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Saint-Parize-le-Châtel
Saint-Parize-le-Châtel Administration Pays France Région Bourgogne Département Nièvre Arrondissement Nevers Canton Saint-Pierre-le-Moûtier Code Insee abr. 58260 Code postal 58490 Maire
Mandat en coursAndré Garcia
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes Loire et Allier Démographie Population 1 310 hab. (2006) Densité 27 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 180 m — maxi. 247 m Superficie 49,11 km² Saint-Parize-le-Châtel est une commune française, située dans le département de la Nièvre et la région Bourgogne.
Sommaire
Géographie
Saint-Parize-le-Châtel est situé au sud-ouest du département de la Nièvre, entre la Loire et l'Allier. Le village est situé à environ 18 km de Nevers. Il est également à proximité de la N7 et à environ 10 km de la A77.
Une partie du circuit de Nevers Magny-Cours se trouve sur le territoire de la commune.
Histoire
Époque gauloise
Un peuple gaulois, les Boïens (Boii), vivait dans le bas Allier, au sud de Saint-Parize-le-Châtel et sans doute à l'est de Saint-Pierre-le-Moûtier. Leur capitale était Gergovia Boiorum appelée Gorgobina par César en -52.
Époque romaine
Deux voies romaines auraient traversées Saint-Parize-le-Châtel. La première allait d'Augustodunum (Autun) à Burdigala (Bordeaux) par Avaricum (Bourges), une partie de celle-ci existait encore au XIXe siècle mais fut détruite entre 1858 et 1881. La seconde voie partait de la fontaine des vertus (voir Lieux et monuments) et se dirigeait vers Nevers. Un temple romain, désigné sous le nom de Bagaudes par les paysans, aurait existé. Toutefois aucun vestige de ce temple n'a subsisté, et il fut probablement détruit lors d'un soulèvement au IVe siècle. On trouve toutefois plusieurs traces de la civilisation romaine dans la région, des poteries, des piscines étages reliées par des tuyaux de plomb, une pièce d'argent du IIe siècle à l'effigie de la femme d'Adrien, un grand bronze de Marc-Aurèle (musée de Nevers), un puits funéraire gallo-romain au lieu-dit "Bois de Bord", ou encore une fontaine pavée.
Saint Patrice (VIe siècle)
Restée païenne jusque là, la région où se trouve le village de Saint-Parize-le-Chatel aurait été évangélisée au VIe siècle par un moine nommé Patricius (Saint Patrice). Le bréviaire de 1534 dit qu'il vint avec 2 compagnons, Germain et Germanion, du monastère de Saint-Pourçain, et qu'il se fixa en un endroit désert où se trouvait un temple romain en ruines, près d'une source, appelé Gentilico, lieu désigné aussi sous les noms de Gentilico ou Gentilly.
Il n'est pas certain que saint Patrice fut évêque de Nevers. L'abbaye qu'il avait fondée devint propriété de l'Église de Nevers. Saint Patrice mourut en 555. Avant la Révolution, ses restes auraient reposés dans la crypte de l'église actuelle, ils auraient été dispersés vers 1773. La fête patronale de la Saint-Patrice était célébrée le deuxième dimanche de septembre mais n'existe plus de nos jours.
Moyen Âge
En 888, Charles le Gros confirme à l'Église de Nevers la donation de plusieurs églises et abbayes dont « l'abbaye de Saint-Patrice, entre les rivières de Loire et Allier ».
Après Charlemagne, Gentilico aurait prit le nom de Saint-Patrice-le-Chastel (ou le Chasteau), du nom de Patricius et du château élevé près de l'église au Moyen Âge. Avec le temps, le « tr » s'est transformé en « r » et le « ce » en « ze » et Patrice devint Parize.
Révolution française
Le 29 brumaire de l'an II, Saint-Parize-le-Châtel fut renommé Brenery. Après le 9 thermidor, le bourg redevient Saint-Parizé-le-Châtel.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 en cours André Garcia Retraité de la SNCF mars1990 mars 2008 Michel Derouet - Mr Germain Achille Richard Jean Couillard juin 1935 mai 1945 Marie-Louis-Joseph-Gabriel Comte de Montrichard Vers 1890 Mr Robert En 1810 Mr Massin Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 099 1 123 985 982 1 201 1 277 1 310 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L’église et la crypte
L'église de Saint-Parize-le-Chatel a été construite au XIIe siècle, sans doute en remplacement de l'oratoire de l'ancienne abbaye édifié 300 ans plus tôt sur les lieux de l'évangélisation de saint Patrice. L'église prieurale de Saint-Parize fut consentie en 1113 à son chapitre par l'évêque de Nevers. Bien que construite au début du XIe siècle, elle a été presque entièrement refaite au siècle dernier.
Du point de vue architectural, l'église est constituée d'une nef unique plutôt modeste, au siècle dernier on lui ajouta un large transept supportant une tour-clocher massive. Le chœur constitué de 2 courtes travées se termine par une abside à cul de four complètement restaurée sous laquelle se trouve la crypte.
