QR Code

Pour les articles homonymes, voir QR.

Un exemple de QR Code représentant l’URL http://fr.wikipedia.org.

Le QR code (QR pour Quick Response) est un type de code-barres en deux dimensions (ou code matriciel datamatrix) constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc. QR veut dire en anglais Quick Response, car le contenu du code peut être décodé rapidement. Destiné à être lu par un lecteur de code-barres, un téléphone mobile, un smartphone, ou encore une webcam, il a l’avantage de pouvoir stocker plus d’informations qu’un code à barres^[1], et surtout des données directement reconnues par des applications, permettant ainsi de déclencher facilement des actions comme :

• naviguer vers un site internet, ou mettre l’adresse d’un site en marque-page ;
• faire un paiement direct via son cellulaire (Europe et Asie principalement) ;
• ajouter une carte de visite virtuelle (vCard, MeCard) dans les contacts, ou un événement (iCalendar) dans l’agenda électronique ;
• déclencher un appel vers un numéro de téléphone ou envoyer un SMS ;
• montrer un point géographique sur Google Maps ou Bing Maps ;
• encoder un texte libre ;
• etc.

Histoire

Origine

Le QR code a été créé par l’entreprise japonaise Denso-Wave en 1994 pour le suivi des pièces de voiture dans les usines de Toyota.

En 1999, Denso-Wave a publié le QR Code sous licence libre^[2] ; cela a contribué à la diffusion du code au Japon. Ensuite, à la fin des années 2000, il est devenu l’un des codes bidimensionnels les plus populaires dans le monde, et les applications de lecture de codes QR sont souvent déjà installées par les fabricants dans les téléphones mobiles. Au Japon, cette pratique était déjà répandue en 2003^[3].

Normes et licences

En 1999, tout en conservant les droits du brevet, Denso-Wave a accordé l’utilisation du QR Code avec une licence libre, défini et publié en tant que norme ISO^[4].

• En octobre 1997 a été publié le standard AIM (Association for Automatic Identification and Mobility), renouvelé en 1999^[5].
• En 1999 a été publié le standard japonais JIS X 0510^[6].
• En juin 2000 a été publiée la norme ISO/CEI 18004.
• En novembre 2004, le Micro QR code a été approuvé par la norme JIS X 0510:2004^[2].
• Le 1^er septembre 2006, la norme ISO/CEI 18004:2006 a été renouvelée^[7].
• En 2009, un rectificatif technique a été apporté à la norme de 2006^[8].

Du côté applicatif, il y a des variations entre les mises en œuvre. NTT DoCoMo a instauré de facto la norme pour l’encodage des URL, des informations de contact et d’autres types de données^[9],[10]. Le projet open source Zxing publie un guide des normes de codage de l’information dans les codes-barres^[11].

Fonctionnement

Les codes QR peuvent contenir des adresses web, du texte, des numéros de téléphone, des SMS ou autres types de données^[12] comme le format vCard (permet l’ajout rapide d’un contact), lisibles par les smartphones et les téléphones mobiles équipés d’une application de lecture (lecteur de QR Code ou QR reader en anglais).

L’avantage du QR Code est sa facilité et sa rapidité d’utilisation et de création. Pour lire un QR Code, il suffit de lancer l’application de lecture et viser le code dans le mobile^[13]. De nombreuses pages Web offrent ces applications pour mobiles, généralement sans frais. Le site de Semapedia contient une liste de lecteurs spécifiques pour chaque modèle de téléphone^[14].

En ce qui concerne l’écriture, plusieurs sites web permettent de générer librement les codes QR^[15].

Spécification

Les codes QR peuvent stocker jusqu’à 7 089 caractères numériques, 4 296 caractères alphanumériques^[2], bien au-delà de la capacité du code-barres (de 10 à 13 caractères)^[16].

Capacité de stockage de données (version 40, 177×177)

• Caractères numériques : maximum 7 089
• Caractères alphanumériques : maximum 4 296
• Binaires (8-bits) : maximum 2 953 octets
• Kanji/Kana : maximum 1 817 caractères

• 

  Version 1, 21×21, 10-25 caractères.

• 

  Version 2, 25×25, 20-47 caractères.

• 

  Version 3, 29×29, 35-77 caractères.

• 

  Version 4, 33×33, 67-114 caractères.

• 

  Version 10, 57×57, 174-395 caractères.

• 

  Version 40, 177×177, 1 852-4 296 caractères.

Correction d'erreur

Les codes QR utilisent le système Reed-Solomon pour la correction d’erreur : le code contient jusqu’à 30 % de redondance^[2].

Capacité de corriger les erreurs

• Niveau L : environ 7 % de redondance
• Niveau M : environ 15 %
• Niveau Q : environ 25 %
• Niveau H : environ 30 %

Variantes

Exemple de QR Micro.

