République démocratique de Géorgie

République démocratique de Géorgie

République démocratique de Géorgie
საქართველოს დემოკრატიული რესპუბლიკა
Sak'art'velos demokratiouli respoublika géorgien

19181921

Drapeau
Blason

Drapeau et Armoiries

Hymne : Dideba (Grandeur)

Informations générales
Statut République
Capitale Tbilissi
Langue Géorgien
Monnaie Manétie
Fuseau horaire +3 (été +4)
Démographie
Population 1919 2 500 000 hab.
Superficie
Superficie 1918 107 600 km²
Histoire et évènements
26 mai 1918 Proclamation de l'indépendance
25 février 1921 Annexion par la RSFS de Russie
Président de l'Assemblée constituante de la RDG
(1e) 1918 Noé Ramichvili
(De) 19181921 Noé Jordania



Assemblée constituante

Entités précédentes :

La République démocratique de Géorgie (RDG; en géorgien საქართველოს დემოკრატიული რესპუბლიკა, Sak'art'velos demokratiouli respoublika) fut la première entité moderne de la République de Géorgie, de 1918 à 1921.

La RDG fut créée après la chute de l'Empire russe, qui commença avec la Révolution russe de 1917. Ses frontières officielles étaient avec la République populaire du Kouban et la République montagnarde du Nord-Caucase au nord, l'Empire ottoman et la République démocratique d'Arménie au sud, et la République démocratique d'Azerbaïdjan au sud-est. Sa superficie totale était d'environ 107 600 km2 (en comparaison, la superficie totale de la Géorgie actuelle est de 69 700 km2), tandis que sa population atteignait les 2 500 000 personnes.

La capitale de la Géorgie démocratique était Tbilissi et sa langue était le géorgien. Proclamée le 26 mai 1918 à la dissolution de la République démocratique fédérative de Transcaucasie, elle fut menée par le parti Menchevik. Montrant des problèmes internes et externes permanents, le jeune État ne fut pas capable de résister à l'invasion par l'Armée rouge de la République socialiste fédérative soviétique de Russie, et disparut entre février et mars 1921, laissant place à une république socialiste autonome, au sein de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie.

Sommaire

Contexte

Après la Révolution russe de février 1917 et la disparition de l'administration tsariste dans le Caucase, la quasi-totalité du pouvoir fut remis entre les mains du Comité Spécial du Gouvernement Provisoire de Transcaucasie (OZAKOM, raccourci de Osobyi Zakavkazskii Komitet). Le Conseil de Géorgie fut contrôlé par les Mencheviks, qui suivaient la politique du Conseil de Petrograd et qui supportait fermement le Gouvernement Provisoire de Russie. Le coup d'État bolchevik du mois d'octobre changea alors la situation considérablement. Les Soviets du Caucase refusèrent de reconnaître le régime de Lénine. Suite à l'augmentation des déserteurs bolcheviks de l'Armée caucasienne, des nettoyages ethniques et l'anarchie régionale, les politiciens géorgiens, arméniens et azerbaïdjanais créèrent une autorité unie régionale connue sous le nom du Commissariat transcaucasien (14 novembre 1917) et plus tard un parlement, le Sejm (23 janvier 1918). Le 22 avril 1918, le Sejm déclara l'indépendance de la Transcaucasie en tant que République démocratique fédérative.

Plusieurs Géorgiens, influencés par les idées d'Ilia Tchavtchavadzé et d'autres intellectuels de la fin du XIXe siècle, luttèrent pour l'indépendance de la Géorgie. Une renaissance culturelle nationale fut plus tard renforcée par la restauration de l'autocéphalie de l'Église orthodoxe géorgienne (12 mars 1917) et l'établissement d'une Université nationale à Tbilissi (1918). En contraste, les Mencheviks géorgiens regardèrent l'indépendance vis-à-vis de la Russie comme une étape temporaire contre la révolution bolchevik et considérèrent les appels à l'indépendance de la Géorgie comme chauvinistes et séparatistes. Toutefois, l'Union de la Transcaucasie ne vécut pas bien longtemps. Minée de tensions internes croissantes et sous la pression de l'Allemagne et de l'Empire ottoman, la Fédération se dissout le 26 mai 1918, quand la Géorgie déclara son indépendance, suivie par l'Arménie et l'Azerbaïdjan deux jours plus tard.


