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Portet-de-Luchon
Portet-de-Luchon Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Arrondissement de Saint-Gaudens Canton Canton de Bagnères-de-Luchon Code Insee 31432 Code postal 31110 Maire
Mandat en coursLéon Peyré
2008-2014Intercommunalité Latitude
LongitudeAltitude 1 229 m (mini) – 1 928 m (maxi) Superficie 4,11 km² Population sans
doubles comptes28 hab.
(2006)Densité 7 hab./km² Localisation sur la carte départementalePortet-de-Luchon est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Portetois.
Sommaire
Géographie
La commune est située en plein cœur des Pyrénées, dans le Comminges, à 55 km au Sud-Ouest de Saint-Gaudens. C'est la première commune de la Haute-Garonne en venant des Hautes-Pyrénées après avoir franchi le col de Peyresourde. Elle est située sur les bords de la vallée du Larboust. Cette vallée formée de nombreux vals et vallons est une large vallée s'étendant au sud-ouest de Bagnères-de-Luchon. Portet-de-Luchon se trouve à l'entrée du vallon qui porte son nom et se termine au pied du col. Le village bénéficie d'une remarquable exposition, construit sur une terrasse morainique, au soulan, c'est à dire sur le versant exposé au soleil, il fait face aux sommets du Luchonnais. Son altitude, entre 1229 et 1928 m, en fait une commune de haute montagne où la rigueur des hivers et la beauté des paysages donnent du caractère à ses habitants.
Climat et géologie
Articles détaillés : Climat des Pyrénées et Géologie des Pyrénées.Flore et faune
Articles détaillés : Flore des Pyrénées et Faune des Pyrénées.Histoire
Monographie de la Commune de Portet-de-Luchon, datée du 1er juin 1886,
« D'après certains écrits, la vallée du Larboust faisait partie de la Gaule et était habitée par les Celtes. La contrée correspondante du versant méridional était habitée par les Ibères. Les Ibères peuple nomade, repoussèrent les Celtes vers le centre de la Gaule et occupèrent les vallées de Luchon. Plus tard ces vallées firent partie de l'Aquitaine ; le peuple qui occupait la vallée du Larboust prit le nom de Garumni, mot dérivé de Garonne. Quelque temps après les Liguriens vinrent aussi peupler ces hautes vallées. Ces divers peuples se faisaient toujours la guerre et vivaient sans ordre et sans discipline. Cependant certaines tribus comprenant l'utilité des règlements étaient parvenues à se réunir et à confier l'autorité à des magistrats. Ces représentants des tribus prenaient le nom de Décuriones, ils formaient leur curio, pouvoir administratif qui offre beaucoup de ressemblance avec le conseil actuel de nos communes.
Sous la domination romaine, une grande prospérité se fit sentir dans ces vallées. Pompée ayant soumis l'Espagne, passa dans les vallées de Luchon et les réunit en une seule tribu connue sous le nom de Convènes. Les Convènes établirent leur centre de réunion à Lugdunum aujourd'hui Saint-Bertrand ; ils se confondirent avec les Garumnis et se gouvernèrent par leurs propres lois quoique soumis au grand peuple.
Sous la féodalité ces vallées appartenaient au comte de Comminges et étaient par conséquent gouvernées par lui. Les habitants réunis en divers groupes étaient entièrement assujettis à leur seigneur.
Mais sous le règne de Louis VI les paysans du Larboust, comme les paysans du nord, réclamèrent au comte de Comminges des droits et des libertés. Ils voulaient avoir le droit de se réunir et de discuter les affaires intéressant leur commune ; ils voulaient une mairie, une église avec son beffroi. Sur le refus du seigneur, les paysans se révoltèrent et le comte fut enfin obligé de leur faire quelques concessions. C'est là le premier progrès du peuple dans la voie de la liberté. Dès lors les rois accordèrent peu à peu de nombreuses concessions et les communes acquirent plus de droits, de liberté et d'influence.
