- Solognot
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Sologne
Sologne Région Centre Département(s) Loir-et-Cher, Loiret, Cher Superficie approximative 5 000 km² Villes principales Romorantin-Lanthenay, Salbris,
La Ferté-Saint-Aubin,
Aubigny-sur-NèreRelief/Terroirs de 85 à 200m d'altitude Productions Bois, pêche, élevage Régions naturelles voisines Berry, Val de Loire Pays (div. territoriale) France Région naturelle de France La Sologne est une région forestière de France, comprise entre le Cher et la Loire. Elle se situe aux confins du Berry et de la Touraine. Les habitants de la Sologne sont les Solognots.
Elle est la seule région naturelle qui a fait l’objet d’une délimitation administrative, suite à une loi du 27 juin 1941 consacrée à la mise en valeur de ce territoire considéré comme particulièrement déshérité. L'arrêté du 17 septembre 1941 pris en application de la loi du 27 juin 1941 fixe ainsi officiellement la liste des 127 communes composant la Sologne.
Sommaire
Villes principales
Il n'existe pas à proprement parler de capitale. Les principales villes sont :
- Romorantin-Lanthenay, ville la plus importante de Sologne et cité fort ancienne dont l'origine se perd dans la nuit des temps déjà au XIIe siècle, comme en témoigne en 1178, une place fortifiée d'une certaine importance ;
- La Ferté-Saint-Aubin ;
- Aubigny-sur-Nère ;
- Salbris ;
- Lamotte-Beuvron.
Géographie
- C'est une région naturelle française située dans la région administrative du Centre. Elle s'étend au sud de la Loire sur l'Orléanais et le Blaisois. Elle englobe une partie du Loiret et du Loir-et-Cher, ainsi qu'une petite partie du Cher. Elle s'étend sur près de 500 000 hectares.
- Elle a longtemps été une des régions les plus pauvres de France, bien qu'un grand nombre de châteaux y aient été construits, notamment les Châteaux de la Loire, tels que Chambord ou Cheverny.
- Surtout connue pour ses étangs (sur 12 000 hectares, soit 2 % de son territoire) et ses forêts, notamment décrits dans Raboliot (Maurice Genevoix). Elle a une forte tradition de pêche (halieutique) et de chasse, très souvent privées.
- Auparavant zone marécageuse, C'est Napoléon III qui ordonna son assèchement, notamment par l'implantation massive de résineux[1].
Histoire de la Sologne
Les noms de nombreux villages de Sologne indiquent une origine gauloise et les nombreux tumuli découverts montrent que la Sologne était peuplée à l'âge du fer. Les principaux cours d'eau portent des noms d'origine celtique : Cosson, Beuvron (« rivière des castors »), Tharonne rivière rapide. La partie supérieure de la Sauldre, puis du Beuvron, constituait la frontière entre la Gaule des Carnutes et celle des Bituriges.
Les étangs se sont sans doute multipliés entre le XIe siècle et le XIIIe siècle, permettant d'assainir une terre humide[2]. Le nombre de ces derniers aurait atteint 4 000 au XVIe siècle.
La guerre de Cent Ans n'épargne pas la Sologne : Romorantin est prise par le Prince Noir. Jeanne d'Arc traverse de long en large la région. À la fin de cette guerre, la remise en état de la région s'accompagne d'une modification du paysage avec la création de nombreux étangs, la pisciculture étant plus rentable que l'agriculture.
À la fin du XVe siècle, le roi et sa cour vont y séjourner. Louis XII s'installe à Romorantin. François Ier y rencontre Claude de France qu’il épouse ensuite. La Sologne connaît alors une relative prospérité.
Au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècles les marécages reprennent le dessus et la région s'enfonce dans la misère. Les solognots suivront de très loin les soubresauts de la Révolution. La réforme administrative partage la Sologne entre trois départements : Loir-et-Cher, Loiret et Cher, personne ne cherchant à se disputer un territoire aussi pauvre.
