Auguste jean-gabriel de caulaincourt

Auguste jean-gabriel de caulaincourt

Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt

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Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt
Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt
Naissance 16 septembre 1777
Caulaincourt
Mort au combat 7 septembre 1812 35 ans)
bataille de la Moskowa
Origine France France
Grade général de division

Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt, est un officier français de la période révolutionnaire et du Premier Empire.

Sommaire

Biographie

Origines

Il est né le 16 septembre 1777 à Caulaincourt dans une famille noble de l'Aisne. Son père est le marquis de Caulaincourt et il est le frère cadet d'Armand Augustin Louis de Caulaincourt.

Carrière sous la Révolution

Il entra au service dans le régiment des cuirassiers du roi le 14 juin 1792, et fut nommé sous-lieutenant par arrêté du Comité de salut public le 8 germinal an III, pour servir en qualité d'aide-de-camp auprès du général Aubert-Dubayet. Le 7 fructidor suivant, il passa avec son grade dans le 12e de dragons, fut nommé lieutenant au 1er régiment de carabiniers, par arrêté du Directoire exécutif du 1er pluviôse an IV, et capitaine au 21e dragons le 9 pluviôse an V.

C'est en cette qualité qu'il se trouva à la bataille de Stokack où il se distingua, et à celle d'Ostrach où, avec sa compagnie, il culbuta deux escadrons de hussards de Blankenstein, leur tua une vingtaine d'hommes et leur prit dix-sept chevaux. Il commanda sous les ordres du général Lecourbe, pendant les campagnes du Tyrol et dans les Grisons, les deux escadrons de cavalerie qui étaient attachés à la division de ce général, et il entra le premier à leur tête dans Schwitz, après avoir culbuté le régiment des chevaux-légers de Toscane. Il fit également preuve de bravoure au combat de Muttenthal où il reçut un coup de lance.

Incorporé dans le 1er régiment de dragons le 28 frimaire an VI, il servit ensuite à l'armée d'Italie, et combattit avec la plus grande intrépidité à la bataille de Marengo, où il fut blessé d'un coup de feu à la tête. Nommé chef d'escadron an même régiment par le général en chef Masséna, le 12 thermidor an VIII, il fut confirmé dans ce grade par arrêté des consuls du 26 frimaire an IX, et se distingua, le 24 pluviôse suivant, en enlevant, avec 40 dragons seulement, le village de Vedo-Lago, défendu par 400 hommes d'infanterie autrichienne, auxquels il fit mettre bas les armes et qu'il ramena prisonniers. Promu chef de brigade au 19e de dragons le 6 fructidor de la même année, il rentra en France après la paix et tint tenir garnison dans la 16e division militaire.

Créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l'Ordre le 25 prairial suivant, il fut nommé, en l'an XIII, aide-de-camp du prince Louis-Napoléon Bonaparte, en conservant le commandement de son régiment. Il fit, à la tête de ce corps, les campagnes de l'an XIV.

Sous l'Empire

Il est toujours à la tête du même régiment lors des campagnes de 1806 en Autriche et en Prusse, avec, la 41e division de dragons de la réserve de cavalerie de la grande armée, assista à la bataille d'Austerlitz, et reçut, en récompense de sa conduite pendant cette journée, la croix de commandant de la Légion d'honneur par décret impérial du 4 nivôse an XIV. Lorsque Louis Bonaparte fut proclamé roi de Hollande, il le suivit comme aide-de-camp et fut nommé général de brigade le 10 août 1806.

Rentré avec ce grade au service de France, il fut employé à la division de cavalerie réunie à Poitiers le 11 février 1808, et entra en Espagne le 19 mars suivant. Envoyé avec une colonne de différentes armes pour réprimer l'insurrection qui s'était déclarée dans la province de Cuença, et pour y punir l'attentat commis sur un officier et sur quelques soldats français que la populace avait massacrés, il partit de Tarazona, et arriva le 3 juillet 1808 devant Cuença, où il trouva 4 000 Espagnols disposés à défendre cette position avec des pièces de canon.[1]. À l'époque de la capitulation de Baylen, il parvint à ramener ses troupes à Madrid, quoique ses communications fussent interceptées.

Ces deux faits d'armes furent consignés, avec éloge, dans le rapport général des opérations de la campagne de 1808. Il avait été créé baron de l'Empire par décret du 19 mars. Employé en France et en Portugal pendant la campagne de 1809, il rencontra au mois de mars, près Chaves, 3 000 Portugais qu'il chargea vigoureusement. Après en avoir tué 300, il dispersa le reste et s'empara d'une pièce de canon. Quelques jours après, à l'affaire qui eut lieu devant Braga, il chargea 6 000 Portugais, en fit une horrible boucherie, entra pêle-mêle avec eux dans cette ville et prit une pièce de canon. À la bataille d'Oporto, sa brigade enleva deux drapeaux ; à Penafiel, dans une charge vigoureuse, il y prit encore un drapeau et tua à l'ennemi plus de 600 hommes. À Villa-Magna, près d'Amarante, commandant l'avant-garde des généraux Delaborde et Loisori, il enfonça, avec un seul bataillon du 17e d'infanterie légère et le 49e régiment de dragons, un corps de 7 000 Portugais, et entra pêle-mêle avec eux dans Amarante. Il leur tua plus de 500 hommes et prit 2 pièces de canon.

