Saint-Paul-Mont-Penit

Saint-Paul-Mont-Penit

46° 47′ 54″ N 1° 39′ 32″ W / 46.7983333333, -1.65888888889

Saint-Paul-Mont-Penit
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Canton Palluau
Code commune 85260
Code postal 85670
Maire
Mandat en cours
Joseph Nicoleau
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Palluau
Démographie
Population 620 hab. (2008)
Densité 37 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 54″ Nord
       1° 39′ 32″ Ouest
/ 46.7983333333, -1.65888888889
Altitudes mini. 12 m — maxi. 71 m
Superficie 16,58 km2

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Saint-Paul-Mont-Penit est une commune française, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.

Sommaire

Géographie

Saint-Paul-Mont-Penit est situé au centre géographique du canton de Palluau, dans le Nord Ouest vendéen; toutes les communes du Canton lui sont limitrophes, sauf Apremont. Sa superficie est de 1 658 ha, son altitude ne dépasse pas 70 mètres, et sa population est d’environ 700 habitants (Montpenois et Montpenoises). Saint-Paul est traversé par la Petite Boulogne, affluent de la Vie.

Histoire

Les premières traces d'occupation du territoire de la commune remontent au Néolithique, en témoignent les nombreuses haches en pierre polie trouvées principalement dans les vallées de la Petite Boulogne et en aval du ruisseau dit de Saint Paul autrefois nommé Ruisseau du Guy (gué). Ces premiers habitants établissent leurs habitations sur les sols les plus fertiles et les plus faciles à travailler manuellement. Les gaulois puis les romains poursuivent l'œuvre de défrichage (site archéologique des Robinières aux Grois). Ces derniers améliorent les voies de communication venant du littoral qui traversent le territoire de la commune pour converger vers la grande voie romaine passant à Palluau.

Aux alentours du Xe siècle, un château érigé sur une motte castrale constitue l'un des maillons d'un système de défense contre les envahisseurs, notamment les normands. Le site porte le nom de Pas du Château et c'est là qu'il faut chercher l'origine de la seconde partie du nom de la commune; Mont désignant une éminence sur laquelle se dresse le donjon et Penit, Peny, Penil suivant des graphies qui ont varié au cours du temps serait tout simplement le patronyme de son propriétaire.

L'évolution des techniques militaires, alliées au caractère périssable des matériaux, et sans doute pour d'autres causes que nous ignorons, les habitants qui devaient être peu nombreux, s'installent en amont en un lieu plus sain et mieux exposé. C'est à cette époque qu'arrivent les premiers religieux détachés de l'abbaye de Nieul sur l'Autise. Ils construisent la première église, leur habitation (un modeste prieuré) et placent le lieu sous la protection de Saint Paul (apôtre des Nations) d'où le nom définitif: Saint Paul de Mont Penit (Saint Paul rattaché au nom du lieu qu'ils viennent de quitter: Mont Penit, Peny ou Penil).Le terme Nation est d'ailleurs resté dans l'appellation d'une rue: les garennes de la Nation. Le prieuré bénéficie d'une donation importante tant en biens fonciers qu'en droits féodaux, notamment basse et haute justice à mi-temps, qui laisse à penser qu'un seigneur (peut-être celui du lieu) leur a légué une partie de ses prérogatives et possessions dont une dizaine d'hectares pour le prieur lui-même, un bois et deux fermes, l'une aux Grois et l'autre à la Petite Limonière. Il devient ainsi le troisième bénéfice de l'abbaye de Nieul sur l'Autise.

Pendant les guerres de Religion, l'église est brûlée et, en 1562, l'aisance du prieuré attise la convoitise des Clérembault de Chantebuzain de Grand'Landes, mi-huguenots, mi-brigands, qui le prennent par les armes, le pillent et en conservent les bénéfices. Ces faits sont jugés par le tribunal d'exception des Grands Jours de Poitiers en 1567. En fuite, ils échappent à la sentence de mort et, rapidement leurs descendants redorent le blason familial en devenant, entre autres, propriétaires du Château de Palluau.

L'église, qui est d'ailleurs la seconde, est remise en état et embellie. En 1603, on y place sur un mur latéral de la nef, un groupe appelé la Passion composé d'un grand Christ (inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques) et de deux statues en bois polychrome représentant la Vierge et Saint Jean. Le prieuré, fonctionnant sous le régime de la commende, est remis en état et agrandi. Un prieur commendataire qui ne réside pas sur place en perçoit les bénéfices et le prieur-curé vit avec la portion congrue améliorée par le revenu de la petite ferme exploitée par un collon.

La vente des biens de l'Eglise comme biens nationaux en 1791 et l'exil forcé du prieur Ambroise Rivereau et de son vicaire et neveu Jacques Rivereau (septembre 1792) poussent les habitants à la rébellion. Leur troupe, commandée par le capitaine de paroisse Tallonneau, s'illustre dans les combats de Palluau puis dans l'armée de Charette. En 1795, une colonne de républicains utilisant l'église comme caserne est délogée nuitamment sans ménagement. La quasi totalité des bleus périt dans l'assaut et les victimes sont inhumées en un lieu qui se nomme toujours le Cimetière des Bleus.