Il faut attendre l'arrivée, en 1852, de Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République mais futur empereur et qui possède un domaine à Lamotte-Beuvron, pour que la Sologne bénéficie d'appréciables subventions et redécouvre un semblant de croissance. L'intérêt que l'empereur porte à la Sologne, en partie du à des attaches familiales du côté de sa mère (Hortense de Beauharnais dont plusieurs ancêtres possédaient des domaines en Sologne), sa réputation cynégétique et le chemin de fer en 1847, vont alors attirer la grande bourgeoisie. Les bourgeois succèdent ainsi aux aristocrates.
Depuis l'agriculture et la sylviculture sont reléguées au second plan. La chasse rapporte plus et plus vite.
La flore
La forêt couvre les 3/4 du pays solognot. Elle est constituée de plusieurs grands types forestiers : la chênaie-charmaie, la plus rare mais surtout la plus diversifiée, la vallée de la Sauldre, les forêts domaniales, les vastes propriétés forestières. On y rencontre les chênes pédonculés et sessiles, le charme, l'érable champêtre, le sycomore, le noisetier, le bouleau, le pin sylvestre (ce dernier ayant remplacé le pin maritime détruit par l'hiver 1879), le sapin de Douglas, quelques hêtres, trembles et frênes. Au printemps, grâce à leur floraison, on distingue des fruitiers sauvages tels que : poiriers, pommiers, alisiers ou merisiers.
En sous-bois c'est aussi un festival de fleurs : différentes espèces de primevères, dont la plus connue est le coucou, sont présentes : des tapis bleus formés de petites pervenches, de jacinthes des bois à clochettes violacées, de violettes des bois.
Certaines plantes, notamment les bruyères et les genêts s'installent sur les landes. Un type de bruyères, la « bruyère à balais », appelée traditionnellement « brémailles », a été utilisé de longue date pour la confection de balais[3]. Ce nom sert comme toponymie à de nombreux lieux en Sologne.
La faune
Les cerfs, chevreuils et sangliers recherchent souvent la tranquillité des forêts. On rencontre assez fréquemment des animaux sédentaires comme les chevreuils ou les sangliers. Le cerf a besoin d'espaces plus vastes sauf au moment du brame. Les biches comme les cerfs aiment les endroits calmes : les biches pour mettre bas et les cerfs pour se débarrasser et refaire leurs bois.
La Sologne est également le refuge de nombreux autres animaux carnivores, canidés et mustélidés comme les renards, martres, fouines, belettes, putois. Parmi les lagomorphes, le Lapin de garenne, symbole de la chasse populaire en Sologne est maintenant limité du fait de la myxomatose.
Finalement on peut noter la présence de plus de deux cents espèces d'oiseaux, d'une bonne quarantaine d'espèces de mammifères, d'une trentaine d'espèces de poissons, d'une dizaine d'espèces de reptiles et d'autant de batraciens. Enfin les espèces d'insectes se comptent par milliers.
Les étangs
La nature et l'imperméabilité du sol de la Sologne expliquent la présence de nombreux étangs (environ 3 200 qui représentent 11 500 hectares d'eau). Ils sont, pour la plupart, artificiels, car visant au développement de la pisciculture, de la reconstruction au lendemain de la guerre de Cent Ans à la "rénovation", sous Napoléon III, de cette région marécageuse. Ils sont particulièrement concentrés près de Fontaines-en-Sologne et autour de Saint-Viâtre, cette dernière zone étant appelée la Sologne des étangs. Les plus importants dépassent 50 hectares (une dizaine dans ce cas). Le plus grand et le plus visité est l'Étang du Puits, situé à environ 60 km au sud-est d'Orléans, d'une superficie de 95 hectares (totalité du site 180 ha), établi à la fin des années 1860 comme réservoir destiné à alimenter le canal de la Sauldre. Tous ces étangs ne datent pas du Moyen Âge, pourtant, c'est bien à cette époque que la plupart furent créés afin de faire disparaître les vastes marais qui s'étaient formés à la suite des déboisements intensifs. Aujourd'hui, ces étangs entretenus, mais sauvages, constituent des milieux naturels pour la faune et la flore.
