- Baraguay-d'Hilliers
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Louis Baraguey d'Hilliers
Louis Baraguey d'Hilliers Naissance 13 août 1764
ParisDécès 6 janvier 1813 Berlin Origine France Grade général de brigade Louis Baraguey d'Hilliers (Paris, 13 août 1764 - Berlin, 6 janvier 1813) est un militaire français. Il est sans doute l'un des officiers de la Révolution et de l'Empire qui a été le plus arrêté, destitué, emprisonné, jugé et acquitté... jusqu'à sa dernière destitution, à la fin de l'année 1812.
Sommaire
La Révolution
Louis Baraguey d'Hilliers s'engage dans l'armée en 1783 comme cadet au régiment d'Alsace-Infanterie. La Révolution lui fournit l'occasion de monter rapidement en grade : en juillet 1787, il est nommé lieutenant en second ; en mars 1791, lieutenant en premier ; capitaine au 11e bataillon d'infanterie légère en janvier 1792, lieutenant-colonel à l'armée des Alpes en juillet 1792, aide de camp du général de Custine, puis du général Alexandre François Marie de Beauharnais, et enfin général de brigade en avril 1793.
Arrêté et emprisonné avec son chef en juillet 1793 à la suite de l'abandon de la ville de Mayence par les Français il est incarcéré à la prison du Luxembourg et ne doit son salut qu'à la chute de Robespierre.
Article détaillé : Siège de Mayence (1793).Baraguey d'Hilliers se fait ensuite remarquer en mai 1795 en faisant désarmer les activistes du faubourg Saint-Antoine. Il est de nouveau suspendu de ses fonctions et destitué en octobre 1795 pour faute grave, puis traduit en conseil de guerre et acquitté.
Il est alors envoyé à l'armée des côtes de Cherbourg, puis à celle des côtes de l'Océan. En 1796, il rejoint l'armée d'Italie et sert sous Napoléon Bonaparte, s'illustrant en particulier en poursuivant l'armée autrichienne d'Alvinzi qui bat en retraite, ainsi que lors de la prise de Venise, en mai 1797. En mars 1797, il est promu général de division et l'année suivante, il embarque pour l'Égypte. Après la prise de Malte, le 10 juin 1798, il est renvoyé en France avec les drapeaux pris à l'ennemi.
Le 27 juin 1798, son navire, la frégate La Sensible, est attaqué par la marine britannique. Baraguey d'Hilliers est blessé lors du combat et fait prisonnier. Il est ensuite emprisonné à Portsmouth, puis libéré sur parole. Rentré en France, il est destitué le 31 juillet 1798 ; il demande alors à passer en conseil de guerre et est à nouveau acquitté. En 1799, il est nommé chef d'état-major de l'armée du Rhin. En 1800, on le retrouve à Engen et à Biberach.
L'Empire, la campagne de Russie et la disgrâce
En juin 1804, Baraguey d'Hilliers devient colonel-général des dragons ; au mois d'août suivant, il se bat avec panache à Elchingen avant de devenir commandant de la place d'Ingolstadt. Il occupe le Frioul et stationne en Italie orientale de 1806 à 1809, il est fait comte d'Empire.
Baraguey d'Hilliers gagne ensuite la Russie et devient gouverneur de Smolensk. Il est ensuite placé à la tête d'une division du 9e Corps d'Armée de Victor et il est très grièvement blessé au cours de la retraite de Russie, en novembre 1812, à Iéna, il est suspendu de ses fonctions en attendant le verdict de la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur ses responsabilités dans ce cas grave échec.
En totale disgrâce, la mort dans l'âme, il prend le chemin de la France, mais meurt à Berlin, le 6 janvier 1813, d'une « fièvre inflammatoire et nerveuse » provoquée, dit-on, par le chagrin que lui ont causé sa mise en accusation et sa disgrâce.
Grades, honneurs et mentions
- Lieutenant
- Capitaine
- Lieutenant-colonel
- Colonel général des dragons le 6 juin 1804
- Général de brigade
- Le nom de Bey Dhilliers est gravé sur la 24e colonne, côté sud de l’Arc de Triomphe de l’Étoile, à Paris.
Titres et armoiries
- Armes sous l'Ancien régime :
« D'argent, à la bande de gueules, acc. en chef d'une merlette de sable, au chef d'azur, ch. de trois chausse-trapes d'argent. Supports: deux lions regardants. Devise: Fais ce que dois, Advienne que pourra.[1] »
- Armes de comte d'Empire par lettres patentes du 16 septembre 1808.[2] :
« Ecartelé : au I, du quartier des comtes militaires de l'Empire ; au II, d'argent au cheval saillant de sable ; au III, de gueules semé d'étoiles d'argent ; au IV, d'azur à un casque de dragon d'or taré de profil.[2] »
Notes et références
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