- Aéroport de Quimper Cornouaille
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Quimper Cornouaille Code AITA Code OACI UIP LFRQ Localisation Pays France Ville desservie Quimper Coordonnées Altitude 91 m (297 ft) Pistes Direction Longueur Surface 10/28 2 150 m (7 054 ft) revêtue Informations aéronautiques Nom cartographique QUIMPER Type d'aéroport civil Gestionnaire Vinci-Kéolis Cartes SIA VAC - IAC - ARR/DEP Catégories Aéroports • Aéroports français modifier L'aéroport de Quimper Cornouaille, anciennement appelé Quimper-Pluguffan (code AITA : UIP • code OACI : LFRQ), est un aéroport français situé sur la commune de Pluguffan, à 5,5 km au sud-ouest de Quimper, département du Finistère, région Bretagne, en France. Il porte le nom de Maurice Bon, pilote de chasse quimpérois qui s'illustra au sein de l'escadrille Normandie-Niémen mais qui fut abattu à l'âge de 23 ans près de Gorodetz[1].
Sommaire
Histoire
Les premières années
- L'aérodrome a été créé en 1932 par la Chambre de commerce et d'industrie de Quimper Cornouaille qui transforme un terrain militaire (champ de manœuvre et de tir) en un terrain d'aviation rudimentaire de 24 hectares sans piste d'envol.
- En 1935, un arrêté ministériel agrée la plateforme comme aérodrome privé ouvert à la circulation aérienne publique.
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terrain est réquisitionné, d'abord par l'Armée de l'air avec l'Ecole de pilotage n° 23 (sur Stampe SV4), puis par la Luftwaffe (armée de l'air allemande). Celle-ci, qui utilise aussi des terrains limitrophes au sud, construit une bande gazonnée de 1 100 m, orientée au NW-SE (17-35) et des nouveaux locaux. Le terrain a maintenant une superficie de 57 hectares. Les pilotes allemands s'y entraînent intensivement (école, chasse et reconnaissance), à bord de Junker et de Stuka.
L'après-guerre
- Dans l'immédiat après-guerre, ce sont les pilotes français qui s'y entraînent à bord d'avions légers de l'Armée de l'Air. Entre 1950 et 1960, un as de la voltige aérienne, Albert Guillou, anime fréquemment le ciel de Pluguffan à bord de son Stampe SV4 couleur jaune et noir en faisant d'innombrables figures acrobatiques. Il deviendra Chef Pilote de l'Aéroclub.
- 1960 : début de l'aviation commerciale. Un service estival et de week end est créé entre Quimper et Paris Orly, assuré par DC3 de la TAI (Transports Aériens Intercontinentaux), affrêté par Air Inter. Le premier trafic annuel concerne 376 passagers.
- 1961 : une compagnie aérienne bretonne, (Rousseau Aviation) qui est basée à Pleurtuit, met en place une liaison avec les îles Anglo-Normandes.
- 1962 : la piste NE-SW (04-22) en herbe (création ?) est portée à 1200 m
- 1963 : les premières liaisons avec Jersey ont lieu cette année-là par DC3 et la liaison Air Inter avec Paris devient tri-hebdomadaire par DC3 ou par Nord 260 (ex Super-Broussard) de la compagnie Air Inter.
- 1965 : la compagnie BUA (British United Airways) assure au cours de l'été la liaison Quimper-Jersey-Londres par Handley page Dart Herald. Cette même année, la piste principale en herbe (04-22) est remplacée par une piste bitumée de 1 250 m sur 45 m de large. La liaison avec Paris par Nord 262 de 26 places devenant quotidienne (avec escale à Rennes ou Nantes) et compte-tenu de la croissance du trafic, il devient urgent d'investir dans les infrastructures.
- En 1966, la nouvelle tour de contrôle "en dur" et son bloc technique sont mis en service. Ils remplacent avantageusement l'ancienne tour métallique (genre mirador) très inconfortable.
- En 1967, la première aide radio-électrique est installée : il s'agit d'une balise HF qui aidera les pilotes à l'atterrissage. Elle est d'abord située à 2250 m de l'entrée de la piste 22, puis tranférée à 6 milles nautiques (10 km) du seuil de la piste 28, tandis que l'aérogare voit transiter 10 000 passagers.
- En 1968, une nouvelle aide à la navigation et à l'atterrissage est installée. Il s'agit d'un VOR couplé à un DME, construit au seuil 04 de la piste principale de l'époque et toujours en service aujourd'hui. Le VOR sert surtout à la navigation aérienne internationale dans les routes aériennes de haute altitude. Trafic oblige, le Nord 262 est remplacé par un Fokker 27 de 50 places.
- En février 1969, le Président de la République Charles de Gaulle venu faire un discours à Quimper dans le cadre de la campagne pour un référendum, embarqua dans une Alouette III pour se rendre à Lorient. Son passage par l'aéroport permit de faire aboutir le projet de construction d'une nouvelle piste.
- 1975 : l'investissement tant attendu est mis en service ; il s'agit de la nouvelle piste orientée E-W (10-28) longue de 1750 m sur 45 m de largeur, équipée d'une aide à l'atterrissage essentielle : l'ILS (Cat 1), qui permet d'atterrir (avec minima) pratiquement par tous les temps. La plateforme aéroportuaire passe à 102 hectares grâce à une déviation routière à l'Ouest. La piste 04-22 est en partie déclassée et raccourcie et la piste en herbe 17-35 est supprimée.
