- Saint-Valbert
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Saint-Valbert Administration Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Arrondissement de Lure Canton Canton de Luxeuil-les-Bains Code commune 70475 Code postal 70300 Maire
Mandat en coursOdile Pouilley
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du pays de Luxeuil Démographie Population 216 hab. (2007) Densité 55 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 283 m — maxi. 418 m Superficie 3,9 km2 Saint-Valbert est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Petit village près de Luxeuil les Bains, à proximité de la Route Nationale 57, dans la forêt de Haute-Saône.
Histoire
C'est d'un fils de seigneur franc de la race des Sicambres que l'ermitage tient son nom. Né aux environs de Meaux vers 595, Valbert était en effet de noble race et possédait beaucoup de biens au soleil quand il choisit de consacrer son existence à Dieu. Il se dépouilla donc de toute sa richesse terrestre et s'en vint se retirer au sein de la forêt, à une lieue à peine de l'abbaye de Luxeuil les Bains. Il mènera son humble existence d'anachorète pendant des années, nourrissant ses jours de méditations et de prières. Il quittera sa grotte creusée dans le grès une première fois pour participer à la fondation du monastère de Faremoutiers, près de Meaux et de Coulommiers, vers 625, puis une seconde fois pour prendre la succession de Saint-Eustaise (lui-même successeur de Saint-Colomban) à la tête de l'abbaye de Luxeuil. Il dirigea et fera prospérer celle-ci jusqu'à ce qu'il rende l'âme, le 2 mai 670.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1973 mars 1977 René Cholley SE mars 1977 mars 1983 Jean-Claude Petitcolin [[ ]] mars 1983 mars 1989 Ronald Larrière PS mars 1989 juin 1995 Ronald Larrière PS juin 1995 mars 2001 Ronald Larrière MDC mars 2001 mars 2008 Ronald Larrière MRC mars 2008 en cours Odile Pouilley SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
L'Ermitage de Saint-Valbert
L'ermitage de Saint-Valbert demeure l'un des rares témoins du VIIe siècle qui soit conservé dans l'est de la France.
C'est un site paisible où l'architecture s'intègre harmonieusement au cadre naturel.
- Histoire de Valbert (ou Walbert, Waldebertus), né vers 595, décédé le 2 mai 670. Il est fêté le 2 mai[3].
Troisième abbé de Luxeuil (vers 629 à vers 670). Vers 620, un jeune seigneur à cheval, tout armé, se présenta au monastère devant l’abbé Eustaise. Il voulait fuir le monde et consacrer entièrement sa vie au service de Dieu : il avait pour nom Valbert ou Waldebert (dans le langage populaire Vaubert ou Gaubert). Nous en connaissons bien la vie racontée au Xe siècle par le moine luxovien Adson. Né en Brie vers 595 dans la terre de «Nant» (vraisemblablement Nanteuil-le-Haudouin, dans les environs de Meaux), il était fils d'un seigneur franc de la race des Sicambres, comte de Ponthieu (Basse-Picardie) et vicomte de Meaux. De ce fait, il possédait de vastes et riches domaines dans ces régions. Il avait reçu l'éducation guerrière des jeunes nobles de son époque et fréquenté la cour mérovingienne. Il y avait peut-être connu Eustaise qui, avant de se retirer à l'abbaye de Luxeuil, avait suivi la même voie.
Valbert se dépouilla de tout. Aussi bien de sa splendide armure que l'on conserva longtemps comme ex-voto dans l'église abbatiale, que d'une magnifique coupe faite d'une seule topaze sertie de lames d'or. Il s'ouvrit à Eustaise de son désir de vivre dans la solitude la plus totale et fut autorisé à mener la vie d'ermite, à quelque distance au nord de l'abbaye, au milieu de la forêt, dans une grotte creusée dans un banc de grès, près d'une source : c'est l'humble cellule que nous voyons encore aujourd'hui.
Il lui fallut, cependant s'arracher à son cher «désert» quelques années plus tard pour accompagner Cagnoald (frère de Fare, évêque de Laon sous Clovis II) à Evoriac (actuel Faremoutiers) et aider Fare, fille spirituelle de Saint-Colomban, à établir le monastère de Faremoutiers (vers 625), près de Meaux. Il revint aussitôt après dans sa forêt sauvage. Mais, quatre ans plus tard, Saint-Gall ayant décliné le choix des moines de Luxeuil, pour succèder à Saint-Eustaise, en raison de son âge avancé, c'est là qu'on vint le chercher pour succéder à Saint-Eustaise.