Le portail occidental s'ouvre en plein cintre dans un avantcorps, celui-ci est épaulé par des demi-contreforts plats sous une archivolte qui est cernée par une frise de palmettes. Le petit chapiteau à gauche, deux têtes de monstres vomissant des feuillages entrelacés et terminés par des palmes ; à droite, un monstre s'apprête à dévorer un personnage.
La crypte romane date elle aussi du XIIe siècle, mais elle est restée intacte et constitue donc l'élément le plus intéressant du lieu. Elle se divise en trois nefs égales de trois travées séparées par deux rangées de colonnes sur socle carré, et s'achève par une abside à cul de four peu profonde.
Les voûtes, à compartiments d'arêtes, retombent aux murs sur de courtes colonnes à chapiteaux non décorés, elles-mêmes surhaussées par un soubassement continu. La crypte est également ornée d'éléments funéraires, stèles et sarcophages, du Moyen Âge.
La lumière du jour est distribuée par d'étroites ouvertures. La crypte compte six colonnes centrales à chapiteaux dont les corbeilles ont une décoration particulièrement fantaisiste.
une visite de l'église et de la crypte en vidéo
Le château d’eau américain
En 1915, les États-Unis entrent en guerre contre l'Allemagne. Des troupes américaines débarquent donc en France. La proximité de la gare de Mars-sur-Allier et du front, fait de Saint-Parize un endroit idéal pour la construction d'un hôpital militaire de campagne. Pendant l'hiver 1917-1918, c'est une véritable ville qui s'installe.
Sur environ 200 ha, des centaines de baraquements en briques sont construites et au maximum environ 40 000 personnes s'y installèrent. On pompe de l'eau dans l'Allier, elle est canalisée jusqu'à un réservoir, rapidement insuffisant, un château d'eau est donc construit. L'armistice de 1918 sera signé avant qu'il ne soit utilisé.
Le cimetière se trouvait au lieu-dit La Plaine et fut transféré à Nevers. La stèle commémorant ces combattants, se trouvait jadis sur le bord de la RN 7 entre Moiry et Magny-Cours, elle a maintenant été transférée au cimetière de Saint-Parize.
Aujourd'hui le château d'eau et le réservoir sont les seuls vestiges.
Le château de la Chasseigne
Château ayant appartenu à la famille "de la Chasseigne", puis à la famille "de Montrichard".
Le château de Lange
Il y avait à l'origine un petit château fort du XIIe siècle, les restes d'une de ses tours étaient encore visibles au début du XXe siècle, à l'ouest de la bâtisse actuelle.
Le château actuel date du XVe siècle. Le premier seigneur de Lange connu est Regnaud de Lange, mais c'est sans doute Jean de Lange, qui fit construire le château existant aujourd'hui. À noter qu'en 1525 y naquit Nicolas de Lange, petit-fils du précédent qui devint avocat du Roi au présidial de Lyon, puis lieutenant-général à la sénéchaussée, et enfin conseiller puis premier président du Parlement de Dombes.
Le lavoir
Il existait déjà au XIXe siècle, mais son aspect actuel date de 1890.
Les fonds bouillant
Le lieu-dit "Les Fonts-Bouillants" tire son nom de fontaines d'eau minérale gazeuse, exploitées commercialement de 1895 à 1975, dont le bouillonnement est visible. Mais la source fut exploitée bien avant. Les Romains y avaient installés un établissement thermal dont l'amphithéâtre aurait été détruit par les guerriers de Charles Martel. Une maladrerie y auraient également été construit au XIIe siècle, ce qui expliquerait le nom d'un lieu-dit tout proche le "Puits de Maux".
Une légende raconte que les sources étaient à l'origine à Cougny. Un jour, un assassin y aurait lavé son glaive ensanglanté. Le génie, gardien des eaux, leur ordonna de s'élever dans les airs et de quitter ce lieu désormais maudit. Dans leur course elles firent tomber quelques gouttes dans la fontaine des vertus et dans l'étang de Civière, ce qui explique qu'on y voit également des bouillonnements. Un pionnier les aurait aperçu et en les charmant les fit descendre là où elles sont aujourd'hui.
La fontaine des vertus
On désigne par fontaine des vertus une source d'eau « bouillonnante », ayant sans doute la même origine que celles des fonds bouillant, mais située plus loin du village en forêt. Il s'agit en fait de bulles de gaz, probablement du CO2, qui remonte régulièrement par endroit.
Une légende locale raconte que Jeanne d'Arc, sans doute après avoir libéré Saint-Pierre-le-Moûtier le 4 novembre 1429, y aurait lavé son épée.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Une page personnelle présentant l'histoire et les principaux monuments du village.
- Saint-Parize-le-Châtel sur le site de l'Institut géographique national
- Site personnel sur l'histoire et les monuments de Saint-Parize-le-Châtel
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Catégorie : Commune de la Nièvre
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