Républicains de gauche

Républicains de gauche

Alliance démocratique (France)

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Fondée en 1901, l'Alliance démocratique (AD) est la principale formation du centre-droit durant la Troisième République. Laïque et libérale, elle est - avec le Parti radical-socialiste - le pilier de la plupart des gouvernements entre 1901 et 1940.

Oscillant entre association et parti[1], lAlliance pris successivement les dénominations suivantes[2] :

  • De 1901 à 1911, puis de 1917 à 1920 : Alliance républicaine démocratique (ARD)
  • De 1911 à 1917 : Parti républicain démocratique (PRD)
  • De 1920 à 1926 : Parti républicain démocratique et social (PRDS)
  • À partir de 1926 : Alliance démocratique (AD)

Sommaire

La création, les hommes et lidéologie

Origines

Sa création illustre la volonté de sopposer à la bipolarisation due à la division des progressistes lors de lAffaire Dreyfus et dimposer la tripartition afin daboutir à la République du « juste-milieu » théorisée par François Guizot [3].

Elle est le fait de progressistes qui soutiennent le capitaine Dreyfus et sopposent à ceux qui suivent Jules Méline dans lopposition au président du conseil Pierre Waldeck-Rousseau. À linstigation officieuse de ce dernier, lAlliance républicaine démocratique est fondé le 23 octobre 1901 par lingénieur Adolphe Carnot (frère de lancien président de la République Sadi Carnot), le député Henry Blanc, Edmond Halphen et le publiciste Charles Pallu de la Barrière. Pour cela, lAlliance capitalise le soutien de nombreux réseaux, tels la Ligue des droits de lhomme (dont Paul Stapfer), la Ligue de l'enseignement (dont est membre Adolphe Carnot) et les anciens réseaux politiques autour de Jules Ferry, Léon Gambetta ou de Léon Say [4].

Son recrutement initial est celui des élites parisiennes (notamment scientifiques) et des notables de province. Si ses principaux dirigeants sont souvent liés au monde des affaires, le positionnement de la majorité de ses élus soppose aux vœux des hommes daffaires notamment sur la question sociale. Durant lentre-deux-guerres, limage dun parti de cadres sestompe quelque peu notamment par lapport de son groupement de jeunesse et le renouvellement générationnel de ses membres.

Doctrine

LAlliance démocratique est une formation de centre-droit qui occupera de 1901 à 1940 une position centrale sur léchiquier politique et ce, malgré la règle dairain de la vie politique française démontrée par René Rémond qui est celle dune évolution de chaque parti de la gauche à la droite de léchiquier politique par lapparition de nouveaux mouvements à gauche [5]. Ainsi, si les dirigeants de lAlliance conçoivent le parti comme lincarnation du « centre gauche » à la suite du groupe parlementaire de Léon Say (1871-1896), le parti opère néanmoins un glissement à droite au sein du Parlement par un double mouvement : lamoindrissement de la droite monarchiste et bonapartiste et lapparition de nouvelles gauches (socialisme puis communisme) ainsi que de nouvelles formations centristes (Ligue de la jeune République et Parti démocrate populaire).

Par ses valeurs et ses comportements, lAD soppose à la gauche socialiste mais également aux formations de droite (Alliance libérale populaire, Fédération républicaine, etc.). Comme le Parti radical-socialiste, lAlliance adhère à la République et à ce qui la constitue, notamment la loi de séparation des Église et de lÉtat de 1905 ou la quête de la vérité (laffaire Dreyfus). Mais contrairement à la doctrine radicale, elle aspire à réunifier lensemble des républicains et à imposer à la droite et à la gauche une « troisième voie », celle de la conjonction des centres autour de la formule « ni réaction, ni révolution ».

Sa culture politique est résolument centriste en incorporant des valeurs tant de gauche (la référence à 1789, la défense de la liberté, la voie du réformisme) que de droite (le goût de lordre, la défense du libéralisme, opposition à létatisme et au collectivisme). La thématique du réformisme graduel est perçue par lAlliance comme lantidote aux opposantsselon elle - de la République que sont les collectivistes (la SFIO, puis en 1920 la SFIC) [6].

