Абхазия

Абхазия

Abkhazie

Abkhazie
Аҧсны (ab)
აფხაზეთი (ka)
Абхазия (ru)
Drapeau de l'Abkhazie Armoiries de l'Abkhazie
Drapeau Armoiries
Carte de l'Abkhazie
Carte de l'Abkhazie
Localisation de l'Abkhazie en Europe
Localisation de l'Abkhazie en Géorgie
Administration
Statut politique Région autonome de la Géorgie. République indépendante selon le droit abkhaze, reconnue par la Russie, le Nicaragua et le Venezuela
Capitale Soukhoumi
43°01′N 41°02′E / 43.017, 41.033
Gouvernement
- Gouv. séparatiste :
  · Président
  · Premier ministre
 · Gouv. en exil :
  · Prés. du Conseil suprême
  · Prés. du Cabinet des Ministres

 

Sergueï Bagapch
Aleksandr Ankvab
 

Temour Mjavia
Irakli Alassania
Géographie
Superficie 8 653 km²
Démographie
Population  (2008) 250 000 hab.
Densité 29 hab./km²
Langue(s) Abkhaze, géorgien, russe 1, arménien
Économie
Monnaie Rouble russe
Autres
Fuseau horaire UTC +3



1. L'abkhaze est langue officielle par la constitution de la Géorgie ; le russe est utilisé de facto par le gouvernement séparatiste.

L'Abkhazie (en abkhaze Аҧсны, Aphsny ; en géorgien აფხაზეთი, Apkhazeti ; en russe Абхазия, Abkhazia) est un État autoproclamé, situé entre les montagnes du Caucase et les bords de la mer Noire, frontalier de la Géorgie et de la Russie. Le pays a déclaré son indépendance envers la Géorgie en 1992[1]. L'Abkhazie a une superficie de 8 653 km2.

Parmi la communauté des États, seuls le Nicaragua, la Fédération de Russie[2] et le Venezuela[3] ont reconnu l'indépendance de l'Abkhazie, avec en arrière-fond la Deuxième Guerre d'Ossétie du Sud de 2008. La Géorgie considère cet État comme une de ses provinces à part entière, bien qu'elle n'y exerce plus aucun contrôle depuis 1992.

Sommaire

Géographie

L'Abkhazie a une superficie d'environ 8 600 km2. Elle est située à l'extrême Ouest de la Géorgie, sur la côte Nord de la Mer Noire. Les monts du Caucase, au Nord et au Nord-Ouest, séparent l'Abkhazie de la Circassie. Au Sud-Est, elle est limitée par la Mingrélie et au Sud-Ouest par la mer Noire.

La république est très montagneuse (presque 75 % de sa superficie est considérée comme montagnes ou piémont). Les installations humaines sont pratiquement confinées sur la côte et dans les vallées bien irriguées. Le climat est très doux (climat subtropical humide), ce qui fit de l'Abkhazie une destination populaire connue par les Soviétiques sous le nom de « Riviera géorgienne ». Elle est aussi réputée pour sa production agricole : thé, tabac, vin et fruits.

Les montagnes abkhaziennes abritent actuellement (depuis 2004) la cavité naturelle la plus profonde du monde : le gouffre Krubera-Voronja, dont la profondeur dépasse les 2 000 mètres. Les spéléologues du monde entier participent à l'exploration de ce gouffre, notamment des Russes et des Ukrainiens.

Divisions administratives

L'Abkhazie est divisée en sept districts, ceux de :

Il y a neuf villes, par ordre d'importance : Soukhoumi (la capitale), Gagra, Gali, Goudaouta, Goulrypch, le Nouvel Athos, le port d'Otchamtchire, la station balnéaire de Pitsounda et Tckouartchal dans les montagnes, ainsi que 29 villages ou bourgs.

Démographie

La démographie d'Abkhazie a connu de profonds changements depuis les années 1990. Lors du dernier recensement soviétique en 1989, la population se montait à 500 000 habitants, dont 48 % de Géorgiens (principalement des Mingrèles) et seulement 17 % d'Abkhazes.

