- Arrondissement de Saint-Jean-d'Angély
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Arrondissement de Saint-Jean-d'Angély
Situation de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély dans le département Charente-MaritimeAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Chef-lieu Saint-Jean-d'Angély Statistiques Population 52 108 hab. Superficie 1 442 km² Densité 36 hab./km² Subdivisions Cantons 7 Communes 115 modifier L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély est une division administrative française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes.
Situé dans la partie nord-est de la Charente-Maritime, cet arrondissement possède les premier et troisième cantons les plus étendus du département mais il n'occupe qu'1/5e de l'espace départemental.
Il est non seulement l'arrondissement le moins peuplé de Charente-Maritime, mais également de Poitou-Charentes.
Sommaire
Administration
Le sous-préfet actuel est Frédéric Brassac depuis le 20 décembre 2008.
Composition
L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély regroupe 115 communes qui sont réparties dans 7 cantons.
La composition administrative de l'arrondissement est la suivante (par ordre alphabétique des cantons) :
- Le Canton d'Aulnay regroupe 24 communes.
- Le Canton de Loulay regroupe 15 communes.
- Le Canton de Matha regroupe 25 communes.
- Le Canton de Saint-Hilaire-de-Villefranche regroupe 10 communes.
- Le Canton de Saint-Jean-d'Angély regroupe 19 communes.
- Le Canton de Saint-Savinien regroupe 11 communes.
- Le Canton de Tonnay-Boutonne regroupe 11 communes.
Historique sommaire
L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély succède à l'ancien district de Saint-Jean-d'Angély qui fut supprimé en 1801 lors de la réforme de la carte administrative appliquée sous Napoléon Bonaparte (An VIII du Consulat).
Alors que la réforme Poincaré supprimait, en 1926, l'arrondissement ainsi que six autres de la région Poitou-Charentes, Barbezieux (Charente), Civray (Vienne), Loudun (Vienne), Marennes (Charente-Maritime), Melle (Deux-Sèvres) et Ruffec (Charente)), seul l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély a été restauré en 1943 pour combler le désert administratif présent au centre de la région depuis la suppression des arrondissements de Ruffec (Charente), Melle (Deux-Sèvres) et Civray (Vienne).
Géographie
Situation géographique
L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély occupe le quart nord-est de la Charente-Maritime correspondant à l'appellation historique et géographique de la Basse Saintonge - en opposition à la Haute Saintonge.
A l'ouest, l'arrondissement est limitrophe de celui de Rochefort et au sud de celui de Saintes, arrondissements situés en Charente-Maritime, tandis qu'au nord et au nord-est, il jouxte le département des Deux-Sèvres via l'arrondissement de Niort et à l'est, celui de la Charente via les arrondissements de Confolens et de Cognac.
Hydrographie sommaire
Cet arrondissement est arrosé principalement par la Boutonne et son plus long affluent, la Trézence, qui coulent dans sa partie centrale, et par l'Antenne, qui coule dans la partie orientale et qui y prend sa source. Ce sont des affluents de rive droite de la Charente, le fleuve servant lui-même de délimitation naturelle et administrative avec l'arrondissement de Saintes.
Superficie
La superficie de l'arrondissement
La superficie de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély est de 1 442,15 km², ce qui le place à l'avant-dernier rang en Charente-Maritime avant celui de La Rochelle, occupant 21,01 % de la superficie totale du département c'est-à-dire 1/5 de l'espace départemental.
Dans la région Poitou-Charentes - à laquelle appartient le département de la Charente-Maritime -, la superficie de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély le fait classer parmi les moins étendus de la région puisqu'il se situe à 1'avant-dernier rang régional sur les 14 arrondissements que compte la région Poitou-Charentes[1]
Liste des cantons et leur rang par superficie
Rang Canton Superficie Nombre de communes 1 Aulnay 333,88 km² 24 2 Matha 289,21 km² 25 3 Saint-Jean-d'Angély 232,01 km² 19 4 Loulay 176,36 km² 15 5 Saint-Savinien 166,25 km² 11 6 Saint-Hilaire-de-Villefranche 122,75 km² 10 7 Tonnay-Boutonne 121,69 km² 11
L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély possède trois cantons qui sont classés dans les neuf premiers du département par leur superficie.Le canton d'Aulnay n'est pas seulement le plus étendu de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély mais il est le plus vaste de la Charente-Maritime.
Si le canton de Matha regroupe le plus grand nombre de communes en Charente-Maritime au nombre record de 25, il se classe néanmoins au troisième rang départemental par sa superficie et occupe la deuxième place dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély.
