Sainte-croix-en-jarez

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Sainte-Croix-en-Jarez

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Sainte-Croix-en-Jarez
Carte de localisation de Sainte-Croix-en-Jarez
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Saint-Étienne
Canton Rive-de-Gier
Code Insee 42210
Code postal 42800
Maire
Mandat en cours
René Vassoille
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint-Étienne Métropole
Latitude
Longitude
45° 17′ 06″ Nord
       4° 23′ 07″ Est
/ 45.2849, 4.3852
Altitude 349 m (mini) – 955 m (maxi)
Superficie 12 km²
Population sans
doubles comptes
354 hab.
()
Densité hab./km²

Sainte-Croix-en-Jarez est une commune française, située dans le département de la Loire et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

Histoire

La fondation de la chartreuse

Le monastère fut fondé en 1277 par Béatrix de la Tour du Pin, veuve de Guillaume de Roussillon tué en croisade et dont elle voulait honorer la mémoire par la prière. Pour se faire elle se tourna naturellement vers l'ordre religieux des Chartreux, dont faisait partie un de ses oncles.

Elle possédait une forteresse sur l'actuel emplacement du village de Sainte-Croix-en-Jarez, carrefour stratégique des routes venant de l'Auvergne et des vallées du Rhône et du Gier. Cette forteresse n'existe plus et il n'en reste que très peu de traces dans les documents d'époque. L'église primitive du monastère fut construite non loin de la forteresse, chose rare pour l'époque puisque les chartreux, vivaient en communauté, mais comme des ermites, sans s'adresser la parole, le plus loin possible des agglomérations. Béatrix avait négociée le droit de rester jusqu'à sa mort en 1307 près du monastère et d'assister depuis une petite loge aménagée au flanc de l'église aux offices ; le tout en échange du legs des terres ou était en train de se bâtir le monastère. Elle vécut sans doute dans la forteresse avec ses huit enfants et sa suite. Des fouilles archéologiques en 1896 ont permis de retrouver sa tombe (ainsi que celle de Thibaud de Vassalieu) dans le chœur de l'église primitive, qui à cause de son mauvais état sert aujourd'hui d'annexe à la sacristie.

Au XVIIIe siècle un incendie endommage une partie de la toiture de l'église, les moines déplacent celle-ci dans la salle du chapitre et le réfectoire qui sont adjacent de l'église. Ce changement devait être provisoire, le but étant à terme de réparer l'église, mais aussi de remodeler le monastère dans un style plus baroque, d'après les plans d'une autre chartreuse de Lyon, avec laquelle Sainte-Croix entretenait de bonnes relations.

Dans la tourmente révolutionnaire

La Révolution vint tout chambouler. L'église paroissiale actuelle se trouve toujours dans ce même lieu. La communauté de Pères et de Frères s'est maintenue jusqu'en 1792, puis confisquée comme bien national lors de la Révolution. Le monastère fut vendu aux enchères en 1794 en 44 lots aux familles des environs qui s'établirent à l'intérieur de celui-ci. À la Restauration, les chartreux ne cherchèrent nullement à reprendre leur bien, il aurait fallu d'une part négocier avec chacune des 44 familles, mais surtout le début de l'industrialisation de la vallée du gier rendait l'isolement nécessaire aux moines beaucoup trop aléatoire. Le monastère resta donc un village sous le nom de Sainte-Croix-en-Pavezin, car il dépendait alors de la commune voisine de Pavezin. Devenant une commune indépendante en 1888, le village prit le nom de Sainte-Croix-en-Jarez. En 1840 le cloître de la deuxième cour fut démoli pour faciliter le passage des charrettes. C'est aussi à cette époque que la loge de Béatrix fut détruite pour construire le clocher actuel, l'ancien menaçant de s'effondrer. Les voûtes en pierre de l'église primitive furent démontées et remplacées par une charpente en bois.

Le nom de la forteresse primitive est inconnu, il semble probable que celui de Sainte Croix fut choisi par la suite par les moines chartreux qui vénéraient la Sainte-Croix comme symbole de la Chrétienté, leur devise était d'ailleurs « Stat Crux dum volvitur orbis » (« Le monde tourne, la Croix demeure »).

Le symbole est une croix sur un globe surmontée de sept étoiles. Il est possible d'en admirer une sculpture au-dessus du porche d'entrée du monastère.

Rectificatif au 15 septembre 2006

Fondation. La structure actuelle du monastère en 2006 est récente (comparativement à la date de fondation de la Chartreuse très ancienne). L'acte initial du 24 février 1280 passé à Taluyers en présence de Pierre Flote damoiseau, légiste du futur dauphin Humbert de la Tour (frère de Béatrix de Roussillon) et du roi de France, entérina cette fondation à l'instar de Béatrix née de la Tour (du Pin) issue d'une famille pieuse très proche des chartreux.

