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Ateliers et Chantiers de la Loire
Les Ateliers et Chantiers de la Loire sont un ancien chantier naval français. D'abord installé à Nantes, ce chantier naval a ensuite installé une succursale à Saint-Nazaire sur l'actuel site des Chantiers de l'Atlantique.
Sommaire
Histoire
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les chantiers navals installés sur les rives de la Loire livrent exclusivement des navires en bois. L’introduction du fer, puis de l’acier, va ouvrir de nouvelles perspectives.
Il faut attendre 1856 pour voir réaliser à Saint-Nazaire un premier bassin à flot qui va offrir l’opportunité d’installer à cet endroit des succursales. Les chantiers Dubigeon implantent en 1861 à Nantes, des ateliers sur la rive droite de la Loire, mais leurs activités restent limitées à des opérations de réparation.
L’année suivante, un chantier est créé à Saint-Nazaire, sur la pointe de Penhoët, par un écossais du nom de John Scott, avec le soutien des frères Péreire, banquiers, et de la Compagnie générale transatlantique.
Pendant les quatre années qui suivent, ces chantiers vont réaliser huit paquebots transatlantiques, dont le célèbre Impératrice Eugénie. Malheureusement en 1866, par suite d’une mauvaise gestion financière, la société se voit dans l’obligation de déposer le bilan.
La chambre de commerce et d’industrie de Nantes décide en 1867 de réaliser d’importants travaux pour rendre le port de Nantes plus accessible aux navires de fort tonnage. Le canal de la Martinière, sur la rive sud de la Loire, est aménagé sur 15 km.
Par ailleurs, à Saint-Nazaire, un second bassin à flot est creusé en 1881, le bassin de Penhoët.
Dans l’île d’Indret, l’établissement de la Marine royale créé sous Louis XIII est modernisé par l’État, afin de répondre aux besoins croissants en pièces de fonderie et de forge. Jusqu’en 1877, ils construiront également de petites unités à coque métalliques, et se spécialiseront par la suite dans la réalisation de chaudières, machines à vapeur, puis turbines et moteurs diesel.
La guerre avec la Prusse ralentit les activités, mais dès 1873, les chantiers Dubigeon à Nantes prennent un certain essor. Par ailleurs, les chantiers Jollet et Babin créent en 1881 les Ateliers et chantiers de la Loire à Nantes, puis à Saint-Nazaire à partir de 1882. Ceux-ci vont se développer de manière importante, mais sans pour autant abandonner les réalisations nantaises de la société. Enfin, les chantiers de la Brosse et Fouché créés en 1895, donnent naissance aux Ateliers et chantiers de Bretagne en 1909, après la reprise des anciens chantiers Oriolle et Le François.
À Saint-Nazaire, la Compagnie générale transatlantique, après la fermeture des chantiers Scott, reprend à son compte les installations de Penhoët et y aménage à partir de 1882, un important site industriel, sous le nom de Chantiers de Penhoët.
À la fin du siècle, la situation est donc la suivante :
- à Nantes, sur la rive gauche, les A.C.L. réalisent des unités moyennes, torpilleurs, canonnières et petits croiseurs comme le Descartes en 1894 ; il en est de même pour les A.C.B. contigus et les chantiers Dubigeon sur le site de Chantenay, un peu en aval sur la rive droite. Ces derniers se spécialiseront par la suite dans la construction de sous-marins.
- à Saint Nazaire, sur la rive droite, les Chantiers de Penhoët réalisent des navires civils et militaires, mais se spécialisent surtout dans la construction de paquebots comme le célèbre Île de France en 1927. Sur le site contigu, en amont, les A.C.L. prennent un développement considérable dans la construction de navires de guerre. En 1907, par exemple, ils réaliseront simultanément deux cuirassés de 18 000 tonnes de type « Danton », le Condorcet et le Diderot. En 1901, la société rachète les Chantiers et ateliers de Normandie Laporte et Cie créés en 1894 au Grand-Quevilly près de Rouen. Les A.C.L. Saint-Nazaire créent également un établissement à Saint-Denis près de Paris, qui se spécialise dans la construction de chaudières et de moteurs.
À plusieurs reprises, et dès la fin du XIXe siècle, les deux chantiers de Saint-Nazaire uniront leurs efforts pour réaliser de grandes unités, comme le paquebot Normandie en 1932 ou le cuirassé Jean Bart en 1938. Ils prendront alors l’appellation de Chantiers de Saint-Nazaire-Penhoët. La fusion ne deviendra effective qu’en 1955 sous le nom de « Chantiers de l’Atlantique » titre qu’ils avaient déjà porté occasionnellement par le passé.
De 1882 à 1885, le chantier réalisa également la travée métallique du viaduc de Douarnenez reliant Douarnenez à Tréboul sous la direction de Joseph-Emile Joëssel, ingénieur en chef, et d'Edouard-Marie Quellennec. Joëssel dirigea particulièrement les travaux de remontage de la travée suite à la chute d'une partie du pont le 9 décembre 1883(Voir "l'Illustration" N°2165 du 23/08/1884). Le pont fut mis en service en 1885.
Géographie
Ce chantier naval n'était séparé que par un mur mitoyen du Chantier de Penhoët.
Nom du bateau Type Propriétaire Lieu de construction Mise sur cale Lancement Baptême Mise en service Autres noms Fin Rouennaise Vapeur charbonnier Fernand Bouet Nantes 1925 Daphné 2, acquis par la SNC le 30 09 1928 En Angleterre en mai 1940 sous pavillon FNFL, service Tynes Londres. Torpillé par une vedette allemande et coulé le 18 mars 1941. Pas de victimes. Le Boulonnais Escorteur rapide Marine nationale française Nantes 5 septembre 1952 12 mai 1953 5 août 1955 Aucun Dernière cérémonie des couleurs juin 1976, coulé en décembre 1994 Le Picard Escorteur rapide Marine nationale française Nantes 12 décembre 1953 31 mai 1954 20 septembre 1956 Aucun Dernière cérémonie des couleurs 21 décembre 1979 Le Gascon Escorteur rapide Marine nationale française Nantes 1er avril 1954 23 octobre 1954 21 juin 1956 29 mars 1957 Aucun Dernière cérémonie des couleurs 26 septembre 1977, coulé ou démoli ? en 1980 Le Champenois Escorteur rapide Marine nationale française Nantes 20 août 1954 12 mars 1955 21 juin 1956 1er juin 1957 Aucun Désarmé en juillet 1975 Galatée 1 Navire vracquier exploité en grumier SNC Nantes 28 juillet 1957 Tai-Tung Vendu en 1976 à Sam Shum Shipping Corp. (Liberia) Notes et références
Voir aussi
Article connexe
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