- Saint-gratien (somme)
-
Saint-Gratien (Somme)
Pour les articles homonymes, voir Saint-Gratien.Saint-Gratien Pays France Région Picardie Département Somme Arrondissement Amiens Canton Villers-Bocage Code Insee 80704 Code postal 80260 Maire
Mandat en coursBruno Massias
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bocage et de l'Hallue Latitude
LongitudeAltitude 48 m (mini) – 113 m (maxi) Superficie 6,95 km² Population sans
doubles comptes346 hab.
(2006)Densité 50 hab./km² Saint-Gratien est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Histoire
Le nom de ce village situé à 12 kilomètres d'Amiens vient du Saint Gratien, martyrisé par les Romains en 303 après Jésus Christ.
La légende raconte qu'on planta la houlette en coudrier de Gratien, le berger, sur sa tombe. En une nuit, elle prit racine, donna des feuilles et des fruits de la couleur du sang. D'après la tradition, ce miracle se reproduisait chaque nuit du 23 octobre.
Une autre version indique que Gratien ficha lui-même en terre son bâton qui fit jaillir une source, donna du feuillage et des noisettes. Il se fit une écorchure à la main, se servit d'une feuille comme pansement et ainsi teinta de rouge l'arbuste.
Bataille de la Somme, 1918
En septembre 1917, les troupes australiennes Australian Imperial Force, AIF, sont mises sous commandement du général Sir W. W. Birdwood.[1]
Fin janvier 1918, les cinq Divisions du général Birdwood, sont commandées par : Major général Sir H. B. Volker, Smith,Vc, John Monash (GHQ à Franvillers), Sainclair-Mac-Lagan, Sir Hobs (GHQ au château de Bussy-lès-Daours).
Le 30 mars, à la suite du bombardement de Franvillers, le quartier général de la 3ème Division des troupes australiennes "Australian Imperial Force, AIF" est déplacé le même jour à Saint-Gratien.
Le 31 mai, Sir John Monash[2] commandant la 3ème Division, prend le commandement du Corps Australien, et installe son quartier général au château de Saint-Gratien. En liaison avec les troupes canadiennes, il repoussera les Allemands qui s'étaient avancés jusqu'à Villers-Bretonneux.Son Etat-major comprenait les généraux de brigade : C. H.Foot, R. A. Carruthers, T. A. Blamey, L.D. Fraser et W.A. Coxen.[3]
Administration
De 1790 à 1801, Saint-Gratien a été l'une des quatorze communes relevant de l'Administration cantonale de Querrieux.
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité Mars 2008 Bruno Massias[4] mars 2001 2008 Jean-Paul Durand Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
Château
Le château appartint d'abord aux seigneurs du même nom, puis à deux familles échevinales d'Amiens, May au XVesiècle et Saint-Delis au XVIe. Il fut ensuite la possession des Hirzel, protestants suisses. En 1786, il fut acquis par Jean-Baptiste Jourdain de Thieulloy, issu d'une famille amiénoise anoblie en 1735, qui entreprit la reconstruction du château dans un style néo-classique. Les travaux étaient achevés en 1789. La craie provenait de la carrière voisine de Bavelincourt.
Le château comprend un corps de logis rectangulaire orienté nord-sud, et une cour de communs à l'ouest, avec écuries, pigeonnier, chapelle. Le corps de logis est constitué d'un avant-corps central légèrement saillant, pourvu d'un étage de combles, et de deux ailes un peu moins hautes. Les façades sont ornées de quelques sculptures, bustes de Flore et de Cérès (côté nord), sphinges entourant l'escalier (côté sud). Sur le plafond du grand salon, une peinture à l'huile sur enduit représente le lever du jour avec Appollon, l'Aurore, la Nuit.
L'ensemble a été inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) le 21 décembre 1954[7]
Église
L'église est dédiée à saint Gratien. Elle a été construite en 1864 en remplacement d'une ancienne église dont les travaux de réhabilitation avaient été estimés trop coûteux. Complètement édifié en briques, cet édifice est néo-roman par sa nef et surtout son chevet, qui présente des arcatures proches des motifs architecturaux de lésènes et de festons de l'architecture romane lombarde et néo-gothique par sa flèche. La façade est constituée d'un mur pignon avec un clocher-porche en avancée. L'église se compose d'une nef et de deux collatéraux, le chœur se terminant par une abside en cul-de-four. Sa nef de 19,30m de long est bordée de bas-côtés. La largeur de la nef centrale est de 7,60m et celle des bas-côtés de 3,10m. Le chœur a une longueur de 7,70m ; il se termine à l'est par un chevet semi-circulaire et deux sacristies.
La tour a une hauteur de 18 mètres et la flèche une hauteur de 16 mètres. Une tour-escalier est accolée à la partie droite de la façade.
Les voûtes en berceau de la nef, du chœur et des bas-côtés sont en briques. Elles sont portées par six grosses colonnes, six piliers de section carrée et autant de pilastres incorporées dans les murailles renforcées par des contreforts. Piliers et colonnes sont réunis longitudinalement par des arcs en plein cintre et latéralement par des arcs doubleaux (tous les arcs sont à section rectangulaire ; réalisés en briques, ils sont creux et revêtus d'un enduit simulant la pierre). Dans les bas-côtés des doubleaux réunissent piliers et colonnes aux pilastres contrefortées, assurant une fonction supplémentaire d'arcs-boutants. Colonnes, piliers et pilastres sont couronnés de chapiteaux et reposent sur des socles moulurés. La voûte du sanctuaire, en forme de croupe est également en briques et repose sur des murailles contrefortées.
L'édifice n'est éclairé que par des baies de dimensions réduites : la nef comporte quatre fenêtres de 2,40m de haut sur 0,80m de large et le chevet six petites baies groupées deux à deux. Les murailles intérieures sont recouvertes d'un enduit et peintes en blanc. La voûte du chevet et celle de la travée du chœur sont recouvertes d'un enduit bleu et parsemées d'étoiles dorées. La façade ouest est percée par un portail et des baies en plein cintre, mais l'élévation et la finesse de la flèche et des clochetons, montrent une élévation vers le ciel d'inspiration gothique.
En 1866, l'Impératrice Eugénie fait don d'un chemin de croix en néo-plastique-bois.[8]
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Lieutenant General Sir William Birdwood (in english)
- ↑ General John Monash- Wikipédia anglophone
- ↑ Official History of Australia in the war 1914-1918. Volume V : Australian Imperial Forces in France, 1918 (Index : Saint-Gratien)
- ↑ Liste des maires de la Somme sur http://www.somme.pref.gouv.fr, 27 janvier 2009. Consulté le 16 mars 2009
- ↑ INSEE : population depuis le recensement de 1962
- ↑ Notice communale Cassini : recensements de population (tableau et diagramme d'évolution)
- ↑ Patrimoine de France, Service régional de l'inventaire Picardie
- ↑ Archives départementales de la Somme. Série 99 O, et Itinéraires du patrimoine, livret 181 (Direction régionale des affaires culturelles de Picardie)
Liens externes
- Portail de la Somme
Catégorie : Commune de la Somme
Wikimedia Foundation. 2010.