- Complexe Militaro-industriel Français
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Complexe militaro-industriel français
Autrefois associé à l'armée française et dédié à la protection des frontières face aux ennemis identifiés lors des guerres issues du XIXe siècle, le complexe militaro-industriel en France a fait l'objet d'un repositionnement au sein de l'industrie de l'armement de manière à rester performant dans un contexte contemporain de globalisation des ventes d'armes.
La résultante de cette restructuration implique notamment un abandon de la filière du blindé léger dans la zone traditionnelle de production du département de la Loire (année 2002) ainsi la fin de la production de fusil d'assaut et de munitions de petit calibre à la fin des années 1990.
Compte tenu de cette évolution, le terme pourrait paraître abusif, quoique l'intégration horizontale se poursuive au travers de grandes entreprises contractantes associées à des fournisseurs, l'ensemble étant habilité défense.
Sommaire
Historique
Des canons aux blindés légers
Article détaillé : Manufacture d'armes de Saint-Étienne.La ville de Saint-Étienne fut rebaptisée Armeville pendant la Révolution et sa Manufacture d'armes fut dès lors le point d'approvisionnement des armées de la jeune République française.
Elle équipa l'armée française pendant la première guerre mondiale, fabricant fusils Lebel et canons de 75 mm.
Cette tradition de production industriel à usage militaire se poursuivit dans la région jusque l'implantation de la production du char léger dans la région, à Saint-Chamond, filière en cours d'abandon.
Emplois
Après la seconde guerre mondiale, les emplois directs dans le secteur industriel de la défense ont culminé à 310 000 en 1982 [1] et sont depuis en baisse constante.
Composantes
La résultante de ce complexe militaro-industriel français au début du XXIe Siècle est GIAT industries pour le terrestre, EADS, SNECMA et Dassault, pour l'aéronautique, Thales et la Sagem pour l'électronique, DCNS pour le naval, MBDA pour la missilerie.
Filière aéronautique
voir Secteur industriel de Toulouse.
La France est un des principaux précurseurs dans l'aviation. Durant la première guerre mondiale, la production nationale a permis d'équiper une grande partie des forces de l'entente cordiale.
Alors que moins de 150 avions était en service lors d'entrée en guerre en 1914; lors de l'armistice en novembre 1918, 3 608 avions était en service. La France possède alors la première industrie aéronautique au monde et à fabriqué un total de 52 000 avions et 90 000 moteurs d'avions [2].
Mais malgré la montée des périls dans les années 1930, l'industrie aéronautique ne sortit que 432 avions militaires en 1938, 1 251 en 1939 et 2 937 avant la défaite de la bataille de France, une fraction de ce que fabriquait l'Allemagne (5 235 avions en 1938) et en régle générale avec des performances inférieures.
Sabotages durant la "drôle de guerre"
Malgré la guerre, les ouvriers de l'aviation françaises ne travaillent ni le samedi ni le dimanche. Pour respecter la consigne du parti communiste français: "Une heure de moins pour la production, c'est une heure de plus pour la révolution". De nombreux sabotages sont commis.
Le lundi 27 mai 1940, le troisième tribunal militaire de Paris jugera d'ailleurs six membres des jeunesses communistes travaillant aux usines Farman. Quatre d'entre-eux seront condamnés à mort et trois exécutés. Ils avaient commencé à saboter deux ou trois moteurs d'avion par jour puis ils avaient fini par en saboter une vingtaine.
Ventes d'armes par la France
- Quelques contrats notables
- Frégates Lafayette à Taïwan (1991) (Affaire des frégates de Taïwan)
- Mirages de Taïwan (1991)
- Frégates Lafayette à l'Arabie saoudite (1994) (Sawari 2)
- Sous marins Agosta (1995) (contrat qui pourrait être lié à l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi)
Voir aussi
Notes et références
- ↑ (fr) La Lettre du Groupe E3D n° 2 - avril 1996
- ↑ Général André Martini, L'histoire de l'aviation légère de l'armée de terre 1794-2008, Lavauzelle, coll. « Histoire, mémoire et patrimoine », Paris, 2005, 36,42 p. (ISBN 2-7025-1277-1)
Liens internes
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Lien externe
- (fr)CDRPC, Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits, Observatoire des Transferts d'armements, Observatoire des armes nucléaires françaises.
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