Armée francaise

Armée francaise

Armée française

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Armée française

Armoiries de la République française
Branches Armée de terre
Marine nationale
Armée de l'air
Gendarmerie nationale
Commandement
Président de la République Nicolas Sarkozy
Ministre de la Défense Hervé Morin
Chef d'État-Major des armées Jean-Louis Georgelin
Main d'œuvre
Âges militaires 17 ans avec le consentement pour le service militaire (2001)
Disponibles au service militaire 13 676 509 (2005 est.) hommes
Aptes au service militaire 11 262 661 (2005 est.) hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 389 204 (2005 est.)  hommes
Budgets
Budget 39.18 milliards d’euro (2010) [1]
Pourcentage du PNB 1,7 % (2008) (hors gendarmerie)
Industrie
Fournisseurs nationaux Complexe militaro-industriel français
Exportations annuelles 5,66 milliards d'euro de commande (2007)
4,81 milliards de livraison en (2007) [2]
Articles annexes
Histoire Histoire militaire de la France
Grades Grades de l'Armée française

L'Armée française (ou Forces armées françaises) est composée des armées de terre, de mer, de l'air et de la Gendarmerie nationale, ainsi que de divers services interarmées sous la direction du chef d'État-Major des armées. Les armées françaises sont aujourd'hui composées de militaires professionnels (la conscription ayant été suspendue par la loi no 97-1019 du 28 octobre 1997 portant réforme du service national), de militaires réservistes (anciens militaires de l'active ou volontaires issus du civil) et de personnels civils.

L'Armée française dispose d'un effectif de 442 122 civils et militaires en 2007, dont 362 485 personnels militaires en activité et 100 132 gendarmes[3]. L'Armée française occupe le 14e rang mondial en nombre de troupes. Parmi les pays dont les dépenses militaires sont connues, la France est, en 2009, au troisième rang mondial (budget militaire équivalent à 65,74 milliards de dollars US) devançant le Royaume-Uni [4]. C'est également la 3e puissance nucléaire mondiale (dans la mesure où un tel classement en nombre d'armes nucléaires ou en mégatonnes revêt une signification), derrière la Russie et les États-Unis[5]. Elle est en tout cas la troisième puissance qui se soit équipée d'une force nucléaire indépendante (premier test en février 1960). La France est « l'une des quatre puissance militaire majeures[6] ».

L'Armée française comprend des organismes interarmées et quatre composantes principales. Il s'agit de :

Sommaire

Présentation des forces

Armée de terre

Article détaillé : Armée de terre (France).
AMX 56 Leclerc

L'Armée de terre compte 120 000 militaires d'active[7] : 13 000 officiers de carrière et sous contrat ; 42 000 sous-officiers de carrière et sous contrat ; 63 000 militaires du rang sous contrat (MDR) et 1 650 Volontaires de l'Armée de terre (VDAT). À ces chiffres s'ajoutent 15 500 réservistes opérationnels, 19 100 anciens militaires dits réserve citoyenne non-contingentée et 24 000 civils. Son budget est de 8 991 millions d'euros.

L'Armée de terre est depuis 1999 organisée comme suit :

  • une chaîne fonctionnelle ;
    • état-major de l’Armée de terre (EMAT),
    • cinq régions terre (RT),
    • directions centrales (DCMAT, DCCAT),
    • formation (COFAT),
    • doctrine (CDEF),
    • gestion du personnel (DPMAT) ;
  • une chaîne opérationnelle ;
    • force d’action terrestre (FAT),
      • quatre états-majors de force,
      • huit brigades interarmes,
      • une brigade franco-allemande,
      • une brigade aéromobile,
      • cinq brigades d’appui spécialisées ;
    • force logistique terrestre (FLT) : 2 brigades logistiques.

Marine nationale

Article détaillé : Marine nationale (France).
Porte-avions nucléaire Charles de Gaulle

Forte de 54 600 hommes et femmes, la Marine nationale dispose de 146 bâtiments pour un tonnage de 305 000 tonnes et de 162 aéronefs.

Elle est composée de quatre forces principales :

Armée de l'air

Article détaillé : Armée de l'air (France).
Mirage 2000N de l'escadron de chasse 3/4 « Limousin »

L'Armée de l'air est forte d'environ 65 000 personnels dont 9 % de civils et près de 8 000 réservistes. Elle dispose d'environ 830 aéronefs, dont 300 avions de combat, répartis sur 37 bases aériennes en métropole et 9 bases outre-mer. Elle est composée de 3 forces principales :


Gendarmerie nationale

Article détaillé : Gendarmerie nationale (France).

