Wilfrid Estève

Wilfrid Estève
Naissance	3 mars 1968 Carcassonne
Nationalité	France
Profession	Photographe, enseignant, producteur
Autres activités	Président de l'association reconnue d'utilité publique FreeLens, directeur artistique et éditorial, commissaire d'exposition, écrivain et conférencier spécialisé en transmedia et photojournalisme.

Wilfrid Estève est photographe, professeur et producteur. Depuis 2004, il préside l'association reconnue d'utilité publique FreeLens et a reçu en 2005, la mention spéciale du prix Nadar pour l'ouvrage photojournalisme, à la croisée des chemins.

Membre de l'Observatoire du photojournalisme, cofondateur de l'agence l'Œil public puis de la coopérative Picturetank, conférencier spécialisé sur les nouveaux médias et le photojournalisme, il a commencé sa carrière en 1995. Depuis 2006, il est en charge de la direction artistique et éditoriale du studio de création et de production multimédia Hans Lucas.

Biographie

Basé sur le témoignage et l'enquête, son travail photographique est réalisé sur les terrains de l'actualité ou dans les zones de tension (Afrique de l'Ouest, Europe, Moyen-Orient). En parallèle, il poursuit un travail sociétal sur l'immigration en France et collabore, depuis 1995, avec plusieurs rédactions^[1] dont De l'air, ELLE, Libération, Le Monde, Géo, Marie-Claire, National Geographic, Paris Match, l'équipe magazine ou VSD.

Wilfrid Estève a reçu en 2005, en tant qu'écrivain la mention spéciale du prix Nadar^[2] pour l'ouvrage Photojournalisme, à la croisée des chemins^[3].

Entrepreneur, il a fondé ou initié la création plusieurs structures, souvent liées à la photographie ou aux médias : en 1996, l'agence photographique l'Œil Public, en 2005 la coopérative Picturetank dont il a été vice-président. De 2004 à 2008, il conçoit et dirige le projet pluridisciplinaire Territoires de fictions^[4].

Master class avec Olivier Roller.

Depuis 2004, il préside^[5] l'association reconnue d'utilité publique FreeLens, anciennement appelée l'ANJRPC, Association Nationale des Journalistes Reporters Photographes et Cinéastes.

En 2006, il fonde le studio de création et de production Hans Lucas et devient directeur pédagogique de la filière photographie de l'École des Métiers de l'Information. En 2007, il crée le Prix Tremplin Photo de l'EMI, première bourse de formation au photojournalisme remise durant les Promenades photographiques de Vendôme^[6]. De 2008 à 2010, Wilfrid Estève co-dirige l'agence photographique MYOP et crée avec Julien Cassagne, Photojournalisme.fr, webzine dédié à la photographie d'information. En 2010, il est élu vice-président de l'Union des Photographes Professionnels et fait partie du comité de pilotage du prix Webjournalisme du prix Bayeux des correspondants de guerre et Webdocumentaire de l’Obsweb (Observatoire du Webjournalisme).

En 2011, Wilfrid Estève fait partie de la mission pour la photographie du ministère de la Culture et de la Communication^[7]et membre du “board of reviewers” (40 experts mondiaux dont 7 français) du site américain Emphas.is^[8], spécialiste en Crowdfunding et en journalisme visuel. Il est également invité d'honneur du festival MAP^[9](Mise Au Point) à Toulouse et est parrain de la première édition de Stand'Art^[10]organisé par le Flare.

FreeLens, association reconnue d'utilité publique

Julien Cassagne de FreeLens interview Boris Razon, rédacteur en chef du monde.fr durant le Prix Bayeux, oct. 2010.

Depuis 2004, Wilfrid Estève préside FreeLens, association reconnue d'utilité publique. Agissant comme un think tank la structure a créé un espace d'échange et de réflexion entre des chercheurs, des penseurs, des enseignants, des professionnels de l'image et agit en véritable passerelle vers le grand public. FreeLens œuvre aujourd’hui pour le rayonnement de la photographie, du photojournalisme et des nouveaux médias en agissant comme un laboratoire à idées, d'accompagnement, de valorisation et de transmission des patrimoines et des connaissances.

Enseignement

Réalisation d'une Petite Œuvre Multimédia.

Depuis 1998, il enseigne le photojournalisme ainsi que les nouveaux formats de l'information visuelle en université (Université Paris-Est Marne-la-Vallée), dans des écoles (l'École supérieure de journalisme de Lille, Sciences Po, l'Institut pratique de journalisme, ENSP d'Arles, École nationale supérieure Louis-Lumière), des centres de formation (le CFPJ ou l'École des Métiers de l'Information à Paris) ainsi qu'à l'occasion d'ateliers ou de master class.

Depuis 2003, il dirige un parcours qualifiant en Photojournalisme et en 2006, devient responsable pédagogique de la filière photographie de l'École des métiers de l'Information^[11]. En 2007 il monte le Prix Tremplin Photo de l'EMI^[12], première bourse de formation au photojournalisme.

