefontaine près d'Altwiller (Bas-Rhin)[5]
- Le Baptême de Clovis et La Conversion de Bathilde par saint Florent (1827) pour l'église Saint-Louis de Strasbourg[1]
- Monument de Turenne en granit (1828), près de Salzbach (Bade-Wurtemberg)[6] où le général fut tué le 27 juillet 1675.
- Portrait de l'abbé Sieyès (1829), médaillon en plâtre, Musée des beaux-arts de Strasbourg[7]
- Monument commémoratif d'Abraham Chenal (2e quart du XIXe siècle), à l'hôpital du même nom à Sainte-Marie-aux-Mines (Bas-Rhin)[8]
- Fontaine de la Licorne (1837), Saverne ; d'abord érigée sur l'ancienne place du Marché, elle se trouve aujourd'hui entre la place du Général de Gaulle et le canal de la Marne au Rhin, le long de la Grand-Rue. Depuis 1970 elle est remplacée par une copie due à Claude Metzmeyer[9].
- Monument de l'archevêque Boll pour la cathédrale Notre-Dame de Fribourg[1]
- Mausolée du poète Herber[1]
- Femme à genoux sur un tombeau, statue en marbre (Salon de 1839)[1]
- Statue de l'évêque Werner de Habsbourg (1840)[6], à la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, en face de l'horloge astronomique
- Hora, la déesse du temps, (1841) : elle ornait autrefois une fontaine de la rue de la Gare à Saverne et portait à son flanc un cadran solaire aujourd'hui disparu. Elle se trouve maintenant dans la Grand-Rue[10].
- Mère tenant son enfant endormi, statue en marbre (Salon de 1942)[1]
- Monument de l'architecte Erwin von Steinbach (1842), à Steinbach[6], aujourd'hui un quartier de Baden-Baden
- Une mère et son enfant (1842)[6]
- Le Fossoyeur, don fait au musée de Baden-Baden[1]
- Tombeau de Léopold de Bade[6]
- Statue de Pfeffel (1859), réalisée à l'origine par André Friederich pour le Musée Unterlinden. Une copie de la statue, exécutée par Charles Geiss en 1927, s'élève dans la Grand Rue à Colmar[11].
- Buste d'homme (1869), Musée des beaux-arts de Strasbourg[7]
- La ville de Ribeauvillé du 19e siècle (3e quart du XIXe siècle), statue allégorique de la ville de Ribeauvillé érigée sur une fontaine de la ville[12].
- Cimetière Saint-Gall de Strasbourg
Le cimetière Saint-Gall de Strasbourg (Koenigshoffen) abrite plusieurs monuments funéraires de Friederich, dont ceux des dramaturges Ehrenfried Stoeber (1779-1835) et Johann Georg Daniel Arnold (1780-1829), pionniers du théâtre alsacien en langue dialectale, mais également le cénotaphe de Louis Charles Henri Knoderer, un enfant décédé en 1850 à l'âge de 11 mois. La décoration de ce monument se distingue par un globe terrestre finement gravé de méridiens et un enfant entouré d'un voile qui monte vers le ciel[13].
- Cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg
Cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg
Distinctions
En 1842 André Friederich reçut du grand-duc Léopold la décoration du Lion d'or du Zoehringen[1].
Iconographie
Auguste Wittman (?-1841) lui consacra deux huiles sur toile, Portrait du sculpteur André Friederich et Portrait du sculpteur André Friederich dans son atelier (1837) où il représenté de manière non conformiste dans le désordre de son atelier à colombages, entouré de son matériel et de réminiscences de sa formation auprès du statuaire anatomiste Johann Martin Fischer de Vienne et de Boettiger à Dresde[14]. Les deux œuvres sont détenues par le Musée des beaux-arts de Strasbourg.
Écrits
- Cathédrale de Strasbourg et ses détails, mesurés et dessinés par A. Friederich et gravés sur pierre par K. Sandmann, 1839
- Restauration du chœur de la Cathédrale de Strasbourg (s. d.)
Notes
- Gustave Vapereau, dictionnaire universel des contemporains, Hachette, 1858, p. 705 books.google.fr
- Agnès Acker (dir.), Encyclopédie de l'Alsace, vol. 7, Éditions Publitotal, p. 4008
- Cimetière Sainte-Hélène, Guide des cimetières no 4 de la Ville de Strasbourg, 2009, p. 41
- Cimetière Sainte-Hélène, op. cit., p. 106-107
- Base Mérimée
- books.google.fr Alfred Dantès, Tables biographiques et bibliographiques des sciences, des lettres et des arts indiquant les oeuvres principales des hommes les plus connes en tour pays et à toutes les èpoques avec mention des èditions les plus estimées, Delaroque, 1866, p. 176
- Roland Recht et Marie-Jeanne Geyer (dir.), Le portrait dans les musées de Strasbourg, Les musées de la ville de Strasbourg, 1988, p. 334
- [1] Base Palissy
- [2] Fiche détaillée Petit Patrimoine
- [3] Fiche détaillée Petit Patrimoine
- [4] Office de tourisme de Colmar
- inventaire.culture.gouv.fr Inventaire général du patrimoine culturel
- Strasbourg-Koenigshoffen. Cimetière Saint-Gall, Ville de Strasbourg, 2008, p. 25, 60 et 76
- Le portrait dans les musées de Strasbourg, op. cit., p. 207 et 324
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Ludes, « Les monuments d'André Friederich dans les cimetières de Strasbourg et environs », in Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, XLI, 1998, p. 108, 111 et 112
- Hans Haug, L'Art en Alsace, Arthaud, Grenoble, 1962, p. 183
- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, notice rédigée par François Joseph Fuchs, vol. 12, p. 1046
Liens externes
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- Décès en 1877
- Sculpteur français du XIXe siècle
- Sculpteur alsacien
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