L’église où s’est passé ce fait n’existe plus aujourd'hui; trop exiguë et en mauvais état, elle a été rebâtie en 1883/1884.

DENOMINATION DE LA COMMUNE

De temps à autre, au XVIIe siècle, les registres paroissiaux nomment la paroisse Saint Paul de Commequiers. Toutefois les autres documents civils font toujours état de Saint Paul de Mont Penit. Pendant la période révolutionnaire, l'appellation Saint Paul de Commequiers revient sans, curieusement, supprimer le terme religieux Saint.

Dans la seconde partie du XIXe siècle, profitant de l'essor économique, la commune s'est développée et plusieurs lieux-dits ont été créés sous la forme de fermes isolées: la Nomerie, le Machis, la Martinière, Bellevue, la Célinière, la Croix de la Liborgère, la Sorinière ou d'auberges comme les Plantes et le Pont-Ruisseau ou de maisons bourgeoises comme le logis de la Cantinière et l'extension de la Blanchère. Tout récemment sont venus s'adjoindre la Vigne du Rocher et le Pas du Château. Il est à noter la prédominance des hameaux de la Liborgère et de la Grènetière qui possèdent moulin (le grand moulin des Alouettes) meuniers, farinier, charpentier, sabotier, tisserand.


LA POPULATION DU PAYS

A la veille de la révolution, Saint Paul Mont Penit compte environ 500 habitants. On trouve des moyennes annuelles de 19 à 22 baptêmes, 4 à 6 mariages et 12 à 17 décès. La mortalité infantile était considérable. En règle générale, les deux tiers des enfants mouraient avant 7 ans, dit-on. Maladies et épidémies faisaient de grands ravages dans les familles. A l’époque, on remarque l’empressement de nos ancêtres à procurer le baptême à leurs enfants le jour même de leur naissance ou le lendemain au plus tard. La sépulture a lieu habituellement le lendemain du décès, parfois le même jour.

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Administration

LA VIE MUNICIPALE AU TEMPS JADIS

Outre les élections municipales régulières, Maires et adjoints étaient jadis nommés parfois par arrêtés préfectoraux, comme on pourra s’en rendre compte dans les nomenclatures suivantes : - Martial TARDY fut nommé Maire à la séance du Conseil Municipal du 31 janvier 1847 et reconduit dans ses fonctions le 29 juillet 1852 par arrêté préfectoral. - Mai 1857, le Préfet nomme Désiré THIBEAUDEAU aux fonctions de Maire et Jean Boury aux fonctions d’adjoint. - Août 1860, par arrêté préfectoral du 5 août, Désiré THIBEAUDEAU et Jean Boury sont maintenus dans leur fonction de Maire et d’adjoint. En octobre de la même année, installation des autres membres du Conseil Municipal, MM. Guilbaud, Arnaud, Robin, Angibaud, Sorin, Praud, Crété et Boury. - En novembre 1865, le Préfet invite le Conseil Municipal à pourvoir la commune d’un drapeau aux couleurs nationales. Le Conseil Municipal prie le Préfet de lui faire parvenir ledit drapeau. - Le 4 septembre 1870, installation d’un nouveau Conseil Municipal, suivie d’une autre installation le 14 mai 1871, Jean BOURY étant nommé Maire et Jean Charbonneau, adjoint. Ceux-ci seront reconduits dans leur fonction le 15 mai 1874 et le 8 octobre 1876. - A nouveau, le 23 janvier 1881, MM BOURY et Charbonneau sont réélus Maire et adjoint. - Le 29 mars 1881, Henri DINAUD est élu Maire. - Le 18 mai 1884 est installé un nouveau Conseil Municipal avec Henri DINAUD, Maire, et Jean Charbonneau adjoint. - Le 5 septembre 1886, installation de deux conseillers municipaux, Jean Guillet et Benjamin Pérocheau. Jean GUILLET est élu Maire, et reconduit dans ses fonctions le 20 mai 1888, avec Jean Charbonneau comme adjoint. - Le 15 mai 1892, suite aux opérations électorales, Jean GUILLET et Jean Charbonneau sont réélus Maire et adjoint. - Le 17 mai 1896, suite aux élections du 3 mai précédent, Jean GUILLET et Jean Charbonneau sont réélus Maire et adjoint. Ils seront encore réélus dans ces fonctions le 20 mai 1900, ainsi que le 15 mai 1904 et le 27 mai 1908. - Le 6 juin 1909, suite aux élections municipales complémentaires du 16 mai précédent, Daniel Chauvet est installé conseiller municipal, et le 25 juillet 1909, Paul GRASSAL est élu Maire. - Le 19 mai 1912, Paul GRASSAL est réélu Maire et Daniel Chauvet élu adjoint. - Le 10 décembre 1919, suite aux opérations électorales du 30 novembre précédent, Paul GRASSAL est réélu Maire et Armand Chardonneau élu adjoint. - Le 10 février 1920, Gabriel Tesson, instituteur, secrétaire de la Mairie, est maintenu dans ses fonctions jusqu’au 1er janvier 1924. - Le 23 janvier 1921, Jean ROY est installé comme conseiller municipal et élu Maire. Il sera réélu le 17 mai 1925, avec Armand Chardonneau comme adjoint. - Le 26 février 1928, Jean ROY démissionne, mais est réélu par 156 voix, et réinstallé le 11 mai 1928. - Le 19 mai 1929, suite aux élections des 5 et 12 mai, Henri ROBIN est élu Maire et Benjamin Cantin adjoint, tous les deux au bénéfice de l’âge. - Le 19 mai 1935, suite aux élections des 5 et 12 mai, Jean ROY est élu Maire et Henri Robin adjoint.


Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Joseph Nicoleau[1] UDF puis MoDem  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Saint-Paul-Mont-Penit comptait 620 habitants (soit une augmentation de 27 % par rapport à 1999). La commune occupait le 13 997e rang au niveau national, alors qu'elle était au 15 600e en 1999, et le 228e au niveau départemental sur 282 communes.

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Paul-Mont-Penit depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Paul-Mont-Penit, cela correspond à 2008, 2013, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, etc. ) sont des estimations[2],[N 1].

Le maximum de la population a été atteint en 1901 avec 772 habitants.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 350 - 453 568 630 624 628 674 689
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 696 704 678 661 688 705 733 736 761
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 772 741 739 658 643 629 584 600 556
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 -
Population 548 527 462 452 504 489 591 620 -
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962[3], et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[4],[5],[6].
Histogramme

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,1 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 51,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,2 %, 15 à 29 ans = 14,2 %, 30 à 44 ans = 22,4 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 18,2 %) ;
  • 48,9 % de femmes (0 à 14 ans = 19,1 %, 15 à 29 ans = 15,2 %, 30 à 44 ans = 21,1 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 24,8 %).
Pyramide des âges à Saint-Paul-Mont-Penit en 2007 en pourcentage[4]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
5,0 
75 à 89 ans
7,3 
12,9 
60 à 74 ans
16,5 
19,9 
45 à 59 ans
19,8 
22,4 
30 à 44 ans
21,1 
14,2 
15 à 29 ans
15,2 
25,2 
0 à 14 ans
19,1 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[7]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90 ans ou +
1,2 
7,3 
75 à 89 ans
10,6 
14,9 
60 à 74 ans
15,7 
20,9 
45 à 59 ans
20,2 
20,4 
30 à 44 ans
19,3 
17,3 
15 à 29 ans
15,5 
18,9 
0 à 14 ans
17,4 

Lieux et monuments

La Cure de Saint Paul Mont Penit était l'un des plus importants bénéfices de l'abbaye de Nieul sur l'Autise, elle apparaît dans un document antérieur à 1306 (Pouillé de Gauthier de Bruges, évêque de Poitiers mort en 1306) "sancti Pauli est regularium (L'abbaye de Nieul) Ordre de Saint-Augustin".

On suppose cependant une existence antérieure. Comme Nieul, le prieuré est desservi par l'ordre régulier des chanoines de Saint-Augustin, religieux vivant en communauté sous une règle et exerçant un ministère pastoral, c'est-à-dire assurant le service de l'église, en l'occurrence ici la paroisse de Saint-Paul.

Le prieur-curé de Saint Paul Mont Penit, en tant que Seigneur des lieux, avait droit de haute, moyenne et basse justice sur l'étendue de son fief. Les domaines comprenaient la maison curiale, dite "Le Prieuré" et environ 123 ha (le bois de Saint-Paul et deux métairies l'une aux Grois et l'autre à la petite Limonière.

On a la trace des chanoines de Saint-Augustin encore en 1717, date de sépulture de l'un d'entre eux. L'abbaye de Nieul est sécularisée en 1720 et on ne sait pas quelles en sont les conséquences pour Saint Paul Mont Penit car on continue à trouver la présence de prieurs. On trouve en 1792 un dernier prieur, Ambroise Rivereau, ainsi que son neveu, Jacques Rivereau, vicaire. Tous les deux prêtres réfractaires, ils s'exilèrent cette année-là pour l'Espagne.

Le prieuré et la borderie sont vendus en 1791 comme bien national à Jean François Nicolas Porteau qui périt, victime de la guerre civile en 1794 comme trois de ses jeunes enfants. Plus tard, son frère Louis François devient maire de Saint Paul Mont Penit de 1819 à 1826. Depuis, le prieuré reste aux mains de propriétaires privés. Pendant deux siècles, il est loué en deux parties : l'une en ferme et l'autre est utilisée par ses propriétaires; pendant de nombreuses années, c'est un atelier de menuiserie charpenterie. La maison daterait du XIVe siècle, et a été remaniée après les pillages par les Clérembault au XVIe siècle.

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de présenter :
    * pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
    * la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
    * les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
    * la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Saint-Paul-Mont-Penit de Wikipédia en français (auteurs)

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