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Sèvre nantaise
La Sèvre nantaise près du Longeron.Caractéristiques Longueur 158,9 km [1] Bassin 2 356 km2 Bassin collecteur Bassin de la Loire Débit moyen 24,7 m3⋅s-1 (Nantes) Régime Pluvial océanique Cours Source Plateau de Gâtines · Localisation Neuvy-Bouin, Deux-Sèvres, France · Altitude ~215 m · Coordonnées Confluence Loire · Localisation Nantes, Loire-Atlantique, France · Altitude 9 m · Coordonnées Géographie Principaux affluents · Rive gauche Maine · Rive droite Moine Pays traversés France Principales villes Mortagne-sur-Sèvre, Clisson, Vertou, Rezé, Nantes La Sèvre nantaise est une rivière de l'Ouest de la France, le dernier affluent d'importance de la Loire avant l'embouchure de cette dernière.
Sommaire
Géographie
La Sèvre nantaise prend sa source à 215 m d'altitude sur le plateau de Gâtine, au village des Gâs sur la commune de Neuvy-Bouin dans les Deux-Sèvres. Elle traverse ensuite les départements de la Vendée, de Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique selon une direction nord-ouest, avant de se jeter dans la Loire à Nantes (quartier Nantes-Sud-Pirmil).
La rivière serpente calmement pour traverser des paysages verdoyants, fréquentée par les pêcheurs, les plaisanciers et la faune locale. On y trouve une multitude de moulins à eaux qui ont profité pendant des siècles du débit de la Sèvre nantaise.
Certains sites sont particulièrement touristiques comme les abords du château de Tiffauges (parfois appelé château de Barbe bleue en raison de Gilles de Rais, son résident le plus célèbre ainsi surnommé), l'environnement du château de Clisson et du domaine de la Garenne Lemot surplombant la rivière ou encore la « Chaussée des Moines » de Vertou.
Histoire
Étymologie
Le nom de la Sèvre nantaise est tiré de la racine préceltique Sab, désignant un élément liquide, et du suffixe ara, également préceltique. La première apparition du nom dans un texte date de 1085, sous la forme Sevria. On trouve encore la forme Separa en 1189[2].
Principaux affluents
Parcours de la Sèvre nantaise
Départements traversés :
- Deux-Sèvres (79)
- Vendée (85)
- Maine-et-Loire (49)
- Loire-Atlantique (44)
Communes traversées (de la source à l'embouchure) :
- Neuvy-Bouin (79)
- Moncoutant (79)
- Saint-Jouin-de-Milly (79)
- La Forêt-sur-Sèvre (79)
- Saint-André-sur-Sèvre (79)
- Montravers (79)
- La Pommeraie-sur-Sèvre (85)
- Saint-Amand-sur-Sèvre (79)
- Mallièvre (85)
- Saint-Laurent-sur-Sèvre (85)
- Mortagne-sur-Sèvre (85)
- Le Longeron (49)
- Tiffauges (85)
- Boussay (44)
- Cugand (85)
- Gétigné (44)
- Clisson (44)
- Gorges (44)
- Monnières (44)
- Le Pallet (44)
- La Haie-Fouassière (44)
- Maisdon-sur-Sèvre (44)
- Saint-Fiacre-sur-Maine (44)
- Vertou (44)
- Rezé (44)
- Nantes (44)
Hydrologie
La Sèvre nantaise s'écoule selon une pente assez forte (210 m de dénivelé sur 136 km de parcours) et son bassin est assez réduit et homogène. Son débit dépend donc beaucoup des précipitations, qui se répercutent rapidement sur le cours d'eau.
La Sèvre nantaise est une rivière abondante, comme la plupart des cours d'eau proches du golfe de Gascogne. Son débit a été observé sur une période de 15 ans (1994-2008), à Nantes, ville où se situe son confluent avec la Loire[3]. Le bassin versant de la rivière est de 2 360 km2.
Le débit moyen inter-annuel ou module de la rivière à Nantes est de 24,7 m3 par seconde.
La Sèvre nantaise présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, avec des hautes eaux de fin d'automne-hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 31 et 68 m3 par seconde, de novembre à mars inclus (avec un maximum en janvier), et des basses eaux de fin d'été-début d'automne, allant de début août à octobre inclus, amenant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 2,73 m3 au mois d'août, ce qui est très bas. Et les fluctuations de débit peuvent être encore bien plus considérables sur des périodes plus courtes.
Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Nantes - données calculées sur 15 ans
À l'étiage le VCN3 peut chuter jusqu'à 0,27 m³/s, en cas de période quinquennale sèche, soit seulement 270 litres par seconde, ce qui est très sévère. Pour rappel, le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
Quant aux crues, elles peuvent être fort importantes, caractéristique partagée par la plupart des affluents de la Loire. Les QJ 2 et QJ 5 ou débits journaliers calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 280 et 460 m3 par seconde. Le QJ 10 ou débit journalier calculé de crue décennale est de 570 m3 par seconde, le QJ 20 de 680 m3, tandis que le QJ 50 n'a pas été calculé étant donnée l'insuffisance de la période d'observation[Note 1].
Le débit journalier maximal enregistré à Nantes durant cette période, a été de 604 m3 par seconde le 22 janvier 1995. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, on constate que cette crue était à peine supérieure au débit calculé de crue décennale, et donc nullement exceptionnelle.
Il est intéressant de comparer ces débits de crue de la Sèvre nantaise à ceux de deux affluents importants de la Seine en amont de Paris, la Marne et l'Yonne tous deux en fin de parcours[4],[5]. Alors que le QJ 10 de la Sèvre se monte à 590 m3, celui de la Marne aux portes de Paris vaut 510 m3, tandis que celui de l'Yonne à son débouché est de 700 m3. Ainsi, les crues de la relativement modeste Sèvre nantaise l'emportent sur celles de la Marne, et se rapprochent des débits parfois redoutés de l'Yonne.
Au total, la Sèvre nantaise est une rivière abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 336 mm annuellement, ce qui est un peu supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais surtout nettement plus élevé que la moyenne du bassin de la Loire (244 mm). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) affiche de ce fait un chiffre solide : 10,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Notes et références
Notes
On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
Références
- Cours d'eau : rivière la sevre nantaise (M7--024-), SANDRE. Consulté le 17/09/2009
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes, notice 1064, p 42
- Banque Hydro - Station M7502410 - La Sèvre nantaise à Nantes (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Banque Hydro - Station H2721010 - L'Yonne à Courlon-sur-Yonne (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Banque Hydro - Station H5841020 - La Marne à Gournay-sur-Marne (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
Annexes
Voir aussi
La rivière a donné son nom au département des Deux-Sèvres avec la Sèvre niortaise.Liens externes
- Sevre-nantaise.com
- [PDF]Le bassin versant de la Sèvre nantaise
- Banque Hydro - Recherche (ne pas cocher la case "Station en service")
- Site du SANDRE
- Biopanorama Site de présentation des richesses écologiques de la Sèvre nantaise
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