- 11e regiment parachutiste de choc
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11e régiment parachutiste de choc
11e régiment parachutistes de choc Période 1er septembre 1946 – 31 décembre 1993 Pays France Branche Armée de terre Type régiment Parachutistes Ancienne dénomination 11e BPC
11e DBPCDevise Qui ose gagne modifier Le 11e Choc est une unité parachutiste d'élite de l'armée de terre française ayant connu plusieurs appellations au cours de son histoire. C'était autrefois le bras armé du SDECE, rôle repris par le service action de ce même organisme, devenu division action.
Sommaire
Création et différentes dénominations
- 1er septembre 1946 : création à Mont-Louis du 11e bataillon parachutiste de choc (BPC)
- 1er octobre 1955 : fusion avec le 12e bataillon parachutiste de choc pour former la la 11e demi-brigade de parachutistes de choc (DBPC)
- 31 décembre 1963 : dissolution ; son drapeau est remis au Centre national d'entraînement commando de Mont-Louis.
- 1er novembre 1985 : recréation à l'initiative du général René Imbot, sous le nom de 11e régiment parachutiste de choc (RPC)
- [1] 31 Décembre 1993 : nouvelle dissolution
L'unité est célèbre pour son insigne, la panthère Bagheera dessinée par le lieutenant Dupas.
Historique des garnisons, campagnes et batailles
Le 11e bataillon parachutiste choc
Le 11e choc est créé pour former un vivier d'hommes capables d'être affectés à des opérations spéciales au profit des services spéciaux français. Il était constitué au début d'un seul bataillon, le "11e bataillon parachutiste de choc", créé le 1er septembre 1946, stationné à Mont-Louis puis aussi, plus tard, à Perpignan. (Parmi les premières appellations : "bataillon de choc aéroporté n° 11"). Y servaient des anciens du Bataillon de choc(1936) du 1er Choc (1943-1963), et du SOE.
Suite à la Guerre d'Indochine, Jacques Morlane créé, à partir d'un fichier de tous les anciens volontaires spéciaux des unités aéroportées, le noyau du service action du SDECE [1]. Au printemps 1947, il envoie R. Mautaint à Montlouis pour animer et entraîner le 11e bataillon de choc, qui sera par la suite dirigé par Paul Aussaresses. Avant de rejoindre Montlouis, Mautaint rédige de nombreuses notes sur l'enseignement reçu au SOE (Special Operations Executive, le service secret britannique) afin de préparer celui des futurs agents du service action [2]
Morlane demande ensuite à Paul Aussaresses, qui arrive au service action en juillet 1947 [2], tandis que les effectifs augmentent [2], de remplacer Mautaint [2], avec pour mission, selon les mots d'Aussaresses, de « mener ce qu'on appelait alors la « guerre psychologique », partout où c'était nécessaire, et notamment en Indochine (...) Je préparais mes hommes à des opérations clandestines, aéroportées ou non, qui pouvaient être le plasticage de bâtiments, des actions de sabotage ou l'élimination d'ennemis... Un peu dans l'esprit de ce qu'avais appris en Angleterre. » [3] A son retour d'Indochine, en 1952, Aussaresses fut chargé par Morlanne d'éliminer ceux qui soutenaient la rébellion algérienne. Dans son livre Pour la France : Services spéciaux 1942-1954, il raconte que « Morlane était persuadé qu'une invasion soviétique était imminente et il s'était occupé de créer des dépôts d'armes secrets sur le territoire pour que, le moment venu, une résistance puisse s'organiser. » [4]
Des éléments du 11e BPC sont détachés à partir de 1952 en Indochine; le 11e choc n'est pas impliqué dans le conflit comme unité constituée, mais ses éléments encadrent le groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA), dépendant du SDECE.
Le "11e choc" fut de 1946 à 1963 la branche militaire du "service action" du "service de documentation extérieur et de contre espionnage" (SDECE.).
La 11e demi-brigade parachutiste de choc
Le 1er octobre 1955 fut constitué, pour augmenter les effectifs, le "12e bataillon parachutiste de choc" stationné en Corse (Calvi et Corte). À cette même date fut créée la "11e demi-brigade parachutiste de choc" regroupant le 11e et le 12e BPC. L'insigne du 12e BPC. comprenait un aigle sur une étoile sur fond de parachute.
La 11e DBPC comprenait :
- le 11e bataillon parachutiste de choc à Perpignan, Collioure et Montlouis ;
- le 12e bataillon parachutiste de choc à Calvi et Corte qui devient le 5 mai 1957 le 1er bataillon parachutiste de choc ;
- le BIS (bataillon d'instruction spécialisé)
Le CIRVP (Centre d'instruction des réserves volontaires parachutistes)( jusqu'en 1963 il s'appelait le CERP )de Cercottes était encadré par des personnels de la 11eDBPC mais appartenait au SDECE (aujourd'hui DGSE). Avec l'insigne d'un parachute et d'un aigle sur fond d'étoile.