En 1993, l'Abkhazie fait sécession de la Géorgie. Pendant cette période troublée, la population géorgienne - environ 250 000 personnes - fut déplacée, opération qualifiée par les Géorgiens de purification ethnique. Le conflit n'est pas totalement achevé en 2008.

Après la guerre de 1992-1993, les Abkhazes représentent 29 % de la population, tout comme les Géorgiens. Les Arméniens représentent 20 % et les Russes 16 %. Il existe aussi des Grecs[4] et d'autres peuples caucasiens. La religion majoritaire est le christianisme.

Recensement de 2003

  • Population totale : 215 275
  • Géorgiens : 45 953
  • Abkhazes : 94 606
  • Russes : 23 420
  • Arméniens 44 870
  • Grecs : 1 486
  • Estoniens : 300[5]

60% des citoyens d'Abkhazie se déclarent chrétiens et 16% musulmans sunnites, 8% sont indécis et le reste indifférents ou athées.

Histoire

Préhistoire

Les premières traces archéologiques d'un établissement humain dans le Caucase occidental remontent à environ 4 000 ans avant J.-C.

Premier millénaire avant J.-C.

Du IXe au VIesiècle, le territoire de l'Abkhazie moderne fait partie du royaume antique de Colchide.

En 63 avant J.-C., elle fut incorporée dans le royaume d'Egrisi. Les commerçants grecs établirent des ports le long du rivage de la mer Noire (alors appelées par ceux-ci Pont-Euxin). Ils fondèrent la cité de Dioscurias, qui devint par la suite la ville moderne de Soukhoumi, capitale historique de l'Abkhazie.

Domination romaine et byzantine

L'Egrisi est conquis par l'Empire romain au Iersiècle, il en fit partie jusqu'au VIesiècle.

À partir du VIesiècle, il obtint une plus large autonomie tout en restant intégré à l'Empire byzantin.

Les Abkhazes sont convertis au christianisme sous le règne de l'empereur byzantin Justinien Ier au milieu du VIesiècle. L'Abkhazie devint une principauté autonome de l'Empire byzantin au VIIesiècle.

Du IXe au XIXe siècle

Au IXe siècle, le statut d'autonomie de l'Abkhazie au sein de l'Empire byzantin s'achève lorsqu'elle est unie au royaume géorgien d'Iméréthie et devient le royaume d'Abkhazie. Bagrat III de Géorgie réunit les différents royaumes géorgiens pour former le premier royaume de Géorgie.

Au XVIe siècle, le royaume se déchire et est conquis par l'Empire ottoman sous lequel les Abkhazes sont partiellement convertis à l'Islam. Les Ottomans sont chassés par les Géorgiens, qui établissent la principauté autonome d'Abkhazie sous la dynastie des Sharvashidze, ou Charvachidzé selon la transcription française traditionnelle.

Article détaillé : Liste des rois d'Abkhazie.

L'Abkhazie russe

Au XIXe siècle, l'Empire russe conquiert le Caucase après une farouche résistance des indigènes. Le prince d'Abkahzie fait appel aux Russes en 1810 pour libérer la région du joug turc, mais les Russes ne s'emparent graduellement de l'Abkhazie qu'entre 1829 et 1842. Ils dominent la région après 1864, lorsque la principauté abkhaze est absorbée par la Géorgie. Beaucoup d'Abkhazes turquisés après le XVIe siècle et donc musulmans (qui constituaient 60 % de la population de la région selon les recensements de l'époque) émigrent vers l'Empire ottoman entre 1864 et 1878.

