- T9 7051 à 7193 (AL)
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T9.3 AL et ex-Prusse
T9.3 AL et ex-Prusse Type de locomotive Locomotive à vapeur Concepteur KPEV Disposition des roues 130 Longueur 10,7 m Poids de la
locomotive et du tender45,6 t Type de combustible charbon Capacité de la soute à combustible 2 t Capacité de la soute à eau 7 m³ Pression de le chaudière 12 kg/cm² Vitesse maximum 65 km/h
La série T9.3, comprenant les T9.3 7051 à 7182 (AL), 7183 à 7187 (AL), 7189 à 7193 (AL), 3.1463 à 3.1491 (Nord), 1868 à 1871 (PO) et 5701 à 5730 (PLM) sont des locomotive à vapeur de disposition d'essieu : 130 d'origine prussienne. Les premières T9.3 ont été livrées à partir de 1901 aux Chemins de fer royaux de Prusse (KPEV). Elles avaient été étudiées pour la remorque de trains de marchandises légers ou de voyageurs sur toutes les lignes. Ces locomotives-tender eurent plusieurs origines.Sommaire
T9.3 7051 à 7182
Construites directement pour les Chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine (EL) elles furent livrées de 1901 à 1913. Classées d'abord dans la série D31 (pour les plus anciennes), elles furent réimmatriculées en 1906 dans la série T8, puis en 1912 dans la série T9.3, comme leurs homologues prussiennes. Les livraisons par les constructeurs se firent dans l'ordre suivant :
- en 1901 :
- D31 n° 814 à 827 puis T8 2301 à 2312 puis T9.3 7051 à 7062 par Henschel à Kassel
- D31 n° 828 à 835 puis T8 2313 à 2322 puis T9.3 7063 à 7072 par Union-Giesserei à Königsberg en Prusse
- en 1902 :
- D31 n° 836 et 837 puis T8 2323 et 2324 puis T9.3 7073 et 7074 par Union-Giesserei à Königsberg en Prusse
- de 1903 à 1905 :
- de 1906 à 1907 :
- en 1908 :
- T8 2363 à 2367 puis T9.3 7113 à 7117 par Krauss-Maffei à Munich en Bavière
- T8 2368 à 2401 puis T9.3 7118 à 7151 par Humbold à Cologne en Prusse
- T8 2402 à 2427 puis T9.3 7152 à 7177 par EMBG à Graffenstaden en Alsace
- en 1913 :
- T9.3 7178 à 7182 par EMBG à Graffenstaden en Alsace
Durant la Première Guerre mondiale dix machines sont perdues et furent, pour la plupart, immatriculées dans la série 91.3-20 de la Deutsche Reichsbahn (DRG). Il s'agissait des T9.3 7055, 7063, 7064 (DRG 91.303 à 91.305), 7089 (DRG 91.544), 7101 (DRG 91.656), 7105 (DRG 91.745), 7122, 7138 (DRG 91.1245), 7168 et 7182 (DRG 91.1694). La 7183 aurait été réformée en 1917 et une autre machine (la 7181) disparaît des inventaires en 1918 mais pour se retrouver au service du dépôt de matériel du 5e régiment du génie à Versailles-Matelots.
T9.3 7183 à 7187 et 7189 à 7193 (AL)
Après la Première Guerre mondiale, 10 autres locomotives de ce type (de provenance des Chemins de fer royaux de Prusse (KPEV)) furent attribuées au réseau ferroviaire d'Alsace-Lorraine (AL) au titre des prestations d'armistice où elles portèrent les numéros 7183 à 7187 et 7189 à 7193 (le numéro 7188 fut réservée pour une autre machine très différente : la T9.1 7188) ; elles compensaient la perte des 10 T9.3 alsaciennes qui restèrent en Allemagne.
Sur le réseau des Chemins de fer impériaux d'Alsace-Lorraine (EL), leur utilisation parut opportune compte-tenu des nombreuses lignes d'embranchement de ce réseau. Du fait de leur nombre et de leur aptitude de « bonne à tout faire » elles ont fréquentées tous les dépôts de l'AL et du réseau ferroviaire Guillaume-Luxembourg.
À partir des années 1930 les radiations commencent à toucher la série avec 9 machines en 1930, 25 machines en 1932, 1 machine en 1934, 3 machines en 1937 et 11 machines en 1938. De plus en décembre 1937 la 7100 est cèdée à la Société Lorraine Charbonnière.
À la création de la SNCF en 1938 il reste 80 machines mais sur ce nombre seulement 25 sont prises en compte avec l'immatriculation 1-130 TA entre 51 et 191 et 3 machines se retrouvent à la société De Wendel : la 7127 en 1938 devenue la W 124, la 7051 en décembre 1938 devenue W 129 et la 7117 en 1939 devenue W 130.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale il manque encore 4 machines avec les : 7159 intègrée au parc DB et les 7082, 7099 et 7131 intègrées au parc des PKP et 7 machines ex-AL furent cédées au CFL (numéros 30.01 à 03 et 30.11 à 14) après la Seconde Guerre mondiale. La dernière, l'ex-7144 fut radiée en 1959.
