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Radioécouteur
Un radioécouteur désignée aussi par SWL est un passionné qui écoute les transmissions par ondes radioélectriques au moyen d'un récepteur approprié et d'une antenne dédiée aux bandes qu'il désire écouter : l'aviation donc (VOLMET, ATIS, Bande aéronautique VHF), la radiodiffusion (bande FM, ondes courtes, onde moyenne et onde longue ), les radioamateurs, les satellites, les Bandes marines, les astres, les agences de presse, la météo, etc.
Généralement, ce passionné s'intéresse également aux techniques de réception, aux antennes, à la propagation ionosphérique, au matériel en général, et passe beaucoup de temps (souvent la nuit) à écouter la radio.
Le radioécouteur n'a pas l'obligation de posséder une licence mais doit faire face à quelques obligations théoriques :
- la détention de récepteurs autorisés par la loi (la plupart des récepteurs sont en principe interdits mais néanmoins tolérés - en vente libre partout en Europe) ;
- la confidentialité des communications (de par la loi, il a interdiction de divulguer le contenu des conversations entendues excepté en radiodiffusion, ceci étant valable pour la plupart des utilisateurs de systèmes radio).
Sommaire
Historique
- La demande pour une station privée de T.S.F. était faite au directeur des postes du département où habite le radioécouteur de T.S.F. [1]
- Dès le début du XXe siècle. Les stations de radioécouteur de T.S.F. à poste à galène effectuait des écoutes radiotélégraphiques dans la bande d'amateurs, des signaux de la tour Eiffel, des premières bandes.
- Le 5 mars 1907 parut le décret qui classait les stations radiotélégraphiques en catégories et prévoyait des autorisations accordées par l'administration des PTT pour l'installations des stations privées et d'installations des stations temporaires.
- En 1907, Camille Tissot conçoit, avec F. Pellin, un récepteur à galène sans réglage fastidieux pour recevoir les signaux radio.
- 1908 : l'Union des Sociétés de TSF de France est fondée.
- 1914 : en France, quelques amateurs de TSF (radioamateurs) de la Société de TSF française à Juvisy-sur-Orge éditent la revue « TSF » le 9 avril 1914. Quatre mois après, quelques dizaines d'amateurs de TSF étaient membres de la Société de TSF.
- 1923 : En France : Arrive l’arrété des redevances concernant la réception [2] et le service concernant le radioécouteur est clarifié [3].
- Au XXIe siècle, il n'y a plus de redevance concernant la réception radiotéléphonique.
Devenir radioécouteur
Un radioécouteur peut débuter à moindre coût grâce à des postes de radio ordinaires valant 20 à 30 euros. L'écoute de la radiodiffusion en ondes courtes nécessite généralement un poste disposant d'un sélecteur digital de fréquences et non d'un simple bouton rotatif. Les plus passionnés investissent parfois dans des récepteurs coûtant plusieurs milliers d'euros qui couvrent une très vaste plage de fréquences, entre 9 kHz et 3 000 MHz dans certains cas, et dans tous les modes de diffusion, AM, FM, mais aussi BLU pour l'écoute des radioamateurs et des stations radiomaritimes. La radiodiffusion en ondes courtes est utilisée par les radios internationales, qui proposent leurs programmes dans différentes langues à différents horaires.
Technique
Une fois dotés d'un récepteur radio, les radioécouteurs amateurs bricolent souvent eux-mêmes une antenne avec un long fil tendu au travers de la pièce ou sur le toit de leur domicile. La longueur de l'antenne est déterminée par la formule longueur=300/fréquence(MHz), afin d'optimiser la réception. Ainsi pour 14 MHz (bande des 20 mètres) la longueur de l'antenne est généralement de 20 mètres, et pour 3,5 MHz (bande des 80 mètres), elle est de 80 mètres.
Des antennes dipôle demi-onde sont parfois confectionnées en coupant en deux un fil de longueur d'onde divisé par deux, et en reliant chaque bout à l'âme et à la tresse d'un coaxial. Pour 14 MHz, un fil de 10 mètres coupé en son centre convient à ce genre d'utilisation.
Pour des dimensions plus petites, une antenne 1/4 onde peut être construite avec une tige verticale de longueur d'onde divisée par 4, reliée à l'âme d'un coaxial, et quatre tiges de même longueur reliées à la tresse, formant un X sous cette première tige.
L'écoute
En ondes courtes (ou HF), les possibilités d'écoutes sont nombreuses. La réception se fait soit en USB (voix), soit en digital.
Les bulletins météo des stations portuaires, les annonces de sécurité pour les navigateurs, les bulletins Navtex, les FAX sont autant de moyens d'information disponibles pour le monde maritime à travers le monde. Les liaisons duplex avec les navires - chalutiers ou navires de commerce - sont choses courantes.
La navigation aérienne est également un domaine qui intéresse le radioécouteur. Les contrôles aériens de tous les continents sont actifs toute la journée au gré de la propagation et des flux des jets sur fonds de SELCAL sur la bande bande HFet sur la bande VHF.
Le radioécouteur recherche certaines situations exceptionnelles : un sauvetage en pleine tempête au large de l’Écosse, une intervention à caractère humanitaire dans une région conflictuelle, un accident cardio-vasculaire d'un passager sur long courrier en sont quelques exemples.
Outre les ondes courtes, certains SWL réussissent à intercepter des communications entre la station spatiale internationale ISS et la Terre, ou la navette spatiale américaine. Certains passionnés écoutent les phénomènes physiques comme les aurores boréales et les bruits cosmiques [4] et [5]. Donc le bruit radio-électromagnétique de la planète Jupiter en AM sur la fréquence de 21,860 MHz [6] (bruit de petites vagues rapides) avec ci présent le filtre de réception en large bande[7].
Les amateurs de Formule 1 utilisent des récepteurs pour intercepter les communications entre les coureurs et les stands. Il existe des radioécouteurs qui se spécialisent dans la réception de télévisions étrangères avec de simples antennes râteau.
radioécouteur et radioamateur
Bien souvent les écouteurs ou SWL (Short Wave Listener) écoutent les ondes courtes (HF, VHF) durant quelques mois ou quelques années tout en préparant l'examen radioamateur. Une fois en possession de leur licence, ils abandonnent leur indicatif d'écouteur.
Lorsque les écouteurs souhaitent échanger des QSL avec des radioamateurs ou des stations de radiodiffusion, ils doivent obtenir un indicatif. Celui-ci diffère de ceux attribués aux radioamateurs.
Par exemple : F1ABC est un indicatif radioamateur français
F12345 est un indicatif d'écouteur français
ONL12345 est un indicatif d'écouteur belge (L pour Listener).
Notes et références
- ↑ les installations radiotélégraphiques privée en France est prévu par le règlement administratif du 22 juin 1891
- ↑ l’arrété du 14 décembre 1923 concernant les redevances.
- ↑ le décret du 24 novembre 1923 concernant la réception art 1 à 7
- ↑ Radio Astronomy Frequencies List
- ↑ Bandes dédiées `a la radioastronomie, page 24 Chapitre 1 : Introduction `a la Radioastronomie
- ↑ technique d'observation en radioastronomiques en milieu radioélectrique hostile page 2
- ↑ 3.3 Parasites bandes etroites continus : AM au NDA pages 135 et 139
Voir aussi
Articles connexes
- Radioamateur
- Chasseur de radiosondes
- Cibiste
- Bandes marines
- Bande aéronautique VHF
- Premières bandes des longueurs d'onde en radiophonie
Liens externes
Palettes
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