Les historiens abkhazes contemporains considèrent que cet exil massif laisse de nombreuses régions inhabitées et que ces dernières sont ensuite peuplées par des Arméniens, des Géorgiens et des Russes. Cette version est contestée par les historiens géorgiens qui considèrent que les Géorgiens (principalement des Mingréliens et des Svanes) étaient déjà installés dans la région depuis l'époque du royaume de Cholchide[6]. Pour les historiens géorgiens, les Abkhazes modernes sont les descendants des Adyguéens et des Abazes qui sont descendus du Caucase pour peupler l'Abkhazie où étaient déjà implantés les Géorgiens. Quoi qu'il en soit les Abkhazes sont minoritaires dans la région au début du XXesiècle[7] et en 1990, ils ne composent que 17 % de la population abkhaze (contre 44 % de Géorgiens)[8].

L'Abkhazie soviétique

Après la révolution russe de 1917, l'Abkhazie obtient un statut de république fédérée dans la RSFS de Transcaucasie. En 1931, Staline, un Géorgien, fait de l'Abkhazie une république socialiste soviétique autonome de la RSS de Géorgie. Les Géorgiens ferment les écoles abkhazes, font passer l'abkhaze à un alphabet géorgien et imposent l'utilisation du géorgien. Encouragés par Lavrenti Beria, alors secrétaire du Parti communiste géorgien, de nombreux Géorgiens immigrent en Abkhazie. Les Abkhazes protestent contre cette "géorginisation" de l'Abkhazie lors de manifestations en 1932, 1957, 1964 et 1967 et 1978[8]. Dans les années 1950 et années 1960, , le primat de l'Église apostolique arménienne encourage les Arméniens à s'établir en République socialiste soviétique autonome d'Abkhazie.[réf. nécessaire]

Les Abkhazes obtiennent peu à peu quelques avancées après les morts de Staline et Beria : leurs propres radio et télévision et une plus grande représentation ethnique dans l'appareil de la RSSA. Cette importance permet de raffermir la « conscience ethnique » abkhaze[8].

La guerre en Abkhazie

Alors que l'Union soviétique commence à se désintégrer à la fin des années 1980, la tension ethnique augmente entre les Abkhazes et les Géorgiens à propos du mouvement indépendantiste géorgien. Des nationalistes géorgiens manifestent à Tbilissi dès 1989 demandant l'intégration totale de l'Abkhazie dans une Géorgie indépendante. Beaucoup d'Abkhazes s'y opposent, craignant qu'une Géorgie indépendante ne permette une période renouvelée de "géorginisation", et préconisent à la place l'établissement de l'Abkhazie comme une république indépendante de plein droit.

Le litige devient rapidement violent quand des émeutes entre Géorgiens et Abkhazes éclatent à Soukhoumi le 16 juillet 1989. On compte au moins 18 morts et 137 blessés suite à l'ouverture d'une antenne de l'université de Tbilissi à Soukhoumi. Après plusieurs jours de violences, les troupes soviétiques rétablissent l'ordre dans la ville et accusent des milices nationalistes de provoquer ces affrontements.

La Géorgie proclame son indépendance le 19 avril 1991, et l'ancien dissident soviétique Zviad Gamsakhourdia devient président en mai. Gamsakhourdia défend une ligne nationaliste et xénophobe à l'égard des minorités nationales (Ossètes, Abkhazes, Adjares, Avars, Russes). En décembre, la Garde nationale géorgienne, sous le commandement du chef de guerre Tenguiz Kitovani, assiège les bureaux de Gamsakhourdia à Tbilissi. Après deux mois de combats et de paralysie de l'État, Gamsakhourdia quitte le pouvoir et se réfugie dans sa région (la Mingrélie).

Le 21 février 1992, le Conseil militaire de Géorgie qui gouverne le pays annonce qu'il abolit la constitution soviétique et qu'il rétablit la constitution de la république démocratique de Géorgie de 1921. Beaucoup d'Abkhazes interprètent cela comme une abolition de leur statut d'autonomie. En réponse, le 23 juillet 1992, le gouvernement abkhaze déclare l'indépendance, bien que celle-ci ne soit pas reconnue internationalement.Le gouvernement géorgien accuse les partisans de Gamsakhourdia d'avoir kidnappé le ministre de l'Intérieur géorgien et de le retenir captif en Abkhazie. Les autorités abkhazes rejettent les demandes du gouvernement, déclarant que ce n'était qu'un prétexte pour l'invasion.

