Réseau social

Réseau social
Réseau social
Reseau sociaux.png

Appellation(s) Réseau social
Secteur(s) d'activité Community manager, Médias sociaux ,Internet, web2.0, Marketing, communication
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Un réseau social est un ensemble d'identités sociales telles que des individus ou encore des organisations reliées entre elles par des liens créés lors des interactions sociales. Il se représente par une structure ou une forme dynamique d'un groupement social. L'analyse des réseaux sociaux, basée sur la théorie des réseaux, l'usage des graphes et l'analyse sociologique représente le domaine étudiant les réseaux sociaux. Des réseaux sociaux peuvent être créés stratégiquement pour agrandir ou rendre plus efficient son propre réseau social (professionnel, amical)[1].

Un réseau social représente une structure sociale dynamique se modélisant par des sommets et des arêtes. Les sommets désignent généralement des gens et/ou des organisations et sont reliées entre elles par des interactions sociales.

Le terme provient de John A. Barnes en 1954[2]. Les réseaux sociaux sur internet ont été découverts aux États-Unis en 1995, mais n'ont été connus par tous les continents qu'en 2004.


L’expression « médias sociaux » recouvre les différentes activités qui intègrent la technologie, l’interaction sociale (entre individus ou groupes d'individus), et la création de contenu. Andreas Kaplan et Michael Haenlein définissent les médias sociaux comme « un groupe d’applications en ligne qui se fondent sur la philosophie et la technologie du net et permettent la création et l’échange du contenu généré par les utilisateurs »[3].

Les médias sociaux utilisent l’intelligence collective dans un esprit de collaboration en ligne. Par le biais de ces moyens de communication sociale, des individus ou des groupes d’individus qui collaborent créent ensemble du contenu Web, organisent le contenu, l’indexent, le modifient ou font des commentaires, le combinent avec des créations personnelles. Les médias sociaux utilisent beaucoup de techniques, telles que les flux RSS et autres flux de syndication Web, les blogues, les wikis, le partage de photos (Flickr), le vidéo-partage (YouTube), des podcasts, les réseaux sociaux, le bookmarking collaboratif, les mashups, les mondes virtuels, les microblogues, et plus encore.

Sommaire

Applications en sciences sociales

Article détaillé : Analyse des réseaux sociaux.

L'emploi de la théorie des réseaux sociaux en sciences sociales a débuté avec les études sur l'urbanisation de l'École de Manchester (se centrant autour de Max Gluckman), réalisées principalement en Zambie durant les années 1960. Le champ de la sociométrie, tentant de quantifier les relations sociales a enchaîné le pas. Par la suite, des universitaires tels que Harrison White ou Mark Granovetter ont élargi l'usage des réseaux sociaux, et ils sont maintenant employés pour aider à expliquer de nombreux et divers phénomènes de la vie courante en sciences sociales. Le pouvoir au sein des organisations, par exemple, a été trouvé relever davantage du degré avec lequel un acteur social d'un réseau est au centre de plusieurs relations sociales qu'à son titre professionnel effectif. Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle fondamental dans l'embauche, dans le succès des sociétés, et dans le rendement professionnel.

La théorie des réseaux sociaux est un champ extrêmement actif dans le milieu universitaire et plusieurs outils de recherche d'analyse des réseaux sociaux sont disponibles en ligne et sont relativement faciles à employer pour présenter simplement un graphe de réseau social.

La théorie de la diffusion des innovations explore les réseaux sociaux et leur rôle pour influencer la diffusion de nouvelles idées et pratiques.

Les systèmes socio-techniques sont vaguement liés à l'analyse de réseaux et se concentrent sur les relations parmi les individus, les institutions, les objets et les technologies.

Règle de 150

La « règle de 150 », aussi appelée « nombre de Dunbar », soutient que la taille d'un réseau social originel est limité à environ 150 membres. Cette règle résulte des études trans-culturelles en sociologie et plus spécifiquement en anthropologie sur la taille maximale d'un village (au sens plutôt entendu d'« écovillage »). Il est théorisé[non neutre] en psychologie évolutionniste que ce nombre peut être dû à une certaine limite humaine à reconnaitre les membres et à capter les faits émotionnels concernant tous les membres d'un groupe. Cependant, cela peut aussi être dû à l'économie et la nécessité de déceler les passagers clandestins, comme il peut être plus facile pour un individu vivant dans un large groupe de prendre avantage des bénéfices de vivre en communauté sans contribuer soi-même à ces bénéfices communs.

