- Batoumi
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Batoumi ბათუმი Pays Géorgie Subdivision Adjarie Maire Robert Chkhaïdzé Fondation VIIIe siècle av. J.-C. Première mention IVe siècle av. J.-C. Statut Ville depuis 1866 Ancien(s) nom(s) Bathys Population 122 100 hab. (2006) Densité 6 426 hab./km² Altitude 0 m Superficie 19 km2 Site officiel www.batumi.ge Liste des villes de Géorgie Batoumi (en géorgien : ბათუმი) est une ville de Géorgie dans le Caucase, capitale de la région autonome d'Adjarie, port sur la mer Noire. Sa population est de 122 100 habitants en 2006.
Sommaire
Histoire
Batoumi était autrefois l'une des villes principales des Lazes et connue sous les Grecs et les Romains comme un des ports de la Colchide. Au Moyen Âge, elle fait partie d'une vice-royauté soumise à la Géorgie.
Ville portuaire, elle fut prise par l'Empire ottoman, au XVIIe siècle ; commence alors son islamisation.
Après la guerre russo-turque de 1877-78 et le traité de San Stefano, elle est intégrée officiellement à l'Empire russe. Avec le traité de Berlin de 1878, la plus grande partie de l'Arménie revient à l'Empire ottoman mais pas l'Adjarie.
Après l'écroulement de l'Empire russe et la guerre civile qui s'ensuit, elle est occupée par les Turcs en 1918, qui y tiennent une conférence et signent avec la République démocratique d'Arménie le Traité de Batoumi. La ville est évacuée fin 1919, puis occupée par les Britanniques début 1920. S'établit alors dans la ville un gouvernement connu sous le nom de « République de Batoumi » jusqu'à son union quelques mois plus tard avec la Géorgie, qui elle-même est intégrée à l'URSS, jusqu'en 1991.
Ville considérée comme stratégique durant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne nazie envisageait son annexion directe au Troisième Reich.
À la chute de l'URSS en 1991 et jusqu'en 2004, la région est gouvernée de façon autonome par Aslan Abachidzé.
La flotte russe stationnée dans le port le quitte le 13 novembre 2007, selon l'accord convenu lors du Sommet de l'OTAN à Istanbul en 2004[1] et signé le 30 mai 2005, avec 2008 pour échéance[2].
Architecture
La ville de Batoumi possède un jardin botanique et parmi ses monuments la forteresse de Tamara (XIe et XIIIe siècles).
À l'époque soviétique, le théâtre dramatique (1952), l'hôtel Intourist (1939) et le cinéma Tbilissi (1964) sont construits.
La ville possède aussi des statues à la gloire de Pouchkine, du poète géorgien Vaja Pshavela et de Chota Roustaveli.
Population
- 1979 : 122 815 (recensement)
- 1989 : 136 930 (recensement)
- 2002 : 121 800 (recensement)
- 2004 : 120 200 (estimation)
- 2005 : 121 200 (estimation)
- 2006 : 122 100 (estimation)
Économie
Batoumi est le terminus de la ligne ferroviaire partant de Tbilissi. La ville est également un terminal pétrolier d'une capacité de 9 millions de tonnes par an, pour le brut venant des rives kazakhes et turkmènes de la mer Caspienne. Cette situation en fait le principal port géorgien, dont le terminal a conduit au financement par la famille Rothschild du chemin de fer la reliant à Bakou, via Tbilissi, et à son ouverture en 1883[3].
La société Greenoak Holdings Ltd, basée dans les Îles Vierges britanniques, détenait en 2004 la Compagnie maritime de Batoumi et la majorité des parts du terminal pétrolier de Batoumi[4].
Transports
Batoumi possède un aéroport (code AITA : BUS). Le nouvel édifice est inauguré en 2007[5]. Il est construit et géré par la société turque Tepe Akfen Ventures.
Personnalités
- Nathalie Henneberg y est née en 1910.
Sport
Le principal club de la ville est le Dinamo Batoum.
Jumelages
La ville de Batoumi est jumelée avec[6] :
- Bari (Italie) depuis 1987
- Saint-Sébastien (Espagne) depuis 1987
- Savannah (États-Unis) depuis 1992
- Le Pirée (Grèce) depuis 1996
- Kislovodsk (Russie) depuis 1997
- Trabzon (Turquie) depuis 2000
- Vanadzor (Arménie) depuis le 16 novembre 2006
- Volos (Grèce) depuis le 29 juillet 2007
- Yalta (Ukraine) depuis le 29 janvier 2008
- Bourgas (Bulgarie) depuis le 4 novembre 2009
Liens Web
Notes et Références
- Florence Mardirossian « Géopolitique du Sud-Caucase : risques d'exacerbation des rivalités aux confins de la Géorgie, de la Turquie et de l'Arménie », Outre-Terre 2/2007 (n° 19), p. 283-302.
- Silvia Serrano et Michèle Kahn « Géorgie 2005 », Le Courrier des pays de l'Est 1/2006 (n° 1053), p. 121-134.
- Yasha Haddaji « Les hydrocarbures dans le Sud-Caucase », Le Courrier des pays de l'Est 3/2004 (no 1043), p. 12-23.
- Silvia Serrano et Michèle Kahn « Géorgie 2004 », Le Courrier des pays de l'Est 1/2005 (n° 1047), p. 120-136.
- Silvia Serrano et Michèle Kahn « L'heure des désillusions », Le Courrier des pays de l'Est 1/2008 (n° 1065), p. 106-119.
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