- Tremblement de terre en France
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Tremblements de terre en France
Les tremblements de terre les plus anciens (avant 1900) [1]
Sommaire
Années 1200
- 1227, Aix-en-Provence et Lambesc (intensité 10, 5 000 morts)
- 1248, Maurienne (9 000 morts)
Le "séisme" de 1227 n'a jamais existé : il correspond à une mauvaise transposition de l'événement de 1248. Quant au "séisme" de 1248, ce n'est pas un séisme mais un mouvement de terrain (éboulement) ayant affecté le Mont-Granier (le 25 novembre 1248)[2].
Années 1300
- 1382, Calais (intensité 8 à 9)
Années 1400
- 1427-1428-1429, Gérone, Prats de Mollo, Barcelone, Amer, Olot, Puigcerda, Arles sur Tech, Céret, Saint Martin du Canigou, Olette, le Haut Conflent (intensité 8 à 9)
- 1449, Calais (intensité 7)
- 1477, Riom, Auvergne (intensité 7 à 8)
- 1490, Riom (intensité 8, dégâts importants)
- 1494, Roquebillière, Comté de Nice (intensité 8)
Années 1500
- 1509, Manosque, Haute-Provence (intensité 8)
- 1556, Comté de Nice (intensité 9-10, 150 morts)
- 1564, Roquebillière, Comté de Nice (intensité 8, 500 morts)
- 1579, (25 janvier), centre et sud-ouest de la France[3]
- 1580 (6 avril), Pas-de-Calais (intensité 7-8, plusieurs victimes)[4],[5],[6]
Années 1600
- 1613, Roquebillière (intensité supérieure à 7)
- 1640, entre la Somme, la Meuse et la mer[7]
- 1644, Roquebillière, Comté de Nice (intensité 8)
- 1657, Sainte-Maure, Touraine (intensité 7 - 8)
- 1660, Bagnères-de-Bigorre (intensité 8 - 9, 7 morts)
- 1682, Remiremont, Vosges (intensité 8)
- 1692, Houplin, Nord[8]
- 1692, Linselle, Nord[9]
- 1692, Lille, Nord [10][11]
- 1692, Mons (Belgique)[12]
- 1692, Roubaix[13]
- 1692, Tournai, Belgique[14]
Années 1700
- 1708, Manosque, Haute-Provence (intensité 8)
- 1750, Lourdes (intensité 8)
- 1755, Valais (intensité 8-9)
- 1759, Bordelais (intensité 7 - 8)
- 1772, Parthenay, Poitou (intensité 7 - 8)
- 1773, Clansayes, Dauphiné (intensité 7 - 8)
- 1799, Noirmoutier (intensité 7 -8, importantes destructions)
Années 1800
- 1812, Beaumont-de-Pertuis, Provence (intensité 7 - 8)
- 1822, Bresse-Bugey (intensité 7 - 8)
- 1854, Argelès-Gazost, Bigorre (intensité 7 - 8)
- 1855, Chasteuil, Haute-Provence (intensité 8)
- 1863, Beynes, Haute-Provence (intensité 7)
- 1866, La Motte-du-Caire, Haute-Provence (intensité 7 - 8)
- 1873, Châteauneuf-du-Rhône, Drôme (intensité 7 - 8)
- 1884, Guillestre, Dauphiné (intensité
Les tremblements de terre à partir de 1900
Les principaux tremblements de terre en France, dont 30 000[15] secousses depuis 1980 ont été dénombré par le RéNASS, à l'Université de Strasbourg[16] sont listés ci-après par chronologie depuis 1900 :
Années 1900
- Tremblement de terre du 11 juin 1909 dont l'épicentre se situe entre Lambesc et Rognes. Son intensité maximale est IX sur l'échelle MSK. Il fit 46 morts, 250 blessés et de nombreux dégâts (5 villages détruits). Ce fut la plus grande catastrophe sismique connue à ce jour en France.