Degrés de séparation

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Visualisation artistique du principe des six degrés de séparation.

L'effet du petit monde est l'hypothèse que la longueur de la chaîne des connaissances sociales requise pour lier une personne arbitrairement choisie à n'importe quelle autre sur Terre est généralement courte. Le concept a engendré l'expression célèbre des « six degrés de séparation » après l'expérience du petit monde de 1967, réalisée par le psychologue Stanley Milgram [réf. souhaitée]. Dans cette expérience, il a mis en évidence des chaînes très courtes reliant deux citoyens aléatoirement choisis aux États-Unis (les chaînes effectivement obtenues, au nombre de quelques dizaines, avaient une longueur moyenne de six personnes, d'où l'expression qui en a découlé). Des expériences contemporaines via Internet continuent d'explorer ce phénomène[réf. souhaitée]. Ces expériences confirment qu'un très petit nombre d'intermédiaires sont suffisants pour connecter n'importe quelle personne à une autre par Internet[réf. nécessaire].

Réseaux sociaux sur Internet

Certains « réseaux sociaux » sur Internet regroupent des amis de la vie réelle. D'autres aident à se créer un cercle d'amis, à trouver des partenaires commerciaux, un emploi ou autres. Il s'agit de services de réseautage social, comme Facebook, Google+, BiiLink, Donaki, MySpace, Trombi.com, Copains d'avant, Twitter, Viadeo, LinkedIn, Doomiz, Orkut, Habbo, Xing, Yammer, easn etc.

De plus en plus de réseaux sociaux privatifs se créent sur le net. Ils sont en quelque sorte des clubs « privés » destinés au séniors, au célibataires mais également aux familles et à de nombreux publics souvent sélectionnés par centres d'intérêts personnels partant du principe de l' homophilie. Ainsi, certains partis politiques créent leur propre réseau social. Des artistes se lancent aussi dans la création de leur propres réseaux sociaux. Des réseaux sociaux à volonté culturelle émergent également. Les hauts dirigeants ont également leur propre site communautaire. Il existe également des réseaux sociaux spécialisés dans l'économie sociale. Ainsi, ces réseaux se spécialisent et occupent des niches spécifiques.

En 2010, 2 % des DRH français affirment utiliser les réseaux sociaux pour recruter contre 45 % aux États-Unis[4]

Du Web au Web 4.0

L'émergence des réseaux sociaux est liée aux révolutions technologiques et techniques. L'apparition de la technologie AJAX (Javascript + XML) a permis des interactions plus rapides avec les pages Internet. De ce fait, le nombre de membres de ces réseaux sociaux s'est allongé. D'une part car les interactions étant plus rapide, consulter Internet est devenu plus confortable. Mais d'autre part, car les utilisateurs prennent conscience de leur pouvoir d'interagir sur la toile. C'est ce qui a donné naissance au Web 2.0.

Les inconvénients de ces multiples interactions sont la désorganisation des données. Intervient alors un concept, celui des métadonnées, qui vont permettre de garder des interactions tout en structurant les données (c'est le web sémantique). Comme cela permet l'exploitation des données comme d'un outil, on parle alors de Web service. Ces deux concepts marquent ce que certains nomment le Web 3.0. Les données sont alors plus facilement exploitables par nos outils.

Le Web 4.0 serait la synchronisation de tous les web services et technologies.

Notes et références

  1. (fr) C’est quoi un réseau social ?? - Blog Sky is no limit’s Paradigm, 30 juillet 2008
  2. dans « Class and Committees in a Norwegian Island Parish », Human Relations
  3. (fr) Numéro Spécial RAM 2011 - Thème: Les Médias Sociaux sur www.afm-marketing.org. Consulté le 14 septembre 2010.
  4. Fadhila Brahimi, Expertise : de l'utilité des réseaux sociaux, Revue Échanges de la DFCG, juin 2010, page 16.