La pêche en étang, en automne, est l'une des plus anciennes traditions de Sologne.
L'habitat traditionnel solognot
Ses villages ont un charme, offrant un patrimoine architectural et des trésors de grandes valeurs : habitations de briques rouges, vieilles maisons à colombages, églises à caquetoir, petits et grands musées, manoirs, châteaux (la Sologne ne compte pas moins de quatre cents châteaux).
Tourisme
- Le musée de Sologne à Romorantin.
- La maison des étangs à Saint-Viâtre.
- La maison du braconnage à Chaon.
- La maison du cerf à Villeny.
- Le musée de l'artisanat rural ancien de Tigy.
- Le musée archéologique de Vienne-en-Val.
- Les châteaux : château de Chambord, Château de Cheverny, La Ferté-Saint-Aubin, Château du Moulin.
- Aubigny-sur-Nère, charmante petite cité solognote avec ses maisons à pans de bois et son château écossais.
- Brinon-sur-Sauldre, le village qui inspira Maurice Genevoix pour écrire Rabolliot.
- Le Domaine du Ciran à Ménestreau-en-Villette, domaine entretenu en recherchant un équilibre entre la nature et le travail des hommes.
- L'étang du Puits, base nautique entre Argent-sur-Sauldre et Cerdon-du-Loiret.
- L'étang de Beaumont et son observatoire ornithologique à Neung-sur-Beuvron.
- La tourbière de la Guette, à Neuvy-sur-Barangeon, aménagée pour la découverte de ce milieu naturel si particulier.
- Le sentier d'interprétation de la Grande prairie à Pierrefitte-sur-Sauldre.
- La tuilerie de la Bretèche de Ligny-le-Ribault avec son vieux four et ses vieux séchoirs inscrits aux Monuments historiques depuis le 14 juin 1999[4].
Folklore
La Sologne a abrité plusieurs animaux mythiques ou démoniaques dont la birette (qui prend plusieurs aspects, dont celle d'une licorne ou celle d'une vache noire), la cocadrille, espèce de dragon, ou encore la galipotte à Gy-en-Sologne[5].
Climat
Le climat solognot est particulier. Les températures minimales sont basses, du fait du sol sableux. Le sol qui se gorge facilement d'eau peut aussi devenir très sec en été.
Revues et journaux
La région est couverte par plusieurs quotidiens :
- La Nouvelle République du Centre-Ouest, siège local à Blois ;
- Le Berry républicain, dans le Cher ;
- La République du Centre, d'Orléans jusqu'à La Ferté-Saint-Aubin ;
Il existe plusieurs revues concernant la région :
- Le Journal de la Sologne, quatre numéros par an, non compris les hors séries ;
- Le Petit Solognot, Journal gratuit bimensuel
- Le Petit Solognot, magazine trimestriel
Grands écrivains de Sologne
- Nicolas Vanier ;
- Maurice Genevoix ;
- Eugène Labiche ;
- Max Jacob ;
- Alain-Fournier ;
- Claude Seignolle ;
- Marguerite Audoux prix Femina 1910 ;
Voir aussi
Liens externes
- UCPS : union pour la culture populaire en Sologne — union de 49 associations culturelles.
- Natura 2000 : la Sologne dans le réseau Natura 2000.
- Natura 2000 - Directive "habitats" - Site d'importance communautaire Sologne [pdf]
- SNE : Sologne Nature Environnement — association d'étude et de protection de la nature en Sologne
Notes et références
- ↑ http://www.sologne-nature.org/content/view/15/28/
- ↑ Drouet S, La pêche d'étang à travers le temps, Le Journal de la Sologne, Hiver 2008, p17-21
- ↑ Les Brémailles, un savoir faire presqu'ancestral, Le Petit Solognot, 2009, n° 47, p56-60
- ↑ La tuilerie de la Bretèche sur la base Mérimée du Ministère de la Culture
- ↑ Jadis en Sologne, animaux étranges, êtres fantastiques, Le petit Solognot, 2009, n° 47, p40-50
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