Évolution sous la Troisième République

1901-1920

En 1901, elle soutient le bloc des gauches autour de Waldeck-Rousseau, même si elle tente de sen démarquer dès 1902. Elle soutiendra cependant la politique du bloc jusquen 1907, même lorsque la présidence du Conseil fut confiée à Emile Combes (1902-1905) qui imposa pour la première fois le clivage gauche-droite [7]. LAlliance témoigne de sa différence au sein des droites (les anciens progressistes autour de la Fédération républicaine ou le parti catholique de lAlliance libérale populaire) en soutenant la loi de 1905 et les mesures contre les congrégations. Surtout, lARD multiplient les cercles se côtoie alliancistes et radicaux.

Face à la désagrégation du bloc et lémergence du socialisme, lAlliance tente en 1907 de constituer un « bloc des démocrates » avec les droites qui témoigne de sa volonté de les réintégrer au régime. Participant aux concentrations nationales de 1912 à 1914 en soutenant Raymond Poincaré, Aristide Briand et Louis Barthou, lAlliance opèrera un glissement à droite sur léchiquier politique que confirme les législatives de 1914 elle soutient la loi des trois ans avec les droites et cesse la politique de désistement réciproque avec les radicaux.

Parallèlement, lAlliance se transforme en véritable parti en devenant en 1911 le Parti Républicain Démocratique, ce renforcement de ses structures accompagnant laugmentation de son nombre de parlementaires (de 39 à 125 députés de 1902 à 1910 ; une cinquantaine de sénateurs en 1910) et de celui de ses militants (autour de 30 000 au début des années dix). Plusieurs des responsables de l'ARD tentent en 1914 de consolider son emprise sur le centre-gauche en suscitant une éphémère Fédération des gauches, présidée par Aristide Briand.

Incontestablement, lAlliance pèse sur la politique de la nation comme lillustre la place de ses membres au sein des plus hautes fonctions (Émile Loubet, Armand Fallières et Raymond Poincaré comme Président de la République ; Louis Barthou et Raymond Poincaré comme Président du Conseil ; de nombreux ministères).

Les années vingt

À lissue de la guerre, lAlliance promeut de nouveau les objectifs élaborés lors de sa création, celle daboutir à la concentration des centres. Forte de ses 140 députés, elle organise et conduit dans ce sens le Bloc national (1919-1924). Lexpérience nest cependant pas fructueuse, car lAlliance se retrouve prisonnière des revendications des droites qui constituent lessentiel de la majorité parlementaire. Ainsi, léchec du ministère dAristide Briand (1921-1922) convainc ses dirigeants de trouver les moyens concrets pour réaliser la doctrine du juste-milieu, et ce malgré le fait que lun de ses membres, Raymond Poincaré, occupe le poste de Président du Conseil de 1922 à 1924.

LAlliance axe sa doctrine politique dans la droite ligne de celle qui a prévalu lors de sa création, alors même que la génération de dirigeants davant guerre sefface (Adolphe Carnot, Charles Pallu de la Barrière, etc.) et quune nouvelle génération prend la relève, tel Charles Jonnart son nouveau président en 1920. Baptisé alors PRDS, lAlliance sous sa direction témoigne de la volonté de se rapprocher des radicaux.

Le parti devient le pivot des gouvernements de concentration républicaine avec le Parti radical-socialiste à partir de la chute du Cartel des gauches lors de la présidence du Conseil de Raymond Poincaré (1926-1929). Néanmoins, lAlliance ne parvient pas à obtenir le ralliement du parti valoisien autour dun parti du centre, les oppositions se cristallisent autour de la question de la laïcité (Jonnart devient ambassadeur du Vatican de 1921 à 1923), de linterventionnisme de lÉtat ou sur la politique extérieure (opposition entre Aristide Briand et Raymond Poincaré).

Les années trente

Pierre-Etienne Flandin prend la présidence de lAlliance en 1933 dont la volonté est de la réorganiser à linstar de ce quavait accompli Louis Marin, dix ans auparavant, pour la Fédération républicaine [8]. Jusque groupement daffinités, lAlliance devient un parti qui instaure une hiérarchie interne et devient davantage centralisée (apparition dun comité directeur). Le parti connaît un développement de ses structures régionales et laugmentation du nombre de ses militants par rapport à laprès guerre (environ 20000 en 1936)[9] .

La Jeunesse républicaine française (JRF), formée en février 1934 et présidé par Gaston Morancé, illustre cette volonté de rénovation. Centrée sur léducation politique des jeunes, la JRF est conçue comme une réaction aux autres organisations de jeunesse des droites et des gauches. Elle prend la suite du Centre détudes politiques de Pierre Auscher créé au printemps 1927 et élargit sensiblement son action. Plus à droite que lAlliance (idéologie ancrée dans lanti-communisme), la JRF est davantage réformiste notamment sur la question sociale [10].

