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Vologne
La Vologne à Kichompré en aval du confluent avec la Jamagne.Caractéristiques Longueur 50 km Bassin 369 km2 Bassin collecteur le Rhin Débit moyen 9,74 m3⋅s-1 (Cheniménil) Régime pluvial Cours Se jette dans la Moselle Géographie Pays traversés France La Vologne est une rivière de Lorraine née entre le Hohneck et le col de la Schlucht, dans le massif des Vosges. Sa source est située sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet.
Sommaire
Géographie
La Vologne traverse les lacs de Retournemer et de Longemer avant de recevoir la Jamagne, déversoir du lac de Gérardmer. Elle arrose Granges-sur-Vologne, reçoit la Corbeline, le Neuné - au sud de Bruyères - et le Barba à Docelles, puis rejoint la Moselle à Jarménil, dix kilomètres en amont d'Épinal. Sa longueur est de 50 km et son bassin est de 369 km².
Affluents
- Ruisseau des Faignes Fories
- Ruisseau de Balveurche
- Ruisseau de Belbriette
- Ruisseau des Relles Gouttes
- Ruisseau de Martimpré
- La Jamagne
- Ruisseau du Chaufour
- La Corbeline
- Ruisseau des Bas Prés
- Ruisseau des Clous
- Le Neuné
- La Lizerne
- Ruisseau du C.. d'Honstot
- Ruisseau de Malenrupt
- Le Barba
Hydrologie
La Vologne est une rivière très abondante, à l'instar de ses proches voisines de la région des Vosges. Son débit a été observé sur une période de 40 ans (1969-2008), à Cheniménil, localité du département des Vosges située peu avant son confluent avec la Moselle [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 355 km² (soit la presque totalité du bassin versant qui fait 369 km²).
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Cheniménil est de 9,70 m³ par seconde.
La Vologne présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées, comme très souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 10,9 et 14,6 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 3,89 m³ au mois d'août. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes.
Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Cheniménil - données calculées sur 40 ans
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,99 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est bas, mais normal dans les régions de l'est de la France.
Les crues peuvent être, quant à elles, assez importantes. Ainsi le débit instantané maximal enregistré a été de 143 m³ par seconde le 9 avril 1983, tandis que la valeur journalière maximale était de 108 m³ par seconde le jour suivant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 61 et 85 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 100 m³ par seconde, le QIX 20 de 120 m³ et le QIX 50 de 140 m³. Toutes ces valeurs sont de l'ordre du cinquième de celles de la Meurthe et donc comparables, en tenant compte de l'étendue respective de leur bassin versant. Il ressort aussi de cela que les crues d'avril 1983 dont il a été question plus haut, étaient d'ordre cinquantennal, c'est-à-dire des crues ne survenant que deux fois par siècle.
La Vologne est une rivière très abondante malgré l'exiguïté relative de son bassin. Elle est alimentée par des précipitations elles aussi très abondantes dans la région vosgienne. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 868 millimètres annuellement, ce qui est fort élevé, près de trois fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, et près du double de la totalité du bassin français de la Moselle (445 millimètres à Hauconcourt). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 27,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Qualité des eaux
En 2006, l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse attribuait à l'eau de la Vologne, analysée au niveau de Jarménil, la qualité de "bonne", qualification attribuée durant chacune des années de la décennie 1997-2006 (catégorie 1B), sauf en 2002, où la rivière a atteint le niveau 1A ("très bon") [2]. On constate en 2006, un peu trop d'ions ammonium (NH4+). En 2006, avec 79 % de saturation en oxygène, soit 7,9 milligrammes par litre, l'oxygénation est satisfaisante.
Tourisme
La vallée supérieure de la Vologne est un haut lieu du tourisme vosgien. On y visite, outre les lacs, la cascade du Saut des Cuves sur un ancien verrou glaciaire et le Pont des Fées construit en 1763.
On récoltait, jusqu'au début du XXe siècle, les fameuses perles de la Vologne. Leur récolte est attestée depuis le début du XVIe siècle, et ces perles, plutôt petites, ont été prisées par la bourgeoisie et la noblesse locale jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle leur rareté a entraîné une désaffection pour ce bijou. La pêche en était alors réglementée et surveillée par des « gardes-perles ». La demeure seigneurale dominant Cheniménil a pris de ces perles son nom de Château sur Perle.
Les mollusques produisant ces perles sont appelés « huîtres d'eau douce » ou « mulettes allongées », scientifiquement dénommés Margaritifera margaritifera, d'une taille d'environ 11 centimètres par 5, et d'une espérance de vie de l'ordre de 80 ans. Cette espérance de vie importante implique une régénération des populations très lente, et explique la quasi-disparition de l'espèce, due certes à la pêche, mais aussi à la pollution des rivières due aux usines textiles.
Bien qu'il s'agisse d'une catastrophe culturelle, économique et sociale, la quasi disparition de l'industrie textile vosgienne a permis à la Vologne (notamment) de voir la qualité de ses eaux s'améliorer au cours des dernières années. La densité de son peuplement en truites lui a valu d'être sélectionnée pour accueillir certaines manches du championnat du monde de pêche à la mouche en juillet 2002 (organisé par la France sous l'égide de la Fédération française des pêcheurs à la mouche et au lancer).
La Vologne est classée comme cours d'eau de première catégorie sur la totalité de son parcours.
Site classé de la Vologne
Le site dit "de la Vallée de la Vologne" est protégé depuis le 8 décembre 1910. Seule la partie située sur la commune de Granges (environ 4,5 km) bénéficie d'une protection. Cette vallée est flanquée de deux versants abrupts, s'élevant de 250 à 300 mètres et couverts, de la base au sommet, de sapins séculaires, d'énormes rochers ou d'éboulis. La Vologne coule au pied, à travers des arbres croissant naturellement et des rochers sombres qui, partout, tapissent sa couche. La rivière, la ligne de chemin de fer et la route occupent le fond de la vallée, dont la largeur, en certains endroits, ne dépasse pas 20 ou 25 mètres ; les versants sont si rapprochés qu'ils laissent à peine le temps au soleil de l'éclairer.
Fait divers
Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin 4 ans est retrouvé mort dans la rivière à Docelles. En 2011 le dossier n'est toujours pas élucidé.
Voir aussi
- La Moselle
- La liste des rivières françaises
- La Communauté de communes de la Vallée de la Vologne
- La Communauté de communes des Monts de Vologne
- L'affaire Grégory.
Liens externes
Notes et références
- Banque Hydro - Station A4362030 - La Vologne à Cheniménil (ne pas cocher la case "Station en service")
- Agence de l'Eau Rhin-Meuse - Système d'Information sur l'Eau : Qualité des cours d'eau
Catégories :- Système hydrologique du Rhin
- Cours d'eau des Vosges
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