- Prix du Quai des Orfèvres
-
Le prix du Quai des Orfèvres a été fondé en 1946 par Jacques Catineau, personnalité du monde de la publicité et ami de la Police et de la Magistrature. Il récompense un manuscrit inédit de roman policier écrit par un écrivain de langue française.
Le jury, composé d'une vingtaine de membres -- policiers, magistrats, journalistes -- est présidé par le directeur de la police judiciaire (PJ) de la préfecture de police de Paris (actuellement Christian Flaesch), sise au célèbre 36 Quai des Orfèvres à Paris. Les quelque 80 manuscrits reçus en moyenne chaque année par le secrétaire général du prix du Quai des Orfèvres font l'objet d'une double sélection, d'abord par le secrétaire du prix Éric de Saint Perier, 18 route de Normandie 28260 Berchères-sur-Vesgre), puis par le comité de lecture de l'éditeur composé d'une vingtaine de policiers, magistrats et journalistes spécialisés. Parmi les membres du jury 2008, on trouve entre autres André Bossard (secrétaire général honoraire d¹Interpol), Olivier Foll et Claude Cancès (directeurs honoraires de la police judiciaire), Yves Bot (avocat général près la Cour de Justice de la Communauté européenne), Frédéric Péchenard (directeur général de la police nationale), Martine Monteil (Préfet de la zone de défense de Paris), Bruno Cotte (président de la Chambre criminelle de la Cour de cassation), Patrick Riou (inspecteur général de la police nationale) ou encore Paul Lefèvre (chroniqueur judiciaire de France 2) et Franz-Olivier Giesbert (PDG du magazine Le Point).
Les quelque six manuscrits restant habituellement dans la sélection finale sont alors soumis anonymement aux jurés qui votent à bulletins secrets courant septembre. Pour désigner le lauréat, le jury se détermine d'une part sur la qualité littéraire du texte, d'autre part sur le réalisme de l'histoire en matière de fonctionnement de la police et de la justice française. Le roman primé est ensuite publié par une grande maison d'édition (SEPE de 1946 à 1949, Hachette de 1951 à 1965, puis Fayard depuis 1966) avec un tirage minimal de 50 000 exemplaires. La proclamation du prix du Quai des Orfèvres a lieu généralement en même temps que la sortie du livre en librairie, vers la mi-novembre, lors d'un cocktail de presse organisé par le préfet de police (actuellement M. Michel Gaudin) au siège de la PJ.
Lauréats du prix du Quai des Orfèvres
Prix non décerné en 1950, 1955, 1961 et 1973
- 1946 : Jacques Lever, pour Le Singe rouge
- 1947 : Jean Le Hallier, pour Un certain monsieur
- 1948 : Yves Fougères, pour Nuit et brouillard
- 1949 : Francis Didelot, pour L'Assassin au clair de lune
- 1951 : Maurice Debroka, pour Opération Magali
- 1952 : Saint Gilles (pseudonyme de Georges-Jean Arnaud), pour Ne tirez pas sur l'inspecteur
- 1953 : Cécil Saint-Laurent (pseudonyme de Jacques Laurent), pour Sophie et le crime
- 1954 : Alain Serdac, pour Sans effusion de sang
- 1956 : Noël Calef, pour Échec au porteur
- 1957 : Louis C. Thomas, pour Poison d'Avril
- 1958 : André Gillois, pour 125, rue Montmartre
- 1959 : Jean Marcillac, pour On ne tue pas pour s'amuser
- 1960 : Colonel Remy, pour Le Monocle noir
- 1961 : Robert Thomas pour Huit femmes
- 1962 : Micheline Sandrel, pour Dix millions de témoins
- 1963 : Roland Pidoux, pour On y va patron
- 1964 : Jean-François Vignat, pour Vertige en eau profonde
- 1965 : Paul Drieux, pour Archives interdites
- 1966 : Julien Clay, pour Du sang sur le grand livre
- 1967 : H.L Dugal, pour La Porte d'or
- 1968 : Bernard-Paul Lallier, pour Le Saut de l'ange
- 1969 : Christian Charrière, pour Dites-le avec des fleurs
- 1970 : Henry Chardot, pour le Crime du vendredi saint
- 1971 : André Friederich, pour Un mur de 500 briques
- 1972 : Pierre-Martin Perrault, pour Trop c'est trop
- 1974 : Michèle Ressi, pour La Mort du bois de Saint-Ixe
- 1975 : Bernard Matignon, pour Une mort qui fait du bruit
- 1976 : Serge Montigny, pour Une fleur pour mourir
- 1977 : Jacquemard-Sénécal, pour Le Crime de la maison Gründ
- 1978 : Pierre Magnan, pour Le Sang des Atrides
- 1979 : Julien Vartet, pour Le Déjeuner interrompu
- 1980 : Denis Lacombe, pour Dans le creux de la main
- 1981 : Michel Dansel, pour De la part de Barbara
- 1982 : Hélène Pasquier, pour Coup double
- 1983 : Maurice Périsset, pour Périls en la demeure
- 1984 : Jean Lamborelle, pour On écrase bien les vipères
- 1985 : Roger Labrusse, pour Les Crimes du Bon Dieu
- 1986 : Michel de Roy, pour Sûreté urbaine
- 1987 : Nicole Buffetault, pour Le Mystère des petits lavoirs
- 1988 : Yves Fougères, pour Un agent très secret
- 1989 : Godefroy Hofer, pour Plongée de nuit
- 1990 : Suzanne Le Vigueloux, pour La Mort au noir
- 1991 : Frédéric Hoé, pour Crimes en trompe-l'œil
- 1992 : Louis-Marie Brezac, pour Razzia sur l'antique
- 1993 : Gérard Delteil, pour Pièces détachées
- 1994 : Jean-Louis Viot, pour Une belle garce
- 1995 : Michel Gastine, pour Quai de la Rapée
- 1996 : Gilbert Schlogel, pour Rage de flic
- 1997 : Roger Le Taillanter, pour Heures d'angoisse
- 1998 : Michel Sibra, pour La Danse du soleil
- 1999 : André Delabarre, pour Du sang sur les roses
- 2000 : André Arnaud, pour Pierres de sang
- 2001 : Guy Langlois, pour Le Fond de l'âme effraie
- 2002 : André Klopmann, pour Crève l'écran
- 2003 : Jérôme Jarrige, pour Le Bandit n'était pas manchot
- 2004 : Sylvie M. Jema, pour Les Sarments d'Hippocrate
- 2005 : Jules Grasset, pour Les Violons du diable
- 2006 : Christelle Maurin, pour L'Ombre du soleil
- 2007 : Frédérique Molay, pour La 7e femme
- 2008 : P.J. Lambert, pour Le Vengeur des catacombes
- 2009 : Christophe Guillaumot, pour Chasse à l'homme
- 2010 : Gilbert Gallerne, pour Au pays des ombres
- 2011 : Claude Ragon, pour Du bois pour les cercueils
Liens internes
- Le quai des Orfèvres, situé dans l’île de la Cité à Paris.
- Le 36, quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire à Paris.
Liens externes
Catégorie :- Prix littéraire policier
Wikimedia Foundation. 2010.