• Le QR Micro (Micro QR code) est une version réduite du QR Code normal, utilisé pour les applications qui nécessitent l’utilisation de petits espaces et une moindre quantité d’informations, comme par exemple l’ID de cartes de circuits imprimés ou des composants électroniques. Il existe différentes formes de QR Micro, la plus dense d’informations peut contenir jusqu’à 25 caractères alphanumériques^[17].
• Grâce au système de correction d’erreur Reed-Solomon, les codes QR peuvent incorporer des images, telles que logos ou dessins, sans perdre les informations utiles à la lecture du code. Il suffit de transformer le code avec un logiciel de retouche d’image jusqu’à ce que le code continue de fonctionner^[18].

Utilisations

Dans la vie courante et culturelle

Les musées et les offices de tourisme, et de façon générale les lieux culturels, utilisent de plus en plus les QR codes^[19] pour que les possesseurs de smartphones ou de téléphones mobiles puissent lire des informations complètes, via un lien vers une page du site web concerné, voire un lien QR vers un fichier son pour écouter le commentaire. C’est une sorte de guide, d’aide à l’accessibilité aussi : sans avoir besoin d’écrire le texte du lien Web sur le téléphone portable, on a accès à l’information. De même des réseaux de transport public mettent en place des QR codes qui permettent d'accéder à un site de recherche d'itinéraires ou à des informations sur les travaux en cours^[20].

Le secteur de la formation peut exploiter les QR code aussi bien pour des aspects pratiques ou administratifs (liste de stagiaires…) que pédagogiques (quiz codé par exemple)^[21].

Dans le multimédia

• La Firme Nintendo a inclus l'utilisation de code QR dans la Nintendo 3DS pour faciliter l'échange de Mii.
• La Chaine Nolife utilise des code QR sur son système Nolife Online, où le code apparaît à chaque fin de vidéo et permet de récupérer sur son portable le lien de la vidéo.

Appropriation par des artistes

Fabrice de Nola, Bottom up, huile sur toile, 2006.

• Depuis 2006, l’artiste italien Fabrice de Nola utilise les codes QR dans des peintures à l’huile^[22] ou des photographies^[23],[24].
• En 2007, le groupe pop britannique Pet Shop Boys a utilisé un QR Code pour télécharger le single Integral. Dans la vidéo^[25], d’autres codes dirigent vers le site du groupe et des pages web au sujet de l’utilisation de la carte d’identité en Grande-Bretagne^[26].
• En 2009, l’artiste japonais Takashi Murakami a créé un QR code avec l’image du motif LV et l’un des personnages de l’artiste^[18].
• En 2010, le musicien hip hop américain DJ Spooky a exposé un QR Code à la Biennale Experimenta de Melbourne^[27]. Le code dirige vers le site web Nauru Elégies, au sujet de l’île de Nauru au Pacifique.
• Dans la vidéo du single de Kylie Minogue, All The Lovers (2010)^[28], apparaît un QR Code imprimé sur des objets. Le code n’est pas assez visible pour être lu directement à partir de la vidéo, mais un blogueur l’a reconstruit, révélant qu’il contient le mot anglais love (amour)^[29].
• En novembre 2010, le groupe français Valentine’s Day a mis en place un QR Code sur le verso de son album Whatever You Want. Le QR Code permettait le visionnage d’un clip unplugged du titre phare de l’album Lady Bug^[30].
• Le collectif Raspouteam au travers de son projet « Paris, Désordres publics »^[31], disposant des codes QR dans certaines rues de la ville de Paris et relatant les événements marquants propres à ces rues.

Notes et références

• Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Code QR » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi

Bibliographie

• Technologies de l’information. Techniques d’identification automatique et de capture de données. Symboles de codes à barres. QR Code, Genève, ISO/CEI, 2000 (OCLC 60816353), p. 114 
• (en) Information technology. Automatic identification and data capture techniques. QR Code 2005 bar code symbology specification, Londres, BSI, 2007 (ISBN 9780580673689), p. 126.
  Fiche BS ISO/IEC 18004:2006
   
• Technologies de l’information - Techniques d’identification automatique et de capture de données - Spécification de symbologie de code à barres, code QR 2005., 2006
  ISO/CEI 18004:2006
   

Articles connexes

• QRPedia
• Bokode
• Code
• Code-barres
• DataMatrix
• Flashcode
• Gestion de la chaîne logistique
• Internet des objets
• Matrice (mathématiques)

Liens externes

• (en) Page officielle sur les codes QR, sur le site du concepteur
• (fr) Guide pour débuter avec le QR Code
• (fr) Recherchez les générateurs de QR Codes sur Google
• (fr) Site pédagogique et informatif sur les QRcodes et 2Dcodes
• (fr) Portail d'information sur les codes QR

• Portail de l’Internet