- Aéroport de La Rochelle
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La Rochelle - Île de Ré Code AITA Code OACI LRH LFBH Localisation Pays France Ville desservie La Rochelle Coordonnées Altitude 23 m (74 ft) Géolocalisation sur la carte : France
Pistes Direction Longueur Surface 09/27 2 255 m (7 398 ft) revêtue Informations aéronautiques Nom cartographique LA ROCHELLE Type d'aéroport civil Gestionnaire CCI La Rochelle Cartes SIA VAC - IAC - ARR/DEP Catégories Aéroports • Aéroports français modifier L'aéroport de La Rochelle - île de Ré (code AITA : LRH • code OACI : LFBH) est un aéroport situé à La Rochelle, dans le département de Charente-Maritime, en France.
Cet aérodrome est ouvert au trafic national et international commercial, régulier ou non, aux avions privés, aux IFR et aux VFR.
Sommaire
Histoire
Dès le 28 janvier 1932, la Chambre de commerce et d’industrie envisage sérieusement la création d’un aéroport à La Rochelle, en complément au môle d’escale du port de La Pallice, en liaison avec les paquebots transatlantiques.
En 1933, des anciens pilotes de la première guerre, comme Pierre Vieljeux (fils de Léonce Vieljeux), Victor Lucas et Plantard, soutenus par la Ville et la Chambre de commerce, décident de créer un aéro-club et tentent de convaincre les autorités militaires de l’intérêt de l’aviation. Ces dernières vont mettre à leur disposition le terrain de Lagord en dehors des périodes de manœuvres[1]. Le terrain est aménagé pour offrir deux pistes en croix de 650 mètres, et un hangar de 400 m2 y est construit en 1934.
L’aéroclub ouvre alors une école de pilotage (Georges Simenon en sera le 31e élève) et organise de nombreux meetings aériens qui rencontrent tellement de succès que cela précipite la décision de construire un aéroport, envisagée depuis janvier 1932.
Le 18 juillet 1938, après de longues études de faisabilité et le choix d’un emplacement entre La Repentie et Laleu, une décision ministérielle autorise la création de l’aérodrome, auquel l’État participe à moitié, la moitié restante étant répartie à parts égales entre la Chambre de commerce et la Ville. La même année, la société des avions Henriot signe une convention d’exploitation de l’aérodrome, ainsi que la création d’une école de pilotes et de mécaniciens ayant pour mission d’instruire les élèves au brevet de pilote militaire.
En août 1939, à peine quelques semaines avant le début de la Seconde Guerre mondiale, l’aéroport est terminé et sert alors de lieu de formation pour les pilotes.
Le 23 juin 1940, 20 000 soldats de la Wehrmacht, prennent possession de La Rochelle. Dans le contexte du Mur de l'Atlantique, l’armée allemande fait construire dès 1941 de nombreux blockhaus sur tout le littoral, ainsi qu’une immense base sous-marine[2] au port de commerce de La Pallice, destinée à abriter une flottille de sous-marins de la Kriegsmarine. L’aéroport est quant à lui réquisitionné pour les avions détecteurs de mines et les escadrilles de chasse de la Luftwaffe sécurisant la base sous-marine.
Tout au long du conflit, la base sous-marine et l’aéroport sont bombardés à plusieurs reprises par les bombardiers américains Boeing B-17 Flying Fortress et Consolidated B-24 Liberator, ainsi que par les bombardiers anglais Handley Page Halifax et Avro Lancaster qui y larguent les premières bombes Tallboy (5 tonnes) et Grand Slam (10 tonnes).
C’est Après-guerre, à partir de 1946, que l’aéroport prend véritablement son essor, avec la mise en service de lignes d’avions-taxis vers Bordeaux, Lyon, Nantes et Paris. En 1961, il est équipé d’une piste en dur et en 1966 d’une aérogare. Les premières liaisons régulières vers Paris se font à partir de 1967.
Le succès du transport aérien entraîne l’arrêt de l’exploitation des trains directs spéciaux, reliant Paris à La Rochelle et au port de La Pallice, en 1962
Mais en 2004, retour dans le temps, le succès du TGV Paris-La Rochelle supprime la ligne de vol La Rochelle-Paris pour manque de rentabilité.
Compagnies et lignes
L'aéroport dessert quotidiennement deux aéroports français (Nice, Lyon Saint -Exupéry et Aéroport de Paris-Orly) grâce à la filiale d'Air France, Airlinair. Il dessert également 11 aéroports britannique ainsi que Bruxelles, Porto, Oslo et Rotterdam essentiellement grâce à des compagnies low-cost (Ryanair, EasyJet, Flybe, etc...). l'aéroport ouvre également en saison de nombreuses lignes vacances vers des destinations touristiques.
L'aéroport de La Rochelle est le seul aéroport français avec ceux de Marseille et de Mulhouse-Bâle à réunir les deux plus importantes compagnies aériennes à bas prix.
Les modalités de financement de l'aéroport et de subventionnement de certaines compagnies a donné lieu à un litige opposant la Chambre de commerce et d'industrie de La Rochelle, gestionnaire de l'aéroport, et le département de Charente-Maritime, financeur pour partie. Saisie par la CCI, la Chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes a rendu un avis[3] le 26 juillet 2007 donnant en partie raison à la CCI.