La Gendarmerie nationale est une force de police ayant un statut militaire rattachée au ministère de la Défense jusqu'au 31 décembre 2008. Depuis le 1er janvier 2009, la Gendarmerie est sous l'autorité budgétaire et opérationnelle du ministère de l'Intérieur, tout en conservant son statut militaire de 4e armée aux côtés de la terre, de l'air et de la marine.

103 866 personnels (dont 86 038 d'actifs). Les personnels militaires de la Gendarmerie nationale se répartissent en :

  • 4 169 officiers et 75 842 sous-officiers de gendarmerie ;
  • 154 officiers et 3 729 sous-officiers des corps technique et administratif ;
  • 15 757 volontaires aspirants issus du volontariat (AGIV) et gendarmes adjoints volontaires (GAV) ;
  • 2 011 personnels civils se répartissent en fonctionnaires, ouvriers d’État et contractuels ;
  • 25 000 personnels de réserve utilisés en fonction des besoins du service. Cette réserve n'a pas encore atteint la plénitude de ses effectifs.

Commandement

Article détaillé : Chef d'État-Major des armées.

Les articles 20 et 21 de la Constitution de 1958 placent les forces armées sous l'autorité exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » (art. 20) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » (art. 21). Cependant, du fait que par l'article 15 de la Constitution de 1958, le président de la République porte le titre symbolique de « chef des armées », il en est souvent résulté de la part des commentateurs une ambiguïté entre le rôle du Président et celui du Gouvernement, voire du Commandement, en matière militaire, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être[8].

À la tête des différentes armes se trouve un chef d'état-major (un directeur pour la gendarmerie nationale), responsables devant le ministre de la Défense de la préparation de leur armée en vue de leur mise en œuvre.

La décision politique de leur mise en œuvre opérationnelle est du ressort du Gouvernement. Le commandement de toute opération militaire conduite par des éléments des forces armées est assurée par le chef d'État-Major des armées (CEMA), qui dispose également d'organismes interarmées, dont, en particulier :

Doctrine et missions

Article détaillé : Défense nationale (France).

Missions

Les forces armées ont pour missions de détenir et mettre en œuvre les armes de la France. Ceci, sur décision du Gouvernement, dans le but de :

  • préserver les intérêts vitaux de la France (le maintien de l'intégrité du territoire national, le libre exercice de la souveraineté et la protection de sa population et de ses ressortissants) ;
  • contribuer à la sécurité et à la défense de l'espace européen et méditerranéen ;
  • contribuer aux actions en faveur de la paix et du droit international.

Cadre d'emploi

Soldats français lors d'une prise d'armes

Le cadre d'emploi des forces armées recouvre :

  • des opérations de soutien de la paix et du droit international sous mandat de l’ONU ;
  • des interventions au sein d'une alliance ou d’une coalition multinationale, notamment au sein de l'OTAN ou de l'Union européenne ;
  • des opérations dans un cadre national, par exemple dans le cadre des accords bilatéraux de défense.

Fonctions stratégiques

Dissuasion nucléaire :

La dissuasion repose sur la perception par un adversaire potentiel des risques inacceptables que lui ferait prendre une agression contre la France ou ses intérêts. La doctrine nucléaire reste celle du non-emploi. La capacité nucléaire française est constituée de :

  • missiles balistiques qui équipent les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins SNLE ;
  • missiles aérodynamiques (ASMP) pour la composante aéroportée dont font partie des avions de l'Armée de l'air et de l'Aviation navale.

Prévention :
La prévention consiste à anticiper l'émergence de crises afin de les maintenir à un niveau le plus bas possible et de prévenir l'usage de la force. D'un point de vue militaire, elle repose sur :

  • des services de renseignements (DGSE, DRM) disposant de moyens humains et techniques (interception des télécommunications et satellites d'observation) ;
  • des dispositifs de coopération militaire pour aider les pays avec lesquels la France a des accords à se doter de moyens autonomes de résolution des conflits ;
  • des forces prépositionnées à l'extérieur des frontières permettant d'intervenir le plus rapidement possible.

Projection de forces et de puissance :
Si les actions de préventions n'ont pu empêcher le déclenchement d'une crise, il peut être nécessaire d'intervenir. L'engagement peut varier de la simple présence, à la démonstration de force avec des actions de rétorsions avec des armes modernes tirées à grande distance.

