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Oléoduc
Un oléoduc (du latin oleo- : « huile » et ducere : « conduire ») est un tube de transport de pétrole.
Un oléoduc est souvent désigné par le terme anglais pipeline, ce qui peut être une erreur. Ce terme englobe aussi bien les oléoducs que tous les autres tubes de transports de liquides (comme les aqueducs pour l'eau) ou de gaz (comme les gazoducs pour le gaz naturel).
Sommaire
Importance géopolitique
Comme cette matière première est actuellement fondamentale pour les économies de nombreux pays, les oléoducs sont d'une importance géopolitique primordiale.
Leur surveillance est assurée par les armées des pays producteurs, des pays qu'ils traversent et les pays importateurs de pétrole pour les régions difficiles, sinon c'est le propriétaire ou l'exploitant (les entreprises pétrolières en général) qui est chargé de cette opération (surveillance aérienne et terrestre). Le tracé des nouveaux oléoducs est l'objet de nombreux débats entre puissances régionales et internationales.
Quelques oléoducs existants
- Opération PLUTO, un oléoduc sous-marin construit durant la Seconde Guerre mondiale
- Oléoduc trans-Afghanistan (TAP)
- Oléoduc trans-Alaska (TAPS)
- Oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC)
- Oléoduc Druzhba, le plus long au monde [1]
Les projets d'oléoducs
Le tracé des nouveaux oléoducs est l'objet de débats et de conflits d'influence entre les pays en concurrence pour le passage sur leur territoire, et où les pays importateurs veillent jalousement pour choisir une voie peu coûteuse et sûre.
Les projets dans le Caucase
Actuellement, plusieurs projets d'oléoducs sont en discussion entre la mer Caspienne et la mer Méditerranée, notamment dans la région du Caucase pour les plus septentrionaux. Les conflits de nationalités rendent complexes la fixation des tracés dans le Caucase russe (en Tchétchénie par exemple), en Ossétie du Sud à l'intérieur de la Géorgie, et entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Cette zone permettrait des tracés courts, donc des frais de construction et de péage moins importants. Cependant, les conflits font craindre aux pays importateurs des ruptures dans l'approvisionnement, dommageables pour leur économie. Certains pays autour de cette région (Iran, Russie, Turquie) essaient de proposer des voies plus longues, mais traversant leurs territoires actuellement pacifiés.
Fuites d'oléoducs ou d'aqueducs
Difficiles à détecter, coûteuses à réparer et désastreuses pour l'environnement, les fuites d'hydrocarbures représentent un vrai casse-tête pour l'industrie pétrolière.
Mais un ingénieux système inspiré de la façon dont le sang coagule en cas de coupure est en passe d'y remédier. Mis au point par des ingénieurs écossais, il repose sur l'utilisation de plaquettes artificielles, petites particules malléables d'élastomère dont la taille peut varier de 0,8 mm à celle d'une balle de tennis, selon l'importance de la fuite à obstruer. Introduites dans l'oléoduc, elles sont portées par le flot de pétrole jusqu'à la fuite où, sous l'effet de la pression, elles s'agglomèrent contre la paroi et finissent par colmater le point de rupture. La réparation s'effectue ainsi sans intervention humaine. Un avantage considérable alors que les nouveaux oléoducs sont souvent construits dans des zones de plus en plus difficiles d'accès. Avant même de les boucher, les plaquettes, qui sont marquées aux isotopes radioactifs, permettent également de localiser d'éventuelles fuites. Le système a été utilisé avec succès en Grande-Bretagne, en Norvège et en Azerbaïdjan.
D'autres approches soucieuses du respect de l'environnement sont basées sur l'utilisation de gaz traceur, inerte et éventuellement renouvelable. Des détecteurs de gaz ultra sensibles permettent de localiser sans difficulté les points d'épanchement. Certains de ces gaz traceurs sont homologués en tant qu'additif alimentaire E 939 et E 949, ce qui les rend particulièrement adaptés à ces tâches délicates.
Des tests sont par ailleurs en cours pour appliquer le procédé aux aqueducs et aux conduites d'eau britanniques. En 2006, un quart d'approvisionnement en eau de la Grande-Bretagne a été perdu à cause de fuites[2][réf. insuffisante].
Notes et références
- ↑ The List: The Five Top Global Choke Points, mai 2006, Foreign Policy. Consulté le 10 janvier 2007
- ↑ National Geographic France Juin 2007
Articles connexes
Liens externes
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