Quant au canton de Saint-Jean-d'Angély, si celui-ci se classe au troisième rang dans son arrondissement, il occupe le 9e rang en Charente-Maritime[2].
Démographie et population
Tableau de l'évolution démographique
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 57 727 57 935 58 417 56 831 54 097 52 755 51 124 50 292 51 681 52 108 La population de l'arrondissement mentionnée dans le tableau ci-dessus est celle qui correspond aux 115 communes actuelles[4].
Une évolution démographique irrégulière
L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély fait apparaître trois phases distinctes de son évolution démographique de 1946 à 2007. Avec l'arrondissement de Jonzac qui est situé dans le sud du département, il fait partie des deux arrondissements de la Charente-Maritime à ne pas avoir dépassé, sinon rattrapé, son niveau de population de l'après-guerre.
Période 1946-1962
Celle-ci correspond à une phase démographique très favorable pour l'arrondissement qui participait au renouveau économique de l'après-guerre et qui s'appliquait d'ailleurs à l'ensemble du département puisque tous les arrondissements affichaient une croissance positive de leur population. Dans le cas de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély, le gain de population entre 1946 et 1962 est de + 690 habitants, la croissance était certes faible mais elle n'était pas uniforme.
Cette évolution démographique était due à la fois à un solde naturel largement positif qui touchait aussi bien les communes rurales que les villes - phénomène bien connu du "baby boum" de l'après-guerre - et à un solde migratoire favorable grâce au développement urbain remarquable de Saint-Jean-d'Angély dans les années qui ont suivi la dernière guerre. Dans cette période de reconstruction, l'industrialisation et l'urbanisation attiraient de nouvelles populations (cas du canton de Saint-Jean-d'Angély et, dans une moindre mesure, de celui de Saint-Savinien), sinon fixaient pour un temps les populations rurales des autres cantons de l'arrondissement (cas notamment du canton de Matha).
1962-1999
Cette période pourrait être dénommée celle du "marasme" démographique tant la perte de population y est considérable. Dans cette longue période, la chute démographique est de - 8 125 habitants alors que, dans le même temps, le département s'accroissait de + 86 127 habitants!
La proportion de l'arrondissement dans la Charente-Maritime n'a cessé de baisser, passant dans cette même période de 12,4 % en 1962 à 9 % en 1999. Aujourd'hui, moins d'un habitant sur dix réside dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély en Charente-Maritime.
Trois raisons majeures expliquent ce mouvement de dépopulation. Tout d'abord, la cause première est à rechercher dans le grave problème de déprise agricole et rurale qui a affecté massivement les jeunes en situation d'emploi et qui ont dû être contraints à quitter la région.
Le second problème résulte de la désindustrialisation de l'arrondissement où beaucoup de petites industries traditionnelles (laiteries, fromageries, minoteries, distilleries, scieries et petites usines du travail du bois, manufactures de chaussures, petits ateliers de confection) ont fermé les unes après les unes et n'ont pas résisté aux différentes crises économiques suscitées par la mondialisation.
Enfin la crise urbaine qui a profondément touché Saint-Jean-d'Angély et même Matha a fortement contribué à accélérer l'exode des habitants.
1999-2007
Cette courte période qui pourrait faire croire à un renouveau démographique n'est en fait qu'un répit dans le processus quasi inexorable de la dépopulation de cet arrondissement.
Certes, six cantons sur sept enregistrent une croissance de leur population mais, en fait, seulement deux d'entre eux, cantons de Saint-Savinien et de Saint-Hilaire-de-Villefranche, peuvent durablement envisager une croissance démographique positive dans les prochaines décennies grâce à leur proximité des grands centre urbains que sont Saintes et Rochefort.
La décroissance démographique affectera tous les autres cantons en raison du très fort taux de vieillissement de la population et du trop faible taux de natalité. Les ressorts d'une véritable reprise démographique sont en fait cassés, le phénomène du vieillissement de la population de cet arrondissement est inéluctable.
De plus, l'absence d'un véritable centre urbain qui pourrait influer fortement sur son arrondissement crée un véritable handicap pour la poursuite du développement économique et, de fait, démographique. Une ville comme Saint-Jean-d'Angély a peu d'atouts en main pour jouer ce rôle moteur au sein de son arrondissement.
Un arrondissement peu peuplé
L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély est non seulement le moins peuplé de Charente-Maritime, mais il est également le moins peuplé de la région Poitou-Charentes, étant devancé par les arrondissements de Jonzac, Parthenay et Confolens.
C'est également un arrondissement dont la densité de population, de l'ordre de 36 hab/km², est particulièrement faible, étant plus de deux fois inférieure à celle du département de la Charente-Maritime et presque autant de la région Poitou-Charentes dont les densités respectives sont de 88 hab/km² et 67 hab/km² en 2007.