Années 1960
- 13 aout 1967 : Seisme d'une magnitude de 5,8 degrés à Arette dans les Pyrénées-Atlantiques. Il fit 1 mort, 12 blessés et 80% du village fut détruit, dont le clocher de l'église.
Années 1980
- 29 février 1980 : magnitude 5,1 ; épicentre situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques vers l'entrée de la vallée d’Ossau, ressenti jusqu'à Toulouse,
- 11 décembre 1987 : magnitude de 3,7 ; épicentre au sud-sud-est de Belfort (Franche-Comté),
- 8 février 1988 : 4,9 ; en Italie, ressenti en France. Deux secousses principales sont relevées : une de 4,9 à 13h36, une autre de 4,6 à 14h08,
- 5 juin 1988 : 3,8 à Crémieu (Isère),
- 6 janvier 1989 : 5,0 au Sud-Est de Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Années 1990
- 15 avril 1990 : magnitude de 4,2 au Sud-Est de Menton.
- 11 février 1991 : 4,6 à l'est-sud-est de Briançon (Hautes-Alpes).
- 13 avril 1992 : 5,6 en Alsace-Lorraine, l'épicentre se situe aux Pays-Bas à Roermond. Peu de dégâts.
- 16 août 1992 : 4,6 au nord-nord-est de Saint-Sauveur-sur-Tinée.
- 13 mars 1993 : 4,6 à l'ouest-nord-ouest de Nantes.
- 14 décembre 1994 : 5,1 en Savoie, Haute-Savoie et Isère. Faibles dégâts matériels.
- 21 avril 1995 : 4,7 au Sud-Est de Menton.
- 18 février 1996 : 5,6 à Saint-Paul-de-Fenouillet, Pyrénées-Orientales. Légers dégâts.
- 15 juillet 1996 : 5,2 à Epagny, près d'Annecy en Haute-Savoie. Dégâts matériels importants (principalement chutes de cheminées et fissurations de murs), chiffrés à l'époque à 300-400 millions de francs.
- 31 octobre 1997 : 4,8 à Barcelonnette.
- 17 juillet 1998 : 4,7 dans le Golfe de Gascogne.
- 4 octobre 1999 : 4,8 à Saint-Béat.
Années 2000
Principaux tremblements de terre ressentis en France (2000-2009) Date Magnitude Épicentre / Zone géographique Observations 07/02/2000 4,5 Brest ... 13/03/2000 4,2 Aramits (Pyrénées-Atlantiques) ... 21/08/2000 5,0 Asti (Italie), ressenti en France ... 25/02/2001 4,5 Au Sud-Sud-Est de Nice ... 30/09/2002 5,4 Bretagne (au Nord-Est de Lorient) Dégâts mineurs. 22/02/2003 5,4 Rambervillers (Vosges), ressenti dans une quarantaine de départements, jusque Strasbourg et Lille, en Allemagne et en Suisse. Peu de dégâts. 23/02/2004 5,1 Roulans (près de Besançon), au nord du massif du Jura. Peu de dégâts. 19/09/2004 5,3 Région de la Navarre (Espagne), ressenti vers Hendaye Pas de blessés. 30/09/2004 5,2 Région de la Navarre (Espagne), ressenti vers Hendaye ... 05/12/2004 5,3 Est de Colmar ... 10/06/2006 5,3 Nord de l'Espagne (au Sud d'Oviedo) ... 04/11/2006 3,8 Pau (Pyrénées-Atlantiques) ... 17/11/2006 4,9 Aucun (Hautes-Pyrénées) ... 19/08/2007 3,5 Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) ... 29/11/2007 7,4 Le Robert (Martinique) dégâts matériels 23/02/2008 4,3 Merlebach (Moselle) ... 18/05/2008 4,2 Tarbes (Hautes-Pyrénées) ... 24/10/2008 4,2 Saint-Sauveur-sur-Tinée (Alpes-Maritimes) ... 05/05/2009 - 3h39 4,3 Kleinstadt Kandern - Allemagne (Ressenti essentiellement en Alsace, en Lorraine du Nord-Est, en Lorraine de l'Est, en Lorraine du Sud-Est et Franche-Comté) Plus de peur que de mal. Références bibliographiques
- Annie Souriau et Matthieu Sylvander (sismologues à l'Observatoire Midi-Pyrénées), Les séismes dans les Pyrénées, Éditions Loubatières, juin 2004, 148 p.
