- Parti démocrate (Italie)
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Parti démocrate
Partito Democratico
Logo officielPrésentation Secrétaire Pierluigi Bersani Fondation 14 octobre 2007 Siège Piazza Sant'Anastasia 7
RomeVice-secrétaire Enrico Letta Présidente de l'Assemblée nationale Rosy Bindi Députés Sénateurs Députés européens Idéologie Social-démocratie,
Démocratie chrétienne,
Social-libéralisme,
Écologie politiqueAffiliation internationale Aucune Affiliation européenne Aucune
Groupe S&DCouleurs Vert, blanc, rouge Site web www.partitodemocratico.it/ Le Parti démocrate (en italien, Partito Democratico, sigle PD) est un parti politique italien. Il a été fondé le 14 octobre 2007 à l'occasion de la fusion de divers partis de la gauche et du centre, membres de la coalition électorale ayant remporté les élections générales de 2006, L'Union. Les formations politiques suivantes se sont toutes dissoutes dans le PD :
- Démocrates de gauche (social-démocrate) ;
- La Margherita (centriste) ;
- Parti démocrate du sud (centriste) ;
- Projet Sardaigne (centriste) ;
- Mouvement des républicains européens (social-libéral) ;
- Républicains démocrates (social-libéral) ;
- Alliance réformiste (sociale-démocrate).
Sa création provoquera plusieurs scissions : celle de la Gauche démocrate qui refuse de suivre la motion du dernier congrès des Démocrates de gauche, et celles, issues de la Marguerite, des Libéraux-démocrates menés par l'ancien président du conseil Lamberto Dini, et de l'Union démocrate.
Sommaire
Histoire
La coalition de L'Olivier
Article détaillé : L'Olivier.Au début des années 1990, lors de la crise majeure du système politique italien et de la dissolution du Parti communiste italien, un processus sera entamé en vue d'unir les forces de la gauche italienne au sein d'une entité politique unique. Ce processus permettra l'entrée de Romano Prodi (anciennement proche de l'aile gauche de la démocratie chrétienne) dans la politique nationale et la création de L'Olivier, une coalition de centre-gauche, comprenant notamment : le Parti démocrate de gauche, le Parti populaire italien, la Fédération des Verts, les socialistes italiens, et l'Union démocrate. La coalition, alliée au parti de la Refondation communiste, a remporté les élections générales de 1996.
Plus tard, le Parti démocratique de la gauche se transformera en Démocrates de gauche en fusionnant avec d'autres partis de centre-gauche, en 1998, tandis que les centristes s'uniront dans une coalition pour former La Margherita, en 2002. Avec la fusion avec le Parti populaire italien, Les démocrates, menés par Romano Prodi en 1999, se dotent d'une plate-forme de centre-gauche fondée sur le social-libéralisme, la social-démocratie et le christianisme social. Lors des élections générales de 2001, ces deux partis, aux côtés des Popolari-UDEUR, des écologistes et du Parti des communistes italiens, ont formé une alliance électorale, L'Olivier, sous la direction de Francesco Rutelli, alors candidat au poste de Premier ministre. L'Olivier se transformera par la suite en un grand parti centriste, basé sur une alliance entre La Margherita, le Mouvement des républicains européens et les Démocrates de gauche.
Lors de l'été 2003, Romano Prodi a proposé aux forces de la gauche italienne de s'unir au sein d'une liste commune pour les élections européennes de 2004. L'UDEUR et les partis d'extrême gauche ont refusé l'offre, mais quatre autres partis ont accepté : les Démocrates de gauche, la Margherita, les Socialistes démocrates italiens et le Mouvement des républicains européens. Ils formèrent une liste de coalition nommée "Unis dans l'Olivier", qui obtiendra le score de 31,1 % des suffrages exprimés au niveau national. Le projet a ensuite été abandonné en 2005 par les Socialistes démocrates italiens, qui préféreront former un nouveau parti, Rose au poing, avec les radicaux italiens. Lors des élections générales de 2006, les trois partis composant l'Olivier n'ont présenté que des listes uniques pour la Chambre des députés, obtenant au total 31,3% des suffrages exprimés. L'Union, alliance regroupant L'Olivier, les communistes, les écologistes et une multitude de petits partis du centre-gauche et du centre-droit, dont Rose au poing, remportera d'ailleurs ces élections.