Lavènement de Flandin marque aussi la victoire de la stratégie de la « concentration républicaine au centre » quil avait imposé au congrès dAngers du parti en 1930, mettant un terme à la stratégie victorieuse lannée auparavant de Paul Reynaud au congrès de Dijon vantant les vertus du bipartisme. Cependant, les années trente témoigne de la fin du gouvernement de la République par la jonction du centre-droit et du Parti radical-socialiste et marque la fin des tentatives centristes. Ainsi, les municipales de 1935 est le dernier exemple denvergure dune union entre lAD et le Parti radical-socialiste à la suite de la doctrine radicale du « tiers parti » élaboré par Emile Roche, directeur de La République [11]. Léchec de cette tentative et la radicalisation de la vie politique amène au remplacement de Pierre-Etienne Flandin par Pierre Laval à la tête de la présidence du Conseil le 31 mai 1935.

La débâcle des droites en 1936 touche profondément lAlliance qui perd près de 300 000 voix par rapport aux législatives précédentes (autour dun million) et voit le nombre de députés sous son influence chuter de 99 à 42, conséquence aussi de limpossibilité dun parti désagrégé dattirer à lui lensemble des députés du centre-droit

Cependant, lAlliance est tiraillé sur le plan doctrinal. Son socle commun autour de la défense des institutions, des classes moyennes et le refus des extrêmes se délite face aux voies divergentes quempruntent ses principales personnalités : celle de Pierre-Etienne Flandin autour du groupe des Républicains de gauche ; celle de René Besse autour des Indépendants de gauche ; celle de Paul Reynaud et André Tardieu autour du Centre républicain. Visible dès la législature de Léon Blum les membres de lAlliance oscillent entre soutien modéré et sanction face aux lois du Front populaire, la division du parti devient sensible à partir de 1938 entre une majorité pacifiste (Flandin) défendant les accords de Munich et une minorité belliqueuse (Reynaud). Plus profondément, cette division reflète aussi les oppositions importantes sur la réforme de lÉtat et des institutions à partir des années 1933-1934.

Dés lors, lAlliance a du mal à maintenir un positionnement centriste dans une République qui nest plus gérée par la conjonction des centres. Elle devient, au contraire, un parti qui illustre les différentes options choisit par les hommes des droites républicaine et parlementaire face à la crise sociale et politique des années trente.

Résultats aux élections législatives

Au Parlement

À la Chambre des députés

En 1902, lAlliance démocratique compte 39 députés. La plupart siège au sein de lUnion démocratique (UD), groupe constitué par d'anciens membres de l'Union progressiste (groupe Gustave Isambert de la législature 1898-1902) et des ex-progressistes ralliés à la politique de défense républicaine (Louis Barthou).

1910 : les 125 députés de lAlliance siègent au sein de :

1914 : les membres de lAlliance siègent dans :

1919 : les membres de lAlliance (140 députés) siégent dans :

1924 : les membres de lAlliance siègent dans :

  • La Gauche républicaine et démocratique (GRD).
  • Les Républicains de gauche (RDG).

1928 : les membres de lAlliance siègent dans :

1932 : les membres de lAlliance (99 députés) siègent dans trois groupes :

1936 : les membres de lAlliance (42 députés) siègent dans de nombreux groupes :

  • La Gauche démocratique et radicale indépendante (GDRI).
  • La Gauche indépendante (GI).
  • Les Indépendants républicains (IR).
  • LAlliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants (ARGRI). Sous limpulsion de Flandin, lARGRI voit le jour en se voulant le groupe de lAlliance démocratique. Fédérant 44 députés dont seuls 24 sont effectivement inscrit au parti, ce groupe échoue tant à rassembler les parlementaires membre de lAlliance mais aussi à rassembler lensemble des députés du centre-droit dispersé en de multiples groupes entre celui des Radicaux-socialistes et ceux de droite (Républicains daction sociale et groupe agrarien indépendant ; Fédération républicaine de France et indépendants dunion républicaine et nationale).

Au Sénat

Les membres de lAlliance se répartissent au sein de divers groupes, la majorité cependant prendra place au sein de lUnion républicaine (UR). C'est ainsi le cas d'Albert Lebrun quand il entre au Sénat en 1920, en remplacement de son mentor Alfred Mézières. Au sein de l'Union démocratique et radicale voisinent des membres de l'AD et des élus Radicaux indépendants.