Les photojournalistes en visite au laboratoire Picto Bastille à Paris.

Le parcours en photojournalisme compte parmi ses anciens stagiaires, la lauréate du Prix Levallois 2010 (Virginie Terrasse), la lauréate de la bourse du Talent Reportage #41 (2010, Elisabeth Schneider), les lauréats 2009 du prix du documentaire (Vincent Nguyen), du prix de l’enquête scientifique (Vincent Capman) et des écoles de journalisme (Frédéric Grimaud) du festival du Scoop et du Journalisme d’Angers, la lauréate 2008 du prix Mark Grosset (Elisabeth Schneider), la lauréate 2007 du prix Visa d’or Magazine au festival Visa pour l’Image et du Prix Spécial du Jury du festival international du Scoop et du Journalisme d'Angers (Lizzie Sadin), les deux lauréats 2004 et 2002 du prix Kodak de la critique (Julien Daniel et Jérômine Derigny), le lauréat 2005 du grand Prix Calderon (Jérôme Sessini) du festival du Scoop et du Journalisme d'Angers, deux lauréats, en 2004 et en 2005, de la bourse 3P (Lizzie Sadin et Frédérique Jouval), la lauréate 2003 au grand Prix international du Reportage Humanitaire CARE (Florence Gaty), le lauréat du Prix Fnac Attention Talent 2002 et du Prix Fuji 2002 (Julien Daniel) et deux lauréats au World Press Photo en 2001 et 2002 (Julien Daniel).

Depuis 2006, Wilfrid Estève s'est spécialisé sur les écritures Transmedia et les nouveaux formats de l'information : la POM, Petite œuvre multimédia, la vidéographie ou le webdocumentaire.

Nouveaux médias

Capture d'écran de la POM "Ma maison pour hôpital".

Conférencier^[13]spécialisé sur les nouveaux médias, Wilfrid Estève est également directeur artistique et éditorial sur des projets transmedias. Il dirige avec Virginie Terrasse et Lorenzo Virgili le studio de création et de production multimédia Hans Lucas^[14] depuis novembre 2006. Le nom du studio est un clin d'œil à Jean-Luc Godard dont Hans Lucas fut le pseudonyme.

Comme les autres genres cinématographique et télévisuels, le documentaire et le journalisme se décline lui aussi sur le web. Il s’interroge sur les différentes moyens d’expression possible du web : Réalité augmentée, Réseau social, Temps réel et trouve une nouvelle forme d’écriture, de narration et de diffusion.

Passerelle entre information et création, Hans Lucas répond aux nouvelles narrations^[15] et stratégies de communication éditoriale de type crossmédia ou transmedia et liées à l'univers du digital storytelling (POM pour petite œuvre multimédia, vidéographie, webjournalisme et webdocumentaire).

Territoires de Fictions

Installation de la mosaïque d'images Territoires de Fictions aux rencontres d'Arles en juillet 2006.

Territoires de Fictions investi l'ensemble de l'affichage publicitaire du métro toulousain en septembre 2006.

Wilfrid Estève a conçu et dirigé le projet Territoires de fictions^[16] [2004-2008] ainsi que le commissariat d'exposition. La direction artistique du projet a été assuré par Virginie Terrasse et Benjamin Boccas. L'exposition qui en est issue porte un regard sur la France et rassemble cent d'auteurs dont 13 créateurs sonores, 2 graphistes, 28 réalisateurs et 57 photographes. Sa collection comprend des productions artistiques contemporaines dans les domaines de la photographie et de la vidéo. Explorant de nouvelles formes de représentation de la photographie, Territoires de Fictions a créé et développé le concept de la POM.

Collectif et agence photographique

Co-fondateur de l'Œil public, Wilfrid Estève a participé durant huit ans, à l'ascension du collectif et à la création de l'agence de diffusion. En désaccord avec les stratégies mises en place et sa politique de développement, il quitte la structure en 2004. L'agence déposera le bilan en novembre 2009.

L'Œil Public était un groupe de photographes indépendants réunis par leur engagement. Dès ses premiers reportages, la structure a affirmé son engagement à raconter le monde grâce à une ligne éditoriale forte. L’Œil public a rassemblé durant 15 ans 16 photographes, l'agence a été distinguée par des prix photographiques prestigieux (dont World Press Photo et Prix Kodak de la critique) et collaborait avec les plus grands magazines internationaux.

Entre 2005 et 2006, Wilfrid Estève est vice-président de Picturetank et participe à la création de la coopérative avec Philippe Deblauwe.

En 2008 Wilfrid Estève a été photographe associé^[17] à l'agence MYOP et a partagé sa direction avec Guillaume Binet. Il a défini son projet d'entreprise et fait évoluer le pool de photographes de 8 à 18 membres. En désaccord avec les associés fondateurs sur le management de la structure, il quitte MYOP en 2010 la structure avec Virginie Terrasse.

