- Économie de l'Irlande
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Irlande
Indicateurs économiquesMonnaie Euro Année fiscale Calendaire Organisations internationales UE, OMC et OCDE Statistiques Produit intérieur brut (parité nominale) Produit intérieur brut en PPA 181,8 milliards de dollars (2008) Rang pour le PIB en PPA 51 Croissance du PIB - 7,5 % (2009) PIB par habitant en PPA 44 195 dollars (2008) PIB par secteur agriculture : 5 %
industrie : 46 %
services : 49 % (2002)Inflation (IPC) - 6,5 % (2009) Pop. sous le seuil de pauvreté 10 % Indice de développement humain (IDH) 0,965 Population active 2,15 millions (2006) Population active par secteur agriculture : 8 %
industrie : 29 %
services : 64 % (2005)Taux de chômage 13,2 % (mars 2010) Principales industries Commerce extérieur Exportations 102 milliards de dollars (2005) Biens exportés Principaux clients Royaume-Uni 37 %, États-Unis 13,8 %, Allemagne 9,2 %, Pays-Bas 4,5 % Importations 65,47 milliards de dollars (2005) Biens importés Principaux fournisseurs États-Unis 18,7 %, Royaume-Uni 17,4 %, Belgique 15,2 %, Allemagne 7,4 %, France 6,4 %, Pays-Bas 4,8 % Finances publiques Dette publique 64,0 % du PIB (2009) Dette extérieure 1 049 milliards de dollars Recettes publiques Dépenses publiques Déficit public 14,3 % du PIB (2009) Aide au développement Sources :
Banque mondiale, CIA
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unismodifier L'Irlande fut longtemps un des pays les plus pauvres d'Europe occidentale, cependant, une croissance particulièrement soutenue depuis les années 1990 en a fait le quatrième pays le plus riche au monde du point de vue du PIB par habitant.
Sommaire
Histoire
Pendant des siècles, l’Irlande a été marquée par l'émigration, une forte pauvreté et des famines fréquentes du fait d'un système agricole et de structures foncières archaïques. À partir de l'indépendance (1922) est menée une véritable politique d'industrialisation, mais l'Irlande reste pauvre en 1985, classé avant-dernier au sein de la Communauté économique européenne. Elle a également bénéficié de la politique européenne des fonds structurels.
Ce pays est aujourd'hui le deuxième plus riche de l'Union européenne, derrière le Luxembourg. Une série de vastes réformes sont à l'origine de cet impressionnant bouleversement. Une vaste réforme fiscale a fait passer le taux de l'impôt sur le revenu de 37% à 20%, ainsi que l'impôt sur les sociétés de 50% à 12,5%. Au final, le taux global des prélèvements obligatoires est aujourd'hui de 34% contre plus de 50% il y a 20 ans. Il s'agit là d'une très forte incitation à la création de richesses, et aussi un moyen d'attraction de sièges sociaux de multinationales non européennes. Des milliers d'entreprises se sont créées ou installées, les autres ont massivement embauché. Il en est résulté des centaines de milliers de créations d'emplois. Cette politique couplée à de vastes assouplissements du marché du travail a fait chuter le taux de chômage de 16,8% en 1985 à 4,4% en 2006. On assiste même alors à une pénurie de main-d'œuvre, comblée par un recours à l'immigration, principalement asiatique et européenne. Entre 1995 et 2000, la croissance a été en moyenne de 10% par an.
Cette stratégie de concurrence fiscale au sein de l'Union européenne a été protégée au sein de la Commission européenne Baroso par le représentant irlandais Charlie McCreevy, qui s'est opposée à la création d'une base fiscale européenne (à la manière du système américain permettant d'éviter la concurrence entre États des États-Unis).
Situation actuelle
L'Irlande est membre de l'Union européenne et fait partie de la zone euro. C'est un pays pratiquant la concurrence fiscale, le taux de prélèvements obligatoires y est un des plus faibles de l'UE. Le salaire minimum est un des plus élevés de l'Union européenne avec 8,65 € de l'heure. L'Irlande a beaucoup bénéficié des investissements étrangers, notamment américains et de nombreuses sociétés d'informatique y ont délocalisé une partie de leurs activités. L'industrie financière (en particulier celle des fonds communs de placement) s'y est très développée, elle est depuis quelques années l'une des principales locomotives de la croissance irlandaise. On estime à 60 000 le nombre d'emplois créés directement et indirectement par cette industrie en Irlande. Ces emplois sont principalement localisés dans le quartier des affaires de Dublin, l'IFSC (International Financial Services Centre), qui se situe à l'ancien emplacement des docks à l'Est de la ville.
En 2002, l'industrie n'employait que 29% de la population active mais contribuait à hauteur de 46% au PIB national.
Les services constituent le secteur le plus dynamique, ils emploient 64% de la population active et forment 49% du PIB. La recherche publique est menée principalement dans le cadre du Département de l'Éducation (en) et de Science Foundation Ireland (SFI), qui dépend du Département de l'Entreprise, du Commerce et de l'Innovation (en).
La fin du miracle
L'économie irlandaise qui se reposait en grande partie sur l'industrie financière a subi de plein fouet les effets de la crise. Le P.I.B a chuté de 3.0% en 2008 et devrait chuter de 9.0 % pendant l'année 2009. [1]. Le taux de chômage est passé de 4,6% fin 2007 à 9,20% au mois de janvier 2009 et 13 % en mars 2010, les estimations sur l'évolution du marché de l'emploi sont alarmistes[2].
La forte dépendance aux bénéfices réalisés par les multinationales (en grande majorité américaine) implantées en Irlande, et la récession rapide américaine, ont eu un effet démultiplicateur sur l'économie irlandaise. La chute des bénéfices de ces entreprises combinées à l'effondrement du marché immobilier a plongé le pays dans une crise durable.
La note de dette à long terme de l'Irlande est évaluée à A+ par Fitch Ratings[3], ce qui en fait un des pays les plus mal notés de l'Union Européenne.
Notes et références
Liens internes
Lien externe
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