- Saint-Prouant
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Saint-Prouant
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Vendée Arrondissement La Roche-sur-Yon Canton Chantonnay Code commune 85266 Code postal 85110 Maire
Mandat en coursPaul Rigaudeau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Deux Lays Démographie Population 1 454 hab. (2008) Densité 113 hab./km² Gentilé Prouantais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 54 m — maxi. 118 m Superficie 12,86 km2 Saint-Prouant est une commune française, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Histoire
Saint Prudent, un martyr narbonnais mort en 613 a donné son nom à la commune. Des reliques de ce saint ont été distribuées en 883 et l'une d'entre elles est parvenue au prieuré de Saint-Mathurin en Poitou, qui prit le nom de Saint-Prudent (Saint-Prouant par déformation).
A l'origine une immense forêt de chênes et quelques clairières, la plus haute culminant à 117 m du côté du Chêne Besson. Il y eut là, probablement, un lieu de culte païen près d'une fontaine où fut érigée une petite chapelle, puis un prieuré-paroisse occupé par un ou deux moines. Le village comportait une cinquantaine d'âmes. On y parle le roman (mélange de gaulois et de latin) et la vie s'enracine autour de ce qui est maintenant le Temple. En l'année 1195 est créé par Richard Cœur de Lion le prieuré de Chassay-Grammont qui sera toujours « non paroissial », où vivent quelques moines. La vie suit son cours, les villages s'installent, on déboise, on cultive, on trace des chemins.
À partir de 1536, sous la férule d'Antoinette d'Aubeterre, mère de l'humaniste Catherine de Parthenay et femme de Soubise, le protestantisme est prêché dans la région. Saint-Prouant est aux avant-postes. Les guerres de religion endommagent gravement l'église (temple actuel) et la cure (maison Lhommedé, la plus vieille de Saint-Prouant). Grammont a perdu sa voûte. Jusqu'en 1591 le culte catholique n'est plus célébré.
En 1610 Saint-Prouant compte 350 habitants dont 260 réformés (protestants). La révocation de l'Édit de Nantes en 1685 exile hors de Saint-Prouant au moins 15 habitants réformés.
Un apaisement pourtant se produit au cours du XVIIIe siècle. Certes, la Révolution à partir de 1793 va réveiller les animosités ; durant la nuit du 5 septembre 1793 l'armée de Stofflet et d'Elbée traverse le bourg. Dans l'ensemble les Protestants étaient « bleus » et les catholiques « blancs ». Les « Colonnes infernales » passent. Saint-Prouant est épargné.
Un décret de Napoléon 1er du 25 janvier 1807 lègue l'église aux Protestants. Les Catholiques vont à Monsireigne. En 1861 une souscription volontaire des habitants et des offrandes de personnes charitables permettent la construction de l'église actuelle.
De 1830 à 1836 on construit la route qui va de Bournezeau à Saint-Mesmin, il y eut plus de 30 expropriations et environ 500 hommes y travaillèrent.
La guerre de 1914-18 a fait 34 morts dans la commune, celle de 1939-45, 6 morts. En l'année 1906 il y avait 855 habitants, en 1936, 705 et de nos jours, 1240.
On peut ajouter qu'en 1944, après une attaque de la résistance à l'entrée du bourg, sur une patrouille allemande, la ville est encerclée par une compagnie et menacée d'être incendiée. Des mitrailleuses sont positionnées aux entrées de la ville, les maisons fouillées, celles vides de leurs occupants sont incendiées. Sur l'intervention du préfet les troupes se retirent. Moins d'un mois plus tard les alliés arrivent en Vendée.
Héraldique
Blasonnement D'argent à la croix gironnée d'or et d'azur de huit pièces, cantonnée au premier et au quatrième d'un double cœur vidé, couronné et croiseté de gueules, au deuxième et au troisième d'une étoile de six rais gironnée d'or et d'azur de douze pièces.Réalisée en 1975 il reprend la croix gironnée d'or et d'azur du blason de Grammont. les étoiles a six raies évoquent les six routes départementales qui convergent vers Saint-Prouant. Les deux cœurs entrelacés représentent l'entente entre catholique et protestant.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Paul Rigaudeau[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Saint-Prouant comptait 1 454 habitants (soit une augmentation de 11 % par rapport à 1999). La commune occupait le 6 765e rang au niveau national, alors qu'elle était au 6 834e en 1999, et le 126e au niveau départemental sur 282 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Prouant depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Prouant, cela correspond à 2007, 2012, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[2],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 1 454 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,7 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 21,8 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 18,3 %) ;
- 50,1 % de femmes (0 à 14 ans = 19,5 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 20,2 %, 45 à 59 ans = 18,3 %, plus de 60 ans = 22,1 %).
Lieux et monuments
- Prieuré de Grammont[9]
- Eglise Saint Mathurin: L’ancienne église ayant été donnée aux protestants (devenue un temple), les catholiques décident d’en ériger une nouvelle en 1852. Les travaux commencés par Tournesac ont été terminés par Léon Ballereau en 1857. Les vitraux ont été installés en 1860. L’ensemble de style néo-gothique en forme de croix latine possède quelques éléments de style Renaissance, comme les sculptures du portail d’entrée, et les boiseries du chœur (XIXe siècle). La voûte azurée et ornée d’étoiles est des plus remarquables. Le chanoine de Tressay et Virginie de Vieuville ont beaucoup aidé au financement de ces travaux. On peut d’ailleurs trouver leurs armoiries sur des clés de voûte ou des vitraux. On trouve également à l’intérieur de l’édifice plusieurs statues, dont celles de la Sainte Vierge et de Saint Joseph, datées de 1861.
(Sources: "La patrimoine des communes de la Vendée" Tome I - Éditions Flohic 2001 ; "Rendez-vous place de l'église" P. Loizeau et G. Phelipot - 2007)
- Temple protestant: Cet édifice date du XIIIe siècle. Ses ouvertures sont de simples baies gothiques, et il est dépourvu de décoration. Son clocheton sur la façade, sa nef unique et son chœur, dont le toit est moins élevé que celui de la nef, lui donnent l’apparence d’une chapelle. Il s’agit en effet de l’ancienne église de la paroisse. Le 27 janvier 1807, l’empereur Napoléon Ier autorise par décret le préfet de Vendée à mettre cet édifice à la disposition du consistoire de l’Eglise réformée. Saint Prouant n’est alors à cette date plus une paroisse, et les catholiques se rendent à l’office de Monsireigne. On trouve encore aujourd’hui au sein du temple d’intéressantes pierres tombales.
(Sources: "La patrimoine des communes de la Vendée" Tome I - Éditions Flohic 2001 ; "Rendez-vous place de l'église" P. Loizeau et G. Phelipot - 2007)
Personnalités liées à la commune
- Achille Daroux (1880-1953), homme politique
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Saint-Prouant sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Prouant sur le site de l'Insee
- Saint-Prouant sur le site du Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Localisation de Saint-Prouant sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Saint-Prouant sur Mapquest
Notes et références
Notes
- Par convention, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de présenter :
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 12 juin 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 12 juin 2011
- Évolution et structure de la population sur insee.fr. Consulté le 12 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 12 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur insee.fr. Consulté le 12 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur insee.fr. Consulté le 12 juin 2011
- Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 sur insee.fr. Consulté le 12 juin 2011
- Jacques Boissières- Prieuré de Chassay-Grandmont - pp.191-200, dans Congrès archéologique de France. 151e session. Vendée. 1993 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1996
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