Seconde guerre mondiale

Au contraire de quelques membres du Parti démocrate populaire (PDP) et de députés du centre-droit ou de la droite non affiliés à un parti, les députés et sénateurs de lAlliance votèrent les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940. La plupart sont séduit par le renforcement du pouvoir de lÉtat sur ceux du Parlement et dune modification constitutionnelle dans un sens plus autoritaire, ce que prônait Joseph Barthélémy, Paul Reynaud ou André Tardieu durant lentre-deux-guerres [12].

Pendant le régime de Vichy, Joseph Barthélémy devient ministre de la justice (1941-1943) et est lun des principaux rédacteurs du projet de constitution de 1941. Georges Portmann est secrétaire de linformation en 1941. Enfin, Pierre-Etienne Flandin est ministre des affaires étrangères et chef du gouvernement de décembre 1940 à février 1941. Sous sa direction, le gouvernement tente de restaurer lexécutif, de rétablir le contact avec lopinion publique et de promouvoir lunion nationale par la mise en place du Conseil national de Vichy regroupant 78 anciens parlementaires (dont nombres sont issus des rangs de lAlliance) [13].

Après 1944

Bien que lun des six partis politiques du Conseil national de la résistance (par Joseph Laniel) et représenté par Robert Bruyneel et Louis Jacquinot à lAssemblée provisoire consultative, lAlliance est cependant discréditée par la participation de nombre de ses membres au régime de Vichy.

Joseph Laniel tente de réformer lAD mais se heurte à lopposition à toutes innovations tout en échouant à renouveler ses dirigeants, la majorité étant issue de la JRF et proche de Pierre-Etienne Flandin. Cette majorité flandiniste lemporta sur la minorité « résistante » de lAlliance, qui tente un moment, sous le nom de Groupement des résistants de l'Alliance, de contester la légitimité de la direction en place. En vain : Laniel rejoint le Parti républicain de la liberté de même que Paul Reynaud. L'AD devient alors un cénacle défendant lamnistie et la réhabilitation des anciens vichystes.

Dans lintense mouvement de recomposition des droites après la guerre (1944-1948), lAlliance - comme les autres partis des droites de la Troisième République - ne retrouve pas sa place dans le paysage politique tant par le discrédit de Vichy que par la prédominance des initiatives régionales sur les stratégies nationales. Elle rejoint le cartel de partis quest le Rassemblement des gauches républicaines (RGR) en octobre 1945 puis est absorbée en 1949 par le Centre national des indépendants et paysans (CNI).

Dés lors, lAD devient un cercle dont ses membres se retrouvent lors de dîners commémoratifs et ce jusquen 1978.

Personnalités

Cofondateurs

  • Adolphe Carnot, ingénieur en chimie.
  • Henry Blanc, député de Haute-Loire.
  • Edmond Halphen, conseiller général de Gironde.
  • Charles Pallu de la Barrière, ancien prêtre et directeur du Paysan de France.

Présidents

Présidents de la République

Autres personnalités marquantes

  • Joseph Barthélémy, juriste, député du Gers et ministre de la Justice sous Vichy.
  • Louis Barthou, avocat, député puis sénateur des Basses-Pyrénées.
  • Georges Lachapelle, Journaliste et membre du comité directeur dans lentre-deux-guerres.
  • Georges Leygues, ministre de lInstruction publique et de la Marine.
  • Louis Loucheur, ingénieur, député du Nord.
  • André Maginot, ministre des colonies, des pensions et de la guerre durant lentre-deux-guerres.
  • Paul Reynaud, président du Conseil (1940), député de Paris.
  • Jules Siegfried, entrepreneur, membre du Musée social, député de Seine-Inférieure.
  • André Tardieu, président du Conseil (1929-1930, 1932), député de Seine et Oise puis de Belfort.