Histoire

Déclaration d'indépendance de la RDG par le Parlement de Tbilissi

La Géorgie fut immédiatement reconnue par l'Allemagne et l'Empire ottoman. Le jeune État dut alors se placer sous protection allemande et céder ses territoires principalement habités par des musulmans (dont les villes de Batoumi, Ardahan, Artvin, Akhaltsikhe et Akhalkalaki) au gouvernement ottoman (suite au Traité de Batoum du 4 juin 1918). Toutefois, le support allemand rendit les Géorgiens incapables d'expulser les établissements bolcheviks en Abkhazie. Les forces allemandes étaient alors sous le commandement de Friedrich Freiherr Kress von Kressenstein. Mais suite à la fin de la Première Guerre mondiale, les Anglais, qui débarquèrent à Batoum à la fin de l'année, remplacèrent les Allemands. Toutefois, le Gouvernement Provisoire de Batoum resta sous contrôle britannique et ne revint pas encore sous le gouvernement géorgien, et ce jusqu'en 1920. Le 25 décembre 1918, les forces de Grande-Bretagne déployèrent également une base à Tbilissi.

Les relations entre la RDG et ses pays frontaliers n'étaient pas simples. Des disputes territoriales avec l'Arménie, le gouvernement de l'Armée blanche de Dénikine et l'Azerbaïdjan menèrent à des conflits armés. Une mission militaire britannique tenta dans ces moments de se poser en médiateur dans ces conflits, afin d'unir toutes les forces anti-bolcheviks dans la région. Afin d'empêcher Dénikine de franchir la frontière caucasienne et d'envahir les nouveaux États, le commandant britannique de la région dessina une ligne imaginaire à travers le Caucase, que l'Armée blanche n'aura pas le droit de franchir, donnant à la Géorgie et à l'Azerbaïdjan une brève liberté. La peur d'une invasion par les forces de Dénikine sans l'accord des positions anglaises amenèrent la RDG et sa voisine azerbaïdjanaise à former une alliance de défense mutuelle le 16 juin 1919[1].

Noé Ramichvili fut le premier chef d'Etat de la RDG

Le 4 février 1919, la Géorgie mena des élections parlementaires qui furent remportées par les sociaux-démocrates avec 81,5% des votes. Le 21 mars, Noé Jordania, président de l'Assemblée constituante du pays, forma un nouveau gouvernement qui devait gérer les révoltes armées des paysans, excités par les activistes bolcheviks locaux et largement supportés par la Russie, qui en profitait pour alimenter des révoltes séparatistes chez les minorités en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

Toutefois, la réforme des terres fut finalement bien gérée par le gouvernement menchevik et le pays établit un système multipartite, afin de montrer la différence avec le "dictatoriat et le prolétariat" établi par les bolcheviks en Russie. En 1919, les réformes du système judiciaire et des gouvernements locaux furent organisées. Suite à des révoltes, l'Abkhazie reçut une autonomie au sein de la République démocratique. À ce moment-là, les problèmes ethniques continuaient à troubler le pays, notamment avec les Ossètes, comme en mai 1920. Plusieurs contemporains observaient ainsi à l'époque une augmentation considérable du nationalisme des mencheviks, ce qui provoquera plus tard des conflits internes.

L'année 1921 fut marquée par une peur croissante vis-à-vis de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. Avec la défaite de l'Armée blanche de Dénikine, les avances de l'Armée rouge vers les frontières caucasiennes alertèrent les autorités locales. En janvier, le gouvernement des Soviets proposa aux trois républiques transcaucasiennes de former une alliance contre l'Armée blanche du Sud de la Russie et du Caucase. Le gouvernement géorgien refusa d'entrer dans n'importe quelle alliance militaire, se référent à sa politique de neutralité et de non-interférence, mais la suggestion de lancer des négociations sur l'établissement des relations entre les deux pays dans l'espérance que Tbilissi gagne la reconnaissance par Moscou fut prise en compte. Après d'importants débats, cette suggestion fut également refusée, et plusieurs critiques du gouvernement géorgien par les leaders russes furent suivies par les tentatives des communistes locaux d'organiser des protestations anti-gouvernementales en masse. Toutefois, ces tentatives échouèrent, et Tbilissi refusa de coopérer avec la Russie soviétique.