Évolution du trafic
L'aéroport de La Rochelle a transporté 220 000 passagers en 2007, mais seulement 214 000 en 2008, la crise touchant aussi cette région touristique. C'est l'aéroport le plus important de la région, devant celui de Poitiers. Actuellement, l'aéroport de La Rochelle est privé de sa ligne avec Paris depuis 2004, pour manque de rentabilité. Ainsi, seuls les vols low cost subventionnés subsistent ainsi que la ligne la Rochelle-Poitiers-Lyon (60% de remplissage avant crise) et depuis 2009 La Rochelle-Nice au taux de remplissage non encore précisé à ce jour.
Statistiques annuelles 2008[4]
En octobre 2009 le taux de remplissage a chuté de 35% par rapport à l'année précédente; le nombre de passagers devrait péniblement atteindre les 170 000 passagers, ceci malgré les nouvelles lignes instaurées en 2009[5] L'aéroport a accueilli 191 599 passagers en 2010.
Aéroclubs
L'aéroport de La Rochelle accueille l'Aéroclub de La Rochelle et Charente-Maritime (ACLR).
En 1932, sous l'impulsion des membres de l'Automobile-Club de la Charente-Inférieure, il est décidé de créer une association aéronautique à La Rochelle. Elle verra le jour très officiellement le 13 janvier 1933, et sera baptisée : Aéroclub de la Charente-Inférieure, (ACCI). Durant toutes ces années, émaillées de péripéties comme peuvent en connaître tous les clubs, elle deviendra Aéroclub de la Charente-Maritime, (ACCM), pour finalement, en 1992, prendre son nom actuel.
La flotte de l'aéroclub se compose de :
- 2 LIONCEAU APM20 D'ISSOIRE AVIATION (F-GRRO et F-GRRH)
- 1 ROBIN DR300 (F-BSBT)
- 1 CESSNA 172 M (F-BUMT)
- 1 DA 40 Tdi (F-GZMP)
- 1 ZLIN 326 (F-BNMU)
- 1 PA 28 ARROW II (F-BXPM)
Depuis 2002, l'aéroclub accueille aussi une association de simulation de vol : le Club grand ouest aviation (CGOA).
Relation commerciale avec Ryanair
Le rapport de la CRC publié le 13 mai 2008 montre que Ryanair dispose d'avantages exceptionnels "L’examen des factures 2005 de la compagnie Ryanair montre qu’elle n’acquitte aucune redevance balisage même durant la saison hivernale" et précise que "Cette politique tarifaire n’est pas conforme au principe de l’égalité de traitement des usagers de la plateforme dans la mesure où certaines compagnies exploitent des liaisons saisonnières et pratiquent des horaires compatibles avec l’absence de recours au balisage lumineux alors que d’autres pratiquent des horaires qui justifient le recours au balisage lumineux." ccomptes.fr concluant que "La politique tarifaire en matière de redevance aéronautique, adaptée aux compagnies à bas prix pour les dispenser partiellement de participer au financement des infrastructures utilisées, prive l’aéroport de recettes d’exploitation indispensables à son équilibre financier" ccomptes.fr. la CCI a passé le premier contrat avec Ryanair le 1er décembre 2003, ce contrat couvre la période du 1er mai au 31 décembre 2003. Le contrat précise que "La chambre de commerce et d'industrie s’engage à verser à la compagnie une contribution financière de 340 000 € versée en deux fois à raison de 185 000 € à la signature de la convention et 155 000 € assortis d’un justificatif des dépenses de promotion engagées par la compagnie qui devaient atteindre au moins 500 000 €." Le rapport d'observations précise également que "Ces concours publics, assimilables à une aide d'État, au sens de l'article 87 du traité instituant la Communauté européenne, auraient dû être notifiés préalablement à la Commission européenne, conformément aux dispositions de l'article 88 paragraphe 3 du traité" ccomptes.fr. D'autre part la cour régionale des comptes souligne que "La reconduction en avril 2006 de l’engagement financier de la chambre de commerce et d'industrie pour une nouvelle période triennale est contraire aux lignes directrices communautaires du 9/12/2005 sur les aides au démarrage pour les compagnies aériennes au départ d’aéroports régionaux (2005/C312/01) qui prévoient notamment que les aides au démarrage doivent être dégressives et accordées pour une durée maximale de 3 ans." ccomptes.fr.Gil Roy, estime quant à lui sur le site Aérobuzz que la CCI aurait versé 12 € par passager, soit environ 2,2 M€ en 2006 aerobuzz.fr. En novembre 2010, un article Ryanair ne veut pas voler seul - SudOuest.fr informe sur la nature des demandes de Ryanair. On y apprend notamment que « la compagnie irlandaise low-cost a sollicité un soutien financier auprès du Conseil général et de la Communauté d'agglomération rochelaise (CdA). La même somme - soit 56 000 euros - est demandée à chacun » [6]. La subvention totale payée indirectement par l’aéroport s’élèverait alors à 269 000 € pour l’ensemble des lignes. Cette subvention a augmenté d’un peu moins de 100 000 € par rapport à l’an dernier.
Notes et références
- Les « plus lourds que l’air » en Aunis (2e partie) (CCI de La Rochelle). [PDF]
- base sous-marine de La Rochelle a servi de décor au film Das Boot ainsi qu’à certaines scènes des Aventuriers de l’arche perdue La
- Avis de la chambre régionale des comptes de Poitou-Charentes, séance du 26 juillet 2007 [PDF]
- Statistiques annuelles - Aéroport de La Rochelle - Ile de Ré
- Les chiffres clés - Aéroport de La Rochelle-Ile de Ré
- http://www.sudouest.fr/2010/11/27/ryanair-ne-veut-pas-voler-seul-251147-1391.php
Liens externes
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