- Spoliation des biens juifs
-
Spoliation des Juifs
La Spoliation des Juifs est un vaste sujet qu'il faut traiter avec rigueur et méthode.
Il faut tout d'abord définir, les lieux et la période.
Le lieu peut être l'Allemagne Nazie à son apogée, les États alliés de l'Allemagne, et les pays occupés. Il faudrait s'interroger également sur d'éventuelles spoliations dans des pays neutres, Suisse, Espagne, Portugal etc. L'attitude de Staline envers les juifs doit aussi être évoquée.
Le début peut être défini en prenant pour date les premières mesures de l'État National-socialiste, la fin de la Seconde Guerre Mondiale peut être retenue comme limite chronologique. Un large débat peut s'engager pour savoir si les mesures des pays arabes par rapport à leurs ressortissants israélites, peuvent être considérées comme des spoliations des biens juifs dans le cadre de cet article.
Un autre problème vient de la quantité des objets concernés, environ un million de mètres cubes et de la diversité des objets d'art, de collection et de valeur saisis par les allemands. Figurent à côté des biens juifs les biens des déportés non israélites.
Sommaire
Mesures françaises de restitution
Lionel Jospin fut assez étonné qu'un journaliste américain, lors d'une conférence de presse aux États-Unis lui demande s'il n'était gêné d'être à Matignon assis sur un fauteuil volé aux juifs. Le premier Ministre d'alors ignorait le sort des biens retrouvés en Allemagne. Lors de son retour, il convoqua les responsables du musée du Louvre, et leur demanda de prendre toutes les mesures pour hâter les restitutions des meubles, tableaux et objets d'arts détenus par les musées. Certains départements firent le nécessaire, mais pas tous. Par exemple, le département des peintures eut une incompréhensible attitude d'obstruction à la restitution[1]. La communauté israélite, ne fut pas vraiment heureuse de cette initiative, car elle maintiendrait vivace le cliché antisémite du juif riche.
Tableau restitué par le département des peintures du musée du Louvre, suite à une décision de justice:
- Alexandre et Campaspe dans l'atelier d'Apelles, de Giovanni Battista Tiepolo, arrêt du 2 juin 1999 (Gentili di Giuseppe contre musée du Louvre), tableau vendu 2 202 500 $ vente aux enchères publiques chez Christie's à New York le 27 janvier 2000.
En Suisse
La spoliation des Juifs en Suisse a surtout concerné les biens qui avaient été placés dans les banques suisses par des personnes vivant à l'étranger et qui furent ensuite déportées. Leurs héritiers n'ont pas pu récupérer les avoirs, et les comptes sont tombés en déshérence. Après de fortes pressions exercées par les communautés juives américaines notamment, la Suisse a décidé de se pencher sur son passé et a ouvert une enquête sur son attitude durant la Seconde Guerre mondiale, mandatant pour cela une Commission indépendante d’experts "Suisse – Seconde Guerre Mondiale" (CIE), présidée par l'historien Jean-François Bergier[2]. Cette commission, créée en 1996 par le Parlement, a rendu son rapport en 2002. En 1997, la Confédération suisse mettait en outre sur pied le Fonds suisse en faveur des victimes de l'Holocauste, sans lien avec l'accord à conclure par les banques en faveur des plaignants juifs.
Voir aussi
- Aryanisation
- Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France
- La Suisse, le national-socialisme et la Seconde Guerre mondiale
Notes
- ↑ Face à cette attitude des descendants de familles juives spoliées firent un procès au musée du Louvre. Ayant gagnés ces procès et retrouvant leurs biens, plusieurs familles mirent des tableaux italiens en vente à New York (précisions à venir).
- ↑ Le site de la Commission d'experts suisses
Catégorie : Génocide juif
Wikimedia Foundation. 2010.