Visite des leaders de la Société des Nations à Tbilissi

En avril 1920, la 11ème Armée rouge établit, après une rapide invasion, un régime soviétique en Azerbaïdjan et le bolchevik (géorgien) Grigory Ordjonikidze demanda à Moscou la permission d'avancer jusqu'en Géorgie. Suite au refus de Lénine et du Sovnarkom, les partisans des Soviets locaux tentèrent de prendre de force l'École militaire de Tbilissi, étape qui était censé précédé un coup d'État, le 3 mai 1920. Toutefois, les révoltés furent repoussés avec succès par le Général Kvinitadzé. Le gouvernement géorgien commença une mobilisation et nomma Kvinitadzé au poste de commandant en chef des armées, dans le but de prévenir une guerre contre la Russie. Pendant ce temps, suite à l'assistance ouverte de Tbilissi aux rebelles nationalistes de Gandja en Azerbaïdjan, les forces soviétiques tentèrent de pénétrer sur le territoire géorgien, mais furent repoussés par Kvinitadzé après de brefs combats sur le Krasni Most, ou Pont Rouge (frontière entre l'Azerbaïdjan et la Géorgie). En quelques jours, le processus de paix fut achevé à Moscou. Suite au controversé Traité de Moscou du 7 mai 1920, l'indépendance de la Géorgie fut reconnue par Moscou, et les organisations bolcheviks sur le territoire géorgien furent officialisés. Le traité de paix interdit également aux forces étrangères (y compris aux protecteurs occidentaux de Tbilissi) de fouler le sol de la RDG.

Refusée au sein de la Société des Nations, la Géorgie gagna toutefois de jure la reconnaissance par les forces des Alliés le 27 janvier 1921. Toutefois, cela n'empêcha guère le pays d'être attaqué par la Russie soviétique un mois plus tard.

l'Armée rouge à Tbilissi, en février 1921.

Après que l'Azerbaïdjan et l'Arménie eurent été soviétisées par l'Armée rouge, la Géorgie se trouva elle-même entourée par d'hostiles républiques soviétiques. En plus de cela, suite à l'abandon total du Caucase par les Britanniques, le pays se retrouva au début de l'année 1921 seule, sans aucun support étranger.

Selon les sources soviétiques, les relations avec la Géorgie se détériorèrent suite à des violations du gouvernement géorgien du traité de paix de 1920. Toujours selon Moscou, Tbilissi faisait arrêter des bolcheviks géorgiens, bloquait le passage des convois d'Arménie et aidait secrètement les rebelles armés de Ciscaucasie. D'un autre côté, la Géorgie accusa Moscou de comploter contre la RDG et d'alimenter des révoltes anti-gouvernementales dans plusieurs parties du pays. Tbilissi accusait également la Russie de provoquer des incidents frontaliers dans la région de Zaqatala, disputée avec l'Azerbaïdjan. Le territoire neutre de Lorri était également un autre problème entre la Géorgie et les Soviets. A ce sujet, la République socialiste soviétique d'Arménie demanda catégoriquement à la Géorgie de rapatrier ses troupes stationnées dans la région depuis la chute de la Première République d'Arménie.

En 1924, le Soulèvement d'Août mené par des nationalistes tenta de faire recouvrer son indépendance à la Géorgie mais fut écrasé par les forces soviétiques.

Gouvernement et législation

Noé Jordania, dernier chef d'Etat de la RDG.

La Déclaration de l'Indépendance de la Géorgie déclarée le 26 mai 1918, surlignait les principaux principes de la future démocratie de la nation. Selon elle, « la République démocratique de Géorgie garantit équitablement tous les droits politiques du pays, sans prendre compte de la nationalité, de la croyance, du rang social ou du sexe ». Le premier gouvernement, formé le même jour, était mené par Noé Ramichvili. En octobre 1918, le Conseil national de Géorgie fut renommé en Parlement qui prépara des élections pour le 14 février 1919.

Durant son histoire de deux ans (1918 - 1921), la récemment élue Assemblée constituante de Géorgie adopta 126 lois. Parmi ces lois, on peut compter celles sur la citoyenneté, les élections locales, la défense du pays, la langue officielle, les symboles nationaux, l'agriculture, le système législatif, les arrangements politiques et administratifs pour les minorités ethniques (y compris pour le Conseil populaire d'Abkhazie), l'éducation publique, l'économie et le système monétaire, les chemins de fer, commerce et la production locale. Le 21 février 1921, suite à d'incessantes agressions soviétiques, l'Assemblée constituante adopta une Constitution, la première de l'histoire de la nation.

Chef du gouvernement était le poste de chef exécutif de l'Assemblée constituante, approuvé par le Parlement pour un mandat d'un an (on ne pouvait prétendre à la présidence que deux fois). Le chef du Parlement nommait les ministres et était responsable de diriger le pays et de représenter sa nation auprès des relations étrangères. Le Gouvernement de 1919 adopta une loi sur les poursuites judiciaires. Ce même droit fut incorporé à la Constitution de la Géorgie de 1921. Le gouvernement de la République démocratique de Géorgie en-exil continua d'être reconnu comme unique gouvernement légal de Géorgie par l'Europe pendant un certain temps.