À la tête du monastère, il poursuivit l'œuvre entreprise par saint Saint-Colomban ; il lui donna même un élan nouveau en introduisant la règle de saint Benoît, mieux adaptée à la vie monacale dans nos régions. La communauté put se développer davantage encore et s'épanouir : plus de trente fondations naquirent à son initiative, dont Corbie en Picardie, Hautvillers (où fut inventé le vin de champagne), Montier-la-Celle (à Troyes), Moutier-Grandval en Suisse et lorsqu'il rendit le dernier soupir, le 2 mai 670, l'abbaye de Luxeuil, était une véritable métropole monastique de réputation européenne.
Le tombeau de Saint-Valbert devint bientôt l'objet d'une très grande vénération, non seulement de la part des moines, mais aussi des foules nombreuses qui venaient implorer sa protection ou son intercession. On lui attribuait la préservation de l'église Saint-Martin lors de la destruction de l'abbaye en 731 et, par voie de conséquence, du fameux Lectionnaire de Luxeuil, conservé à la Bibliothèque nationale, qui porte, en souvenir, deux vers écrits au Xème ou Xlème Siècle en l'honneur du saint protecteur. Le culte des reliques, si vif au Moyen Âge, lui valut de supplanter dans la mémoire populaire Saint-Colomban qui n'était pas mort à Luxeuil.
L'ermitage devint aussi un lieu de pèlerinage où, selon le témoignage d'Adson, au Xe siècle, on se rendait par milliers, il est toujours visité aujourd’hui par les pèlerins[4].
- Histoire de l'ermitage
L’origine du site avant l’arrivée du moine Valbert est inconnue. Si une importante masse de rochers de grès blanc et rouge laisse supposer la présence d’une carrière. Les historiens datent l’origine de la carrière à l’époque du Moyen Âge.
Au VIIe siècle l’ermitage se composait de la grotte proprement dite, vaste excavation sous un énorme bloc de rocher, dont l’ouverture donnant vers la vallée du Ru de Rôge, fut peut-être murée partiellement pour se protéger des intempéries.
La grotte où le saint anachorète avait passé tant d’années de sacrifices fut, elle aussi, l’objet de soins attentifs de la part des moines et devint un but de pèlerinage pour les foules qui, au témoignage d’Adson (Xe siècle), y venaient par milliers, boire l’eau de la source.
Au XVIIIe siècle, la Congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe réforma les abbayes bénédictines, afin de ramener les moines à l’observance stricte de la règle. Le culte envers les saints de l’Abbaye, en particulier envers Saint-Valbert se développa et d’importantes transformations furent réalisées.
Les bâtiments étaient conservés et entretenus jusqu’à la Révolution par les moines de Luxeuil.
Après la Révolution, l’ermitage fut vendu comme bien national et acheté par des industriels surtout intéressés par les forêts environnantes. En 1843, l’archevêque de Besançon, Cardinal Mathieu, racheta l’ensemble de la propriété qui fut rétrocédé à l’école secondaire ecclésiastique de Luxeuil en 1863. À partir de cette date les séminaristes ont aménagé le site afin d'en faire un lieu de prières et de méditation.
La Loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, marqua le début de la dégradation et du pillage des bâtiments mis sous séquestre, malgré un classement parmi les Monuments historiques en 1914 des bâtiments.
En 1942, le domaine en ruines a été restitué à l’Association diocésaine grâce à Mgr. Dubourg, Archevêque de Besançon. L’ensemble du site fut classé à l’inventaire des Monuments historiques en 1943.
Le renouveau de l’ermitage a commencé en 1960 grâce à l’association Les Amis de Saint-Colomban[5] présidée par le Dr. Gilles Cugnier. Elle engage un vaste chantier de remise en valeur du site, avec le concours de jeunes lyonnais et irlandais pendant plusieurs années, pour en faire un lieu de prières et de pèlerinage pour les croyants.
Le site est, aujourd'hui, ouvert au public. On y découvre la grotte de Saint-Valbert, la grotte de la Source, des Jardins à la Française, une chapelle, une carrière (d'origine du Moyen Âge) et une auberge (ouverte à la belle saison).
Autres lieux et monuments
- bâtiments de grès datant du XVIIIe siècle
- jardin à la française
- source
- gros bloc minéral "la roche du diable"
- parc animalier de Fougerolles - Saint-Valbert
Personnalités liées à la commune
- Saint Valbert (595 - 2 mai 670) vécut en ermite dans une caverne à proximité du village. Cet endroit est devenu un lieu touristique.
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Site touristique
- Saint-Valbert sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Valbert sur le site de l'Insee
Notes et références
- [1]
- [2]
- Saint Valbert sur le site Nominis.
- Extrait de« Histoire du monastère de Luxeuil à travers ses abbés » ; Gilles Cugnier, 2004-2006, tome 1 - Edition Guéniot, Langres
- Les Amis de Saint-Colomban
Catégorie :- Commune de la Haute-Saône
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