- Solar and Heliospheric Observatory
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SoHO
Maquette du satellite SoHO
Caractéristiques Organisation ESA, NASA Domaine Observation solaire Masse 1 850 kg Lancement 2 décembre 1995 Fin de mission Prévue le 31 décembre 2014[1] Autres noms Solar and Heliospheric Observatory Orbite Héliocentrique Localisation L1 Informations générales Site sohowww.nascom.nasa.gov Principaux instruments CDS Spectro-coronographe CELIAS Analyse de particules COSTEP Analyse de particules EIT Télescope UV ERNE Analyse de particules GOLF Analyse de particules LASCO Coronographe MDI/SOI Imageur Doppler SUMER Télescope UV SWAN Analyse du vent solaire UVCS Télescope UV VIRGO Imageur photométrique SoHO, Solar and Heliospheric Observatory, en français observatoire solaire et héliosphérique est un satellite artificiel placé en orbite autour du Soleil. Son objectif principal est d'étudier le Soleil. Il est le fruit d'une collaboration entre l'Agence spatiale européenne (ESA) et la NASA.
Sommaire
Histoire
Il est lancé depuis la Terre le 2 décembre 1995 depuis la base de Cap Canaveral, en Floride, par une fusée de type Atlas II.
Grave problème
Le 24 juin 1998, SoHO a subi un grave problème, dans des circonstances douteuses, en partant en rotation sur lui-même (spin).
Sachant que dans l'espace, la température ambiante est de -150 °C lorsqu'on est à l'ombre du Soleil, et de +200 °C quand on y est exposé, les moyens de régulation thermique d'un satellite sont toujours très précis et ce genre de mouvement désordonné provoque, soit une surchauffe ou soit une baisse de température très importantes, selon la partie exposée du satellite.
Ce n'est qu'un mois après avoir perdu le contact que les agences américaine et européenne remettent le doigt sur SoHO. Le 23 juillet, une première localisation du satellite est faite grâce au radiotélescope d'Arecibo à Puerto Rico, servant d'émetteur et une antenne de 70 mètres de diamètre de la NASA comme récepteur radar.
Le 3 août, première réponse de SoHO. Une première télémétrie est reçue le 8 du même mois, donnant une première estimation de l'état des instruments à bord et des moyens de propulsion. Les réservoirs d'hydrazine servant à la propulsion chimique du satellite sont extrêmement refroidis, et l'hydrazine est gelée. Il a donc fallu la dégeler tant bien que mal pour pouvoir, le 16 septembre, amorcer une phase de stabilisation du satellite toujours en mouvement de spin.
Ce n'est que le 16 octobre, les instruments n'ayant pas trop souffert, que la NASA annonçait une remise en route normale du projet.
Fin de la mission
Au départ prévue pour 1998, les différents succès obtenus par le programme voient cette fin reportée régulièrement depuis son lancement. Cette fin est prévue pour la fin de l'année 2014[1].
Constitution
Il contient douze instruments d'observation du Soleil, pour une charge utile totale de 610 kg. Sa masse au lancement était de 1 850 kg. Le satellite a été construit par la société Matra, les instruments par des laboratoires scientifiques européens et américains.
Instruments
Plusieurs instruments scientifiques sont à bord de la sonde :
Équipement Description Objectifs Concepteur CDS (Coronal Diagnostic Spectrometer) Laboratoire Rutherford Appleton, Royaume-Uni CELIAS (Charge, Element, and Isotope Analysis System) Université de Berne, Suisse COSTEP (Comprehensive Suprathermal and Energetic Particle Analyzer) Université de Kiel, Allemagne EIT (Extreme ultraviolet Imaging Telescope) Institut d'astrophysique spatiale, France ERNE (Energetic and Relativistic Nuclei and Electron experiment) Université de Turku, Finlande GOLF (Global Oscillations at Low Frequencies) Institut d'astrophysique spatiale, France LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) Laboratoire de la Recherche Navale, États-Unis et Institut Max Planck de recherche sur le système solaire de la société Max Planck, Allemagne MDI/SOI (Michelson Doppler Imager/Solar Oscillations Investigation) Université Stanford, États-Unis SUMER (Solar Ultraviolet Measurements of Emitted Radiation) Institut Max-Planck de recherche sur le système solaire, Institut d'astrophysique spatiale, France SWAN (Solar Wind Anisotropies) Finnish Meteorological Institute, Finlande et Service d'Aéronomie, France UVCS (Ultraviolet Coronagraph Spectrometer) Centre Harvard-Smithsonian pour l'Astrophysique, États-Unis VIRGO (Variability of Solar Irradiance and Gravity Oscillations) World Radiation Center, Suisse, European Space Research and Technology Centre (ESTEC), Pays-Bas Position
Le satellite est situé entre la Terre et le Soleil, positionné aux alentours du point de Lagrange L1, endroit où les attractions, terrestre et solaire, s'équilibrent. Comme le point de Lagrange L1 est instable, SoHO est forcé d'effectuer des révolutions autour de celui-ci suivant une courbe en forme de haricot. Il est approximativement à 1,5 million de kilomètres de la Terre, dans la direction du Soleil.
Résultats actuels
SoHO est célèbre pour avoir révolutionné notre connaissance du Soleil. Des millions de clichés et de mesures, des centaines de publications scientifiques sont dues aux données qu'il a transmises à la Terre.
Un fabuleux révélateur de comètes
Par ailleurs, sa position lui permet de détecter un grand nombre de comètes. Il en avait recensé 500 en août 2002 et trois ans plus tard le 5 août 2005 Toni Scarmato découvre la 1 000 e comète[2]. Le 25 juin 2008 la sonde détecte sa 1 500 e comète[3], puis la 2000e le 26 décembre 2010, par Michal Kusiak[4].
Les images prises par SoHO montrent des comètes s'approchant très près du Soleil et le vent solaire souffler avec force sur elles, leur faisant onduler une des deux queues de manière spectaculaire. Environ 85% des comètes découvertes avec l'aide des clichés de SoHO appartiennent au groupe de Kreutz (en l'hommage de Heinrich Kreutz, le premier à avoir identifié ce groupe particulier de comètes). Pour une grande part, ces comètes s'évaporent au voisinage du Soleil, ce sont des comètes rasantes.
Entre le 13 et le 22 décembre 2010, SoHO découvre 25 comètes qui s'écrasent sur le Soleil, probablement des membres du groupe de Kreutz. Karl Battams du Naval Research Laboratory pense que ces évènements pourraient préfigurer du passage d'une comète du type de la comète Ikeya-Seki[5]
Notes et références
- (en) Mission SOHO sur le site de l'ESA
- (en) History’s greatest comet hunter discovers 1000th comet, Agence spatiale européenne, 19 août 2005. Mis en ligne le 19 août 2005, consulté le 12 juillet 2008
- (en) SOHO celebrates 1500th comet discovery, Agence spatiale européenne, 26 juin 2008. Mis en ligne le 26 juin 2008, consulté le 12 juillet 2008
- (en) SOHO Spacecraft Discovers Its 2,000th Comet sur space.com
- (en) Sundiving Comet Storm Sur le site science.nasa.gov
Voir aussi
Liens externes
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