Vers la formation du nouveau parti
Le résultat des élections de 2006, après le succès de l'édition 2005 de l'élection primaire du centre-gauche, où plus de quatre millions d'électeurs ont officiellement approuvé Prodi comme candidat au poste de Premier ministre, a donné un coup d'accélérateur au projet de création d'un grand parti unifiant le centre-gauche. Peu après ces évènements, Francesco Rutelli et Piero Fassino, respectivement dirigeants des partis La Margherita et Les démocrates de gauche, ont en effet prévu des conventions pour le mois d'avril 2007 afin d'approuver officiellement la fusion des deux formations.
Le 19 avril 2007, les Démocrates de gauche ont tenu leur dernier congrès, à l'occasion duquel environ 75% des membres du parti ont voté en faveur de la création du Parti démocrate dès que possible, tandis que la gauche du parti, menée par le ministre Fabio Mussi, opposé à ce projet, n'obtiendra qu'environ 15% des voix. Une troisième motion, présentée par Gavino Angius proposant l'intégration du Parti démocrate au Parti socialiste européen (et donc à aucune autre formation politique européenne), a obtenu 10% des voix. Pendant et après la convention nationale des Démocrates de gauche, Mussi et Angius ont annoncé leur intention de ne pas adhérer au Parti démocrate et de fonder un nouveau parti de gauche, Gauche démocrate, plus enclin à unir l'extrême gauche sous une même bannière. Angius a finalement abandonné le projet en faveur de la création d'un parti social-démocrate, plus modéré, avec les Socialistes démocrates italiens, le Parti socialiste.
Le 22 mai 2007, la liste des membres du Comité d'organisation du Parti démocrate est annoncée : elle comprend 45 hommes politiques, principalement issus des deux grands partis impliqués dans le processus, mais également des personnalités comme Marco Follini, Ottaviano Del Turco, Luciana Sbarbati, Renato Soru, Giuliano Amato, Gad Lerner et Tullia Zevi[1]. Le 18 juin, le Comité s'est réuni pour décider des règles à suivre pour l'ouverture de l'élection des 2 400 membres de l'Assemblée constituante. Prodi a annoncé que chaque électeur aurait à choisir entre un certain nombre de listes, chacune d'elle étant associée à un candidat au poste de leader du parti. L'assemblée devrait ensuite avoir élu le premier chef de file lors d'une convention fondatrice, prévue le 14 octobre.
La course à la direction
Tous les candidats au poste de dirigeant du parti devaient avoir présenté au moins 2 000 signatures valables au plus tard le 30 juillet 2007. Ils doivent également être associés au projet de fondation du Parti démocrate, soit en tant que membres d'une des formations prenant part à la fusion, soit sans aucune association avec un quelconque parti.
Le 30 juillet, un total de dix candidatures avaient été enregistrées : Walter Veltroni, Rosy Bindi, Enrico Letta, Furio Colombo, Marco Pannella, Antonio Di Pietro, Mario Adinolfi, Pier Giorgio Gawronski, Jacopo Schettini Gherardini, Lucio Cangini et Amerigo Rutigliano. Parmi eux, Pannella et Di Pietro ont vu leurs candidatures annulées en raison de leur participation à des parties externes, tandis que Cangini et Rutigliano n'avaient pas réussi à présenter les 2 000 signatures valables avant la date limite et que Colombo bénéficiait de 48 heures supplémentaires pour rassembler les documents nécessaires ; Colombo a finalement décidé de retirer sa candidature, déclarant être dans l'impossibilité de se plier à toutes les conditions nécessaires pour être candidat. Les candidats rejetés pouvaient faire appel contre la décision dans les 48 heures suivants la prise de celle-ci. Pannella et Rutigliano seront les deux seuls candidats à faire appel. Leurs deux demandes seront rejetées le 3 août.
Tous les sondages d'opinions précédant le scrutin prédisaient une large victoire pour Veltroni à l'élection, avec des résultats allant de 65 à environ 75 %[2]. Veltroni a officiellement été élu premier secrétaire du Parti démocrate lors de la fondation constituante qui s'est tenue à Milan le 28 octobre 2007[3].