Chevardnadze, un ancien ministre soviétique des Affaires étrangères est nommé président en mars 1992 par le Conseil militaire.

Le 14 août 1992, le gouvernement géorgien envoie 3 000 hommes dans la région. Après un bref cessez-le-feu obtenu par les Russes, les Géorgiens continuent leur offensive vers le nord de l'Abkhazie et occupent Soukhoumi. Le front se stabilise entre octobre 1992 et mars 1993. Des centaines de volontaires viennent de Russie (principalement des Caucasiens, Cosaques, Ossètes, Tchétchènes (dont Bassaïev) se joindre aux séparatistes abkhazes pour combattre les forces gouvernementales géorgiennes.

En juillet 1993, les paramilitaires abkhazes et russes lancent une offensive majeure. Soukhoumi est encerclée et lourdement bombardée, Chevardnadze lui-même étant bloqué dans la ville. Une trêve conclue sous l'égide de la Russie le 27 juillet.

Le gouvernement géorgien doit alors faire face à une seconde menace : un soulèvement des partisans du leader déchu Zviad Gamsakhourdia dans la province de Mingrélie.

Profitant de ce second front, les Abkhazes rompent la trêve à la mi-septembre et contrôlent Soukhoumi le 27 septembre. Le président de Géorgie, Edouard Chevardnadze, échappe de peu à la mort : alors qu'il s'était juré de rester dans la ville quelles que soient les circonstances, il est finalement contraint de fuir quand des tireurs d'élite séparatistes atteignent l'hôtel où il réside. Chevardnadze doit s'en remettre à la marine russe pour l'évacuer de Soukhoumi.

Les Abkhazes rejettent les forces géorgiennes hors d'une grande partie du territoire de la république. Le gouvernement de Chevardnadze accuse la Russie d'apporter un support logistique aux indépendantistes dans le but de « détacher de la Géorgie un territoire historique et de déplacer la frontière russo-géorgienne ». À la fin de l'année, les indépendantistes contrôlent l'Abkhazie à l'ouest de Soukhoumi.

Près de 100 000 Géorgiens et environ 200 000 Abkhazes, Russes et Arméniens quittent l'Abkhazie pendant la guerre.

L'après-guerre

La position des dirigeants abkhazes a changé avec les gouvernements : une partie des dirigeants souhaite une indépendance complète et une autre, une association avec la Russie. Le gouvernement russe a toujours éludé cette dernière proposition, craignant l'effet négatif d'une telle action sur ses relations avec la Géorgie. Le 28 novembre 2003, le parlementaire russe Jirinovski a proposé une telle résolution à la Douma, mais elle est rejetée. Néanmoins beaucoup de citoyens d'Abkhazie possèdent la citoyenneté russe, et les Abkhazes, au contraire des Géorgiens allant en Russie, n'ont pas besoin de visa.[réf. nécessaire]

L'OSCE, l'UE et l'ONU soutiennent que l'Abkhazie dépend de la Géorgie et que les nombreux réfugiés géorgiens qui ont fui après la guerre de 1992-1993 doivent être autorisés à retourner chez eux avant qu'un vote acceptable sur l'indépendance ne soit organisé.[réf. nécessaire]

La position du gouvernement géorgien est ferme sur la réunification de l'Abkhazie avec la Géorgie, mais les modalités de règlement proposées ont varié, particulièrement sous le gouvernement du président actuel Saakachvili.

Il a fait, au fil du temps, deux propositions de plan de paix : le premier consiste à diviser la Géorgie en sept entités, chacune avec les pouvoirs sur l'économie et la police, la défense et les affaires étrangères étant du ressort du gouvernement fédéral. Le second propose une fédération entre la Géorgie et l'Abkhazie, sur un modèle approchant celui de Serbie-et-Monténégro.

