Ehrenfried Stoeber

Médaillon sur la fontaine à la mémoire de la famille Stoeber (Strasbourg)

Ehrenfried Stoeber (1779-1835) était un avocat et poète défenseur des traditions alsaciennes, son cœur était français et sa muse allemande. Il est considéré avec Johann-Georg-Daniel Arnold comme l'un des principaux créateurs du théâtre alsacien.

Biographie

Fils d'un notaire strasbourgeois, Daniel Auguste Ehrenfried Stoeber est né le 9 mars 1779 et décédé en 1835. Au Gymnase protestant, le jeune étudiant – habituellement appelé Ehrenfried – fait la connaissance de Johann-Georg-Daniel Arnold et de Johann-Jacob Rieder. À l'âge de 12 ans, le jeune Ehrenfried épris de liberté fait partie du bataillon des Enfants de la Patrie. En 1797, il fonde la Literarische Gesellschaft alsatischer Freunde (Société littéraire des amis alsaciens). Étudiant à Erlangen de 1801 à 1802 puis à Paris de 1803 à 1806, il obtient sa licence en droit. De retour à Strasbourg, Ehrenfried reprend provisoirement l'étude notariale de son père avant d'exercer comme avocat, dont il aura le titre, à partir de 1822.

Il publia de nombreuses poésies en allemand et en dialecte alsacien; défenseur des traditions et Alsacien dans l'âme, il écrivit ces vers :
« Das Rheintal ist mein Vaterland »
« Das Elsass drin mein Diamant. »

Traduction :
La vallée rhénane est ma patrie
L'Alsace en est le diamant.

Dans cet esprit, Ehrenfried fit l'éloge de l'Alsace à travers cette chanson : « Und's Elsass, unser Laendel, es isch mineidli schoen ... »

Marchant sur les traces de leur père, ses fils Auguste Stoeber et Adolphe Stoeber seront également poètes.

Postérité

Monument funéraire par André Friederich

Ehrenfried Stoeber est inhumé au cimetière Saint-Gall de Strasbourg (Koenigshoffen) où son monument funéraire – un obélisque en grès rose orné d'un portrait et d'une lyre – est signé du sculpteur André Friederich^[1].

À Strasbourg, une fontaine monumentale ornée de médaillons a été érigée à la mémoire de la famille Stoeber sur la place du même nom, surnommée s'Stoewerplätzel (rue du Vieux-Marché-aux-Vins)^[2].

Une rue de Strasbourg porte son nom.

Ouvrages

• Gedichte (3^e édition en 1821 à Stuttgart)
• Sämmtliche Gedichte und kleine prosaische Schriften (Strasbourg 1835-36)
• À partir de 1816, éditeur des Alsatische Taschenbuch et de la revue Alsa
• Comédie musicale (« Lustpiel mit Gesang ») : Daniel oder der Strassburger auf der Probe en 1823
• Biographie La vie de J.F. Oberlin en 1831, qu'il rencontra à la vieille université.
• Drame posthume en vers Fredor Polsky oder eine nacht ins Polens Wäldern, publié en 1872.

Notes

Voir aussi

Bibliographie

 : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

• (fr) Jean-Marie Gall, Le théatre populaire alsacien au XIX^e siècle, Istra, Strasbourg, 1973, 208 p.
• (fr) Jean-Luc Schweyer, Daniel-Ehrenfried Stoeber 1779-1835, témoin de son temps, s.n., 1974
• (fr) Éric Stoeber, « Daniel-Ehrenfried Stoeber vu par son arrière-petit-fils », in La Vie en Alsace, janvier 1934, n^o  1, p. 11-16 ; février 1934, n^o 2 p. 43-48 ; mars 1934, n^o 3, p. 69-72
• (fr) Marie-Louise Witt et Pierre Erny, Les Stoeber : poètes et premiers folkloristes de l'Alsace, J. Do Bentzinger, 2002, 239 p. (ISBN 9782846290579)
• (fr) Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, notice de Gérard Leser, vol. 36, p. 3771

Liens externes

• Ehreinfried Stoeber - La littérature dialectale alsacienne, tome 1

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