- Jérôme Lambert et Agnès Levret-Albaret, Mille ans de séismes en France, catalogue d'épicentres, paramètres et références, Éditions Ouest (Presses académiques), Édité par le BRGM, EDF et l'IPSN, 1996, 80 p.
- Jérôme Lambert, Les Tremblements de terre en France, Éditions BRGM, 196 p.
Notes et références
- ↑ Le fichier de la macrosismicité de la France (fichier SIRENE : BRGM-Risque et Génie Sismique, LDG-CEA (catalogue micro-sismicité, EDF) recense plus de 5 000 tremblements de terre ressentis au cours des dix derniers siècles, dont presque tous les séismes destructeurs depuis le XIVe siècle. Il comporte 22 séismes d’intensité épicentrale, sur le territoire français, supérieure ou égale à 7, soit en moyenne 4 par siècle.
- ↑ P. Alexandre, Les séismes en Europe occidentale de 394 à 1259. Nouveau catalogue critique., Publ. Observatoire royal de Belgique, Bruxelles, 1990.
J. Berlioz, « L'effondrement du Mont-Granier en Savoie (fin 1248) », dans Le Monde alpin et rhodanien, 1987, p. 7-68. - ↑ Nicolas Le Roux, La faveur du roi, Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seysse, Champ Vallon, 2001, p. 418
- ↑ Ce tremblement de terre est signalé par F. C. Louandre (p. 32) dans Histoire d’Abbeville et du Comté de Ponthieu jusqu’en 1789 [Paris, Joubert ; Abbeville, Jeunet, 1845] (Louandre évoque aussi les mémoires-journaux de Pierre de L'Estoile , Paris, librairie des Bibliophiles, 1875, tome I, page 357). « Le mercredi après Pâques, 6 avril 1580, sur les six heures du soir, l’épouvantable tremblement de terre dont il est parlé dans le Journal de l’Etoile se fit ressentir à Abbeville et dans les lieux circonvoisins ; il dura sept à huit minutes, ébranlant les maisons et les églises, mais il n'eut point, à ce qu'il paraît, de suites funestes »
- ↑ Document de l'académie d'Amiens, « Le séisme du Pas-de-Calais du 6 avril 1580 ».
- ↑ Une violente secousse s'est faite sentir pendant une minute de Paris (France) à York (Grande-Bretagne) et dans tous les Pays-Bas. Selon un chroniqueur qui le rapporte en 1692 et le date du 5 avril 1580, il avoit fait bondir les eaux de la mer comme dans une tourmente mais n'avoit causé aulcun dommage considérable.
- ↑ 4 avril : de violentes secousses dans le sens Est-Ouest ont fait des dégâts
- ↑ Me Hennuyer, curé d'Houplin, relate dans son état-civil que le 18 de septembre 1692, il se fit un tremblement de terre sur les deux heures de midy. On croioit que toutes les maisons tomberoient et ceux qui estoient sur les sièges estoient élevés.
- ↑ Un acte notarié de Linselles confirme que Félix Vincre, clerc paroissial, et deux autres personnes de Linselles, affirment avec serment pardevant Me Maximilien Lefrancq, notaire, et en présence de deux témoins, que le 18 septembre 1692 vers deux heures et demie après midi, il est arrivé un tremblement de terres audit Linselles. Félix Vincre déclare, que, se trouvant en ce moment dans le grenier de la clergerie, la maison trembloit à ce point qu'il craingnit qu'elle s'abatit. Les deux autres attestent qu'étant dans une grange derrière le cimetiète, ils virent l'église paroissiale trembler de telle sorte qu'elle faisoit le mouvement d'une balançoire, qu'ils entendirent la grosse cloche sonner dix coups par l'effet de ce mouvement bien qu'il ne fit ni vent ni tempête. Ensembles ils certifient que ce tremblement a été ressent par tous les voisins de la place.