La France se dote de forces d'intervention projetables à plusieurs milliers de kilomètres dans un bref délai, ainsi que des moyens pour les soutenir dans la durée.

Protection :
Cette fonction se traduit en particulier par l’action permanente de sécurité des forces de gendarmerie (surveillance, neutralisation…), la posture permanente de sauvegarde maritime et la posture permanente de sauvegarde aérienne (assistance aux aéronefs, détection et intervention…).

Position internationale

AMX 30 pendant l'opération Daguet lors de la 1re guerre du Golfe

La doctrine militaire française est fondée sur l'indépendance nationale, la dissuasion nucléaire et l'auto-suffisance militaire. La France est membre de l'OTAN, mais a quitté de 1966 à 2009 son organisation militaire intégrée. Récemment, elle a activement travaillé avec ses alliés à adapter ses forces (intérieurement et extérieurement) au nouvel environnement international dû à la fin de la guerre froide. Elle est aussi membre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

En dehors de l'OTAN, la France a activement participé à diverses opérations de maintien de la paix en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Balkans.

La France a pris des mesures majeures de restructuration de son armée pour la professionnaliser. L'Armée française peut se permettre d'être plus petite mais elle doit être capable de se déployer plus rapidement en dehors de la France. En 2006, l'Armée française compte plus de 350 000 (dont 100 000 gendarmes) hommes dont près de 35 000 hors métropole.

Depuis la fin de la guerre froide, la France privilégie le contrôle et la non-prolifération des armes nucléaires. En 1992 la France a signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui est entré en vigueur en 1995 après une série de six derniers essais à Moruroa. Elle a également signé, en 1996, le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et la Convention sur l'interdiction des armes chimiques . Depuis, la France a créé un moratoire sur la production, l'export et l'utilisation des mines anti-personnel qu'elle souhaiterait faire interdire.

Format des forces armées

Forces projetables (modèle Livre blanc)

  • Armée de terre : l'Armée de terre doit être capable de projeter, à 7 ou 8 000 kilomètres, 30 000 hommes en 48 heures.
  • Marine nationale : un groupe aéronaval et une force sous-marine
  • Armée de l'air : 70 avions de combat avec leur environnement et 2 bases aériennes projetables
  • Des états-majors interarmées projetables

L'ensemble des armées doit être capable de projeter à l'intérieur du territoire 10 000 hommes pour des missions de sécurité civils.

Déploiements récents

VAB en Egypte lors d'un exercice en 2002

Formats globaux (modèle Livre blanc)

  • Armée de terre : une force blindée, une force d'intervention blindée rapide, une force d'intervention dans l'urgence soit 130 600 militaires et civils mettant en œuvre 250 chars Leclerc, en plus de char légers , 650 véhicules blindés VBCI, 2350 autres blindésVBMR et 150 VBHM, 80 hélicoptères de combats (Tigres), 130 hélicoptères de manœuvres (EC-725), 131 AUF1 TA, 77 CAESARS, 84 TRF1 de 155 mm et 44 lance-roquettes multiple.
  • Marine nationale : une force de surface avec un porte-avions (un second sera peut être construit à partir de 2011), 60 avions de combats, une force amphibie, 18 frégates (de premier rang) et 4 bâtiments de commandement, une force sous-marine (10 sous-marins), 4 portes-hélicoptères du type Mistral, une aviation de patrouille maritime ainsi que 44 000 militaires et 11 000 civils. La flotte devrait dépasser les 500 000 t (avec un second porte-avions et la force sous-marine) ;
  • Armée de l'air : 300 avions de combats (Rafales et Mirage 2000-D), 4 AWACS, 14 MRTT et 50 avions de transports (A400M) ainsi que 50 000 militaires et 7 000 civils ;
  • Gendarmerie nationale : 96 000 militaires et 2 000 civils ;
  • Réserve : 80 000 réservistes.

Soutiens interarmées

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale[9]et le processus dit de Révision générale des politiques publiques (RGPP) ont conduit à mettre en place une nouvelle architecture de soutiens interarmées au niveau local, avec notamment, la constitution progressive de bases de défense. Les bases de défense expérimentales (BdDe), créées pour certaines dès le 1er janvier 2009, constituent l'échelon local de la chaîne interarmées des soutiens. Elles correspondent à une aire géographique au sein de laquelle se trouvent des groupements de soutien de bases de défense expérimentales (GSBdDe) et les formations ou organismes soutenus par les BdDe.