- 1980 : pour assurer l'avenir de l'aéroport, les collectivités investissent encore, en allongeant la piste 10-28 de 150 m (1900 m) et l'année suivante dans la construction d'un nouveau parking avions de 10,000 m2 et d'un taxiway le reliant à la piste 10-28.
- 1982 : Brit Air, une nouvelle compagnie bretonne assure les liaisons avec l'aéroport de Londres Gatwick et les îles Anglo-Normandes.
- 1983 : Brit Air succède à Air Inter sur la ligne avec Paris à la cadence de trois rotations par jours. Elle rachète deux des Fokker 27 d'Air Inter et les repeint aux couleurs du Gwenn ha Du (l'emblème blanc et noir de la Bretagne) et de l'hermine et du triskell.
- 1985 : deux évènements majeurs ont lieu :
- une Caravelle 12 (130 places) effectue la liaison avec Paris à la place du Fokker 27.
- Pose de la première pierre de la nouvelle aérogare qui remplacera avantageusement les bâtiments préfabriqués qui commençaient à dater.
- 1986 : au fur et à mesure que l'aérogare se construit, les contrôleurs aériens de la tour, gênés par les toitures, ne voient plus le seuil de la piste 10. On ajoute donc un étage sous la vigie.
- 1987 : Inauguration de l'aérogare et le nom de Quimper-Cornouaille est substitué à celui de Quimper-Pluguffan.
- 1991 : la compagnie Touraine Air Transport (TAT) opère pour le compte d'Air Inter la liaison avec Paris. Elle utilise un nouvel avion : le Fokker 100, appareil bi-réacteur de 100 places pour remplacer la Caravelle retirée du service commercial.
- 1992 : une nouvelle rampe d'approche de 600 m plus performante pour l'atterrissage de nuit (brouillard) est mise en service.
- 1993 : la piste 10-28 est à nouveau allongée à 2150 m.
- 1995 : la compagnie Euralair tente d'installer une liaison avec Paris-Roissy Charles de Gaulle par Boeing 737, mais elle est supprimée quelques mois plus tard.
- 1997 : Air France, qui a repris l'exploitation de la ligne pour son propre compte, ouvre une quatrième rotation avec Paris Orly.
XXIe siècle
- 2006 : l'aéroport de Quimper-Cornouaille a vu passer 139 400 passagers cette année, soit + 4 %.
- 2007 : l'activité de l'aéroport se résume à quatre relations quotidiennes avec Paris-Orly Ouest, des vols hebdomadaires de juin à septembre vers la Corse (Ajaccio) et quelques vols touristiques saisonniers. L'aérogare a enregistré 136 900 passagers, une légère baisse peut-être due au remplacement du Fokker 100 par un CRJ 700, de moindre capacité. La piste 04-22 a été fermée à la circulation aérienne : il n'en reste plus qu'un petit tronçon pour desservir les hangars Sud.
- 2008 : fin d'une longue histoire entre l'aéroport et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Quimper. La concession étant arrivée à son terme, un appel d'offres a été lancé : la Région Bretagne a retenu l'offre du Groupement Vinci Airports-Kéolis, qui devient donc nouveau concessionnaire de la plateforme de Quimper à compter du 1er mars 2009 et ce jusqu'en décembre 2015. Le trafic diminue un peu : 120 000 passagers sont passés sur la plateforme.
- En 2009 et 2010 : nouvelle régression du nombre de passagers à 117 200 (-3 %), puis à un peu moins de 106 000 passagers (- 10 %) comme sur l'ensemble des aéroports bretons excepté l'aéroport Brest Bretagne qui voit son trafic augmenter, pour culminer à 919 404 passagers en 2010 (1er aéroport breton).
Évolution du trafic passagers
Source : Site internet de l'aéroport de Quimper Cornouaille[2] Année Passagers Variation annuelle 2003 135 349 ? 2004 138 374 +2,2 % 2005 133 769 -3,4 % 2006 138 926 +3,8 % 2007 136 157 -2 % 2008 120 000 -11,9 % 2009 117 200 -2,3 % 2010 106 000 -9,6 % Les infrastructures
Le bâtiment d'accueil des passagers comprend 4 guichets d'enregistrement, 3 bureaux de locations de voiture et un bar-snack situé à l'étage. La zone non publique comprend des salles de contrôle et d'embarquement, ainsi que les locaux de police et de douane.
En dehors des infrastructures techniques de l'aérogare, la plateforme abrite aussi des locaux de fret, un aéro-club (JM Le Bris) et la base départementale de la Sécurité Civile qui possède un hélicoptère de sauvetage EC 145 d'Eurocopter immatriculé F-ZBPK (en 2006). En bordure de la piste 04-22, un hangar abrite un petit avion à réaction Falcon 10 <F-GHDX> utilisé pour leurs déplacements par un groupement composé d'industriels et d'un assureur finistérien.Les équipements
L'aéroport dispose, d'un aérogare, un hangar fret (inclus les locaux des pompiers et stations de ravitaillement), deux hangars aviation, d'une tour de controle. L'aéroclub de Quimper a un hangar en bordure de la piste 10-28. L'aéroport dispose d'un camion de sureté aéronautique SIDES VMA105, d'un TRACMA, de passerelles...
Liste des compagnies desservant l'aéroport Quimper Cornouaille
Notes et références
- Maurice Bon », Musée Normandie-Niemen. Consulté le 27 juillet 2011 Yves Donjon, «
- http://www.quimper.aeroport.fr/aeroport_chiffres_cles2.php
Liens externes
- Carte d'atterrissage à vue sur le site du SIA
Catégories :- Aéroport du Finistère
- Transport à Quimper
- Groupe Vinci
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