- Entrepreneur
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L' entrepreneur est un porteur de projets qui est comptable des risques et des revenus de cette entreprise. Le terme d'entrepreneur, à la différence du terme d'homme d'affaires, renvoie à l'idée de concrétisation d'un projet sous la forme d'une organisation.
Pour la figure de l'entrepreneur propre à l'entreprise voir l'article : Entreprise
L'ensemble des entrepreneurs d'un même pays forme l'entrepreneuriat.
Sommaire
Les traits de personnalité de l'entrepreneur
Une vaste littérature consacrée à l’étude de la personnalité entrepreneuriale a dégagé un certain nombre de caractéristiques dominantes chez les entrepreneurs.
- Selon David McClelland (1961), l’entrepreneur est avant tout motivé par un besoin débordant de réalisations. Il est mu par « la nécessité de construire ».
- Collins and Moore (1970) Ont étudié 150 entrepreneurs et ont conclu qu’ils étaient durs, pragmatiques et conduits par le besoin d’indépendance et de réalisation. Ils sont peu enclins à se plier à l’autorité.
- Bird (1992) voit les entrepreneurs comme étant Mercuriels et imprévisibles, c’est-à-dire sujets à des intuitions, des activités cérébrales intenses, et des déceptions, ils sont ingénieux, plein de ressources, malins, opportunistes, créatifs, et sentimentaux.
- Busenitz et Barney (1997) défendent le fait que les entrepreneurs sont susceptibles d’être trop confiants ou de généraliser trop facilement.
- Selon Cole (1959), il y a quatre types d’entrepreneurs: l’innovateur, l’inventeur qui calcule, le promoteur trop optimiste et le constructeur d’organisations.
- Burton W. Folsom, Jr. distingue quant à lui ce qu’il appelle l’entrepreneur politique qui cherche le profit pour son affaire en usant de son influence politique afin d’obtenir des faveurs et des accords avec le gouvernement, de l’entrepreneur de marché qui recherche le profit sans mettre en jeu son influence
- Selon une étude d'Ernst and Young, On ne naît pas entrepreneur, on le devient[1]
Le concept de l'entrepreneur chez Schumpeter
Dans la conception de Joseph Schumpeter[1], l'entrepreneur incarne le pari de l'innovation ; son dynamisme assure la réussite de celle-ci. C'est en ce sens que Schumpeter dit : « L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations ». L'entrepreneur, ne doit pas être confondu avec le chef d'entreprise, simple administrateur gestionnaire ou le rentier-capitaliste, simple propriétaire des moyens de production. Il est un véritable aventurier qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour innover et entraîner les autres hommes à faire autre chose que ce que la raison, la crainte ou l'habitude leur dictent de faire. Il doit vaincre les résistances qui s'opposent à toute nouveauté risquant de remettre en cause le conformisme ambiant.
Par exemple, on pourrait soutenir qu'Henry Ford n'est pas un entrepreneur lorsqu'en 1906 il s'établit comme chef d'entreprise, mais qu'il le devient en 1909, lorsque ses usines commencent à fabriquer la fameuse Ford T qui a fait évoluer l'automobile vers le statut d'objet de consommation courante. Il est aussi un entrepreneur pour avoir fait adopter le système de la chaîne de montage qui permet à la fois de baisser les coûts de production et d'accroître le débit de la production, ce qui ouvre la porte à la production de masse. On trouve un autre exemple de véritable entrepreneur avec Alfred Krupp lorsqu'il concentre verticalement ses entreprises ou lorsqu'il met en pratique le nouveau procédé de fabrication de l'acier imaginé par l'anglais Henry Bessemer (voir son histoire).
L'entrepreneur est certes motivé par la réalisation de bénéfices générés par les risques pris et la réussite. Mais, la conception du profit défendue par Schumpeter est originale. L'entrepreneur crée de la valeur comme le salarié et comme lui il est aussi motivé par un ensemble de mobiles irrationnels dont les principaux sont sans doute la volonté de puissance, le goût sportif de la victoire et de l'aventure, ou la joie simple de créer et de donner vie à des conceptions et des idées originales. Pour Schumpeter, le profit est la sanction de l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur. Cette conception est contraire aux économistes classiques qui font du profit la contrepartie des efforts productifs (capital et travail) de l'entrepreneur, ce qui est plutôt celle du chef d'entreprise. Elle est également contraire à la conception marxiste, qui place l'origine du profit dans la confiscation de la plus-value, c'est-à-dire l'appropriation d'une partie du fruit du travail des salariés, là on trouve plutôt le rentier-capitaliste.
Les événements relatifs à l'entrepreneur
Plusieurs salons dédiés aux entrepreneurs sont organisés pour les PME[2],[3] et les TPE[4].
Par ailleurs, plusieurs centaines d'organisateurs se mobilisent annuellement en novembre pour la semaine Global entrepreneurship week : en France, 623 événements ont mobilisé 100000 participants dans 81 villes en 2010 ; à travers le monde, 40000 événements ont réuni 10 millions de participants dans 102 pays[5].
Notes et références
- Joseph Alois Schumpeter, Business cycle, 1939
- Site officiel du salon des entrepreneurs du MEDEF
- Salon Planète PME de la CGPME
- Salon des micro-entreprises des indépendants
- Les journées de l'entrepreneur du 15 au 21 novembre : bilan de l'édition 2010, page 12.
Voir aussi
Articles connexes
- Entrepreneuriat
- Homme d'affaires
- Intrapreneuriat
- Effectuation
- Entrepreneur individuel
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