- École nationale supérieure Louis-Lumière
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L'École nationale supérieure Louis-Lumière (ENS Louis-Lumière) est une école de cinéma, de photographie et de son française, créée en 1926 sous l’impulsion de personnalités comme Louis Lumière ou Léon Gaumont.
Créée initialement sous le nom d'« École technique de photographie et de cinéma » puis devenue l'« École nationale de photographie et cinématographie » (ENPC)[1], cette école professionnelle de grande renommée fut installée 85 rue de Vaugirard à Paris pendant de longues années, d'où son surnom « Vaugirard », puis rue Rollin, dans le 5e arrondissement[1]. L'école occupe depuis 1989 un ensemble de 8 000 m² situé à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) dans la banlieue est de Paris, au sein d’un dispositif économique et universitaire qui comprend entre autres, l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et l’Institut national de l'audiovisuel (INA). Elle prépare actuellement son déménagement dans la Cité du cinéma de Luc Besson, les locaux actuels étant en train de donner des signes de fatigue.
Sommaire
Carrières et débouchés
La vocation de l'école est de former des professionnels de l'image et du son, de haut niveau.
Placée sous la tutelle du Ministère de l'Éducation nationale – Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (à la différence de la Fémis, qui est sous la tutelle du Ministère de la culture), l’école est un établissement public d’enseignement supérieur qui recrute au niveau bac +2 par voie de concours. Elle propose une formation initiale théorique et pratique, technique et artistique. Elle dispense un enseignement dans le cadre de trois sections, cinéma, son et photographie, sanctionné par un diplôme de niveau bac + 5. Depuis décembre 2010, ce dernier confère le grade de master. Le service de la formation professionnelle continue propose des stages courts dans les domaines du cinéma et de la photographie. L’ENS Louis-Lumière participe également à des activités de recherche appliquée dans ces domaines.
L’enseignement « Cinéma » prépare aux métiers de l’image comme directeur de la photographie, cadreur ou assistant opérateur mais également réalisateur, assistant réalisateur, et offre de nombreuses carrières dans les milieux de la production et de la post-production (industries techniques, effets spéciaux) du cinéma et de l’audiovisuel.
L’enseignement « Son » forme aux métiers techniques et artistiques du son tels que preneur de son, monteur son, mixeur ou ingénieur du son, certes en rapport étroit avec les secteurs de l’image mais aussi avec le monde musical, le spectacle vivant et la radio.
L’enseignement « Photographie » est ouvert et couvre un nombre significatif de pratiques professionnelles. Parmi ces orientations, on peut citer les métiers de la prise de vue (photographe pour la presse, l’édition, l’industrie, les institutions…), de la post-production (traitement physique ou chimique des images), de la gestion des systèmes (contrôle de la qualité, organisation des flux, réalisation de bases de données, mise en ligne des images ...), du support technique ou commercial (industrie, distribution), du journalisme spécialisé (presse professionnelle), de la formation et de la recherche.
L’école accompagne l’insertion professionnelle de ses jeunes diplômés par la mise en réseau des anciens élèves et encourage une politique de compagnonnage grâce à l'association des anciens élèves, AEVLL[2].