Dans cet arrondissement peu peuplé, quatre cantons ont une densité de population inférieure à celle de l'arrondissement (Matha (33 hab/km²), Loulay (28 hab/km²), Tonnay-Boutonne (26 hab/km²) et Aulnay (20 hab/km²) ) et parmi ceux-ci un canton a la densité la plus faible de Charente-Maritime. Le canton d'Aulnay affiche 20 hab/km², soit 4 fois moins que le département.
Cet arrondissement présente un grand nombre d'aspects de la "diagonale du vide" (vieillissement démographique, solde naturel négatif, solde migratoire négatif concernant les jeunes générations, faible densité de population, rural profond et isolé, quasi absence de centre urbain ou présence de très petites villes peu attractives) qui va de la Meuse jusqu'au Limousin et dont une de ses extrémités se prolonge vers le Centre-Ouest de la France. Le canton d'Aulnay et une partie de celui de Loulay en font déjà partie.
Un arrondissement peu urbanisé
Deux unités urbaines sont répertoriées dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély. Il s'agit de Saint-Jean-d'Angély avec 8 689 habitants et de Matha avec 2 135habitants. Leur faible poids démographique influe peu sur le taux urbain qui est de 20,8 %, ce qui est nettement inférieur à celui du département de la Charente-Maritime qui est de 58,1 % en 2007. En d’autres termes, 1 habitant sur 5 réside dans les 4 communes urbaines de cet arrondissement qui est le deuxième plus rural du département, après l'arrondissement de Jonzac dont le taux urbain est seulement de 19,6 %.
Saint-Jean-d'Angély fait véritablement office de pôle urbain au sein de son arrondissement tandis que Saint-Savinien et Matha, qui recensent chacune plus de 2 000 habitants, exercent une influence limitée à leur seul canton. Mais ces deux dernières n'occupent que le 50e et 58e rang en Charente-Maritime dans le classement démographique[5].
Cet arrondissement, rural par excellence, ne recense que 4 autres communes dont la population est comprise entre 1 000 et 1 999 habitants, et parmi ces communes, trois sont des chefs-lieux de canton (Aulnay, Saint-Hilaire-de-Villefranche et Tonnay-Boutonne), tandis que la quatrième, Bords, dans le canton de Saint-Savinien, est une grosse commune riveraine de la Charente dans la mouvance urbaine de Rochefort.
Plus des deux tiers de la population vit dans une commune rurale de moins de 1 000 habitants dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély, soit 67,44 % de la population en 2007. Ce qui correspond à une proportion très élevée alors que celle-ci n'est que de 24,5 % en Charente-Maritime[6].
Les trois communes de plus de 2 000 habitants de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély sont les suivantes.
Commune Population en 2007 Saint-Jean-d'Angély 7 463 hab. Saint-Savinien 2 372 hab. Matha 2 135 hab. Notes et références
- Montmorillon (3 000 km²), 2 - Niort (2 792 km²), 3 - arrondissement de Confolens (2 268 km²), 4 - Angoulême ( 2 217 km²), 5 - Châtellerault (2 065 km²), 6 - Poitiers (1 926 km²), 7 - Bressuire (1 623 km²), 8 - Parthenay (1 585 km²), 9 - arrondissement de Saintes (1 546 km²), 10 - arrondissement de Jonzac (1 530 km²), 11 - arrondissement de Rochefort ( 1 528 km²), 12 - arrondissement de Cognac (1 471 km²), 13 - arrondissement de Saint-Jean-d'Angély (1 442 km²) et 14 - arrondissement de La Rochelle (818 km²). 1 -
- canton d'Aulnay (333,88 km²), canton de Montguyon (322,31 km²), canton de Matha (289,21 km²), canton de Mirambeau (266,86 km²), canton de Gémozac (260,18 km²), canton de Courçon (254,53 km²), canton de Pons (238,63 km²) et canton de Saint-Porchaire (235,54 km²) après les cantons suivants :
- site de l'Insee
- Le Mung qui a été annexée à l'arrondissement avant le recensement de 1975. c'est-à-dire incluant la commune de
- Charente-Maritime à compter plus de 2 000 habitants en 2007 (population municipale) Elles font partie des 60 communes de
- Charente-Maritime, 412 communes sur 472 que compte le département ont moins 2 000 habitants rassemblant en 2007 39,9 % de la population départementale. Cette proportion tombe à 24,5 % en ne prenant en compte que les communes de moins de 1 000 habitants qui sont au nombre de 345 (148 409 habitants en 2007). Sur ce sujet, consulter l'article détaillé Démographie de la Charente-Maritime. En
Voir aussi
Articles connexes
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