Des frontières instables

Les frontières de la RD de Géorgie de 1918 à 1921 furent formées après de multiples conflits frontaliers avec ses voisins caucasiens, tandis que qu'une multitude de traités et de conventions furent promulgués pour définir les limites du pays.

Au nord, la Géorgie avait des frontières avec plusieurs entités de la Guerre civile russe jusqu'à ce que le pouvoir bolchevik soit établi en Ciscaucasie durant le printemps 1920. Durant le conflit de Sotchi avec le mouvement de l'Armée blanche russe, Tbilissi perdit brièvement le contrôle du district de Sotchi (en 1918). La frontière internationale entre la Géorgie et la Russie soviétique fut officialisé par le Traité de Moscou de 1920.

Au sud-ouest, la frontière de la République démocratique avec l'Empire ottoman changea avec les suites de la Première Guerre mondiale et fut modifié encore une fois après la défaite ottomane dans les hostilités. La Géorgie regagna à ce moment le contrôle sur les villes d'Artvin, d'Ardahan, d'Akhaltsikhe, d'Akhalkalaki et d'une partie de la Province de Batoum. Cette dernière fut finalement incorporée au sein de la république après que les Anglais eurent évacué la région, en 1920. Le Traité de Sèvres de 1920 garantit à la Géorgie la possession du Lazistan oriental, incluant les districts de Rize et de Hopa. Toutefois, le gouvernement géorgien, ne souhaitant pas se retrouver en situation de guerre avec les révolutionnaires turcs menés par Mustapha Kémal, ne firent rien pour prendre le contrôle de ces régions.

La frontière disputée avec la République démocratique d'Arménie sur une partie du district de Borchalo mena les deux pays à une brève guerre en décembre 1918. Avec l'intervention des Britanniques, le territoire neutre de Lorri fut créé, territoire qui sera à nouveau occupé par la Géorgie après la chute de la République démocratique d'Arménie à la fin de 1920.

Au sud-est, la Géorgie avait des frontières avec l'Azerbaïdjan qui réclamait le contrôle du district de Zaqatala. La dispute, toutefois, ne mena jamais à des hostilités armées et les relations entre les deux pays furent généralement calmes, jusqu'à la soviétisation de l'Azerbaïdjan.

Les projets de 1919 et la constitution de 1921 de la Géorgie garantit aux régions d'Abkhazie, d'Adjarie et de Zaqatala un degré d'autonomie distingué et le titre de république autonome fut attribué aux deux premières régions.

L'occupation soviétique de RDG mena à de significatifs changements territoriaux, par lesquels la Géorgie perdit près de un tiers de son territoire. Artvin, Ardahan et une partie de l'Adjarie furent cédées à la Turquie pour la remercier de son aide lors de l'invasion de février 1921. L'Arménie prit le contrôle de la région de Lorri, tandis que la région autonome de Zaqatala revint à l'Azerbaïdjan. Une partie du territoire géorgien s'étendant sur le Grand Caucase fut également intégré à la Russie en 1931.

Armée

La Garde du Peuple était la force militaire par excellence dans le pays. Fondée le 5 septembre 1917 en tant que Garde des Travailleurs, elle fut par la suite renommée Garde Rouge, avant de devenir Garde Populaire, ou Garde du Peuple. La force militaire était une structure militaire hautement politique, placée directement sous le contrôle du Parlement, plutôt que sous la domination du Ministère de la Guerre. Durant son existence, qui s'acheva en 1921, la Garde fut commandée par l'activiste menchevik Valiko Djougheli.

La RDG forma également sa propre armée régulière. En temps de paix, seule une partie de cette organisation militaire était armée, la majorité des soldats n'étant appelés qu'en temps de guerre. Si jamais la République était en danger, ces militaires auraient été appelés par le Chef d'État-major et fournis en armes[2].

Entre mars 1919 et octobre 1920, l'armée géorgienne fut totalement réorganisée. Toutefois, un manque d'entraînement amena aux échecs de la Géorgie de préserver son indépendance, lorsque les forces alliées des Turcs et des Soviétiques envahirent la République démocratique de Géorgie.

Économie

Le manganèse fut la principale source de l'économie de la RDG, après l'agriculture.