Distinctions

• 2007, " Madame la Présidente " commande photographique des Rencontres internationales de la photographie d'Arles
• 2005, mention spéciale Prix Nadar
• 2002, sélectionné par le critique Paul Ardenne pour le prix Altadis
• 2000, Prix Voies Off, festival Off des Rencontres de la photographie d'Arles
• 2000, sélectionné pour le Visa d'or de la presse quotidienne internationale durant le festival Visa pour l'image
• 1996, Prix Jeune reporter, XI^e Festival international du Scoop et du Journalisme d'Angers

Expositions

Accrochage de l'exposition Rhizome avec Virginie Terrasse à l'espace d'art contemporain IMMIX.

Atelier Webdocumentaire avec Guillaume Urjewicz.

Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles, collectives et de projections dont :

• « Rhizome » à l'espace d'art contemporain IMMIX à Paris en 2011.
• « De l’air s’expose » exposition à la galerie AGNÈS B, au festival RÉVÉLATION #4 et au salon de la Photo à Paris ainsi qu’au musée de la Photographie André Villers à Mougins en 2010.
• « Projets abandonnés » à l'espace d'art contemporain IMMIX à Paris en 2010.
• « Territoires » lors de la Biennale internationale de la Photographie et des Arts visuels de Liège en Belgique en 2008.
• « Territoires de fictions » durant le « Ayvalık Fotoğraf Festivali’ne Doğru » en Turquie et les Rencontres numériques de La Villette à Paris en 2007.
• « Madame la Présidente » commande photographique des Rencontres internationales de la photographie d’Arles en 2007.
• « France à quoi tu penses ? » durant le festival européen de photographie de Reggio Emilia en Italie en 2007.
• « Il secolo delle vacanze » au Musée Capitolini (François Pinault Foundation), à Rome en Italie en 2006.
• « Political marketing » à la Fundacja Transfotografia à Sopot et à la galerie Fabryka Trzciny à Varsovie en Pologne en 2006.
• « Territoires de fictions » à la galerie du Château d’eau à Toulouse, durant les Rencontres internationales de la photographie d’Arles et le festival ”Enzimi”, à Rome en 2006.
• « Alguien nos mira » au MUVIM, Museu Valencià de la Il.lustratio i de la Modernitat, à Valence en Espagne en 2005.
• « Images entre histoire et poésie » au Musée de la Conciergerie, à Paris en 2004.
• « Le Photojournalisme à Paris », vente aux enchères à l’hôtel Drouot-Richelieu, à Paris en 2003.
• « 3672, la Free story », à la galerie photo de la Fnac Italie 2, à Paris en 2003.
• « Le Photojournalisme aux enchères », vente aux enchères à l’hôtel Drouot-Richelieu, à Paris en 2002.
• « Neighbours » au Palais de Tokyo, à Paris en 2002.
• « New York » avec le collectif l’Œil Public à l’Espace Miramar, à Cannes en 2001.
• « Un soupçon de réel » au Centre Atlantique de la Photographie, scène nationale de Brest en 2000.
• « Les Nomades de la techno », projection durant le festival international Visa pour l’image à Perpignan en 2000.
• « Ferveurs noires en banlieue parisienne », lors du XI^e Festival international du Scoop et du Journalisme d’Angers, dont il est lauréat du prix “Jeune reporter” en 1996.

Publications

• Sophie Brändström, Sophie Loubaton, Samuel Bollendorff, Karim Ben Khelifa, Philippe Brault, Julien Daniel, Wilfrid Estève, Guillaume Herbaut, Jean-François Joly, Dominic Nahr, Johann Rousselot, Stéphane Remael, Frédéric Sautereau, Jérôme Sessini et Michaël Zumstein (préf. Jean François Leroy, Michel Guerrin, Magalie Jauffret et d'Agnès de Gouvion Saint-Cyr), L'Œil public, quinze ans d'histoires - Du photojournalisme à la photographie documentaire, Democratic Books, 16 septembre 2010, 14,5cm x 21cm x 2cm, 256 pages p. (ISBN 978-2-361-04007-9) [présentation en ligne] 
• Olivia Colo, Wilfrid Estève et Mat Jacob, Photojournalisme, à la croisée des chemins, Marval et CFD, 2005 (ISBN 2862343757) [présentation en ligne] 
• Patrick Bard (dir.), Marie-José Mondzain, Wilfrid Estève, Youri Kozirev, Bernard Stiefgler, Paul Fusco et Jacques Windenberger (préf. Jean-François Leroy et Jean Lelièvre), Actes du colloque "VISA POUR L'IMAGE", Images évidence, 2005, 90 p. (ISBN 2-9520268-2-3) 
• Wilfrid Estève et Sarah de Haro, 3672, la Free story, Trouble-fête, 2002 (ISBN 291425301) [présentation en ligne] 

Notes et références

Liens externes

• Site officiel

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