Le 12 mai, lorsque le général Loison jugea à propos d'évacuer la ville d'Amarante, il chargea le général Caulincourt de commander son arrière-garde, composée de trois bataillons et du 19e régiment de dragons ; il arrêta l'ennemi et fit échouer toutes ses tentatives. Les talents militaires dont il avait fait preuve déterminèrent le maréchal duc de Dalmatie, commandant les 2e et 6e corps réunis pour tenter le passage du Tage, à lui confier l'exécution de cette opération importante.[2] Les Espagnols se mirent dans la plus épouvantable déroute et furent poursuivis l'épée dans les reins pendant plus de trois lieues. 10 000 hommes d'infanterie mis en fuite, ainsi que 4 000 hommes de cavalerie espagnole, organisée à grands frais sous les ordres du duc d'Albuquerque, qui espérait ôter à la cavalerie française sa supériorité, 20 pièces de canon prises, le passage du pont ouvert à l'armée française, tels furent les résultats de cette journée, dont le succès fut dû à la bravoure de 300 dragons français.[3]

L'Empereur le nomma général de division le 7 septembre 1809, et lui donna, le 29 novembre suivant, le commandement des cinq brigades de dragons composant la cavalerie du 8e corps de l'armée d'Espagne.

Parti en congé pour rentrer en France le 15 février 1810, il fut ensuite nommé gouverneur des Pages, grand cordon de l'ordre de la Réunion et comte de l'Empire. Appelé à faire partie de l'expédition de Russie, il fut nommé commandant du grand quartier général impérial le 7 juillet 1812, et le 7 septembre suivant, à la bataille de la Moskowa, le général Montbrun ayant été tué dans une charge, l'Empereur le remplaça dans le commandement du 2e corps de cavalerie par le général Caulincourt.

A peine investi de ce commandement, il reçut l'ordre d'attaquer une division russe et de pénétrer dans la grande redoute. Il se mit aussitôt à la tête de la division de cuirassiers du général Wathier. Il est tué lui-même un peu plus tard en conduisant la charge qui enlève la grande redoute adverse.[4]

Son nom est présent sur la Liste des officiers figurant sur l'arc de Triomphe.

Références

  1. Il les attaqua aussitôt avec impétuosité, les culbuta, s'empara de leur artillerie, leur tua 7 à 800 hommes, et força le reste à se sauver dans les montagnes
  2. Le 8 août, sa brigade, composée des 18e et 19e de dragons se mit en mouvement pour traverser le fleuve, près et à la gauche de Puente del Arzobispo. A midi précis, en présence des maréchaux ducs de Dalmatie, de Trévise et d'Elchingen, sous le feu meurtrier de 3 batteries et devant 10 000 baïonnettes ennemies, le général Caulincourt, à la tête de ses troupes, exécuta son passage par un gué profond et difficile. Arrivés sur l'autre rive, les dragons français s'élancent aussitôt sur les batteries et s'en emparent en sabrant les canonniers sur leurs pièces. L'infanterie qui voulait se former en carré fut enfoncée et dispersée. Ce succès paraissait assuré ; mais 4 000 hommes de cavalerie espagnole, qu'on croyait partie la veille pour combattre le maréchal duc de Bellune, près de Talavera de la Reina, débouchèrent tout à coup du village d'Azulan, et accoururent au trot sur deux colonnes, pour arracher aux dragons français l'honneur de cette journée. Toute l'armée française, qui bordait la rive droite, craignait alors que le général Caulincourt, qui n'avait avec lui que 500 chevaux au plus, ne fût écrasé par ces masses ennemies; mais dans ce moment critique, son sang-froid ne l'abandonne pas, il calcule tout le danger de sa position et prend une résolution énergique qui seule lui offre une chance de salut. Il se porte sur la colonne de droite et aborde sa tête avant qu'elle ait pu se déployer. Les deux régiments de carabiniers royaux, Vieillebande, et un escadron des gardes du corps qui formaient la tête de cette colonne furent taillés en pièces, lâchèrent pied, et entraînèrent dans leur fuite tous les régiments qui les suivaient. La brigade française était à peine remise et reformée de ce choc terrible, que le général Caulincourt la lança sur la deuxième colonne, qui avait commis la faute de trop s'éloigner de la première, dans l'intention sans doute de le couper. Cette seconde colonne s'était déployée et reçut de pied ferme le choc des dragons français; mais, quoique trois fois plus forte qu'eux, sfélant laissée déborder par sa droite, où étaient ses meilleurs régiments, elle fut enfoncée et éprouva le sort de la première. L'ennemi, cependant tenta de se rallier, mais la brigade de Marizy ayant effectué son passage sur la rive gauche et accourant pour soutenir le général Caulincourt.
  3. Le maréchal duc de Dalmatie, en rendant compte de cette glorieuse affaire, s'exprime ainsi dans le rapport qu'il adressa à l'Empereur : « Le passage du Tage, au pont de l'Arzebispo, fait honneur à la 4e division de dragons commandée par le général Lahoussaye. mais particulièrement à la brigade Caulincourt. Ce général a montré dans cette affaire autant de sang-froid que de valeur, et il a prouvé qu'il était officier consommé dans son arme. »
  4. Voici en quels termes le 18e bulletin de la grande armée, daté de Mojaïsk rend compte de ce fait d'armes et de la mort glorieuse de l'intrépide Caulaincourt : « Le général de division comte de Caulincourt, commandant le 2e corps de cavalerie, se porta à la tête du 5e régiment de cuirassiers, culbuta tout, entra dans là redoute de gauche par la gorge. Dès ce moment la bataille fut gagnée. Le comte de Caulincourt, qui venait de se distinguer par cette belle charge, avait terminé ses destinées : il tomba frappé par un boulet. Mort glorieuse et digne d'envie '. ! ! »

Source

« Auguste Jean-Gabriel de Caulaincourt », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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