T9.3 3.1463 à 3.1491 (Nord)
Ces machines furent attribuées à la Compagnie des chemins de fer du Nord par le biais des prestations d'armistice de 1918. Elles furent classée série 3.1463 à 3.1491. Leurs dépôts furent : Aulnoye, Boulogne, Creil, Dunkerque, Fives, Hazebrouck, Les Joncherolles, La Chapelle, Somain, Tourcoing et Valenciennes. En 1938 elles furent immatriculées 2-130 TB entre 1 et 29 mais lors de la Seconde Guerre mondiale elles quittent toutes le territoire. Lors du retour il manque à l'appel la 3.1469, qui sera vue, radiée, à Zeitz en 1955, et seules 10 machines auront effectivement leur numéros SNCF. Les radiations s'échelonneront de 1945 avec la 3.1474 jusqu'en 1953 avec les ultimes représentantes, les 2-130 TB 4, 15, 22 et 23.
Les 3.1464 et 3.1486 furent vendues en novembre et mai 1951 à la société Ugine Kuhlmann.
T9.3 1868 à 1871 (PO)
Ces machines furent attribuées à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, par le biais des prestations d'armistice de 1918. Elles furent classée numéros 1868 à 1871. La machine 1868 sera vendue dès 1929 au Chemin de fer de l'Est de Lyon où elle reçoit le numéro 41 puis cédée en 1938 aux Chemins de fer Secondaires du Nord-Est où elle reçoit le numéro 91. Sa radiation est effectuée en novembre 1963 au dépôt de Provins. Pour les 3 autres machines les dépôts furent : Auray, Savenay et Nantes à l'origine. Lors de la fusion entre la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et la Compagnie des chemins de fer du Midi elles sont réimmatriculées 130.869 à 130.871. En 1938 elles furent immatriculées 4-130 TB 869 à 871 avec la radiation de la 4-130 TB 870 dès le 1er mars 1939 mais lors de la Seconde Guerre mondiale cette machine fut réintégrée dans les effectifs suite au manque de machines (Cette pratique mérite d'être signalée car elle fut fort rare et qui plus est pour une petite machine!). La série fut placée en attente d'amortissement pour le 1er juillet 1951 avec la radiation de la 4-130 TB 871 en 1953 et la 4-130 TB 869 en 1953.
T9.3 5701 à 5730 (PLM)
Ces machines furent attribuées à la le Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, par le biais des prestations d'armistice de 1918. Elles furent classée numéros 5701 à 5730 et elles arrivèrent en deux étapes sur le réseau avec 21 machines en 1919 et 9 machines en 1920. La série fut réimmatriculée PLM 130 AT 1 à 30 en 1924 avec pour dépôts : Portes, Badan, Lyon-Vaise, Chalons, Clermont-Ferrand, Besançon, Lons-le-Saunier, Chambéry et Saint-Étienne. Dès 1932 les radiations débutent et en 1937 il ne reste plus que 4 machines. En 1938 elles ne sont plus que 3 qui furent immatriculées 5-130 TA 2,9 et 11 et qui seront reversées à la région Nord en 1945 où elles furent immatriculées 2-130 TA 501 à 503. La 2-130 TA 502 est vendue à la société Ugine Kuhlmann en 1952 et la dernière machine, la 2-130 TA 501, est radiée en 1962 comme ultime représentante de la série des T9.3 françaises.
Sur toute la série de machines de type T9.3 ce furent les seules à connaître une mutation.
Description
Ces Mogul disposaient d'un moteur à deux cylindres et à simple expansion. La distribution était du type « Heusinger ». Le foyer était un foyer de type « Crampton ». L'échappement était fixe du type « Allemand ». Le bogie-bissel avait un déplacement latéral de + ou - 34 mm. Les soutes à eau étaient en trois position avec deux latérales et une entre les longerons.Ces machines furent étudiées pour améliorer les performances des T9.2 qui elles-mêmes avaient été étudiées suite à la crainte de déraillements des T9.1 du fait de leurs bissel arrière, ce qui s'avéra infondé.
Caractéristiques
- Pression de la chaudière : 12 kg/cm²
- Diamètre des cylindres : 450 mm
- Diamètre des roues motrices : 1 350 mm
- Diamètre des roues du bissel : 1 000 mm
- Capacité des soutes à eau : 7 m³
- Capacité de la soute à charbon : 2 t
- Masse en ordre de marche : 60,4 t
- Masse adhérente : 45,6 t
- Longueur hors tout : 10,7 m
- Vitesse maxi en service : 65 km/h
Voir aussi
Articles connexes
Articles connexes étrangers
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