Personnels

Les forces armées françaises sont actuellement constituées de personnels militaires professionnels, la conscription ayant été suspendue depuis 2001, ainsi que de personnel civil.

En 2007, elles comptaient 437 000 personnels dont 355 000 militaires soumis au statut général des militaires (38 000 officiers, 200 000 sous-officiers, 92 000 militaires du rang et 25 000 volontaire) et 83 000 civils (fonctionnaires, contractuels et ouvriers d'État). Les réservistes étaient au nombre de 56 000 ; ils devaient être plus de 60 000 fin 2007 pour atteindre l'effectif cible de 94 000 en 2012.

En comparaison, en 1991 l'Armée française comptait 300 643 militaires de carrière, 241 716 appelés et 127 778 civils soit un total de 670 137 hommes répartis comme suit :

  • Armée de terre : 318 080 hommes dont 106 814 militaires, 173 504 appelés et 37 762 civils (47,5 % des effectifs).
  • Armée de l’air : 98 264 hommes dont 57 418 militaires, 35 443 appelés et 5 403 civils (14,6 % des effectifs).
  • Marine nationale : 72 425 hommes dont 46 197 militaires, 19 098 appelés et 7 130 civils (10,8 % des effectifs).
  • Gendarmerie nationale : 90 245 hommes dont 78 676 militaires, 10 602 appelés et 967 civils (13,5 % des effectifs).
  • Services communs : 91 123 hommes dont 11 538 militaires, 3 069 appelés et 76 516 civils (13,6 % des effectifs).

Budget

L'Armée française est (avec l'Armée britannique) l'une des plus dotées financièrement en Europe. Son budget de la défense en 2007 est de 54 milliards de dollars (deuxième budget avec le Royaume-Uni). La France consacre environ 2,4 % par an de son PIB à sa défense. En 2005, la France finance 6,40 % du budget de l'OTAN, soit plus de 110 millions d'euros. Le budget de 2006 et 2007 est de 47,7 milliards d'euros.

Toujours à titre de comparaison, le budget de la défense de 1991 s'élevait à 194,548 milliards de francs (29,65 milliards d'euros), avec une moyenne de 3,7 % de son PNB durant la période 1985-1990.

Archives

Article détaillé : Service historique de la défense.

Jusqu'à présent, les archives des armées de terre et de l'air et de la marine sont installées au château de Vincennes, celles de l'armement à Châtellerault, celles de la gendarmerie à Maisons-Alfort, l'établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense occupe le fort d'Ivry-sur-Seine et les archives des anciens combattants se trouvent à Caen. À terme, tout sera réuni à Vincennes, sauf les archives de l'armement qui demeureront à Châtellerault.

En général, un dossier est ouvert au bout de 30 ans, ceux qui sont susceptibles de nuire à la sécurité de l'État subissent un embargo de 60 ans. Les procès et les dossiers d'état civil ne sont consultables qu'au bout de 100 ans, et les dossiers individuels au bout de 120 ans.

Histoire

Voir les articles :

Notes et références

  1. (fr) [1], Ministère français de la Défense, 30 octobre 2009
  2. (fr) ACTU : La France veut vendre encore plus d’armes, Multipol, samedi 25 octobre 2008
  3. Annuaire statistique de la défense 2008-2009
  4. (fr) La France dépasse la Grande-Bretagne en termes de dépenses militaires, Le portail des sous-marins, 8 juin 2009
  5. (en) Norris, Robert S. and Hans M. Kristensen, « French nuclear forces, 2005 », Bulletin of the Atomic Scientists, 61:4 (July/August 2005): 73-75, [2]
  6. « Extraits du discours du ministre de la Défense sur la modernisation », 24 juillet 2008, sur le site du ministère de la Défense, defense.gouv.fr, consulté le 28 avril 2009
  7. « Les effectifs de l'Armée de terre », defense.gouv.fr
  8. Yves Cadiou, « Du chef des armées sous la Ve République », 2 février 2009
  9. « Discours du Premier ministre lors de la présentation du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale », 26 juin 2008, sur le site premier-ministre.gouv.fr, consulté le 7 avril 2009
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Military of France ».

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Armée française
Commandement : Ministère de la DéfenseChef d’État-Major des armées
Composantes : Armée de terreArmée de l’airMarineGendarmerie
Historiques : Histoire militaireArmée de terreMarineArmée de l’air
Divers : Grades de l’armée françaiseForce de dissuasion nucléaire
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