- Alliance libérale populaire
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Action libérale
L'Action libérale ou Action libérale populaire (1901-1919) était un parti politique français de la Troisième République représentant les catholiques ralliés à la République.
L'ALP a été fondée en 1901 par Jacques Piou et Albert de Mun, anciens monarchistes ralliés à la République à la demande du pape Léon XIII. L'Action libérale était le groupe parlementaire dont fut ensuite issu le parti politique, avec l'adjonction du terme populaire pour signifier cet élargissement.
Parti non confessionnel, elle voulait rassembler tous les "honnêtes gens" et être le creuset voulu par Léon XIII où s'uniraient catholiques er républicains modérés pour soutenir une politique de tolérance et de progrès social. Sa devise résumait son programme :"Liberté pour tous; égalité devant la loi; amélioration du sort des travailleurs." Les "vieux républicains" y furent cependant peu nombreux, et elle ne réussit pas à regrouper tous les catholiques, boudée par les monarchistes, les démocrates chrétiens et les intégristes. En définitive, elle recruta essentiellement chez les catholiques-libéraux (Jacques Piou) et les catholiques sociaux (Albert de Mun). Plongée dès ses débuts en pleine bataille (ses premiers pas coïncidèrent avec le début du ministère Combes et de sa politique anticléricale de combat), la question religieuse fut au coeur de ses préoccupations. Défendant l'Église au nom de la liberté et du droit commun, elle se positionna comme un parti de centre-droit et comptera, à ses heures les plus glorieuses, 70 députés, 250000 adhérents cotisants et 2500 comités répartis dans toute la France. Violemment combattu par l'Action française, le mouvement déclina à partir de 1908, époque où il perdit le soutien de Rome. L'ALP n'en constitua pas moins jusqu'en 1914 le plus important parti politique de droite.
Mise en sommeil pendant la guerre, au nom de l'Union sacrée, elle ne conservait plus guère, en 1919, que ses cadres, mais exerçait une influence morale importante sur l'électorat catholique. En 1919, l'Action libérale populaire décide d'intégrer le bloc national. Elle cherchera par la suite, mais en vain, à se reconstituer, notamment en 1923 et 1927. L'Action libérale populaire aura joué un rôle historique important, intégrant dans la vie politique les catholiques ralliés et en étant le premier parti politique, au centre-droit de l'échiquier, à s'organiser selon une conception "moderne".
Personnalités de l'Action libérale populaire
- Jacques Piou, président fondateur
- Albert de Mun, premier vice-président
- Amiral de Cuverville, vice-président
- duc d'Estissac, vice-président
- baron Xavier Reille
- Camille Guyot de Villeneuve
- Hyacinthe de Gailhard-Bancel
- Henri Bazire
- Henri-Constant Groussau, président en 1934 à la mort de Jacques Piou
- Louis Hébert
- Joseph L'Hopital, journaliste et écrivain
- comte Ferri de Ludre
- Paul Lerolle
- marquis de l'Estourbeillon
- Jean Plichon
- Emmanuel de Las-Cases
- Léonce de Castelnau
- Xavier de la Rochefoucauld
- Emile Driant
- Paul Féron-Vrau, industriel du Nord, vice-président de l'ALP, propriétaire de "La Croix" et du groupe de La Presse régionale.
Sources
- Jacques Piou : Le ralliement, son histoire.
- Eugène Flornoy : La lutte par l'association: l'Action Libérale Populaire 1907
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