- ↑ : Me Lefrancq rajouta à la suite de cet acte à Linselles que le même jour à la même heure, la maison de ville de Lille et plusieurs murailles se sont ouvertes par l'effet de ce tremblement de terre, que toutes les maisons de cette ville firent un mouvement, et semblablement à Courtrai o* s'étendait l'armée du Duc de Luxembourg, de même à Cambrai et à Mons. Tous croyoient que c'étoit la fin du monde et pensoient à mourir. De là je m'attends à voir de mauvaises suites si Dieu le laisse encore un peu de temps sur la terre.que le même jour à la même heure, la maison de ville de Lille et plusieurs murailles se sont ouvertes par l'effet de ce tremblement de terre, que toutes les maisons de cette ville firent un mouvement, et semblablement à Courtrai où s'étendait l'armée du Duc de Luxembourg, de même à Cambrai et à Mons. Tous croyoient que c'étaoit la fin du monde et pensoient à mourir. De là je m'attends à voir de mauvaises suites si Dieu le laisse encore un peu de temps sur la terre.
- ↑ : Houzé de l'Aulnoit en dit ceci : Le jeudi 18 septembre 1692 à deux heures après dîner (diner est alors midi) il se fit à Lille un grand tremblement de terre ; toutes les maisons sentirent cinq ou six secouse bien rudes (Le Livre de Messire Daniel Le Comte, secrétaire du Roy. 1664-1715).
- ↑ Me Lefrancq encore rajoute à la suite de cet acte à Linselles qu'il s'est fait le 18 septembre au dessus de la ville de Mons une chose effroyable ; le ciel s'est ouvert par deux fois, et on y vit deux armées qui se combattoient, et une infinité de têtes de morts .... L'esprit ébranlé du brave homme a dû plutôt lui faire penser entrevoir les armée de France sous le commandement du Duc de Luxembourg (qui pillèrent Wervick) et celles ennemies du Duc de Bavière allié au Roi d'Angleterre.
- ↑ Le curé écrit Le 18 septembre 1692 sur les deux heures et demy après midi, la terre trembla de telle manière que plusieurs pensèrent que leurs maisons alloient tomber. En ce même temps il y avoit deux très puissantes armées au voisinage, celle de France commandée par le Duc de Luxembourg qui pilla Wervicq et celle des alliés commandées par le Duc de bavière et le Roi d'Angleterre, vers Deynse.
- ↑ une des piles de la Cathédrale, au contour du choeur dans la cour de la cave du chapitre y croula, une autre fut fendue dont la crevasse se voyait encore en 1740. quelques cheminées tombèrent dans la ville. C'est à peu près tout ce qu'il y a eu comme dommage, mais contrairement au tremblement de terre du 4 avril 1640, celui du 18 septembre 1692 eut ses secousse dans le sens Ouest-Est.
- ↑ dont 195 de magnitude supérieure à 4 dans cette zone dans la même période, soit 8 par an.
- ↑ Le RéNASS (Réseau national de surveillance sismique) dénombre toutes les secousses telluriques détectées sur la planète, et analyse ces données. Une base de données peut être librement consultée sur son site, via un moteur de recherche permettant de limiter votre demande
Liens externes
- (fr) Base de données en ligne de la sismicité historique de la France BRGM, EDF, IRSN
- (fr) Sismicité par le Laboratoire de Détection et Géophysique du Commissariat à l'Énergie Atomique. Il s'agit de la structure officielle d'alerte sismique du gouvernement français.
- (mul)} Renass : "fédération des réseaux régionaux de surveillance sismique placés sous la responsabilité des observatoires des Sciences de l'Univers et de laboratoires CNRS-Universités ".
- (fr) Bureau Central Sismologique Français
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