Un détachement de la 11e DBPC a participé à l'intervention franco-anglaise de 1956 sur le canal de Suez.
Le 12e BPC fut dissous le 30 avril 1957 et le 1er BPC fut re-crée le lendemain. L'insigne et la devise du premier 1er BPC furent repris : une dague et parachute sur une carte de France, et la devise « En pointe toujours ». Ainsi, à compter du 1er mai 1957, le "11e choc" s'appelle "11e DBPC" et se constitue du 1er et du 11e BPC, ainsi que du Bataillon d'Instruction Spécialisé (BIC), basés à Calvi, Corté, Collioure, Mont-Louis.
Pendant la guerre d'Algérie le 11e choc détache un GLI (groupement léger d'intervention), puis la 11eDBPC met en place un groupement de marche de la 11e DBPC ( GM 11.DBPC), des antennes du service action et un détachement spécialisé appelé DS 111.
Le 11e choc ne participe pas au Putsch des Généraux, mais certains de ses cadres sympathisent avec les putschistes.
La demi brigade est dissoute le 30 décembre 1963.
- L'insigne du 11e passe au 11e RPC ;
- L'insigne du 12e passe au CIRVP ;
- L'insigne du 1er passe au CNEC de Montlouis.
Le 11e régiment parachutiste de choc
En 1985, le nouveau directeur général de la DGSE, le général René Imbot, annonce la re-création de l'unité sous l'appellation de 11e régiment parachutiste de choc (11e RPC). Le 11e RPC prend part à l'assaut de la grotte d'Ouvéa en 1988.
En 1993, après la guerre du Golfe et ses enseignements, une profonde réorganisation dans l'univers du renseignement et des opérations spéciales amène à la dissolution administrative du 11e RPC. Il sera dissout le 31 Décembre 1993.
On retrouvera un certain nombre de photos relatives au 11e Bataillon de Choc Aéroporté ainsi que des photos et documents sur le Colonel Jean Sassi, ancien chef du 2e Commando, sur le blog suivant (http://philippe-raggi.blogspot.com/).
Traditions
Devise
Qui ose gagne, devise reprise des unités SAS Who dares wins
Insigne
L'unité est célèbre pour son insigne, la panthère Bagheera dessinée par le lieutenant Dupas.
Drapeau [5]
L'unité reçoit son drapeau alors qu'elle n'est encore qu'un bataillon. C'est celui du 11e régiment d'infanterie dissous en 1940.
Décorations
Chant
Chefs de corps [6]
11e bataillon parachutiste de choc
- 1946-1947 : Capitaine Mautaint
- 1947-1947 : Capitaine Rivière
- 1947-1948 : Capitaine Aussaresses
- 1948-1953 : Chef de bataillon Godard
- 1953-1955 : Chef d'escadrons Decorse
- 1955-1957 : Capitaine Bauer
- 1958-1960 : Capitaine Erouart
- 1960-1961 : Chef de bataillon Crousillac
- 1961-1962 : Chef de bataillon Mouton
- 1962-1963 : Chef de bataillon Dabezies
- 1963-1963 : Chef de bataillon Barthes
11e demi-brigade parachutiste de choc
- 1955-1961 : Colonel Decorse
- 1961-1963 : Lt-Colonel Merglen
11e régiment parachutiste de choc
Personnalités ayant servi au sein du régiment
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Jean Sassi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sassi
Sources et bibliographie
- Erwan Bergot, 11e Choc - Bataillon Action, Presses de la cité, 1986, ISBN 2-7242-3720-X.
- Eric Huitric, Le 11e Choc, Jacques Grancher éditeur, 1985.
- Collectif, Histoire des parachutistes français, Société de Production Littéraire, 1975.
Références
- ↑ Ministère de la défense, Service historique de la défense, Département de l'innovation technologique et des entrées extraordinaires, Bureau des témoignages oraux, Histoire orale. Inventaire analytique de la sous-série 3K, tome III, par Sébastien Laurent, Hervé Lemoine, Marilyne Morais, Stéphane Simmonet, Guillaume Zeller. Château de Vincennes, 2005. p.137
- ↑ a , b , c et d Ministère de la défense, Service historique de la défense, op.cit., p.210
- ↑ Entretien avec Marie-Monique Robin cité in Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, chap. IV, p.49
- ↑ Paul Aussaresses, Pour la France : Services spéciaux 1942-1954, Editions du Rocher, 2001, p.257, cité in Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions] chap. VI, p.76
- ↑ In 11e Choc - Bataillon Action page 52
- ↑ In 11e Choc - Bataillon Action page 307
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