Résultats officiels[4]
Candidats Total Listes Voix % Sièges Nom Voix % Sièges Walter Veltroni 2.694.721 75,82 2322 Democratici con Veltroni 1.553.946 43,72 1493 Con Veltroni. Ambiente, innovazione, lavoro 286.811 8,07 172 A Sinistra con Veltroni 272.111 7,66 226 Autres listes 581.853 16,37 430 Rosy Bindi 459.398 12,93 312 Con Rosy Bindi. Democratici, davvero 459.398 12,93 312 Enrico Letta 391.775 11,02 220 I democratici per Enrico Letta 391.775 11,02 220 Mario Adinolfi 5.924 0,17 0 Generazione U 5.924 0,17 0 Pier Giorgio Gawronski (et Jacopo G. Schettini) 2.351 0,07 0 Gawronski. Il coraggio di cambiare and Noi per il Partito Democratico 2.351 0,08 0 Total 3.554.169 100,0 2853 Total 3.554.169 100,0 2853 Le 21 novembre, le nouveau logo a été dévoilé, il dépeint la partie acronyme (PD), avec des couleurs rappelant le drapeau tricolore italien (vert, blanc et rouge) et intégrant une branche d'olivier, symbole historique de L'Olivier. Selon les termes de Ermete Realacci, le vert représente les cultures écologiste et sociale-libérale, le blanc la solidarité catholique et le rouge les traditions socialistes et social-démocrates[5].
Les élections de 2008
Article détaillé : Élections générales italiennes de 2008.Le PD prend part aux premières élections générales de son histoire les 13 et 14 avril 2008. Mené par Walter Veltroni, candidat à la présidence du conseil, le PD s'allie au petit parti centriste de l'Italie des Valeurs et reçoit le soutien des Radicaux italiens. Tout au long de la campagne, les différents sondages ont pronostiqué une défaite de la coalition ainsi formée au profit de l'alliance de la droite et de l'extrême-droite mené par Silvio Berlusconi. Avec 37,5% des suffrages exprimés à la Chambre des députés et 38% au Sénat, la Coalition de Walter Veltroni est largement distancée par celle de Silvio Berlusconi, dont les scores avoisinent les 47%. C'est un échec retentissant pour le PD, qui bénéficiait pourtant du report des suffrages de l'électorat de l'extrême-gauche, influencé par le principe du vote utile induit par la pratique des primes majoritaires imposée par le système de vote mixte alors en vigueur (ce qui a entrainé l'exclusion du Parlement de La Gauche - l'Arc-en-ciel, avec un peu plus de 3% des voix dans les deux chambres). Second parti du pays[6], Le PD devient donc la première force de l'opposition parlementaire au gouvernement Berlusconi, devant les démocrates chrétiens de l'Union du Centre et ses alliés de l'Italie des Valeurs.
Les élections municipales qui auront lieu quelques semaines plus tard seront une nouvelle déconvenue pour le PD. Il perd notamment Rome, ancien fief de Walter Veltroni, au profit des nationalistes de l'Alliance nationale (composante du PdL).
Divergences entre DS et Margherita
Positionnement européen
Le positionnement européen est l'une des principales questions concernant le Parti démocrate ; en effet, les Démocrates de gauche (DS) sont affiliés au PSE tandis que la Margherita est membre fondateur du PDE. Les diessini Valdo Spini et Gavino Angius, qui ne font pourtant pas partie des courants de gauche de DS, ont plusieurs fois exprimé leurs perplexités au sujet de la fondation du Parti démocrate précisément parce que cela pourrait les conduire à ne plus siéger au PSE.
Dans cette perspective, le PSE a modifié ses statuts lors de son dernier congrès, en se redéfinissant comme une force politique ouverte à tous les partis européens "d'inspiration socialiste, progressiste et démocrate", de façon à permettre la possibilité d'un élargissement du parti aux mouvements progressistes qui ne proviennent pas nécessairement du champ historique des gauches européennes. Cette tentative d'amener la Marguerite dans le giron socialiste n'a cependant pas trouvé un écho favorable au sein du parti de centre-gauche, qui continue de refuser de rejoindre le PSE.