Après la démission forcée, en 2004, du chef adjar Aslan Abachidzé, Saakachvili propose que l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud soient réintégrées de la même manière. Dans les mois qui suivent, il ne propose plus cette solution.

Saakachvili a aussi essayé de représenter le litige abkhaze comme une affaire entre la Géorgie et la Russie, suite à l'aide de cette dernière aux séparatistes. Il a présenté le gouvernement séparatiste comme une marionnette soumise aux Russes. Il a poussé à un retrait complet des soldats russes de la mission CISPKF de la force maintien de la paix de la CEI, ou au moins à une redéfinition de son mandat, ainsi qu'à la fermeture des bases militaires russes du territoire abkhaze. En 2003, les Russes ont fermé leurs bases, ne laissant que la force de maintien de la paix.

Le gouvernement abkhaze et l'opposition parlementaire abkhaze s'opposent résolument à une réunification avec la Géorgie, quels qu'en soient les termes.

Depuis août 2004, l'État géorgien tente de reprendre le contrôle de cette République d'Aphsny en tirant sur tout navire s'approchant des côtes abkhazes et du port de Soukhoumi, la capitale.

En octobre 2004, le candidat de l'opposition Sergueï Bagapch remporte l'élection présidentielle face à Raul Khadjimba avec 50,8 % des voix. Khadjimba conteste cette élection et le 12 janvier 2005, une nouvelle élection a lieu : Bagapch est élu président et Khadjimba vice-président.

Lors des affrontements russo-géorgiens, l'Abkhazie essaie de récupérer militairement les gorges de Kodori à l'armée géorgienne[9].

Reconnaissance de l'indépendance

Après une attaque de la Géorgie sur l'Ossétie du Sud, le Parlement de la Fédération de Russie vote une motion invitant Moscou à reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie le 25 août 2008. Le lendemain, le président Dmitri Medvedev signe les décrets reconnaissant l'indépendance de ces deux pays[10].

La Biélorussie a annoncé qu'elle allait reconnaître prochainement l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie[11]. L'OTSC, l'OCS, l'ALBA et la Serbie, elle, a annoncé qu'elle soutient la décision de la Russie sans pour autant lui emboîter le pas. Pour la Serbie, les indépendances de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie sont comparables à celle du Kosovo.

Les puissances occidentales, la France en premier lieu, ont immédiatement réagi en annonçant qu'elles ne reconnaissaient pas l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. De son côté, la Géorgie a dénoncé « une annexion » par la Russie.

Pays ayant reconnu l'indépendance

États statuant sur l'indépendance

Entités non reconnues par la communauté internationale ayant reconnu l'indépendance

L'économie sous dépendance russe

Le tourisme est au cœur de l'effort de relance de l'économie par le gouvernement abkhaze.

Les touristes reviennent depuis 2004, et sont russes à 97 %, représentant 400 000 touristes. Le volume de nuitées est passé de 220 000 en 2004 à 900 000 en 2007, en partie grâce à l'amélioration rapide des conditions de vie en Russie et surtout de la levée du blocus économique total auparavant imposé par la Géorgie[16].

La perspective des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, en 2014, permet à l'Abkhazie d'améliorer ses structures touristiques.

Outre le tourisme, l'Abkhazie est un pays vinicole, depuis au moins le IIIe siècle avant JC, à l'époque des Grecs pontins, puis des Romains. Strabon évoque Dioskurias (l'actuelle Soukhoumi) comme une région de viticulture. Du temps des Romains ensuite son vin demi-doux était célèbre.