Anciens élèves
De nombreux professionnels de renom sont sortis de cette école, parmi lesquels :
- Philippe Agostini (chef opérateur)
- Yves Angelo (chef opérateur et réalisateur)
- Tran Anh Hung (réalisateur)
- Jean-Jacques Annaud (réalisateur)
- Bernard Aubouy (ingénieur du son)
- Pierre Bachelet (chanteur)
- Charles Bitsch (chef opérateur et réalisateur)
- Noëlle Boisson (monteuse)
- Jean Boffety (chef opérateur)
- René Bouillot (journaliste et auteur)
- Marc Boulet (écrivain)
- Bertrand Boutillier (réalisateur)
- Ghislain Cloquet (chef opérateur)
- Philippe de Broca (réalisateur)
- Henri Decaë (chef opérateur)
- Jacques Demy (réalisateur)
- Bertrand Desprez (photographe, photo promo. 1988)
- Jean-Claude Diamant-Berger (poète)
- Jean-Yves Escoffier (chef opérateur)
- Stéphane Fontaine (chef opérateur)
- Louis de Funès (acteur)
- Pierre Gamet (ingénieur du son)
- Éric Gautier (chef opérateur)
- Henri Helman (réalisateur, scénariste)
- Dominique Hennequin (mixeur)
- Nicolas Herdt (réalisateur, chef opérateur)
- Julien Hirsch (chef opérateur)
- Jacques Hoden (photographe)
- Michel Houellebecq (écrivain)
- Gérard Lamps (ingénieur du son)
- Jos Le Doaré (photographe, éditeur)
- Pierre Lhomme (chef opérateur)
- William Lubtchansky (chef opérateur)
- Henri Moline (réalisateur, ingénieur du son)
- Bernard Musson (acteur, photo 1946)
- Gaspar Noé (réalisateur)
- Euzhan Palcy (réalisatrice)
- Philippe Rousselot (chef opérateur)
- Eduardo Serra (chef opérateur)
- Bob Swaim (réalisateur)
- Pierre Tchernia (réalisateur et animateur de télévision)
- Jaco van Dormael (réalisateur)
- Claude Zidi (réalisateur)
- Fred Zinnemann (réalisateur)
- Bernard Zitzermann (chef opérateur)
Depuis la création de l'Académie des arts et techniques du cinéma (Académie des César) en 1975, des anciens élèves sont nominés ou récompensés chaque année pour la photographie, le son, le montage ou la réalisation.En voici quelques-uns, primés récemment :
- Yves Angelo (Ciné, promo.1975) - César de l'image 1990 pour Nocturne Indien- César de l'image 1992 pour Tous les matins du monde- César de l'image 1994 pour Germinal;
- Daniel Sobrino (Son, promo.1994) - César du son 2011 pour Gainsbourg, vie héroïque, de Joann Sfar ;
- Stéphane Fontaine (Ciné, promo.1985) - César de l'image 2010 pour Un prophète, de Jacques Audiard, et César 2006 pour De battre mon cœur s'est arrêté, de Jacques Audiard ;
- Selim Azzazi (Son, promo.1999) - César 2010 pour Le concert, de Radu Mihaileanu ;
- Pierre Pinaud (Ciné, promo.1992) - César 2009 du court-métrage Les Miettes, de Pierre Pinaud ;
- Eric Gautier (Ciné, promo.1982) - César de l'image 2009 pour Un conte de Noël, d'Arnaud Desplechin, et César 1999 pour Ceux qui m'aiment prendront le train, de Patrice Chéreau ;
- Hervé Buirette (Son, promo.1979) et Jean Minondo - César 2009 pour la saga Jacques Mesrine de Jean-François Richet ;
- Julien Hirsch (Ciné, promo.188) - César de l'image 2007 pour Lady Chatterley, de Pascale Ferran ;
- Gérard Lamps (Son, promo.1968) - César du son 2006 pour La Marche de l'empereur, de Luc Jacquet, César 2004 pour Pas sur la bouche, Alain Resnais, et César du son 2001 pour Harry, un ami qui vous veut du bien, de Dominik Moll ;
- Noëlle Boisson (Ciné, promo.1966) - César du montage 2005 pour Deux Frères, de Jean-Jacques Annaud ;
- Nicolas Cantin (Son, promo.1994), Nicolas Naegelen (Son, promo.1983) et Daniel Sobrino (Son, promo.1994) - César du son 2005 pour Les Choristes, de Christophe Barratier ;
- François Groult (Son, promo.1975) - César du son 2000 pour Jeanne d'Arc, de Luc Besson.
En 1938, l'Association amicale des anciens élèves de l'école technique de photographie et de cinématographie a été créée par des jeunes gens fraîchement sortis de l'école. Elle a depuis été renommée Anciens élèves de Vaugirard Louis-Lumière (AEVLL)[2]. Cette association, qui édite l'annuaire des anciens élèves, est un réseau qui maintient les contacts à travers la profession et aide les jeunes sortant à démarrer dans les métiers, notamment par un parrainage des étudiants.
Notes et références
- Histoire de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière - Site de l'association des anciens élèves, 14 avril 2007
- Site de l'AEVLL
Voir aussi
Lien externe
Catégories :- École de cinéma en France
- Noisy-le-Grand
- Frères Lumière
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