L'agriculture était la principale source de l'économie de la Géorgie, un pays avec une très grande tradition de conception de vin, dans les années de la RDG. De multiples réformes des terres menées par le gouvernement contribuèrent à un bon degré de stabilité dans les champs.

L'industrie du manganèse à Tchiatoura, mené par la famille Modebadzé, eut une très grande importance sur le champ de la métallurgie européenne. En effet, près de 70% du manganèse de l'Europe venait de la Géorgie au début du XXe siècle. Traditionnellement, la Géorgie servait également de corridor international, grâce aux ports de Poti et de Batoumi.

Toutefois, le manque de reconnaissance internationale et le succès incomplet des réformes gouvernementales à propos de l'économie de la République démocratique amenèrent la Géorgie à souffrir d'une crise économique. Plusieurs signes d'améliorations furent toutefois observés en 1920 et en 1921, avant que la Russie n'envahisse le pays.

Culture

Le principal évènement de la vie culturelle du pays se déroula durant cette période trouble. En effet, en 1918, une université (aujourd'hui connue sous le nom d'Université d'État de Tbilissi) fut fondée à Tbilissi, ce qui était un rêve depuis très longtemps pour les Géorgiens, rêve qui fut toutefois interdit par les autorités russes durant l'occupation impériale pendant plusieurs décennies. D'autres centres d'éducation, dont des gymnasiums à Tbilissi, à Batoumi, à Koutaïssi, à Ozourgétie, à Poti et à Gori, l'Ecole militaire de Tbilissi, le Séminaire Pédagogique de Gori, le Séminaire Pédagogique pour les Femmes et bien d'autres furent fondés à travers la Géorgie. A cette époque, la RDG possédait également plusieurs écoles pour les minorités.

A cette époque, les principaux lieux culturels du pays étaient le Musée National de Géorgie (Tbilissi), les théâtres de la capitale et de Koutaïssi, la Maison de l'Opéra national de Tbilissi et l'Académie nationale de l'Art.

Les journaux tels que Sakartvelos Respoublika (« République de Géorgie »), Sakartvelo (« Géorgie »), Ertoba (« Unité »), Samchoblo (« Patrie »), Sakhalkho Sakme (« Affaires Publiques »), The Georgian Messenger et The Georgian Mail (les deux derniers étant publiés en anglais) menaient la presse nationale de l'époque.

Héritage

L'indépendance de la Géorgie de 1918 à 1921, certes éphémère, fut d'une importance particulière pour le développement des sentiments nationaux des Géorgiens et une des principales raisons qui firent de la Géorgie un des premiers pays à se battre pour son indépendance vis-à-vis de l'Union soviétique. Les leaders du mouvement national des années 1980 se référaient à la RDG comme une réussite du combat contre l'Empire russe et firent des parallèles avec les situations politiques contemporaines, créant en quelque sorte une image idéalisé de la Première République de Géorgie.

Le 9 avril 1991, l'indépendance de la Géorgie fut restaurée quand l'Acte de la Restauration de l'Indépendance d'État de Géorgie fut adopté par le Conseil Suprême de la République de Géorgie. Les symboles nationaux utilisés par la République démocratique de Géorgie furent utilisés par la Géorgie de 1991 à 2004. Le 26 mai, anniversaire de la création de la RDG, est encore aujourd'hui célébré comme la Fête de l'Indépendance et est un jour férié sur les terres contrôlés par Tbilissi.

Sources

  • Actes légaux de la République démocratique de Géorgie (1918 - 1921), Tbilissi, 1990 (géorgien)
  • Séparation de la Transcaucasie de la Russie et Indépendance de la Georgie, I. Tsereteli, Paris, Imprimerie Chaix, 1919
  • L'importance internationale de l'indépendance de la Géorgie, P. Sourgouladzé, Istanboul, 1918 (géorgien)
  • La Géorgie en tant que pays indépendant, P. Sourgouladzé, Istanboul, 1918 (géorgien)
  • L'Indépendance de la Géorgie dans les Politiques Internationales de 1918 - 1921, Z. Avalichvili, Paris, 1923 (russe)
  • Ma Réponse, Giorgi Kvinitadzé, Paris, 1954 (géorgien)
  • Du 26 mai au 25 février, Otar Janelidzé, Tbilissi, 1990 (géorgien)

Liens externes

Références

  1. Martin Sicker, The Middle East in the Twentieth Century, Greenwood Publishing Group, p 120
  2. (russe) А. Дерябин, Р. Паласиос-Фернандес (2000), Гражданская война в России 1917-1922. Национальные армии


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article République démocratique de Géorgie de Wikipédia en français (auteurs)

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