Préambule à la légende de Sainte-Croix-en-Jarez. En 1274 eut lieu le plus grand Concile de la Chrétienté à Lyon où, en l'absence de décision pour une hypothétique neuvième croisade, l'envoi d'un nouveau contingent de forces françaises à Saint-Jean-d'Acre fut entériné par le roi Philippe III le Hardi et le pape Grégoire X. Il ne s'agissait pas d'un renfort mais d'une force d'interposition. Les chrétiens, exacerbés par la chute des Lieux Saints et le blocus de Saint-Jean-d'Acre par les musulmans, s'entredéchiraient au sein du royaume de Jérusalem. Guillaume de Roussillon se vit confié la mission délicate de calmer les belligérants en cas de disparition du chevalier Olivier de Termes qui occupait alors le poste de capitaine des forces françaises à Saint-Jean-d'Acre. Alors que son frère Aymar de Roussillon est archevêque de Lyon, Guillaume de Roussillon se prépare à partir après avoir effectué son testament en août 1275 dans son château à Annonay. Olivier de Termes décédé, Guillaume de Roussillon seigneur d'Annonay, de Roussillon, de Châteauneuf (près de Rive-de-Gier) et de Dargoire, appareillera avec ses troupes d'Aigues-Mortes selon l'ordonnance royale. Il s'acquitte trop bien de sa mission au goût de son cousin Guillaume de Beaujeu Grand Maître de Temple, mais surtout de Charles d'Anjou roi de Sicile et frère de Louis IX (saint Louis). Fidèle à ses convictions et au roi de Jérusalem Hugues de Lusignan, Guillaume de Roussillon ne cédera pas aux prétentions de ses derniers et subira un coup d'état armé sur Saint-Jean-d'Acre en mai 1277. Il va disparaître de la scène politique selon la Chronique des Croisades. En l'absence formelle et officielle de sa dépouille, 7 mois s’écoulent avant que son épouse Béatrix se décide enfin à ouvrir le testament en janvier 1278. De là découle le songe et la légende Cartusienne avec les apparitions qui la conduiront à fonder la chartreuse de Sainte-Croix de Pavezin. [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7]

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 René Vassoille
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
253 274 310 342 329 351
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Économie

Évènements

Personnages célèbres

Notes et références

  1. Bibliothèque nationale de France. Recueil des Historiens des Croisades publié par les soins de l'Académie des inscriptions et belles lettres à Paris 1875 (Chroniqueurs et "continuators" des croisades entérinant la disparition de Guillaume de Roussillon et le coup d’État en 1277).
  2. Ulysse Chevalier.Les Regestes Dauphinois ; tome III ; fascicules de VII à IX, n° 12237 (fondation). n° 11793 (envoi du testament).
  3. Michel Balard, Alain Ducellier et Pierre Vincent Claverie Migrations et Diasporas Méditerranéennes, juillet 2002. Publications de la Sorbonne et de Rennes (ordonnance royale et logistique envoyée en Terre Sainte sous l'égide de Guillaume de Roussillon).
  4. Francisco GabrieliChroniques arabes des croisades, novembre 2001
  5. Gauthier Langlois, université de Paris-I, professeur d'histoire à Carcassonne.Olivier de Termes, le Cathare et le Croisé, avril 2001
  6. M. Lavocat Procès des frères et de l'Ordre du Temple, Paris, 1888
  7. Christian Rollat L'Affaire Roussillon dans la Tragédie Templière, juillet 2006

Liens internes

Liens externes

Logo-saint-Etienne-Metropole.jpg Communes de la communauté d’agglomération de Saint-Étienne Métropole Logo-saint-Etienne-Metropole.jpg
Population Communes
+ de 100 000 Saint-Étienne
+ de 10 000

Le Chambon-Feugerolles · Firminy · Rive-de-Gier · Roche-la-Molière · Saint-Chamond ·

+ de 5 000

La Ricamarie · Saint-Jean-Bonnefonds · Saint-Priest-en-Jarez · Sorbiers · La Talaudière · Unieux · Villars ·

+ de 1000

Cellieu · Châteauneuf · L'Étrat · Farnay · Fraisses · Genilac · La Grand-Croix · L'Horme · Lorette · Saint-Christo-en-Jarez · Saint-Héand · Saint-Joseph · Saint-Martin-la-Plaine · Saint-Paul-en-Cornillon · Saint-Paul-en-Jarez · Saint-Romain-en-Jarez · La Tour-en-Jarez ·

- de 1 000

Caloire · Chagnon · Dargoire · Doizieux · Fontanès · Marcenod · Pavezin · Sainte-Croix-en-Jarez · Tartaras · La Terrasse-sur-Dorlay · Valfleury · La Valla-en-Gier

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