Mais au XVIIIe siècle l'esprit humain déploya une remarquable activité. Le tiers-état réclamait vivement la réforme d'une organisation politique et sociale dont souffrait le pays tout entier. La nation déclara ouvertement ses voeux et ses volontés qui se résument ainsi : la liberté et l'égalité de tous les citoyens, la souveraineté du peuple, l'admissibilité de tous les citoyens aux emplois publics, la liberté de la presse, du commerce et de l'industrie. C'est sur de tels principes que la Révolution de 1789 établit les bases de notre société contemporaine. C'est depuis cette époque de rénovation que les communes possèdent les droits et les libertés dont elles jouissent aujourd'hui[1]. »
L'ancien presbytère (1780)
« Le curé Ratier, futur insermenté, prend son service en 1780 au temps où les trois villages voisins de Jurvielle, Poubeau et Portet jouent des coudes pour obtenir l'église principale, appelée matrice. En 1786, le presbytère est à demi construit à neuf sur une éminence. Les dîmes au huitième ne semblent pas contestées. La famille Moreilhon est très présente dans la vie des idées au XIXe siècle. Bertrand Moreilhon est recteur de 1738 à 1780. »[2]
Durant les années 1960 à 1980, le presbytère fut loué aux Francs et Franches Camarades du Tarn, qui le transforma en colonie de vacances pour une cinquantaine d'enfants et adolescents de 7 à 14 ans. Le presbytère est désormais inoccupé mais un projet d'aménagement en logements à l'année est prévu. Ce projet est sur le point de voir le jour et avec l'installation de nouveaux ménages dans les années à venir, il pourrait contribuer au renouveau du village.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 2014 Léon Peyré Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1793 1821 1846 1901 1921 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 168 112 181 109 72 64 40 45 35 40 32 28 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
L'installation récente d'un jeune agriculteur a permis de sauvegarder l'activité principale du village qui est le pastoralisme. Le tourisme a fait son apparition vers les années 1980 avec la transformation des granges et bâtiments d'élevage en gîtes ruraux. Aujourd'hui l'économie du village est orientée vers ces deux secteurs. Les résidents à l'année sont en majorité des retraités, un moniteur de parapente est installé sur la commune. De nombreuses résidences secondaires font leur apparition et le village prend de l'ampleur. Afin de lui redonner vie, la municipalité en place souhaite développer les locations à l'année, il y en a trois actuellement.
Lieux et monuments
Le chemin de la Seigue dit aussi chemin de l'estive va du village au Col de Peyresourde. Ce chemin est mentionné par des panneaux situés au fond du village près de l'abreuvoir de "Garlet" et sur la D76 à proximité de l'embranchement avec la route du col, on peut y pénétrer des deux côtés. Ce chemin est en fait un ancien chemin d'intérêt commun allant de Portet-de-Luchon à Arreau. Il a été récemment réhabilité du village jusqu'à l'intersection avec la D76 par la commune de Portet. Il est aujourd'hui principalement utilisé par les agriculteurs et permet de conduire les troupeaux jusqu'à l'estive au moment de la transhumance. Accessoirement, il sert aussi de chemin de randonnée. Son parcours est ombragé et fort agréable, il longe un ruisseau et à mi-chemin on fait la rencontre surprenante avec des cabanes en bois. Cabanes construites à la manière des trappeurs canadiens par un habitant du village passionné de nature.
À l'entrée du village, le site des moulins, sur les bords du ruisseau de Labach est un lieu frais, reposant et tranquille. Les deux moulins, à proximité du pont aux cinq arches qui marque l'entrée du village, étaient encore en service au XIXe siècle et sont à peu près bien conservés. Ils sont l'objet de toutes les attentions de la part de la municipalité en place qui envisage la restauration de l'un d'eux. La pachère, sorte de bief alimentant en eau le moulin d'en bas a été refaite. Ce lieu a aussi bénéficié de quelques aménagements au cours des dernières années : installation d'une table de pique-nique, élargissement du virage du pont avec enrochement et plus récemment renforcement par empierrement des berges du ruisseau pour protéger la route des crues du torrent avec aménagement d'un parking destiné aux randonneurs et utilisateurs des gîtes. Le projet d'aménagement de ce site prévoit la réhabilitation du sentier permettant l'accès piétonnier au village, le dégagement et la restauration des murs de pierre, l'entretien des espaces verts et la création d'un nouveau sentier. Ce sentier passera sous une arche du pont, longera le ruisseau et après le franchissement d'une échelle ou escalier, débouchera derrière l'église et rejoindra les différents sentiers de randonnée traversant le village : la Passéjade, le tour d'Oueil-Larboust et le GR 10 menant au col du Lion et passant par la cabane de Conques.
L'église comporte une cloche en bronze datée de 1469, objet classé le 11 juillet 1942 ainsi qu'un calice et un ciboire en argent du XVIIe siècle deux objets eux aussi classés[4].
Personnalités liées à la commune
Vie locale
L'école du village a malheureusement fermé ses portes vers les années 60 faute d'effectif suffisant. Les enfants sont d'abord allés à l'école du village voisin, ensuite il n'y en plus eu aucun. Lorsque quelques enfants ont à nouveau fait leur apparition dans le village, on a pensé pouvoir rouvrir l'école mais le phénomène n'était pas durable. Un regroupement pédagogique intercommunal a vu le jour dans la vallée du Larboust. Grâce à lui deux communes ont pu préserver leur école, il compte aujourd'hui trois classes, dont une maternelle, et une cinquantaine d'élèves. Son avenir est incertain car l'effectif est voisin du seuil minimum de fermeture d'une classe.
Notes et références
- ↑ P. Fourment instituteur,
- ↑ Patrimoine des communes de la Haute-Garonne. Editions FLOHIC,
- ↑ Portet-de-Luchon sur le site de l'Insee
- ↑ Base Palissy
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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