Vega

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Vega
Pays d’origine	Union europeenne !Union européenne (Agence spatiale européenne)
Premier vol	prévu 2012
Lancements réussis	0
Lancements ratés	0
Hauteur	30 mètres
Diamètre	3 mètres
Poids au décollage	136 tonnes
Nombre d’étage(s)	4
Charge utile en LEO	1,5 à 2 tonnes
Charge utile en GTO	300 kg

Vega est un lanceur de l'Agence spatiale européenne (ESA) réalisé en collaboration avec l'Agence spatiale italienne (ASI), et le Centre national d'études spatiales (CNES) pouvant placer en orbite basse une charge utile pouvant aller jusqu'à 2 tonnes.

Étudié depuis la fin années 1990 avec alors un premier lancement envisagé en décembre 2005. Il est prévu qu'il complète, à partir de 2012, la gamme des lanceurs de l'agence spatiale qui comprend par ailleurs les lanceurs Soyouz et Ariane 5 exploités par Arianespace. Vega est l'acronyme italien de « Vettore Europeo di Generazione Avanzata », c'est-à-dire « fusée européenne de nouvelle génération ».

Sept pays européens (Italie, France, Belgique, Espagne, Pays-Bas, Suisse et Suède) sont engagés dans le programme visant à développer ce petit lanceur à faible coût. Pour réduire son prix, des technologies déjà existantes sont réutilisées et il pourra être lancé à partir des installations réalisées pour la fusée Ariane 1.

Le maître d'œuvre industriel désigné par l'ESA est ELV (Italie, groupe détenu à 70 % par Avio et à 30 % par l'Agence spatiale italienne).

Le coût total du programme se porte à 560 millions d'euros, plus 246 millions d'euros pour améliorer le système et favoriser sa commercialisation, pour les cinq premiers lancements. Le financement est réparti entre l'Italie (65 %), la France (12,43 %), la Belgique (5,6 %), l'Espagne (3,5 %), les Pays-Bas (3, 5%), la Suisse (1,34 %) et la Suède (0,8 %)^[1].

Caractéristiques

Vega doit compléter la gamme d'Arianespace, aux côtés du lanceur lourd Ariane 5 et du lanceur moyen d'origine soviétique Soyouz. Vega a été conçu pour assurer une large gamme de missions en orbite basse ou en orbite héliosynchrone. Il peut lancer 1,5 tonne à 700 km d'altitude. Son faible coût (21 millions d'euros le lancement) en fera une solution économique pour les satellites légers. Selon Arianespace, « Vega a vocation à s'imposer rapidement comme le meilleur lanceur de sa catégorie ». Ses concurrents sont les lanceurs russes Rockot (1,8 tonne en orbite basse) et Dnepr (1.2 tonne) ou encore le lanceur américain Taurus de la société Orbital Sciences Corporation (1,350 tonne en orbite basse)^[2].

Le premier lancement est prévu en janvier 2012 ; par la suite, au moins deux lancements sont attendus chaque année.

Étages

Vega est composée de trois étages à propergol solide, surmontés d'un module supérieur à propergol liquide.

Premier étage

Cet étage utilise un moteur P80 conçu sur le principe des moteurs à propulsion solide d'Ariane 5, mais avec un chargement de seulement 88 tonnes de propergol. Cet étage sera produit à Kourou, en Guyane. Son développement est financé par le CNES, et son premier test a été réussi le 30 novembre 2006 à Kourou. Le deuxième et dernier tir de qualification s'est déroulé avec succès le 4 décembre 2007.

Deuxième étage

Le deuxième étage utilise 16 tonnes de propergol solide et le moteur Zefiro 23. Il a été qualifié avec succès le 31 mars 2008.

Troisième étage

Le troisième étage (7 tonnes de propergol solide) est aussi en cours de développement.

Étage supérieur

Le lanceur Vega sera surmonté d'un étage supérieur à bi-liquide (appelé AVUM, pour « Attitude and Vernier Upper Module »). Cet étage permet le contrôle d'altitude et d'orbite, la séparation des satellites et la manœuvre de désorbitation.

Case à équipements

C’est l’équivalent de la case à équipements chez le lanceur Ariane 5, équipée de propulseurs.

Composite supérieur

Comme tout lanceur, le lanceur Vega possède un composite supérieur, protégé par une coiffe, renfermant la charge utile, c’est-à-dire le satellite artificiel.

La charge utile aura une masse comprise entre 1,5 et 2 tonnes.

Pas de tir

Vega sera exploitée par Arianespace depuis le port spatial de Kourou en Guyane. Elle utilisera l'ensemble de lancement ELA-1 jadis dévolu aux envols historiques d’Ariane 1. La salle de contrôle existe déjà et l'ancien pas de tir d'Ariane 1 est en train d'être rénové en vue de sa nouvelle carrière opérationnelle.

Les travaux sur les fondations de l’ELA-1 commenceront par la rénovation partielle ou la sécurisation de certains éléments ou bâtiments, afin de permettre l’installation temporaire des équipes. La construction du massif de lancement et de la tour mobile a eu lieu mi-2005.

Centre de contrôle

Il sera situé au Centre de lancement n°3 avec un banc de contrôle indépendant, et comportera des interfaces avec les composants Ensemble de lancement Ariane.

Premiers essais

Le premier vol de ce petit lanceur est prévu en janvier 2012. Les travaux de construction des installations de Vega ont commencé au mois de novembre 2004.

Les vols de qualification seront suivis de lancements au rythme de 2 ou 4 missions par an pendant 10 ans.

Le moteur P80, qui assurera la propulsion du premier étage du lanceur Vega, a été essayé avec succès fin 2006. « Le plus grand moteur monobloc à propergol solide à structure bobinée jamais réalisé en Europe a passé avec succès le cap de son premier essai à feu statique »^[3].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Ariane 5
• Soyouz (fusée)
• Centre national d'études spatiales
• Arianespace
• Agence spatiale européenne
• European Launch Vehicle

Liens externes

• (en) Page sur la partie du site de l'ESA consacrée aux lanceurs
• (en) Le site du lanceur Vega du contractant ELV
• (en) Page sur le lanceur Vega sur le site Arianespace
• (fr) Page sur le lanceur et le chantier sur le site du Centre spatial guyanais
• (fr) Genèse détaillée du lanceur Vega (site personnel)

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