Au XIXe siècle, le prince abkhaze Nicolas Atchba avait de grands domaines produisant du vin. Aujourd'hui parmi les vins abkhazes, on peut citer le Radeda rouge, issu du cépage Isabelle du vitis labrusca, exploité depuis 2002 ; le Bouquet d'Abkhazie rouge demi-doux, cultivé depuis 1929, issu du cépage Isabelle ; le Lykhny demi-doux ; l'Apsny, mélange de sapéravi et de cabernet, etc... parmi les blancs, on peut citer le Psoou demi-doux. La production vinicole a été entièrement réorientée en 2002, pour aboutir à des vins mieux vinifiés correspondant à une meilleure qualité[17].

L'agriculture est présente avec la production de mandarines, d'oranges, de citrons, de thé, de tabac, de noix, de maïs...

Cependant 60% de l'économie abkhaze est issue du commerce de détail.

Les ressources énergétiques ne sont pas à la hauteur des besoins à cause du récent blocus, mais toutefois un barrage électrique sur la rivière Ingour fonctionne. 50% de son énergie va à la Géorgie et 50% à l'Abkhazie qui en revend 20% au Krai de Krasnodar en Russie.

L'Abkahzie possède deux aéroports, celui de Soukhoumi et celui de Bombora, près de Goudaouta.

Notes et références

  1. La déclaration d'indépendance du parlement abkhaze date du 23 juillet 1992, mais il faut attendre la victoire militaire complète des forces abkhazes sur les forces géorgiennes en septembre 1993 pour parler réellement d'indépendance sur le territoire abkhaze.
  2. « La Russie reconnaît l'indépendance sud-ossète et abkhaze », Le Point, 26 août 2008.
  3. Ossétie-Abkhazie: Caracas contribuera à élargir la reconnaissance (Chavez), RIA Novosti, 10 septembre 2009.
  4. Généralement émigrés d'Anatolie au XIXe siècle. Un bon nombre d'entre eux s'est réinstallé en Grèce (notamment du Nord-Est) après 1992.
  5. (en) Site du gouvernement d'Abkhazie
  6. Lortkipanidze M., The Abkhazians and Abkhazia, Tbilisi 1990.
  7. La ville de Soukhoumi ne compte qu'un tiers d'Abkhazes au début du XXesiècle selon l'Encyclopædia Britannica de 1911.
  8. a , b  et c Viatcheslav Avioutskii, Géopolitique du Caucase, Armand Colin, 2005.
  9. (fr) Géorgie • Les combats s'étendent en Abkhazie, 11 août 2008
  10. a  et b « Moscou reconnaît l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie », Le Figaro, 26 août 2008.
  11. Ria Novosti
  12. Nicaragua: le président Ortega reconnaît l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, AFP, 3 septembre 2008.
  13. Le Venezuela reconnaît l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, RIA Novosti, 10 septembre 2009.
  14. rian
  15. La Transnistrie reconnaît l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, Le Point, 31 août 2008.
  16. Fabrice Nodé-Langlois, « En Abkhazie, une Côte d'Azur en état de guerre », Le Figaro, 12 août 2008 ; chiffres par Tenguiz Laguerbaï, Comité du tourisme de Soukhoumi.
  17. cf vins d'Abkhazie

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographies

  • Thomas Balivet, Géopolitique de la Géorgie : souveraineté et contrôle des territoires, L'Harmattan, Paris, Turin, 2005, 180 p. (ISBN 2-7475-8384-8)
  • Pierre Binette, « La crise en Abkhazie : acteurs et dynamique », Études internationales, décembre 1998, p. 831-865
  • Mathilde Damoisel et René Genté, « Ni guerre ni paix en Abkhazie », Le Monde diplomatique, octobre 2003
  • Michel Guénec, « L’Abkhazie, république autonome de Géorgie, entre dérives mafieuses et conflit ethnique », Le Courrier des pays de l’Est, n° 1018, septembre 2001
  • Liudmila Khroushkova, Les monuments chrétiens de la côte orientale de la Mer Noire : Abkhazie : IVe ‑ XIVe siècles, Brepols, Turnhout, 2006, 340 p. (ISBN 2-503-52387-0)
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