Le 1er décembre 2008, le Parti démocrate italien a annoncé[7] sa décision de ne pas rejoindre le PSE. Selon la déclaration de Walter Veltroni, le PD « restera une force autonome, mais pas isolée, et cherchera une relation de coopération, d'échange et d'intérêt mutuel avec le parti socialiste européen, et avec toutes les forces démocratiques et progressistes ». Il a justifié cette décision par la nature non socialiste de son nouveau parti : « Nous sommes une force démocratique qui ne peut pas être rattachée à la tradition socialiste, mais nous estimons qu'il y a, dans de nombreux pays européens, d'autres forces démocratiques et progressistes qui font partie du PSE, et nous devons avoir avec ces forces une relation et un dialogue ». Le Parti démocrate s'est en revanche prononcé pour la création d'un groupe d'union entre socialistes et démocrates, afin d'unir toutes les forces progressistes en Europe.
Ce groupe est créé le 23 juin 2009, sous le nom d'Alliance progressiste des socialistes et des démocrates au Parlement européen et comprenant les partis membres du PSE et le PD italien.
Laïcité
Sur les questions connotées religieusement, de profondes divergences continuent de subsister entre les diessini et les membres de la Marguerite. Ces clivages ont récemment refait surface à l'occasion du débat sur le DiCo, les diessini y étant favorables tandis qu'une partie des membres de la Marguerite y restent réticents.
Echecs électoraux et crise de leadership
Le 15 décembre 2008, le PD perd les élections régionales anticipées en Abruzzes. Le 16 février 2009, le centre-gauche perd aussi en Sardaigne. Ces déconvenues électorales - notamment le second scrutin dans lequel Silvio Berlusconi s'était personnellement investi pour faire battre Renato Soru, candidat de gauche - sont interprétées comme des tests électoraux se concluant par de nets désaveux du PD. Au lendemain de l'élection en Sardaigne, Walter Veltroni démissionne de ses fonctions de dirigeant du Parti démocrate. Dario Franceschini assure l'intérim du secrétariat. Le 21 février 2009, il est décidé de ne pas organiser de primaires pour élire un nouveau secrétaire avant les élections européennes de juin 2009 : deux candidats s'affrontent pour devenir secrétaire du PD : Arturo Parisi et Dario Franceschini. C'est ce dernier qui l'emporte largement avec plus de mille voix des membres de l'assemblée du parti. En octobre 2009, le gouverneur du Latium, Pierro Lazarro, est contraint à la démission. Puis, fin janvier 2010, le candidat du PD Francesco Boccia est défait aux élections des Pouilles par le gouverneur sortant, Nichi Vendola (Refondation pour la gauche, communiste) qui l'emporte avec 67% des voix. Le lendemain, le maire de Bologne, Flavio Delbono, est également contraint à démissionner. Le secrétaire Pierluigi Bersani annonce alors une alliance électorale avec l'Italie des Valeurs d'Antonio Di Pietro, quatrième parti italien depuis les élections européennes de juin 2009, dans onze régions sur treize[8].
Pour les élections européennes de juin 2009, le Parti démocrate a présenté les 5 têtes de liste suivantes :
- Nord-Ouest : Sergio Cofferati ;
- Nord-Est : Luigi Berlinguer ;
- Centre : David Sassoli ;
- Sud : Paolo De Castro ;
- Îles : Rita Borsellino.
Notes et références
- (it) La Repubblica, 22/05/2007, Pd, è nato il comitato dei 45. Prodi: "Nessuna egemonia Ds o Dl"
- (it) Sondaggi Politico Elettorali, 11/09/2007, Le primarie del Partito
- (en) International Herald Tribune, 27/10/2007, Rome Mayor Walter Veltroni pronounced leader of Italy's new Democratic Party
- (it) Site officiel du Parti démocrate, 19/10/2007, Riepilogo Nazionale del voto alle liste
- (it) La Repubblica, 21/11/2007, Tricolore e ramoscello di ulivo. Ecco il nuovo simbolo del Pd
- Peuple de la liberté (PdL), nouveau parti de droite fondé à l'initiative de M. Berlusconi Le PD est en outre devancé par le
- http://www.partitodemocratico.it/gw/producer/dettaglio.aspx?ID_DOC=65886
- La gauche italienne traverse une mauvaise passe, Le Figaro, 27 janvier 2010 Richard Heuze,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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