Voir aussi

Bibliographie

  • E. Lazega, Réseaux sociaux et structures relationnelles ; Paris; Que sais-je? n° 3399, PUF, 1998
  • Pierre Mercklé, les réseaux sociaux, les origines de l’analyse des réseaux sociaux, CNED, ens-lsh, 2004 [lire en ligne] [PDF]
  • Elvis Mazzoni, Du simple tracement des interactions à l’évaluation des rôles et des fonctions des membres d’une communauté en réseau : une proposition dérivée de l’analyse des réseaux sociaux, ISDM – Information Sciences for Decision Making, 2006 [lire en ligne] [PDF]
  • Alain Degenne et Michel Forsé, Les réseaux sociaux, Armand Colin, 1994 - 2e édition (1er mars 2004), 295 p. (ISBN 978-2-2002-6662-2) 
  • Stanley Wasserman et Kathrine Faust, Social network analysis. Methods and applications, Cambridge University Press, 1994, 857 p. (ISBN 978-0-5213-8707-1) 
  • Dayan, Daniel, « Particularistic media and diasporic communications » in Tamar Liebes, 1998
  • Hardt, Michael et Antonio Negri, Multitude, La Découverte, Paris, 2004
  • James Curran, eds, Media, Ritual and Identity, Routledge, London, p. 103-113.
  • Latzko-Toth, Guillaume (sous presse), « La normalisation des pratiques de chat : l'émergence d'un cadre normatif d'usage de l'Internet Relay Chat » in B. Conein, F. Massit-Folléa et S. Proulx, éds, Internet, utopie limitée, Presses de l’Université Laval, Québec, 2005.
  • Pierre Musso, Critique des réseaux, PUF, Paris. 2003.
  • Papadakis, Maria C., People Can Create a Sense of Community in Cyberspace, SRI International, Arlington, VA (USA), 2003 [lire en ligne] [PDF]
  • Serge Proulx, La révolution Internet en question, Québec-Amérique, Montréal, 2004
  • Serge Proulx et Guillaume Latzko-Toth, « La virtualité comme catégorie pour penser le social : l’usage de la notion de communauté virtuelle », Sociologie et sociétés, XXXII (2), Presses de l’université de Montréal, 2000, p. 99-122.
  • Clay Shirky, « Group as User : Flaming and the Design of Social Software », 2004 [lire en ligne]
  • Tönnies, Ferdinand (1887, 1992), Communauté et société (première édition : 1887), extraits repris dans : Karl van Meter, La sociologie, coll. « Textes essentiels », Larousse, Paris, p. 195-211.
  • Romain Rissoan (2011), "Les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, LinkedIn, Viadeo - Comprendre et maîtriser ces nouveaux outils de communication".2011.(P48, du Web au Web 4.0)

Computer Supported Cooperative Work conference de 2004 :

  • Nicolas Auray, « Compte-rendu de la Computer Supported Cooperative Work (CSCW) Conference (Chicago 6-10 novembre 2004) », LabCMO, UQAM
  • Keri Carpenter et al., « Online Political Organizing : Lessons from the Field », Computer Supported Cooperative Work (CSCW) Conference Proceedings (Chicago 6-10 novembre 2004), ACM, New York, 2004, p. 59-62.
  • N. Ducheneaut et al., « The Social Side of Gaming : A Study of Interaction Patterns in a Massively Multiplayer Online Game », Computer Supported Cooperative Work (CSCW) Conference Proceedings (Chicago 6-10 novembre 2004), ACM, NY, p. 360-369.
  • C. Gutwin et al., « Group Awareness in Distributed Software Development », Computer Supported Cooperative Work (CSCW) Conference Proceedings (Chicago 6-10 novembre 2004), ACM, New York, p. 72-81.
  • E. Horvitz et al., « BusyBody : Creating and Fielding Personalized Models of the Cost of Interruption », Computer Supported Cooperative Work (CSCW) Conference Proceedings (Chicago 6-10 novembre 2004), ACM, New York, p. 507-510.

Articles connexes



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