Notes et références

  1. Rosemonde Sanson, « LAlliance républicaine démocratique : Association et/ou parti ? » dans Claire Andrieu - Gilles Le Béguec - Danielle Tartakowsky (dir.), Association et champ politique. La loi de 1901 à lépreuve du siècle, Publications de la Sorbonne, 2001.
  2. Historique de l'Alliance démocratique sur france-politique.fr.
  3. François Guizot considère le « juste-milieu » comme laxe de la stabilité politique et le système idéal des classes moyennes attachées au libéralisme et à la propriété.
  4. Sur les origines, voir lexposé de Rosemonde Sanson lors de sa soutenance de sa thèse de doctorat le 2 décembre 2002 retranscrit sur le site de la Revue dhistoire du XIXe siècle : [1].
  5. « A la recherche de la droite », p.15-45, René Rémond, Les droites en France, Paris, Aubier, 1982. Théorie exposée p.34-37 (« Toutes les droites ont commencé par être des gauches »).
  6. Rosemonde Sanson, « « Le centrisme dans lAlliance démocratique », p.93-104, dans Sylvie Guillaume (dir.), Le centrisme en France au XIXe et XXe siècles : un échec ?, 2005.
  7. Marcel Gauchet, « La droite et la gauche », p.394-467, dans Pierre Nora (dir.), Les lieux de mémoire, tome 3, La France, volume 1, Conflits et partages, 1992.
  8. Pierre-Etienne Flandin déclare : « Lorsque jacceptais, en 1933, la présidence de lAlliance démocratique, je la subordonnais à la formation définitive de lAlliance en parti organisé » (Flandin, Paix et guerre, Paris, Flammarion, 1937).
  9. Ainsi, par exemple, se forme à Nancy une section en octobre 1935. Elle forme en décembre la Fédération lorraine de l'Alliance démocratique. Son comité est dirigé par l'archéologue Saint-Just Péquart. Y figurent deux conseillers généraux - Edouard Fenal, conseiller général républicain de gauche de Badonviller et Charles Jourdain, conseiller général URD de Toul-Nord -, des conseillers municipaux de Nancy - Jean Lionel-Pélerin, vice-président de la Fédération, adjoint au maire, futur sénateur après la guerre, Delagoutte et Camille Mosser, élus en 1935 ( commerçant nancéien, ancien combattant, membre de l'association des officiers de réserve de Nancy, cadre d'associations d'anciens combattants, Croix-de-feu puis membre et militant actif du Parti social français, résistant et futur conseiller municipal après la Seconde Guerre mondiale )- ainsi que des notables : le président et le vice-président du Comité du commerce et de l'industrie, le doyen de la faculté de médecine, Spillmann, Henri Lalouel, professeur à la Faculté de droit. Mais son activité est inexistante et la Fédération, malgré quelques vélléités, n'a présenté aucun candidat en 1936. Cf. Jean-François Colas, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002
  10. LAlliance avait tenté en 1913 de lancer une formation comparable, lAlliance nationale des jeunesses démocratiques dont laction fut stoppée par la grande guerre. LUnion des jeunesses républicaines démocratiques lancée en 1920 fut un échec (Rosemonde Sanson, « Les jeunesses de lAlliance », p.177-189, Recherches contemporaines, n°6, 2001).
  11. A ce sujet : « La tentative centriste dutiers parti’ (juillet 1934-mai 1935) », p.333-335, Serge Berstein, Histoire du parti radical, tome 2, Crise du radicalisme 1924-1939, 1982.
  12. Joseph Barthélémy, Valeur de la liberté et adaptation de la République, 1931 et André Tardieu, Lheure de la décision, Paris, Flammarion, 1934.
  13. Olivier Wieviorka, « Vichy a-t-il été libéral ? Le sens de lintermède Flandin », p.55-65, Vingtième Siècle, Revue dhistoire, n°11, juillet-septembre 1986.

Bibliographie

Sources

  • Pierre-Etienne Flandin, Paix et liberté (LAlliance démocratique à laction), Paris, Flammarion, 1938.
  • Georges Lachapelle, LAlliance démocratique. Ses origines, ses hommes, son rôle, Paris, Grasset, 1935.

Travaux universitaires

Sur les origines et la doctrine de lAlliance :

Sur les années trente :

  • François Audigier, « LAlliance démocratique de 1933 à 1937 ou lanachronisme en politique », p.147-157, Vingtième Siècle. Revue dhistoire, n°47, juillet-septembre 1995. (résumé de son mémoire sous la direction de Jean-Marie Mayeur : LAlliance démocratique. Parti et groupe parlementaire 1935-1936-1937 ou lanachronisme en politique, Paris, Université Paris IV, 1992)
  • François Audigier, « Les modérés face au Front Populaire. Les ambiguïtés de lAlliance démocratique », p.321-349, Annales de lEst, n°2, 1997.

Sur laprès-guerre :

  • François Audigier, « L'impossible retour politique de l'Alliance démocratique », dans Gilles RichardJacqueline Sainclivier (dir.), La recomposition des droites à la Libération 1944-1948, 2004.
  • Rosemonde Sanson, « L'Alliance démocratique en 1947-1948 : doctrine et programme », idem.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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